Pays

Australie

3471 espèces

L'Australie, en forme longue le Commonwealth d'Australie, est un pays d'Océanie, situé entre les océans Pacifique et Indien.

Géographie

L’Australie étend ses 7 692 060 km2 de superficie sur la plaque australienne. Bordée par les océans Indien, Pacifique et, pour les Australiens, Austral, l’Australie est séparée de l’Asie par les mers d’Arafura et de Timor et de la Nouvelle-Zélande par la mer de Tasman. Elle compte 34 218 kilomètres de côtes et revendique 7 148 250 km2 de zone économique exclusive — cette zone ne tient pas compte du Territoire antarctique australien. Selon une étude de l'OCDE et du FMI, l'isolement géographique de ces deux pays a un effet considérable dans leur performance économique. Il provoquerait une réduction du potentiel de croissance.

La Grande Barrière — plus grand récif corallien du monde — s’étend à faible distance des côtes nord-est, sur plus de 2 000 kilomètres.

L'Australie continentale, avec plus de 7 600 000 km2, couvre plus de 99 % du territoire australien, tandis que l'île de Tasmanie forme son plus grand territoire insulaire par ordre d'importance, avec 68 332 km2. La superficie de l'Australie est comparable à celle des États-Unis contigus.

La Cordillère australienne (en anglais : the Great Dividing Range) est la chaîne de montagne la plus importante d'Australie. Elle s'étend de la pointe nord-est du Queensland aux monts Grampians, dans l'est du Victoria, en passant par toute la longueur de la côte orientale à travers la Nouvelle-Galles du Sud, puis l'État du Victoria avant, à l'extrémité sud du continent, de tourner à l'ouest et venir mourir dans l'immense plaine centrale. En certains endroits, tels que les Montagnes bleues, les Snowy Mountains (les « Montagnes enneigées »), les Alpes victoriennes et les escarpements de l'est de la région de Nouvelle-Angleterre, les régions montagneuses forment une barrière importante. Avec une altitude de 2 228 mètres, le mont Kosciuszko est la plus haute montagne du territoire continental, alors que le pic Mawson, situé sur l’île australienne d'Heard, atteint 2 745 mètres. L'Australie est le plus plat des continents avec une altitude moyenne de 300 mètres.

Uluru/Ayers Rock, peut-être le monolithe le plus célèbre du monde, se trouve dans le Territoire du Nord.

La plus grande partie du territoire australien est couverte de zones désertiques ou semi-arides : les programmes d'irrigation ont du mal à vaincre la sécheresse. L’Océanie est le plus sec des continents habités, le plus plat et possède le plus ancien et le moins fertile des sols. Seules les parties situées au sud-est (climat subtropical humide), au sud (climat océanique) et au sud-ouest (climat méditerranéen) bénéficient d’un climat tempéré. La partie nord du pays, avec un climat tropical, possède une végétation constituée de forêts tropicales humides, prairies, mangroves, marais et déserts. Le climat est fortement influencé par les courants océaniques, notamment El Niño, qui apporte des sécheresses périodiques et de basses pressions saisonnières qui produisent des cyclones tropicaux dans le nord de l’Australie.

Environnement

Depuis le début de la colonisation de l'Australie par la Grande-Bretagne, 10 % des 273 espèces endémiques terrestres d’Australie ont disparu. Le réchauffement climatique aggrave la mortalité des groupes les plus fragiles, au point que 21 % des mammifères endémiques se trouvent désormais en péril.

Peu après son élection en 2013, le premier ministre Tony Abbott supprime le ministère des sciences, l'Autorité du changement climatique et la Commission du climat. Il annonce également la suppression de la taxe carbone, instaurée en 2012, et qui visait à réduire les rejets de CO2 dont l'Australie est un des plus grands émetteurs en obligeant les 500 entreprises les plus polluantes à acheter des permis d'émission. Le gouvernement approuve en 2014 le rejet dans les eaux de la Grande Barrière de déchets de dragage provenant des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Il choisit également d'encourager l'activité industrielle dans les océans et entreprend pour cela de démanteler le plan de gestion des océans mis en place par les travaillistes en 2012. Un nouveau document entre en vigueur en 2018, réduisant de 400 000 km2 la surface des zones marines jusqu'alors interdites à la pêche et à l'exploitation gazière et pétrolière.

La Grande Barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux entre 1987 et 2014.

L’Australie est assez fortement affectée par le réchauffement climatique. Le mois de janvier 2019 est le plus chaud jamais enregistré dans l'histoire du pays et neuf des dix années les plus chaudes ont été enregistrées après 2005. Parmi les conséquences, les scientifiques ont noté une accentuation de la sécheresse dans certaines régions de l'Australie, ainsi que de la fréquence des inondations et des incendies de grande envergure. Le pire des scénarios prévoit une élévation du niveau des mers de plus d’un mètre d’ici à 2100, ce qui entraînerait pour les assureurs 226 milliards de dollars australiens de pertes en raison des inondations et de l’érosion.

Selon les recherches de l'université nationale australienne, en 2050, « l’hiver tel que nous le connaissons n’existera plus. Il ne subsistera pas, à part dans quelques endroits de la Tasmanie ». Les températures hivernales avoisineront fréquemment les 40 °C.

Entre 2000 et 2013, 22 % des forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) australiennes ont été détruites. Le rythme de la déforestation tend à s’accélérer. Un tiers des espèces d'insectes recensées en Australie est en risque d’extinction

L'Australie est en 2017 le pays à la « plus forte empreinte écologique » par habitant au monde. Si chaque personne dans le monde consommait comme la moyenne des Australiens, l’humanité aurait besoin de 5,2 planètes terre pour subvenir à ses besoins.

En 2019, Greenpeace cite l'Australie parmi les pays développés ne mettant en œuvre aucune législation visant à limiter ou à réduire les émissions de dioxyde de soufre. Selon l'ONG, les centrales électriques australiennes de la vallée Latrobe et de la région du lac Macquarie comptent parmi les plus polluantes au monde.

Les industriels de l’énergie fossile et des think tanks (groupes de réflexion) tels que le Minerals Council of Australia et l’Australian Coal Association dénoncent le « mythe » du réchauffement climatique. Ces positions trouvent un large écho dans les médias australiens, dont 70 % sont la propriété du milliardaire climatosceptique Rupert Murdoch.

Faune et flore

Bien que la majeure partie du pays soit désertique ou semi-aride, l’Australie (Tasmanie comprise) ne manque pas d’habitats naturels diversifiés pour accueillir différentes espèces animales et végétales. Pour une partie des animaux de ce continent, les scientifiques parlent de mégafaune australienne. Du fait du grand âge de ce territoire, de son climat très variable dans le temps et son isolation géographique très longue, une faune et une flore particulières ont pu se développer, en général d'origine très ancienne, tels que les oiseaux aptères (émeu), ou bien les mammifères monotrèmes (ovipares) et marsupiaux (à poche marsupiale ou marsupium), ayant précédé dans l'évolution les mammifères placentaires. Environ 85 % des plantes à fleurs, 84 % des mammifères, plus de 45 % des oiseaux et 89 % des poissons du plateau continental sont considérés comme des espèces endémiques. Les espèces animales les plus connues sont le koala, le kangourou, le wallaby, l’émeu, l’ornithorynque, le wombat, l’échidné et le dingo.

L’arrivée des premiers hommes en Australie, la colonisation européenne et la modernisation ont apporté successivement leur lot de flore et de faune provenant du reste du monde. Certaines ont excessivement prospéré et ont atteint des proportions trop importantes, menaçant, sinon exterminant, d’autres espèces. 24 lapins furent introduits en Australie en 1874 et se reproduisirent très rapidement. Dans ce pays dépourvu de carnassiers, les lapins ont prospéré. À peine un demi-siècle plus tard, la population de lapins de garenne s'élevait à 30 millions d'individus et mettait en danger l'agriculture et l'équilibre écologique local. Après l'introduction de la myxomatose, on en est arrivé, en 1995, à introduire sur ce continent un virus ravageur des lapins provoquant la maladie hémorragique virale du lapin : le Rabbit Haemorrhagic Disease Virus (RHDV) afin de rééquilibrer leur population. Les Australiens relâchèrent également des renards, jusqu'ici absents de l'île-continent, qui s'attaquèrent aux marsupiaux. Des maladies comme la myxomatose sont même entretenues par les autorités pour en limiter le nombre. Un exemple très connu d’extermination est la disparition du tigre de Tasmanie (ou loup de Tasmanie) en plein XXe siècle du fait des Européens. Des quarante-deux espèces de kangourous originelles, seules quatorze ont survécu. On note également l'extinction d'environ 20 % des nombreuses espèces de perruches. De tous les continents, c'est l'Australie qui enregistre le plus grand pourcentage d'extinctions animales dues à l'Homme depuis le XVIIIe siècle. Encore en 2011, on peut constater que la forêt tasmanienne, aux écosystèmes hautement endémiques, est mise en coupe réglée par un exploiteur de bois privé. La déforestation est particulièrement préoccupante à l'est de l'Australie, ainsi qu'en Tasmanie.

Les premiers colons importèrent du bétail mais leurs excréments ne disparaissaient pas car il n'y avait pas d'insectes, ni de bactéries chargés de leur dégradation. Depuis, après 4 siècles d'occupation européenne, il est enfin interdit d'importer des espèces animales ou végétales en Australie. Cette mesure de contrôle de l'introduction d'espèces exogènes fait de l'Australie, aux côtés de la Nouvelle-Zélande, le pays en pointe en la matière car il s'agit d'une menace majeure pour la biodiversité parallèlement à la destruction des biotopes (incendies, urbanisation).

Outre les dommages causés à la faune et à la flore par l'introduction d'espèces exogènes, les méga-feux entraînent des destructions dramatiques. Les incendies qui ont débuté en août 2019 ont tué plus d'un milliard d'animaux et fait disparaître un nombre considérable d'habitats naturels puisque plus de 100 000 km2 ont brûlé.

L’Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999 est un cadre juridique pour la protection des espèces menacées. De nombreuses zones protégées sont créées en vertu du Plan d'action pour la biodiversité nationale pour protéger et préserver des écosystèmes uniques, 64 zones humides sont inscrites à la Convention de Ramsar, et 16 sites ont été inscrits au patrimoine mondial. L'Australie est classée 13e au classement de 2005 de l’Environmental Sustainability Index.

Climats

Les côtes du nord et du nord-est ont un climat tropical. De décembre à avril, il fait très chaud (29 °C à Darwin, 26 °C à Cairns) et très humide avec des pluies tropicales d'été. Il pleut de 15 à 20 jours par mois. Ainsi, en décembre, il tombe 225 mm d'eau à Cairns et Darwin, en janvier et février de 300 à 400 mm, en mars 300 mm à Cairns et 450 mm à Darwin. À partir de mi-avril, les pluies deviennent plus rares et les températures descendent un peu, tout en restant élevées (26 °C de mai à septembre à Darwin, 22 °C à Cairns). De mai à septembre, ce qui correspond à l'hiver, s'égrènent donc les mois les plus agréables avec un temps sec et des températures clémentes. À partir d'octobre, il recommence à pleuvoir et les températures remontent sensiblement.

La côte orientale possède un climat subtropical humide et les pluies y sont abondantes toute l'année. À Sydney, il pleut en moyenne de 12 à 14 jours chaque mois de l'année avec de 75 à 125 mm d'eau. C'est l'été, de décembre à mars, que les températures sont les plus agréables (22 °C à Sydney), les mois les plus chauds étant janvier et février. En octobre et novembre, ainsi qu'en avril, il fait 18 °C, puis de mai à septembre, le temps se rafraîchit entre 12 et 15 °C seulement, juillet étant le mois le plus frais.

La Tasmanie, île au sud-est du continent, possède un climat océanique, marqué par son humidité constante, ses hivers doux (4 °C) et ses étés frais (17 °C). C'est l'État le plus humide d'Australie, un des rares à ne pas avoir de problèmes de manque d'eau.

Les côtes sud et sud-ouest bénéficient d'un climat méditerranéen. D'avril à octobre, elles reçoivent les pluies d'hiver (de 50 à 75 mm par mois à Adélaïde et à Perth). C'est une saison pluvieuse et fraîche (de 11 à 16 °C). Ce sont en juin et juillet les mois les plus pluvieux et les plus frais (de 16 à 19 jours de pluie dans le mois, avec 11 °C seulement à Adélaïde et 13 °C à Perth). En revanche, l'été de décembre à mars, il fait très bon, le temps est sec ; pas plus de 5 jours de pluie par mois et les températures sont très agréables (de 20 à 23 °C), janvier et février étant les mois les plus chauds et les plus secs. En octobre et novembre, ainsi qu'en avril, le temps est sec mais les températures moyennes de l'ordre de 16 à 19 °C. Pendant l'été austral, la région subit des incendies en période de sécheresse et de grand vent : en 1983, les feux de brousse avaient fait 75 morts dans le sud du pays et dans l'État de Victoria. Ceux de février 2009 ont fait au moins 181 morts et des destructions importantes (365 000 hectares, 1 000 maisons).

Sur la côte ouest, l'été, de novembre à avril, est humide et chaud. Les températures à l'ombre sont alors de 30 °C à Broome, décembre étant le mois le plus chaud, et il y pleut de 6 à 10 jours chaque mois avec de 75 à 150 mm d'eau. En revanche l'hiver, de mai à octobre, est très sec avec des pluies rares même inexistantes à Broome de juillet à octobre et des températures variant de 21 à 26 °C, juin étant le mois le moins chaud (21 °C à Broome). C'est la saison la plus agréable.

L'intérieur a un climat quasi-désertique. Les pluies au cours de l'année sont rares, pas plus de 1 à 4 jours par mois. L'été, de novembre à mars, est chaud (de 25 à 28 °C à Alice Springs) avec une chaleur difficile à supporter car le degré hygrométrique varie de 28 à 35 % seulement. En septembre et octobre, ainsi qu'en avril, les températures sont douces (de 18 à 22 °C à Alice Springs) mais toujours un degré hygrométrique faible : 30 à 40 %. De mai à août, il fait frais (de 12 à 15 °C à Alice Springs) et le degré hygrométrique ne dépasse jamais 50 %. Là, c'est plutôt septembre, octobre et avril qui sont les mois les plus agréables.

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L'Australie, en forme longue le Commonwealth d'Australie, est un pays d'Océanie, situé entre les océans Pacifique et Indien.

Géographie

L’Australie étend ses 7 692 060 km2 de superficie sur la plaque australienne. Bordée par les océans Indien, Pacifique et, pour les Australiens, Austral, l’Australie est séparée de l’Asie par les mers d’Arafura et de Timor et de la Nouvelle-Zélande par la mer de Tasman. Elle compte 34 218 kilomètres de côtes et revendique 7 148 250 km2 de zone économique exclusive — cette zone ne tient pas compte du Territoire antarctique australien. Selon une étude de l'OCDE et du FMI, l'isolement géographique de ces deux pays a un effet considérable dans leur performance économique. Il provoquerait une réduction du potentiel de croissance.

La Grande Barrière — plus grand récif corallien du monde — s’étend à faible distance des côtes nord-est, sur plus de 2 000 kilomètres.

L'Australie continentale, avec plus de 7 600 000 km2, couvre plus de 99 % du territoire australien, tandis que l'île de Tasmanie forme son plus grand territoire insulaire par ordre d'importance, avec 68 332 km2. La superficie de l'Australie est comparable à celle des États-Unis contigus.

La Cordillère australienne (en anglais : the Great Dividing Range) est la chaîne de montagne la plus importante d'Australie. Elle s'étend de la pointe nord-est du Queensland aux monts Grampians, dans l'est du Victoria, en passant par toute la longueur de la côte orientale à travers la Nouvelle-Galles du Sud, puis l'État du Victoria avant, à l'extrémité sud du continent, de tourner à l'ouest et venir mourir dans l'immense plaine centrale. En certains endroits, tels que les Montagnes bleues, les Snowy Mountains (les « Montagnes enneigées »), les Alpes victoriennes et les escarpements de l'est de la région de Nouvelle-Angleterre, les régions montagneuses forment une barrière importante. Avec une altitude de 2 228 mètres, le mont Kosciuszko est la plus haute montagne du territoire continental, alors que le pic Mawson, situé sur l’île australienne d'Heard, atteint 2 745 mètres. L'Australie est le plus plat des continents avec une altitude moyenne de 300 mètres.

Uluru/Ayers Rock, peut-être le monolithe le plus célèbre du monde, se trouve dans le Territoire du Nord.

La plus grande partie du territoire australien est couverte de zones désertiques ou semi-arides : les programmes d'irrigation ont du mal à vaincre la sécheresse. L’Océanie est le plus sec des continents habités, le plus plat et possède le plus ancien et le moins fertile des sols. Seules les parties situées au sud-est (climat subtropical humide), au sud (climat océanique) et au sud-ouest (climat méditerranéen) bénéficient d’un climat tempéré. La partie nord du pays, avec un climat tropical, possède une végétation constituée de forêts tropicales humides, prairies, mangroves, marais et déserts. Le climat est fortement influencé par les courants océaniques, notamment El Niño, qui apporte des sécheresses périodiques et de basses pressions saisonnières qui produisent des cyclones tropicaux dans le nord de l’Australie.

Environnement

Depuis le début de la colonisation de l'Australie par la Grande-Bretagne, 10 % des 273 espèces endémiques terrestres d’Australie ont disparu. Le réchauffement climatique aggrave la mortalité des groupes les plus fragiles, au point que 21 % des mammifères endémiques se trouvent désormais en péril.

Peu après son élection en 2013, le premier ministre Tony Abbott supprime le ministère des sciences, l'Autorité du changement climatique et la Commission du climat. Il annonce également la suppression de la taxe carbone, instaurée en 2012, et qui visait à réduire les rejets de CO2 dont l'Australie est un des plus grands émetteurs en obligeant les 500 entreprises les plus polluantes à acheter des permis d'émission. Le gouvernement approuve en 2014 le rejet dans les eaux de la Grande Barrière de déchets de dragage provenant des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Il choisit également d'encourager l'activité industrielle dans les océans et entreprend pour cela de démanteler le plan de gestion des océans mis en place par les travaillistes en 2012. Un nouveau document entre en vigueur en 2018, réduisant de 400 000 km2 la surface des zones marines jusqu'alors interdites à la pêche et à l'exploitation gazière et pétrolière.

La Grande Barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux entre 1987 et 2014.

L’Australie est assez fortement affectée par le réchauffement climatique. Le mois de janvier 2019 est le plus chaud jamais enregistré dans l'histoire du pays et neuf des dix années les plus chaudes ont été enregistrées après 2005. Parmi les conséquences, les scientifiques ont noté une accentuation de la sécheresse dans certaines régions de l'Australie, ainsi que de la fréquence des inondations et des incendies de grande envergure. Le pire des scénarios prévoit une élévation du niveau des mers de plus d’un mètre d’ici à 2100, ce qui entraînerait pour les assureurs 226 milliards de dollars australiens de pertes en raison des inondations et de l’érosion.

Selon les recherches de l'université nationale australienne, en 2050, « l’hiver tel que nous le connaissons n’existera plus. Il ne subsistera pas, à part dans quelques endroits de la Tasmanie ». Les températures hivernales avoisineront fréquemment les 40 °C.

Entre 2000 et 2013, 22 % des forêts intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) australiennes ont été détruites. Le rythme de la déforestation tend à s’accélérer. Un tiers des espèces d'insectes recensées en Australie est en risque d’extinction

L'Australie est en 2017 le pays à la « plus forte empreinte écologique » par habitant au monde. Si chaque personne dans le monde consommait comme la moyenne des Australiens, l’humanité aurait besoin de 5,2 planètes terre pour subvenir à ses besoins.

En 2019, Greenpeace cite l'Australie parmi les pays développés ne mettant en œuvre aucune législation visant à limiter ou à réduire les émissions de dioxyde de soufre. Selon l'ONG, les centrales électriques australiennes de la vallée Latrobe et de la région du lac Macquarie comptent parmi les plus polluantes au monde.

Les industriels de l’énergie fossile et des think tanks (groupes de réflexion) tels que le Minerals Council of Australia et l’Australian Coal Association dénoncent le « mythe » du réchauffement climatique. Ces positions trouvent un large écho dans les médias australiens, dont 70 % sont la propriété du milliardaire climatosceptique Rupert Murdoch.

Faune et flore

Bien que la majeure partie du pays soit désertique ou semi-aride, l’Australie (Tasmanie comprise) ne manque pas d’habitats naturels diversifiés pour accueillir différentes espèces animales et végétales. Pour une partie des animaux de ce continent, les scientifiques parlent de mégafaune australienne. Du fait du grand âge de ce territoire, de son climat très variable dans le temps et son isolation géographique très longue, une faune et une flore particulières ont pu se développer, en général d'origine très ancienne, tels que les oiseaux aptères (émeu), ou bien les mammifères monotrèmes (ovipares) et marsupiaux (à poche marsupiale ou marsupium), ayant précédé dans l'évolution les mammifères placentaires. Environ 85 % des plantes à fleurs, 84 % des mammifères, plus de 45 % des oiseaux et 89 % des poissons du plateau continental sont considérés comme des espèces endémiques. Les espèces animales les plus connues sont le koala, le kangourou, le wallaby, l’émeu, l’ornithorynque, le wombat, l’échidné et le dingo.

L’arrivée des premiers hommes en Australie, la colonisation européenne et la modernisation ont apporté successivement leur lot de flore et de faune provenant du reste du monde. Certaines ont excessivement prospéré et ont atteint des proportions trop importantes, menaçant, sinon exterminant, d’autres espèces. 24 lapins furent introduits en Australie en 1874 et se reproduisirent très rapidement. Dans ce pays dépourvu de carnassiers, les lapins ont prospéré. À peine un demi-siècle plus tard, la population de lapins de garenne s'élevait à 30 millions d'individus et mettait en danger l'agriculture et l'équilibre écologique local. Après l'introduction de la myxomatose, on en est arrivé, en 1995, à introduire sur ce continent un virus ravageur des lapins provoquant la maladie hémorragique virale du lapin : le Rabbit Haemorrhagic Disease Virus (RHDV) afin de rééquilibrer leur population. Les Australiens relâchèrent également des renards, jusqu'ici absents de l'île-continent, qui s'attaquèrent aux marsupiaux. Des maladies comme la myxomatose sont même entretenues par les autorités pour en limiter le nombre. Un exemple très connu d’extermination est la disparition du tigre de Tasmanie (ou loup de Tasmanie) en plein XXe siècle du fait des Européens. Des quarante-deux espèces de kangourous originelles, seules quatorze ont survécu. On note également l'extinction d'environ 20 % des nombreuses espèces de perruches. De tous les continents, c'est l'Australie qui enregistre le plus grand pourcentage d'extinctions animales dues à l'Homme depuis le XVIIIe siècle. Encore en 2011, on peut constater que la forêt tasmanienne, aux écosystèmes hautement endémiques, est mise en coupe réglée par un exploiteur de bois privé. La déforestation est particulièrement préoccupante à l'est de l'Australie, ainsi qu'en Tasmanie.

Les premiers colons importèrent du bétail mais leurs excréments ne disparaissaient pas car il n'y avait pas d'insectes, ni de bactéries chargés de leur dégradation. Depuis, après 4 siècles d'occupation européenne, il est enfin interdit d'importer des espèces animales ou végétales en Australie. Cette mesure de contrôle de l'introduction d'espèces exogènes fait de l'Australie, aux côtés de la Nouvelle-Zélande, le pays en pointe en la matière car il s'agit d'une menace majeure pour la biodiversité parallèlement à la destruction des biotopes (incendies, urbanisation).

Outre les dommages causés à la faune et à la flore par l'introduction d'espèces exogènes, les méga-feux entraînent des destructions dramatiques. Les incendies qui ont débuté en août 2019 ont tué plus d'un milliard d'animaux et fait disparaître un nombre considérable d'habitats naturels puisque plus de 100 000 km2 ont brûlé.

L’Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999 est un cadre juridique pour la protection des espèces menacées. De nombreuses zones protégées sont créées en vertu du Plan d'action pour la biodiversité nationale pour protéger et préserver des écosystèmes uniques, 64 zones humides sont inscrites à la Convention de Ramsar, et 16 sites ont été inscrits au patrimoine mondial. L'Australie est classée 13e au classement de 2005 de l’Environmental Sustainability Index.

Climats

Les côtes du nord et du nord-est ont un climat tropical. De décembre à avril, il fait très chaud (29 °C à Darwin, 26 °C à Cairns) et très humide avec des pluies tropicales d'été. Il pleut de 15 à 20 jours par mois. Ainsi, en décembre, il tombe 225 mm d'eau à Cairns et Darwin, en janvier et février de 300 à 400 mm, en mars 300 mm à Cairns et 450 mm à Darwin. À partir de mi-avril, les pluies deviennent plus rares et les températures descendent un peu, tout en restant élevées (26 °C de mai à septembre à Darwin, 22 °C à Cairns). De mai à septembre, ce qui correspond à l'hiver, s'égrènent donc les mois les plus agréables avec un temps sec et des températures clémentes. À partir d'octobre, il recommence à pleuvoir et les températures remontent sensiblement.

La côte orientale possède un climat subtropical humide et les pluies y sont abondantes toute l'année. À Sydney, il pleut en moyenne de 12 à 14 jours chaque mois de l'année avec de 75 à 125 mm d'eau. C'est l'été, de décembre à mars, que les températures sont les plus agréables (22 °C à Sydney), les mois les plus chauds étant janvier et février. En octobre et novembre, ainsi qu'en avril, il fait 18 °C, puis de mai à septembre, le temps se rafraîchit entre 12 et 15 °C seulement, juillet étant le mois le plus frais.

La Tasmanie, île au sud-est du continent, possède un climat océanique, marqué par son humidité constante, ses hivers doux (4 °C) et ses étés frais (17 °C). C'est l'État le plus humide d'Australie, un des rares à ne pas avoir de problèmes de manque d'eau.

Les côtes sud et sud-ouest bénéficient d'un climat méditerranéen. D'avril à octobre, elles reçoivent les pluies d'hiver (de 50 à 75 mm par mois à Adélaïde et à Perth). C'est une saison pluvieuse et fraîche (de 11 à 16 °C). Ce sont en juin et juillet les mois les plus pluvieux et les plus frais (de 16 à 19 jours de pluie dans le mois, avec 11 °C seulement à Adélaïde et 13 °C à Perth). En revanche, l'été de décembre à mars, il fait très bon, le temps est sec ; pas plus de 5 jours de pluie par mois et les températures sont très agréables (de 20 à 23 °C), janvier et février étant les mois les plus chauds et les plus secs. En octobre et novembre, ainsi qu'en avril, le temps est sec mais les températures moyennes de l'ordre de 16 à 19 °C. Pendant l'été austral, la région subit des incendies en période de sécheresse et de grand vent : en 1983, les feux de brousse avaient fait 75 morts dans le sud du pays et dans l'État de Victoria. Ceux de février 2009 ont fait au moins 181 morts et des destructions importantes (365 000 hectares, 1 000 maisons).

Sur la côte ouest, l'été, de novembre à avril, est humide et chaud. Les températures à l'ombre sont alors de 30 °C à Broome, décembre étant le mois le plus chaud, et il y pleut de 6 à 10 jours chaque mois avec de 75 à 150 mm d'eau. En revanche l'hiver, de mai à octobre, est très sec avec des pluies rares même inexistantes à Broome de juillet à octobre et des températures variant de 21 à 26 °C, juin étant le mois le moins chaud (21 °C à Broome). C'est la saison la plus agréable.

L'intérieur a un climat quasi-désertique. Les pluies au cours de l'année sont rares, pas plus de 1 à 4 jours par mois. L'été, de novembre à mars, est chaud (de 25 à 28 °C à Alice Springs) avec une chaleur difficile à supporter car le degré hygrométrique varie de 28 à 35 % seulement. En septembre et octobre, ainsi qu'en avril, les températures sont douces (de 18 à 22 °C à Alice Springs) mais toujours un degré hygrométrique faible : 30 à 40 %. De mai à août, il fait frais (de 12 à 15 °C à Alice Springs) et le degré hygrométrique ne dépasse jamais 50 %. Là, c'est plutôt septembre, octobre et avril qui sont les mois les plus agréables.

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