Île

Aldabra

12 espèces

Aldabra, aussi appelé Aldabran, atoll d'Aldabra ou encore îles Aldabra, est un atoll des Seychelles dans l'Ouest de l'océan Indien.

Climat

Le climat d'Aldabra est tropical et connaît deux saisons. D'avril à octobre, les alizés soufflent depuis le sud-est et apportent de l'air relativement sec et frais avec des températures minimales de 22 °C en août. De novembre à mars, la mousson provenant du nord-ouest apporte plus d'humidité atmosphérique et des températures plus élevées avec au maximum 31 °C en décembre. La température moyenne annuelle de 27 °C varie selon une amplitude de 3,4 °C. La température la plus basse enregistrée est de 17,5 °C et la plus élevée est de 36,3 °C.

Malgré le passage de cyclones tropicaux durant la mousson, les précipitations annuelles sont relativement faibles et varient très fortement pour cette partie de l'océan Indien. Ainsi une moyenne annuelle de 1 100 millimètres peut être établie mais elle peut varier de 349 à 1 467 millimètres pour la période allant de 1949 à 1978.

Biodiversité

L'atoll constitue une écorégion terrestre dans la classification du Fonds mondial pour la nature sous le nom de « broussailles xérophiles de l'île d'Aldabra » et appartient au biome des déserts et brousses xériques de l'écozone afrotropicale. Bien que faisant partie des Seychelles, elle s'en distingue par ses caractéristiques géographiques, géologiques et biologiques. Aldabra connait également un niveau anormalement élevé d'endémisme végétal et animal et représente l'un des plus grands systèmes insulaires presque totalement vierge. En outre, il est seul à ne pas avoir une seule espèce introduite d'oiseaux.

Flore

L'endémisme des espèces végétales à Aldabra représente une quarantaine d'espèces soit 12 % d'entre elles ; 20 % des 176 espèces de plantes à fleur étant endémiques d'Aldabra ou d'autres atolls et îles du groupe d'Aldabra. La mangrove, composée de palétuviers, constitue la principale formation végétale en bordure du lagon. À l'intérieur des terres, la végétation est essentiellement composée d'une forêt uniforme de filaos qui dépassent rarement les quatre mètres de hauteur. À proximité des plans d'eau saumâtre, cette formation végétale laisse la place à des broussailles composées de Pemphis acidula. Ces broussailles peuvent être relativement éparses et dispersées parmi des herbes ou au contraire former une végétation plus dense à proximité des forêts.

Faune

La plus grande colonie de tortues géantes des Seychelles au monde se trouve à Aldabra avec environ 150 000 individus. Cette espèce, Geochelone gigantea, y est endémique et terrestre. Les plages d'Aldabra constituent le site de ponte le plus important de l'océan Indien pour la tortue verte et un important site de ponte pour la tortue imbriquée. Les autres reptiles d'Aldabra sont représentés par les geckos Hemidactylus mercatorius et la sous-espèce endémique Phelsuma abbotti abbotti ainsi que trois espèces de lézard dont l'espèce endémique Cryptoblepharus boutonii.

Aldabra constitue un important lieu de nidification pour dix espèces d'oiseaux marins et un lieu de vie pour de nombreuses autres espèces. Ainsi, l'atoll constitue la plus importante colonie de phaéton à brins rouges et la seconde plus grande colonie de frégates ariel et de frégates du Pacifique. D'autres espèces nicheuses sont représentées de manière conséquente comme cinq espèces d'Ardeidae, le fou à pieds rouges, la sterne diamant, le phaéton à bec jaune, la sterne caspienne dont Aldabra constitue le seul site de nidification océanique, le crabier blanc qui ne nidifie qu'à Aldabra et à Madagascar ou encore le flamant des Caraïbes dont Aldabra constitue l'un des deux sites océaniques de nidification. Outre ces espèces d'oiseaux nicheurs, une quinzaine d'autres effectuant leur migration se rencontrent en grand nombre dans l'atoll, le drome ardéole étant le seul à y hiverner.

Les oiseaux terrestres étaient représentés par quinze espèces dont l'ibis sacré qui y nichait. Parmi ces oiseaux, deux espèces, la nésille d'Aldabra et drongo d'Aldabra, ainsi que onze sous-espèces sont endémiques. Néanmoins, certaines ne sont plus présentes à Aldabra comme c'est le cas du nésille d'Aldabra endémique de l'atoll et désormais éteint depuis 1983 ou encore la chouette effraie absente depuis les années 1960. Seul le corbeau pie y est encore rencontré de manière abondante. Présent à Aldabra, le râle de Cuvier (Dryolimnas cuvieri) est la dernière espèce d'oiseaux ne pouvant voler des îles de l'océan Indien occidental.

Les crabes terrestres sont représentés par plusieurs espèces dont le crabe de cocotier. Parmi les autres espèces d'invertébrés présentes dans l'atoll, un certain nombre sont endémiques. C'est le cas pour environ 380 des 1 000 espèces d'insectes de l'atoll dont 125 sont des papillons.

Les seuls mammifères natifs d'Aldabra sont représentés par deux espèces endémiques de chauve-souris insectivores, Chaerephon pusillus et Triaenops pauliani, les autres étant allochtones et invasives. C'est le cas du rat brun, de la chèvre, du chien, du chat et du porc. En ce qui concerne le rat brun, la sous-espèce présente dans l'atoll a un régime alimentaire à tendance herbivore. Néanmoins, son style de vie semi-arboricole fait qu'aucune espèce animale n'est à l'abri de sa prédation, le rat se nourrissant notamment d'œufs. Certains îlots situés à distance des îles principales ne sont pas épargnés par sa présence, l'espèce s'avérant capable de nager. La chèvre a fait l'objet d'une campagne abattage financée par la Banque mondiale en 1997. En effet, les chèvres dénudent les arbres en consommant leurs feuilles ce qui provoque la mort des tortues géantes des Seychelles qui ne peuvent plus se protéger du soleil. Ainsi, une chèvre équipée d'un émetteur radio guidait le personnel vers les différents troupeaux qu'ils éliminaient. En sept mois, 832 bêtes sont tuées, ramenant leur population à une centaine d'individus uniquement cantonnés sur l'île Grande Terre alors qu'elles étaient présentes sur les quatre îles principales de l'atoll. Leur nombre serait en augmentation mais il est toujours prévu de les éliminer complètement de l'atoll. Le chat était surtout présent sur l'île Picard et l'île Malabar, les conditions de vie des autres îles et notamment les disponibilités en eau douce ne permettant pas leur survie ailleurs que sur ces deux îles. Cette espèce a fait l'objet d'une campagne d'éradication dans les années 1970 et elle n'a plus été observée à Aldabra depuis cette époque bien que des campagnes d'éradication soient toujours envisagées. Enfin, une autre espèce invasive est représentée par Icerya seychellarum, une espèce de cochenilles dont la technique d'éradication est la prédation par Rodolia chermesina, une coccinelle.

La faune aquatique du lagon est représentée par de très nombreuses espèces de poissons, y compris des requins et des raies. En revanche, le récif corallien qui entoure Aldabra contraste avec la faune et la flore terrestre de l'atoll notamment au niveau de l'endémisme puisque les espèces peuplant le récif sont généralement communes aux autres récifs coralliens de l'océan Indien. Il reste néanmoins très riche et la faune y est abondante, ce récif corallien étant considéré comme préservé de toute agression extérieure.

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Aldabra, aussi appelé Aldabran, atoll d'Aldabra ou encore îles Aldabra, est un atoll des Seychelles dans l'Ouest de l'océan Indien.

Climat

Le climat d'Aldabra est tropical et connaît deux saisons. D'avril à octobre, les alizés soufflent depuis le sud-est et apportent de l'air relativement sec et frais avec des températures minimales de 22 °C en août. De novembre à mars, la mousson provenant du nord-ouest apporte plus d'humidité atmosphérique et des températures plus élevées avec au maximum 31 °C en décembre. La température moyenne annuelle de 27 °C varie selon une amplitude de 3,4 °C. La température la plus basse enregistrée est de 17,5 °C et la plus élevée est de 36,3 °C.

Malgré le passage de cyclones tropicaux durant la mousson, les précipitations annuelles sont relativement faibles et varient très fortement pour cette partie de l'océan Indien. Ainsi une moyenne annuelle de 1 100 millimètres peut être établie mais elle peut varier de 349 à 1 467 millimètres pour la période allant de 1949 à 1978.

Biodiversité

L'atoll constitue une écorégion terrestre dans la classification du Fonds mondial pour la nature sous le nom de « broussailles xérophiles de l'île d'Aldabra » et appartient au biome des déserts et brousses xériques de l'écozone afrotropicale. Bien que faisant partie des Seychelles, elle s'en distingue par ses caractéristiques géographiques, géologiques et biologiques. Aldabra connait également un niveau anormalement élevé d'endémisme végétal et animal et représente l'un des plus grands systèmes insulaires presque totalement vierge. En outre, il est seul à ne pas avoir une seule espèce introduite d'oiseaux.

Flore

L'endémisme des espèces végétales à Aldabra représente une quarantaine d'espèces soit 12 % d'entre elles ; 20 % des 176 espèces de plantes à fleur étant endémiques d'Aldabra ou d'autres atolls et îles du groupe d'Aldabra. La mangrove, composée de palétuviers, constitue la principale formation végétale en bordure du lagon. À l'intérieur des terres, la végétation est essentiellement composée d'une forêt uniforme de filaos qui dépassent rarement les quatre mètres de hauteur. À proximité des plans d'eau saumâtre, cette formation végétale laisse la place à des broussailles composées de Pemphis acidula. Ces broussailles peuvent être relativement éparses et dispersées parmi des herbes ou au contraire former une végétation plus dense à proximité des forêts.

Faune

La plus grande colonie de tortues géantes des Seychelles au monde se trouve à Aldabra avec environ 150 000 individus. Cette espèce, Geochelone gigantea, y est endémique et terrestre. Les plages d'Aldabra constituent le site de ponte le plus important de l'océan Indien pour la tortue verte et un important site de ponte pour la tortue imbriquée. Les autres reptiles d'Aldabra sont représentés par les geckos Hemidactylus mercatorius et la sous-espèce endémique Phelsuma abbotti abbotti ainsi que trois espèces de lézard dont l'espèce endémique Cryptoblepharus boutonii.

Aldabra constitue un important lieu de nidification pour dix espèces d'oiseaux marins et un lieu de vie pour de nombreuses autres espèces. Ainsi, l'atoll constitue la plus importante colonie de phaéton à brins rouges et la seconde plus grande colonie de frégates ariel et de frégates du Pacifique. D'autres espèces nicheuses sont représentées de manière conséquente comme cinq espèces d'Ardeidae, le fou à pieds rouges, la sterne diamant, le phaéton à bec jaune, la sterne caspienne dont Aldabra constitue le seul site de nidification océanique, le crabier blanc qui ne nidifie qu'à Aldabra et à Madagascar ou encore le flamant des Caraïbes dont Aldabra constitue l'un des deux sites océaniques de nidification. Outre ces espèces d'oiseaux nicheurs, une quinzaine d'autres effectuant leur migration se rencontrent en grand nombre dans l'atoll, le drome ardéole étant le seul à y hiverner.

Les oiseaux terrestres étaient représentés par quinze espèces dont l'ibis sacré qui y nichait. Parmi ces oiseaux, deux espèces, la nésille d'Aldabra et drongo d'Aldabra, ainsi que onze sous-espèces sont endémiques. Néanmoins, certaines ne sont plus présentes à Aldabra comme c'est le cas du nésille d'Aldabra endémique de l'atoll et désormais éteint depuis 1983 ou encore la chouette effraie absente depuis les années 1960. Seul le corbeau pie y est encore rencontré de manière abondante. Présent à Aldabra, le râle de Cuvier (Dryolimnas cuvieri) est la dernière espèce d'oiseaux ne pouvant voler des îles de l'océan Indien occidental.

Les crabes terrestres sont représentés par plusieurs espèces dont le crabe de cocotier. Parmi les autres espèces d'invertébrés présentes dans l'atoll, un certain nombre sont endémiques. C'est le cas pour environ 380 des 1 000 espèces d'insectes de l'atoll dont 125 sont des papillons.

Les seuls mammifères natifs d'Aldabra sont représentés par deux espèces endémiques de chauve-souris insectivores, Chaerephon pusillus et Triaenops pauliani, les autres étant allochtones et invasives. C'est le cas du rat brun, de la chèvre, du chien, du chat et du porc. En ce qui concerne le rat brun, la sous-espèce présente dans l'atoll a un régime alimentaire à tendance herbivore. Néanmoins, son style de vie semi-arboricole fait qu'aucune espèce animale n'est à l'abri de sa prédation, le rat se nourrissant notamment d'œufs. Certains îlots situés à distance des îles principales ne sont pas épargnés par sa présence, l'espèce s'avérant capable de nager. La chèvre a fait l'objet d'une campagne abattage financée par la Banque mondiale en 1997. En effet, les chèvres dénudent les arbres en consommant leurs feuilles ce qui provoque la mort des tortues géantes des Seychelles qui ne peuvent plus se protéger du soleil. Ainsi, une chèvre équipée d'un émetteur radio guidait le personnel vers les différents troupeaux qu'ils éliminaient. En sept mois, 832 bêtes sont tuées, ramenant leur population à une centaine d'individus uniquement cantonnés sur l'île Grande Terre alors qu'elles étaient présentes sur les quatre îles principales de l'atoll. Leur nombre serait en augmentation mais il est toujours prévu de les éliminer complètement de l'atoll. Le chat était surtout présent sur l'île Picard et l'île Malabar, les conditions de vie des autres îles et notamment les disponibilités en eau douce ne permettant pas leur survie ailleurs que sur ces deux îles. Cette espèce a fait l'objet d'une campagne d'éradication dans les années 1970 et elle n'a plus été observée à Aldabra depuis cette époque bien que des campagnes d'éradication soient toujours envisagées. Enfin, une autre espèce invasive est représentée par Icerya seychellarum, une espèce de cochenilles dont la technique d'éradication est la prédation par Rodolia chermesina, une coccinelle.

La faune aquatique du lagon est représentée par de très nombreuses espèces de poissons, y compris des requins et des raies. En revanche, le récif corallien qui entoure Aldabra contraste avec la faune et la flore terrestre de l'atoll notamment au niveau de l'endémisme puisque les espèces peuplant le récif sont généralement communes aux autres récifs coralliens de l'océan Indien. Il reste néanmoins très riche et la faune y est abondante, ce récif corallien étant considéré comme préservé de toute agression extérieure.

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