Océan

Océan Arctique

81 espèces

L'océan Arctique, naguère appelé océan Glacial arctique, s'étend sur une surface d'environ 14 millions de km2, ce qui en fait le plus petit des océans. Il recouvre l'ensemble des mers situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Il communique avec le nord de l'océan Atlantique, recevant de grandes masses d'eau à travers la mer de Barents et le détroit de Fram. Il se trouve aussi en contact avec l'océan Pacifique à travers le détroit de Béring.

La banquise arctique le recouvre en grande partie avec des variations saisonnières. En son centre, la banquise mesure jusqu'à 4 mètres d'épaisseur. Cette épaisseur est atteinte par le glissement de plaques de glace les unes sur les autres. On constate depuis 1979 une importante réduction de sa surface et de son albédo en raison du réchauffement climatique et d'un réchauffement régional (deux à trois fois plus rapide que dans le reste du monde pour la période 2010-2014). Ceci cause une hausse de l'absorption du rayonnement solaire par cette région du monde, ce qui pourrait accélérer le réchauffement de l'eau et la libération d'hydrates de méthane.

Climat actuel

Le climat polaire est caractérisé par le froid persistant et de faibles variations annuelles de températures ; l'hiver est caractérisé par l'obscurité continue, les conditions froides et stables, et un ciel dégagé ; l'été est caractérisé par la lumière du jour continue, l'humidité importante, le temps brumeux et les cyclones faibles avec pluie ou neige.

Les températures hivernales sont proches de −50 °C du fait des forts vents provenant de Sibérie (Russie) ; tandis qu'en été elles peuvent dépasser 0 °C.

Histoire du climat

Selon des études effectuées par des spécialistes de l'université d'Oxford (Grande-Bretagne) et du Royal Netherlands Institute for Sea Research (NIOZ), l'océan Arctique jouissait, il y a 70 millions d'années, de températures proches de 15 °C, semblables à celles de la mer Méditerranée ; et de températures de 20 °C, il y a 20 millions d'années.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après avoir étudié des matériaux organiques trouvés dans les boues d'îlots de glace de l'océan Arctique. Bien qu'on ne connaisse pas les raisons de telles températures, on présume qu'elles proviennent d'un effet de serre provoqué par la forte concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Cette conclusion est confirmée par des scientifiques de l'université du Michigan (États-Unis), qui affirment que les taux de dioxyde de carbone, il y a quelques millions d'années, étaient de trois à six fois supérieurs à la teneur actuelle.

On sait que l'épaisseur de la couche de glace de l'océan Arctique a fortement diminué durant les cinquante dernières années. Pendant l’été 2012, la glace ne couvre que 3,4 millions de kilomètres carrés, soit le plus bas niveau jamais constaté. Cette superficie de glace est inférieure de 18 % au minimum enregistré en 2007 et 50 % inférieure à la moyenne des années 1980.

De plus, les résultats indiquent que cette évolution va se poursuivre, la fonte des glaces étant plus rapide que ce qu'avait prévu le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Alors que de nombreux scientifiques pensaient que la glace de l'Arctique disparaîtrait totalement à l'horizon 2100, les prévisions plus actuelles placent plutôt cet événement à 2035. Les conséquences sont sérieuses sur l'équilibre écologique de la région et pour l'habitat de certaines espèces, comme l'ours polaire qui a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies.

Faune et flore

Il existe environ 400 espèces animales dans l'Arctique. Parmi les plus connues l'ours blanc ou polaire, le plus grand carnivore dans cette zone. Il peut avoir une masse de 800 kg. Bien qu'il se nourrisse de phoques et de poissons, il lui arrive en cas de mauvaise chasse de les remplacer par des mousses et des lichens.

Six espèces de phoque vivent dans cet océan, bien que leur nombre ait diminué depuis le XIXe siècle du fait de la chasse intensive à laquelle l'a soumis l'Homme, chasse qui a pour but de récupérer la peau et la graisse de l'animal. Un autre habitant typique de la zone est la baleine, également menacée et qui, actuellement, est protégée de la chasse.

On trouve aussi un habitant plus discret, le krill, qui joue un rôle important dans la chaîne alimentaire.

Les animaux et les végétaux de l'Arctique sont, par leur physique et leur comportement, adaptés aux conditions particulières des régions au nord du cercle Arctique (66° 32′ Nord). La courte saison de croissance est certainement le facteur le plus contraignant pour la faune et la flore arctiques, limitées par la température, la lumière et la calotte glaciaire. La productivité marine au pôle est plus ou moins importante selon les années, les saisons et la proximité au pôle, ainsi la croissance de la biomasse ne dépasse pas 100 mgC/m2/jour au centre du bassin polaire, elle est de deux à cinq fois moins importante que dans la zone ouverte de l'océan Arctique. La présence de la vie sous cette partie de la banquise n'est pas plus importante qu'en haute mer ; la production primaire mesurée en Méditerranée occidentale est équivalente, contrairement aux zones de très haute production comme les côtes froides du Pérou où la biomasse est cent fois plus productive.

Cette biomasse arctique est principalement constituée de zooplancton tel que les amphipodes benthiques se nourrissant du phytoplancton (dinoflagellés et diatomées) qui poussent dans les couches inférieures et sous la surface submergée de la glace flottante. Même durant l'hiver austral, certaines algues peuvent continuer leur processus de photosynthèse en profitant des très faibles lueurs de la nuit polaire. Cette production attire les poissons, les cétacés et les phoques durant l'été austral, parfois même à proximité du pôle. Les récits témoignant d'une présence animale autour du pôle Nord demeurent tout de même anecdotiques, mais on observe une importante perturbation de la productivité causée par le réchauffement climatique. En effet, on peut observer plus de 275 espèces de plantes et d'animaux se rapprochant du pôle durant l'été austral en raison du réchauffement. La dirette de parin, une espèce des grandes profondeurs des régions tropicales, a ainsi été retrouvée à plusieurs reprises à proximité du Svalbard au début du XXIe siècle.

La pêche halieutique autour de cette zone est favorisée tandis que la mégafaune est défavorisée. L'ours blanc se déplace rarement au-delà de 82° de latitude Nord, en raison de la rareté de la nourriture, bien que des traces soient parfois observées près du pôle Nord. Une expédition en 2006 a signalé avoir observé un ours blanc à un peu plus d'un kilomètre du pôle. Le phoque annelé a également été observé près du pôle, et un renard polaire a été vu à moins de 60 kilomètres, à 89° 40′ Nord.

Parmi les oiseaux observés près du pôle, plusieurs espèces ont été signalées : des bruants des neiges, des fulmars boréaux et des mouettes tridactyles, bien que certaines observations puissent être faussées par le fait que les oiseaux ont tendance à suivre les navires et les expéditions. Des poissons ont été vus dans les eaux au pôle Nord, mais ils sont probablement peu nombreux. Bien que certaines espèces puissent comporter un grand nombre d'individus, le froid polaire ralentit leur métabolisme et elles peuvent mettre jusqu'à deux ans en eau polaire avant d'atteindre leur maturité sexuelle.

La pollution des eaux arctiques a également un impact important sur la natalité via la chaîne alimentaire du cercle polaire. Certains métaux lourds tels que le zinc, le cadmium, le mercure et le sélénium sont concentrés dans l'océan Arctique par les courants marins provenant des océans Atlantique et Pacifique. Les polluants bioaccumulés dans le métabolisme d'un individu augmentent avec l'absorption des niveaux inférieurs du réseau alimentaire océanique. Ainsi, des contaminants peuvent être présents en quantité infime dans le zooplancton, mais on observe des taux anormalement concentrés dans le métabolisme des espèces superprédatrices comme les oiseaux de mer, les phoques, les ours et même à l'extrémité de la chaîne, chez les humains. Des prélèvements de sang de cordon des nouveau-nés inuits révèlent un taux de polychlorobiphényles quatre fois plus grand et un taux de mercure quinze à vingt fois plus élevé que chez les bébés nés plus au sud. Ces polluants présents dans les métabolismes ont un impact sur le taux de natalité, et peuvent provoquer des déficits de neurotransmission et divers problèmes cognitifs.

L'écosystème de l'océan Arctique est un des plus vulnérables de la planète, de plus en plus fragilisé par la fonte des glaces qui entraîne une hausse des activités industrielles causant une forte pollution. L'océan Arctique est aussi un grand vivier de poissons pour les populations indigènes qui s'en nourrissent et dont la santé est au premier chef menacée par cette pollution. De plus, une forte contamination radioactive est enregistrée dans la région et constitue une des principales préoccupations pour l’environnement. Mais la radioactivité n'est pas que dans l'eau, elle est aussi incrustée dans les glaces, et la fonte de la banquise arctique ainsi que le dégel du pergélisol risquent de libérer ces substances radioactives dans les écosystèmes.

Protection de l'environnement

En 1991, les huit pays riverains de l'Arctique se rencontrent pour signer la Stratégie pour la Protection de l'Environnement Arctique (en) (Arctic Environmental Protection Strategy, AEPS). Ceci est le premier pas vers la déclaration d'Ottawa, ratifiée en 1996, qui établit formellement le Conseil de l'Arctique, forum traitant notamment du développement durable et de la protection de l'environnement dans l'Arctique. Cette déclaration prévoit la participation des différentes communautés autochtones et des autres habitants de l'Arctique.

Depuis 1988, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) soulignait les principaux problèmes environnementaux liés à l'évolution du climat. Dans l'Arctique ces problèmes sont principalement : la fonte des glaces et le changement climatique, la pollution de l'eau par des déchets d'huile de mers du Nord et chimiques, la réduction des populations d’animaux et les changements dans leur environnement.

Le 28 mai 2008, un sommet ministériel réunit à Ilulissat au Groenland cinq pays riverains de l’océan Arctique qui affirment leur volonté de dépasser leurs différends et de coopérer pour protéger l’environnement de cet océan. À l'issue de la réunion, les ministres et représentants du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la Norvège et de la Russie se sont « engagés à prendre des mesures en conformité avec les lois internationales et nationales pour assurer la protection et la préservation du fragile environnement marin de l'océan Arctique ».

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L'océan Arctique, naguère appelé océan Glacial arctique, s'étend sur une surface d'environ 14 millions de km2, ce qui en fait le plus petit des océans. Il recouvre l'ensemble des mers situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Il communique avec le nord de l'océan Atlantique, recevant de grandes masses d'eau à travers la mer de Barents et le détroit de Fram. Il se trouve aussi en contact avec l'océan Pacifique à travers le détroit de Béring.

La banquise arctique le recouvre en grande partie avec des variations saisonnières. En son centre, la banquise mesure jusqu'à 4 mètres d'épaisseur. Cette épaisseur est atteinte par le glissement de plaques de glace les unes sur les autres. On constate depuis 1979 une importante réduction de sa surface et de son albédo en raison du réchauffement climatique et d'un réchauffement régional (deux à trois fois plus rapide que dans le reste du monde pour la période 2010-2014). Ceci cause une hausse de l'absorption du rayonnement solaire par cette région du monde, ce qui pourrait accélérer le réchauffement de l'eau et la libération d'hydrates de méthane.

Climat actuel

Le climat polaire est caractérisé par le froid persistant et de faibles variations annuelles de températures ; l'hiver est caractérisé par l'obscurité continue, les conditions froides et stables, et un ciel dégagé ; l'été est caractérisé par la lumière du jour continue, l'humidité importante, le temps brumeux et les cyclones faibles avec pluie ou neige.

Les températures hivernales sont proches de −50 °C du fait des forts vents provenant de Sibérie (Russie) ; tandis qu'en été elles peuvent dépasser 0 °C.

Histoire du climat

Selon des études effectuées par des spécialistes de l'université d'Oxford (Grande-Bretagne) et du Royal Netherlands Institute for Sea Research (NIOZ), l'océan Arctique jouissait, il y a 70 millions d'années, de températures proches de 15 °C, semblables à celles de la mer Méditerranée ; et de températures de 20 °C, il y a 20 millions d'années.

Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après avoir étudié des matériaux organiques trouvés dans les boues d'îlots de glace de l'océan Arctique. Bien qu'on ne connaisse pas les raisons de telles températures, on présume qu'elles proviennent d'un effet de serre provoqué par la forte concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Cette conclusion est confirmée par des scientifiques de l'université du Michigan (États-Unis), qui affirment que les taux de dioxyde de carbone, il y a quelques millions d'années, étaient de trois à six fois supérieurs à la teneur actuelle.

On sait que l'épaisseur de la couche de glace de l'océan Arctique a fortement diminué durant les cinquante dernières années. Pendant l’été 2012, la glace ne couvre que 3,4 millions de kilomètres carrés, soit le plus bas niveau jamais constaté. Cette superficie de glace est inférieure de 18 % au minimum enregistré en 2007 et 50 % inférieure à la moyenne des années 1980.

De plus, les résultats indiquent que cette évolution va se poursuivre, la fonte des glaces étant plus rapide que ce qu'avait prévu le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Alors que de nombreux scientifiques pensaient que la glace de l'Arctique disparaîtrait totalement à l'horizon 2100, les prévisions plus actuelles placent plutôt cet événement à 2035. Les conséquences sont sérieuses sur l'équilibre écologique de la région et pour l'habitat de certaines espèces, comme l'ours polaire qui a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies.

Faune et flore

Il existe environ 400 espèces animales dans l'Arctique. Parmi les plus connues l'ours blanc ou polaire, le plus grand carnivore dans cette zone. Il peut avoir une masse de 800 kg. Bien qu'il se nourrisse de phoques et de poissons, il lui arrive en cas de mauvaise chasse de les remplacer par des mousses et des lichens.

Six espèces de phoque vivent dans cet océan, bien que leur nombre ait diminué depuis le XIXe siècle du fait de la chasse intensive à laquelle l'a soumis l'Homme, chasse qui a pour but de récupérer la peau et la graisse de l'animal. Un autre habitant typique de la zone est la baleine, également menacée et qui, actuellement, est protégée de la chasse.

On trouve aussi un habitant plus discret, le krill, qui joue un rôle important dans la chaîne alimentaire.

Les animaux et les végétaux de l'Arctique sont, par leur physique et leur comportement, adaptés aux conditions particulières des régions au nord du cercle Arctique (66° 32′ Nord). La courte saison de croissance est certainement le facteur le plus contraignant pour la faune et la flore arctiques, limitées par la température, la lumière et la calotte glaciaire. La productivité marine au pôle est plus ou moins importante selon les années, les saisons et la proximité au pôle, ainsi la croissance de la biomasse ne dépasse pas 100 mgC/m2/jour au centre du bassin polaire, elle est de deux à cinq fois moins importante que dans la zone ouverte de l'océan Arctique. La présence de la vie sous cette partie de la banquise n'est pas plus importante qu'en haute mer ; la production primaire mesurée en Méditerranée occidentale est équivalente, contrairement aux zones de très haute production comme les côtes froides du Pérou où la biomasse est cent fois plus productive.

Cette biomasse arctique est principalement constituée de zooplancton tel que les amphipodes benthiques se nourrissant du phytoplancton (dinoflagellés et diatomées) qui poussent dans les couches inférieures et sous la surface submergée de la glace flottante. Même durant l'hiver austral, certaines algues peuvent continuer leur processus de photosynthèse en profitant des très faibles lueurs de la nuit polaire. Cette production attire les poissons, les cétacés et les phoques durant l'été austral, parfois même à proximité du pôle. Les récits témoignant d'une présence animale autour du pôle Nord demeurent tout de même anecdotiques, mais on observe une importante perturbation de la productivité causée par le réchauffement climatique. En effet, on peut observer plus de 275 espèces de plantes et d'animaux se rapprochant du pôle durant l'été austral en raison du réchauffement. La dirette de parin, une espèce des grandes profondeurs des régions tropicales, a ainsi été retrouvée à plusieurs reprises à proximité du Svalbard au début du XXIe siècle.

La pêche halieutique autour de cette zone est favorisée tandis que la mégafaune est défavorisée. L'ours blanc se déplace rarement au-delà de 82° de latitude Nord, en raison de la rareté de la nourriture, bien que des traces soient parfois observées près du pôle Nord. Une expédition en 2006 a signalé avoir observé un ours blanc à un peu plus d'un kilomètre du pôle. Le phoque annelé a également été observé près du pôle, et un renard polaire a été vu à moins de 60 kilomètres, à 89° 40′ Nord.

Parmi les oiseaux observés près du pôle, plusieurs espèces ont été signalées : des bruants des neiges, des fulmars boréaux et des mouettes tridactyles, bien que certaines observations puissent être faussées par le fait que les oiseaux ont tendance à suivre les navires et les expéditions. Des poissons ont été vus dans les eaux au pôle Nord, mais ils sont probablement peu nombreux. Bien que certaines espèces puissent comporter un grand nombre d'individus, le froid polaire ralentit leur métabolisme et elles peuvent mettre jusqu'à deux ans en eau polaire avant d'atteindre leur maturité sexuelle.

La pollution des eaux arctiques a également un impact important sur la natalité via la chaîne alimentaire du cercle polaire. Certains métaux lourds tels que le zinc, le cadmium, le mercure et le sélénium sont concentrés dans l'océan Arctique par les courants marins provenant des océans Atlantique et Pacifique. Les polluants bioaccumulés dans le métabolisme d'un individu augmentent avec l'absorption des niveaux inférieurs du réseau alimentaire océanique. Ainsi, des contaminants peuvent être présents en quantité infime dans le zooplancton, mais on observe des taux anormalement concentrés dans le métabolisme des espèces superprédatrices comme les oiseaux de mer, les phoques, les ours et même à l'extrémité de la chaîne, chez les humains. Des prélèvements de sang de cordon des nouveau-nés inuits révèlent un taux de polychlorobiphényles quatre fois plus grand et un taux de mercure quinze à vingt fois plus élevé que chez les bébés nés plus au sud. Ces polluants présents dans les métabolismes ont un impact sur le taux de natalité, et peuvent provoquer des déficits de neurotransmission et divers problèmes cognitifs.

L'écosystème de l'océan Arctique est un des plus vulnérables de la planète, de plus en plus fragilisé par la fonte des glaces qui entraîne une hausse des activités industrielles causant une forte pollution. L'océan Arctique est aussi un grand vivier de poissons pour les populations indigènes qui s'en nourrissent et dont la santé est au premier chef menacée par cette pollution. De plus, une forte contamination radioactive est enregistrée dans la région et constitue une des principales préoccupations pour l’environnement. Mais la radioactivité n'est pas que dans l'eau, elle est aussi incrustée dans les glaces, et la fonte de la banquise arctique ainsi que le dégel du pergélisol risquent de libérer ces substances radioactives dans les écosystèmes.

Protection de l'environnement

En 1991, les huit pays riverains de l'Arctique se rencontrent pour signer la Stratégie pour la Protection de l'Environnement Arctique (en) (Arctic Environmental Protection Strategy, AEPS). Ceci est le premier pas vers la déclaration d'Ottawa, ratifiée en 1996, qui établit formellement le Conseil de l'Arctique, forum traitant notamment du développement durable et de la protection de l'environnement dans l'Arctique. Cette déclaration prévoit la participation des différentes communautés autochtones et des autres habitants de l'Arctique.

Depuis 1988, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) soulignait les principaux problèmes environnementaux liés à l'évolution du climat. Dans l'Arctique ces problèmes sont principalement : la fonte des glaces et le changement climatique, la pollution de l'eau par des déchets d'huile de mers du Nord et chimiques, la réduction des populations d’animaux et les changements dans leur environnement.

Le 28 mai 2008, un sommet ministériel réunit à Ilulissat au Groenland cinq pays riverains de l’océan Arctique qui affirment leur volonté de dépasser leurs différends et de coopérer pour protéger l’environnement de cet océan. À l'issue de la réunion, les ministres et représentants du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la Norvège et de la Russie se sont « engagés à prendre des mesures en conformité avec les lois internationales et nationales pour assurer la protection et la préservation du fragile environnement marin de l'océan Arctique ».

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