Continent

Afrique

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L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées.

Géographie physique

Avec une surface émergée de 30 millions de km2, l’Afrique est le troisième continent par sa superficie ; cela représente 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées. Séparé de l'Europe par la mer Méditerranée, il est rattaché à l'Asie à son extrémité nord-est par l'isthme de Suez (traversé par le canal de Suez) sur 163 km. De son extrémité nord, à Ras ben Sakka (37°21' N) en Tunisie, à son extrémité sud, au Cap des Aiguilles (34°51'15" S) en Afrique du Sud, le continent s'étend sur environ 8 000 km. Du Cap-Vert (17°33'22" O), à son extrême ouest, à Ras Hafun (51°27'52" E) en Somalie, à l'extrême est, il s'étend sur 7 400 km.

Ses côtes, peu découpées, sont longues de 26 000 km. L'absence de profondes entailles de sa rive est remarquable ; en effet, par comparaison, l'Europe, qui s'étend sur 10,4 millions de km2, soit environ un tiers de la surface de l'Afrique, présente un littoral de 32 000 km, plus long de 6 000 km.

Le Sahara, le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du monde, couvre à lui seul une superficie de près de 8,6 millions de km2. Le Sahel, bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de 2,7 millions de km2. Ainsi les régions hyper-arides, arides et semi-arides du Sahara et du Sahel couvrent à elles seules environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

Climats

Traversée presque en son milieu par l'équateur et comprise pour une majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud, avec une température moyenne supérieure à 21 °C neuf mois sur douze ; l'intensité du rayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques.

La pluviométrie est essentiellement dépendante des mouvements atmosphériques se produisant dans la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les tropiques et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par les alizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides, climat équatorial au plus près de l'équateur et climat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des 20e parallèles nord et sud. Cela correspond au Sahara au nord, et au Kalahari au sud. Les déserts et les plaines arides prévalent également dans la corne de l'Afrique.

L'allongement de la saison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage du climat équatorial accompagné de forêt dense au climat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis de savanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas du Sahel, notamment, où la savane domine. Ensuite, les déserts apparaissent près des tropiques.

Enfin, le climat méditerranéen caractérise les côtes de l'Afrique du Nord et la pointe sud de l'Afrique du Sud.

Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climat. Comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'Ouest, même lorsque ces perturbations sont faibles. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %.

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ; « au cœur du Sahara, les variations de température entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés ».

Le record officiel de température est de 55 °C mesuré le 7 juillet 1931 à Kébili, Tunisie.

D'après une étude scientifique réalisée par plusieurs universités européennes, un Africain citadin sur trois sera soumis chaque jour à des températures avoisinant les 41 °C en 2090.

Environnement

L'Afrique est une mosaïque de climats et de biomes ; deux de ses principales caractéristiques sont, d'une part, qu'il s’agit du continent le plus chaud et le plus sec de la planète et, d'autre part, d'un des endroits au monde les plus sensibles à la variabilité climatique.

Les terres arides représentent plus de 60 % de la surface du continent ; il est donc particulièrement sensible à la pluviométrie et à ses variations qui conditionnent fortement le niveau de production agricole et la biodiversité. En effet, quoique l'eau souterraine soit abondante, la difficulté à l'exploiter fait que l'Afrique est et restera encore longtemps dépendante de l'eau pluviale et de l'eau de surface dont l'exploitation est peu rationalisée : 20 % seulement du potentiel d'irrigation du Sahel est exploité. La prévalence de l'onchocercose (cécité des rivières) explique sans doute l'absence d'une tradition d'irrigation (à la notable exception du Nil) sur le continent, malgré la présence de fleuves parmi les plus puissants du monde.

La problématique de l’eau conditionne largement les conditions du développement humain. Le stress hydrique, défini par l'ONU comme « une insuffisance d’eau de qualité satisfaisante, pour pouvoir répondre aux besoins humains et environnementaux » concerne, par ses conséquences en matière de sécurité alimentaire et de santé, jusqu'à 300 millions de personnes.

Des conflits, parfois armés, tels celui du Darfour en 2003, sont causés au moins partiellement par l'accès à l'eau ou, plus largement, aux changements climatiques.

Même lorsque l'eau n'est pas rare au sens strict, comme en Afrique de l'Ouest, laquelle, globalement, dépasse le volume de 1 700 m3 d'eau disponible par habitant et par an, seuil retenu pour caractériser le stress hydrique, le contexte de la disponibilité de l'eau rend la région « soudano-sahélienne tributaire d’une forte variabilité des précipitations, tant au plan spatial que temporel ». Ce n'est pas l’abondance de la ressource qui est en cause, mais sa variabilité et, par conséquent, la possibilité de l'utiliser au bon endroit et au bon moment.

Autre caractéristique, l'Afrique abrite le second plus grand massif forestier continu du monde : celui du bassin du Congo. Pour l'ensemble du continent, le couvert arboré représente 21,8 % de sa surface quoi qu’avec une répartition très inégale, de zéro pour les déserts à 85 % pour le pays ayant le couvert forestier le plus important. Mais la déforestation est considérée comme la plus grave menace environnementale car les forêts régressent ; le continent a perdu plus de 10 % de ses forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) entre 2000 et 2013 et il a perdu 3,4 millions d’hectares de couvert boisé par an entre 2000 et 2010 même si l'attrition s'est ralentie (la perte était de 4,1 millions d'hectares par an dans les années 1990). La pression démographique, l’extension des villes et l'agriculture itinérante, dont la culture sur brûlis, participent largement à la régression des milieux naturels. La déforestation a, elle aussi, une influence limitative sur le développement humain puisqu'elle est une des principales causes de dégradation des terres. Celle-ci va jusqu'à la désertification, sachant que 63 % de la population d'Afrique subsaharienne et 40 % de celle d'Afrique du nord est rurale et que 90 % des Africains dépendent du bois et de la biomasse pour leurs besoins énergétiques. Cette utilisation massive de combustibles solides est, de plus, une cause notable de morbidité du fait de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations qu'elle entraîne.

Un autre aspect environnemental du continent est celui de sa biodiversité, très importante (le PNUE qualifie le continent de « paradis de la biodiversité ») mais menacée. Huit des trente-quatre points chauds de biodiversité, zones possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l'activité humaine, sont situés en Afrique. Trente-quatre pays (sur cinquante-quatre) voient leur biodiversité régresser. Essayant de limiter le phénomène, les pays africains ont créé 1 200 aires protégées, recouvrant 2,5 millions de km2 (250 millions d'hectares).

L'ensemble se conjugue pour dessiner une situation où le continent, soumis à la « variabilité et aux extrêmes climatiques » est l'un des plus fragiles et des plus en danger. Le « changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations » car « le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir », aggravant les causes environnementales de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continent.

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L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées.

Géographie physique

Avec une surface émergée de 30 millions de km2, l’Afrique est le troisième continent par sa superficie ; cela représente 6 % de la surface terrestre et 20 % de la surface des terres émergées. Séparé de l'Europe par la mer Méditerranée, il est rattaché à l'Asie à son extrémité nord-est par l'isthme de Suez (traversé par le canal de Suez) sur 163 km. De son extrémité nord, à Ras ben Sakka (37°21' N) en Tunisie, à son extrémité sud, au Cap des Aiguilles (34°51'15" S) en Afrique du Sud, le continent s'étend sur environ 8 000 km. Du Cap-Vert (17°33'22" O), à son extrême ouest, à Ras Hafun (51°27'52" E) en Somalie, à l'extrême est, il s'étend sur 7 400 km.

Ses côtes, peu découpées, sont longues de 26 000 km. L'absence de profondes entailles de sa rive est remarquable ; en effet, par comparaison, l'Europe, qui s'étend sur 10,4 millions de km2, soit environ un tiers de la surface de l'Afrique, présente un littoral de 32 000 km, plus long de 6 000 km.

Le Sahara, le plus grand désert d'Afrique et le plus grand désert chaud du monde, couvre à lui seul une superficie de près de 8,6 millions de km2. Le Sahel, bande continue de savanes tropicales semi-arides située juste au sud du Sahara, couvre près de 2,7 millions de km2. Ainsi les régions hyper-arides, arides et semi-arides du Sahara et du Sahel couvrent à elles seules environ un tiers de la superficie totale du continent africain.

Climats

Traversée presque en son milieu par l'équateur et comprise pour une majeure partie entre les deux tropiques, l'Afrique est un continent chaud, avec une température moyenne supérieure à 21 °C neuf mois sur douze ; l'intensité du rayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques.

La pluviométrie est essentiellement dépendante des mouvements atmosphériques se produisant dans la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les tropiques et l'équateur, du mouvement ascendant d'un air humide apporté par les alizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l'équateur, ce qui détermine des climats humides, climat équatorial au plus près de l'équateur et climat tropical de part et d'autre. L'air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des 20e parallèles nord et sud. Cela correspond au Sahara au nord, et au Kalahari au sud. Les déserts et les plaines arides prévalent également dans la corne de l'Afrique.

L'allongement de la saison sèche, quand on s'éloigne de l'équateur, caractérise le passage du climat équatorial accompagné de forêt dense au climat tropical, qui s'accompagne de forêts claires, puis de savanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C'est le cas du Sahel, notamment, où la savane domine. Ensuite, les déserts apparaissent près des tropiques.

Enfin, le climat méditerranéen caractérise les côtes de l'Afrique du Nord et la pointe sud de l'Afrique du Sud.

Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses d'importance qui pourraient réguler le climat. Comme la majeure partie du continent est sous l'influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l'Ouest, même lorsque ces perturbations sont faibles. Ainsi, d'une année à l'autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu'à 30 %.

Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical et s'accentuent lorsqu'on s'éloigne de l'équateur. Un facteur influençant l'amplitude thermique, notamment quotidienne, est la proximité des côtes, l'écart augmentant avec l'éloignement de celles-ci ; « au cœur du Sahara, les variations de température entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés ».

Le record officiel de température est de 55 °C mesuré le 7 juillet 1931 à Kébili, Tunisie.

D'après une étude scientifique réalisée par plusieurs universités européennes, un Africain citadin sur trois sera soumis chaque jour à des températures avoisinant les 41 °C en 2090.

Environnement

L'Afrique est une mosaïque de climats et de biomes ; deux de ses principales caractéristiques sont, d'une part, qu'il s’agit du continent le plus chaud et le plus sec de la planète et, d'autre part, d'un des endroits au monde les plus sensibles à la variabilité climatique.

Les terres arides représentent plus de 60 % de la surface du continent ; il est donc particulièrement sensible à la pluviométrie et à ses variations qui conditionnent fortement le niveau de production agricole et la biodiversité. En effet, quoique l'eau souterraine soit abondante, la difficulté à l'exploiter fait que l'Afrique est et restera encore longtemps dépendante de l'eau pluviale et de l'eau de surface dont l'exploitation est peu rationalisée : 20 % seulement du potentiel d'irrigation du Sahel est exploité. La prévalence de l'onchocercose (cécité des rivières) explique sans doute l'absence d'une tradition d'irrigation (à la notable exception du Nil) sur le continent, malgré la présence de fleuves parmi les plus puissants du monde.

La problématique de l’eau conditionne largement les conditions du développement humain. Le stress hydrique, défini par l'ONU comme « une insuffisance d’eau de qualité satisfaisante, pour pouvoir répondre aux besoins humains et environnementaux » concerne, par ses conséquences en matière de sécurité alimentaire et de santé, jusqu'à 300 millions de personnes.

Des conflits, parfois armés, tels celui du Darfour en 2003, sont causés au moins partiellement par l'accès à l'eau ou, plus largement, aux changements climatiques.

Même lorsque l'eau n'est pas rare au sens strict, comme en Afrique de l'Ouest, laquelle, globalement, dépasse le volume de 1 700 m3 d'eau disponible par habitant et par an, seuil retenu pour caractériser le stress hydrique, le contexte de la disponibilité de l'eau rend la région « soudano-sahélienne tributaire d’une forte variabilité des précipitations, tant au plan spatial que temporel ». Ce n'est pas l’abondance de la ressource qui est en cause, mais sa variabilité et, par conséquent, la possibilité de l'utiliser au bon endroit et au bon moment.

Autre caractéristique, l'Afrique abrite le second plus grand massif forestier continu du monde : celui du bassin du Congo. Pour l'ensemble du continent, le couvert arboré représente 21,8 % de sa surface quoi qu’avec une répartition très inégale, de zéro pour les déserts à 85 % pour le pays ayant le couvert forestier le plus important. Mais la déforestation est considérée comme la plus grave menace environnementale car les forêts régressent ; le continent a perdu plus de 10 % de ses forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) entre 2000 et 2013 et il a perdu 3,4 millions d’hectares de couvert boisé par an entre 2000 et 2010 même si l'attrition s'est ralentie (la perte était de 4,1 millions d'hectares par an dans les années 1990). La pression démographique, l’extension des villes et l'agriculture itinérante, dont la culture sur brûlis, participent largement à la régression des milieux naturels. La déforestation a, elle aussi, une influence limitative sur le développement humain puisqu'elle est une des principales causes de dégradation des terres. Celle-ci va jusqu'à la désertification, sachant que 63 % de la population d'Afrique subsaharienne et 40 % de celle d'Afrique du nord est rurale et que 90 % des Africains dépendent du bois et de la biomasse pour leurs besoins énergétiques. Cette utilisation massive de combustibles solides est, de plus, une cause notable de morbidité du fait de la pollution de l'air à l'intérieur des habitations qu'elle entraîne.

Un autre aspect environnemental du continent est celui de sa biodiversité, très importante (le PNUE qualifie le continent de « paradis de la biodiversité ») mais menacée. Huit des trente-quatre points chauds de biodiversité, zones possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l'activité humaine, sont situés en Afrique. Trente-quatre pays (sur cinquante-quatre) voient leur biodiversité régresser. Essayant de limiter le phénomène, les pays africains ont créé 1 200 aires protégées, recouvrant 2,5 millions de km2 (250 millions d'hectares).

L'ensemble se conjugue pour dessiner une situation où le continent, soumis à la « variabilité et aux extrêmes climatiques » est l'un des plus fragiles et des plus en danger. Le « changement climatique va progressivement menacer la croissance économique de l'Afrique et la sécurité des populations » car « le climat de l'Afrique est déjà en train de changer et les impacts se font déjà sentir », aggravant les causes environnementales de l'insécurité alimentaire qui touche déjà le continent.

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