Pays

Tchad

760 espèces

Le Tchad, en forme longue la république du Tchad, est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, frontalier de la Libye au nord, du Soudan à l'est, de la République centrafricaine au sud, du Niger à l'ouest, du Nigeria à l'ouest-sud-ouest et du Cameroun au sud-sud-ouest.

Localisation, frontières et superficie

Le Tchad est l’un des plus grands pays enclavés du monde, à la fois dans le centre et le Nord de l’Afrique. Il couvre une superficie de 1 284 000 kilomètres carrés, située entre les latitudes 7° et 24°N, et les longitudes 13° et 24°E. Par sa superficie, il est classé vingt-et-unième plus grand pays du monde, et le cinquième du continent africain. Il est légèrement plus grand que d'autres pays de la bande sahélienne tels que le Niger ou le Mali, mais plus petit que le Soudan.

Au nord du Tchad, on retrouve la Libye. À l’est, se trouve le Soudan. À l’ouest, le Tchad est limitrophe avec le Niger, le Nigeria et le Cameroun. Enfin, au sud, les frontières tchadiennes sont ouvertes sur la République centrafricaine.

Géomorphologie, climat et répartition de la population

Le Tchad compte 16,8 millions d'habitants en 2021, dont 1,9 million vivent dans la capitale, N'Djaména. Cette ville, la plus grande du pays, est à 1 700 km du port maritime le plus proche, qui est à Douala, au Cameroun. En partie en raison de cette distance de la mer et du climat largement désertique du pays, le Tchad est un pays de faible densité humaine. Il connaît pourtant d'importants contrastes, et notamment trois grandes zones, aux limites variables en fonction des saisons, jusqu’à parfois même engendrer une quatrième zone.

Le centre du pays est constitué par un plateau, profondément creusé par les vallées de deux cours d'eau, le Logone et le Chari, les principaux cours d'eau du pays qui se jettent dans le lac Tchad depuis le sud-est. Ces deux systèmes fluviaux prennent leur source dans les hauts plateaux pluvieux de la République centrafricaine et du Cameroun, des régions qui reçoivent plus de 1 250 millimètres de précipitations par an. Alimenté par des rivières de la République centrafricaine, ainsi que par les rivières Bahr Salamat, Bahr Aouk et Bahr Sara du sud-est du Tchad, le fleuve Chari est long d'environ 1 200 kilomètres. Depuis ses origines près de la ville de Sarh, le cours moyen du Chari se fraie un chemin à travers un terrain marécageux ; le cours inférieur du Chari est rejoint par la rivière Logone près de N'Djaména. La rivière Logone est formée par des affluents provenant du Cameroun et de la République centrafricaine. Plus court et plus petit en volume que le Chari, il coule vers le nord-est sur 960 kilomètres ; son volume varie de cinq à quatre-vingt-cinq mètres cubes par seconde. À N'Djaména, le Logone se jette dans le Chari, et les deux cours d'eau combinés s'écoulent ensemble sur trente kilomètres à travers un large delta et dans le lac Tchad. À la fin de la saison des pluies, en automne, le fleuve déborde de son lit et crée une immense plaine d'inondation dans le delta.

Le tiers nord du pays fait partie du désert du Sahara, qui occupe une immense place, séparant ainsi physiquement les populations du Nord du Tchad avec celles du Sud. Il y pleut rarement et de manière peu régulière avec des précipitations de moins de 200 millimètres par an. Le climat est rude et peu propice à l’agriculture. La densité est très faible, avec environ 1 habitant au km2. Le Sahara tchadien est en fait un large bassin délimité à l’est par le plateau de l'Ennedi et au nord par les montagnes du Tibesti. Ce dernier, près de la frontière avec la Libye et difficilement accessible, est un massif volcanique de près de 75 000 km2, dans lequel culmine le volcan Emi Koussi qui se situe à 3 415 mètres d'altitude et constitue le plus haut sommet du pays. Dans l’Est, on trouve l’Ennedi, un plateau culminant à 1 450 mètres.

Au centre du Tchad se trouve la steppe sahélienne. La pluviométrie est variable (entre 200 et 800 mm par an) et la région compte seulement 2,5 millions d’habitants. On y trouve successivement, en allant de l’est vers l’ouest, différents paysages : le massif montagneux du Ouaddaï, les étendues sableuses du Mortcha, les dunes mortes du Kanem et le lac Tchad. Ce dernier, qui a donné son nom au pays, est le vestige d’un immense lac, peu profond, qui occupait 300 000 km2 il y a 7 000 ans. Il ne couvre plus que 17 806 km2 aujourd’hui. Il est la quatrième plus grande étendue d'eau du continent africain et le troisième plus grand lac clos de la planète.

Le Sud, enfin, est une région plate et très argileuse, en raison de la couverture sédimentaire formée par l'érosion des roches en climat tropical. Lorsqu’il pleut, en été et en automne, cette région tropicale se transforme en un immense marécage qui engendre une impossibilité de circuler, notamment entre le Logone et le Chari et dans le Salamat. Le fleuve Chari est deux fois plus grand que lors de la saison sèche. La végétation y est foisonnante. En moyenne, c'est ici, dans le Sud-Ouest, que les densités de population sont les plus élevées.

Au sens du Fonds mondial pour la nature, le Tchad abrite six écorégions terrestres, du nord au sud : les forêts claires xérophiles d'altitude du Tibesti et du Jebel Uweinat, les forêts claires xériques d'altitude de l'Est du Sahara, les steppe et forêts claires du Sud du Sahara, la savane sahélienne à acacias, la savane inondable du lac Tchad et la savane soudanienne orientale.

Le large éventail de latitudes du Tchad (qui s'étend vers le sud à partir du tropique du Cancer sur plus de 15°) est assorti d'une gamme climatique qui varie de la zone tropicale humide à la zone désertique, en passant par des zones tropicales plus ou moins sèches. La température moyenne annuelle est élevée et à peu près identique dans tout le pays avec deux maxima en avril-mai et en septembre-novembre et deux minima en décembre et août, ce dernier correspondant à un maximum des pluies. La saison des pluies représente la moitié de l'année dans le Sud, quatre mois seulement à la hauteur de N'Djaména, avec deux phases sèches, l'une froide en décembre-janvier et l'autre très chaude d'avril à juin, tandis que le Nord hyperaride n'a que des pluies brèves et irrégulières pendant l'été. Le mois d'août peut concentrer 30 % des précipitations. La saison sèche, qui dure de décembre à février dans tout le pays, est relativement fraîche, avec des températures diurnes comprises entre 20 et 30 °C et des températures nocturnes qui descendent entre 10 et 25 °C. À partir de mars, il fait très chaud jusqu'à l'arrivée des premières pluies abondantes. À N'Djaména, la capitale, les températures diurnes moyennes dépassent les 38 °C entre mars et juin. Les fortes pluies commencent à N'Djaména en juillet, et les températures diurnes moyennes tombent aux alentours de 30 °C mais les températures nocturnes restent dans les 20 °C jusqu'au début de la saison sèche et fraîche de N'Djaména en novembre.

Selon le Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains d'Arol Ketchiemen, le Tchad est surnommé « le cœur mort de l’Afrique », en raison de son enclavement au centre du continent et de son climat particulièrement désertique.

Préservation des espaces naturels et de la vie sauvage

Au Tchad, dès 2014, les espaces protégés consacrés à la conservation de la diversité biologique couvrent environ 20 % du territoire national avec dix forêts classées, trois parcs nationaux, sept réserves de faune, une réserve de biosphère, des zones humides d’importance internationale, de nombreuses forêts et une partie de la plaine herbeuse à la frontière avec le Soudan. La conservation de la nature est concrétisée par la création de parcs nationaux dont le parc national de Zakouma, dans le Sud-Est du Tchad, d'une superficie de 3 000 km2, ainsi que le parc national de Manda.

Sur le territoire tchadien, un inventaire scientifique établi en 2013 a référencé 134 espèces de mammifères, 509 espèces d'oiseaux (354 espèces de résidents et 155 migrants) et plus de 1 600 espèces de plantes dans tout le pays. On y trouve des éléphants, des lions, des buffles, des hippopotames, des rhinocéros, des girafes, des antilopes, des léopards, des guépards, des hyènes et de nombreuses espèces de serpents. La plupart des populations de grands carnivores ont considérablement réduit depuis le début du XXe siècle. Le braconnage des éléphants, en particulier dans le Sud, notamment au sein du parc national de Zakouma, est un fléau important. Le petit groupe de crocodiles d'Afrique de l'Ouest survivant dans le plateau de l'Ennedi représente l'une des dernières colonies connues dans le Sahara aujourd'hui.

La déforestation intensive et la destruction des espaces naturels ont entraîné la perte d'arbres tels que les acacias, les baobabs, les dattiers et les palmiers. Cela a également causé la perte d'habitat naturel pour de nombreux animaux sauvages. Les populations d'animaux sauvages comme les lions, les léopards et les rhinocéros ont considérablement diminué depuis les années 1980. C'est essentiellement dû à la présence humaine et à ses activités de chasse et d'élevage, qui entrent en contradiction avec l'intérêt de long terme de la préservation des espaces naturels. Des missions de sensibilisation et de formation des populations locales ont été organisées par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture afin d'associer aux efforts internationaux de développement durable les agriculteurs, les agro-éleveurs et les éleveurs tchadiens présents sur place, notamment au sein du parc national de Zakouma.

Autre menace pesant sur la faune et la flore tchadiennes : la désertification. Dans le cadre de l'effort national de conservation des espaces verts, plus de 2 000 000 arbres ont été replantés pour freiner l'avancée du désert, ce qui a par ailleurs un impact positif sur l'économie locale grâce à l'exploitation des arbres fruitiers et des forêts d'acacias, qui permettent de produire de la gomme arabique.

Le Tchad a également créé le 2 octobre 1989 une réserve de biosphère de 195 000 hectares autour du lac Fitri, qui n'est pas encore reconnue officiellement par l'Unesco.

Le 1er décembre 2015, à l'occasion du sommet « Défi climatique et solutions africaines » en marge de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21), Idriss Déby alerte la communauté internationale sur le besoin de financement pour l'avenir du lac Tchad, dont la surface a été divisée par huit depuis 1973 : « La question du lac Tchad est ancienne. À toutes les rencontres sur le climat depuis 20 ans, ce dossier a été évoqué depuis Copenhague, Rio et aujourd'hui Paris. Je ne suis pas sûr que, jusqu'à aujourd'hui, nous ayons trouvé des oreilles, tout au moins des actions concrètes. »

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Le Tchad, en forme longue la république du Tchad, est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, frontalier de la Libye au nord, du Soudan à l'est, de la République centrafricaine au sud, du Niger à l'ouest, du Nigeria à l'ouest-sud-ouest et du Cameroun au sud-sud-ouest.

Localisation, frontières et superficie

Le Tchad est l’un des plus grands pays enclavés du monde, à la fois dans le centre et le Nord de l’Afrique. Il couvre une superficie de 1 284 000 kilomètres carrés, située entre les latitudes 7° et 24°N, et les longitudes 13° et 24°E. Par sa superficie, il est classé vingt-et-unième plus grand pays du monde, et le cinquième du continent africain. Il est légèrement plus grand que d'autres pays de la bande sahélienne tels que le Niger ou le Mali, mais plus petit que le Soudan.

Au nord du Tchad, on retrouve la Libye. À l’est, se trouve le Soudan. À l’ouest, le Tchad est limitrophe avec le Niger, le Nigeria et le Cameroun. Enfin, au sud, les frontières tchadiennes sont ouvertes sur la République centrafricaine.

Géomorphologie, climat et répartition de la population

Le Tchad compte 16,8 millions d'habitants en 2021, dont 1,9 million vivent dans la capitale, N'Djaména. Cette ville, la plus grande du pays, est à 1 700 km du port maritime le plus proche, qui est à Douala, au Cameroun. En partie en raison de cette distance de la mer et du climat largement désertique du pays, le Tchad est un pays de faible densité humaine. Il connaît pourtant d'importants contrastes, et notamment trois grandes zones, aux limites variables en fonction des saisons, jusqu’à parfois même engendrer une quatrième zone.

Le centre du pays est constitué par un plateau, profondément creusé par les vallées de deux cours d'eau, le Logone et le Chari, les principaux cours d'eau du pays qui se jettent dans le lac Tchad depuis le sud-est. Ces deux systèmes fluviaux prennent leur source dans les hauts plateaux pluvieux de la République centrafricaine et du Cameroun, des régions qui reçoivent plus de 1 250 millimètres de précipitations par an. Alimenté par des rivières de la République centrafricaine, ainsi que par les rivières Bahr Salamat, Bahr Aouk et Bahr Sara du sud-est du Tchad, le fleuve Chari est long d'environ 1 200 kilomètres. Depuis ses origines près de la ville de Sarh, le cours moyen du Chari se fraie un chemin à travers un terrain marécageux ; le cours inférieur du Chari est rejoint par la rivière Logone près de N'Djaména. La rivière Logone est formée par des affluents provenant du Cameroun et de la République centrafricaine. Plus court et plus petit en volume que le Chari, il coule vers le nord-est sur 960 kilomètres ; son volume varie de cinq à quatre-vingt-cinq mètres cubes par seconde. À N'Djaména, le Logone se jette dans le Chari, et les deux cours d'eau combinés s'écoulent ensemble sur trente kilomètres à travers un large delta et dans le lac Tchad. À la fin de la saison des pluies, en automne, le fleuve déborde de son lit et crée une immense plaine d'inondation dans le delta.

Le tiers nord du pays fait partie du désert du Sahara, qui occupe une immense place, séparant ainsi physiquement les populations du Nord du Tchad avec celles du Sud. Il y pleut rarement et de manière peu régulière avec des précipitations de moins de 200 millimètres par an. Le climat est rude et peu propice à l’agriculture. La densité est très faible, avec environ 1 habitant au km2. Le Sahara tchadien est en fait un large bassin délimité à l’est par le plateau de l'Ennedi et au nord par les montagnes du Tibesti. Ce dernier, près de la frontière avec la Libye et difficilement accessible, est un massif volcanique de près de 75 000 km2, dans lequel culmine le volcan Emi Koussi qui se situe à 3 415 mètres d'altitude et constitue le plus haut sommet du pays. Dans l’Est, on trouve l’Ennedi, un plateau culminant à 1 450 mètres.

Au centre du Tchad se trouve la steppe sahélienne. La pluviométrie est variable (entre 200 et 800 mm par an) et la région compte seulement 2,5 millions d’habitants. On y trouve successivement, en allant de l’est vers l’ouest, différents paysages : le massif montagneux du Ouaddaï, les étendues sableuses du Mortcha, les dunes mortes du Kanem et le lac Tchad. Ce dernier, qui a donné son nom au pays, est le vestige d’un immense lac, peu profond, qui occupait 300 000 km2 il y a 7 000 ans. Il ne couvre plus que 17 806 km2 aujourd’hui. Il est la quatrième plus grande étendue d'eau du continent africain et le troisième plus grand lac clos de la planète.

Le Sud, enfin, est une région plate et très argileuse, en raison de la couverture sédimentaire formée par l'érosion des roches en climat tropical. Lorsqu’il pleut, en été et en automne, cette région tropicale se transforme en un immense marécage qui engendre une impossibilité de circuler, notamment entre le Logone et le Chari et dans le Salamat. Le fleuve Chari est deux fois plus grand que lors de la saison sèche. La végétation y est foisonnante. En moyenne, c'est ici, dans le Sud-Ouest, que les densités de population sont les plus élevées.

Au sens du Fonds mondial pour la nature, le Tchad abrite six écorégions terrestres, du nord au sud : les forêts claires xérophiles d'altitude du Tibesti et du Jebel Uweinat, les forêts claires xériques d'altitude de l'Est du Sahara, les steppe et forêts claires du Sud du Sahara, la savane sahélienne à acacias, la savane inondable du lac Tchad et la savane soudanienne orientale.

Le large éventail de latitudes du Tchad (qui s'étend vers le sud à partir du tropique du Cancer sur plus de 15°) est assorti d'une gamme climatique qui varie de la zone tropicale humide à la zone désertique, en passant par des zones tropicales plus ou moins sèches. La température moyenne annuelle est élevée et à peu près identique dans tout le pays avec deux maxima en avril-mai et en septembre-novembre et deux minima en décembre et août, ce dernier correspondant à un maximum des pluies. La saison des pluies représente la moitié de l'année dans le Sud, quatre mois seulement à la hauteur de N'Djaména, avec deux phases sèches, l'une froide en décembre-janvier et l'autre très chaude d'avril à juin, tandis que le Nord hyperaride n'a que des pluies brèves et irrégulières pendant l'été. Le mois d'août peut concentrer 30 % des précipitations. La saison sèche, qui dure de décembre à février dans tout le pays, est relativement fraîche, avec des températures diurnes comprises entre 20 et 30 °C et des températures nocturnes qui descendent entre 10 et 25 °C. À partir de mars, il fait très chaud jusqu'à l'arrivée des premières pluies abondantes. À N'Djaména, la capitale, les températures diurnes moyennes dépassent les 38 °C entre mars et juin. Les fortes pluies commencent à N'Djaména en juillet, et les températures diurnes moyennes tombent aux alentours de 30 °C mais les températures nocturnes restent dans les 20 °C jusqu'au début de la saison sèche et fraîche de N'Djaména en novembre.

Selon le Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains d'Arol Ketchiemen, le Tchad est surnommé « le cœur mort de l’Afrique », en raison de son enclavement au centre du continent et de son climat particulièrement désertique.

Préservation des espaces naturels et de la vie sauvage

Au Tchad, dès 2014, les espaces protégés consacrés à la conservation de la diversité biologique couvrent environ 20 % du territoire national avec dix forêts classées, trois parcs nationaux, sept réserves de faune, une réserve de biosphère, des zones humides d’importance internationale, de nombreuses forêts et une partie de la plaine herbeuse à la frontière avec le Soudan. La conservation de la nature est concrétisée par la création de parcs nationaux dont le parc national de Zakouma, dans le Sud-Est du Tchad, d'une superficie de 3 000 km2, ainsi que le parc national de Manda.

Sur le territoire tchadien, un inventaire scientifique établi en 2013 a référencé 134 espèces de mammifères, 509 espèces d'oiseaux (354 espèces de résidents et 155 migrants) et plus de 1 600 espèces de plantes dans tout le pays. On y trouve des éléphants, des lions, des buffles, des hippopotames, des rhinocéros, des girafes, des antilopes, des léopards, des guépards, des hyènes et de nombreuses espèces de serpents. La plupart des populations de grands carnivores ont considérablement réduit depuis le début du XXe siècle. Le braconnage des éléphants, en particulier dans le Sud, notamment au sein du parc national de Zakouma, est un fléau important. Le petit groupe de crocodiles d'Afrique de l'Ouest survivant dans le plateau de l'Ennedi représente l'une des dernières colonies connues dans le Sahara aujourd'hui.

La déforestation intensive et la destruction des espaces naturels ont entraîné la perte d'arbres tels que les acacias, les baobabs, les dattiers et les palmiers. Cela a également causé la perte d'habitat naturel pour de nombreux animaux sauvages. Les populations d'animaux sauvages comme les lions, les léopards et les rhinocéros ont considérablement diminué depuis les années 1980. C'est essentiellement dû à la présence humaine et à ses activités de chasse et d'élevage, qui entrent en contradiction avec l'intérêt de long terme de la préservation des espaces naturels. Des missions de sensibilisation et de formation des populations locales ont été organisées par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture afin d'associer aux efforts internationaux de développement durable les agriculteurs, les agro-éleveurs et les éleveurs tchadiens présents sur place, notamment au sein du parc national de Zakouma.

Autre menace pesant sur la faune et la flore tchadiennes : la désertification. Dans le cadre de l'effort national de conservation des espaces verts, plus de 2 000 000 arbres ont été replantés pour freiner l'avancée du désert, ce qui a par ailleurs un impact positif sur l'économie locale grâce à l'exploitation des arbres fruitiers et des forêts d'acacias, qui permettent de produire de la gomme arabique.

Le Tchad a également créé le 2 octobre 1989 une réserve de biosphère de 195 000 hectares autour du lac Fitri, qui n'est pas encore reconnue officiellement par l'Unesco.

Le 1er décembre 2015, à l'occasion du sommet « Défi climatique et solutions africaines » en marge de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21), Idriss Déby alerte la communauté internationale sur le besoin de financement pour l'avenir du lac Tchad, dont la surface a été divisée par huit depuis 1973 : « La question du lac Tchad est ancienne. À toutes les rencontres sur le climat depuis 20 ans, ce dossier a été évoqué depuis Copenhague, Rio et aujourd'hui Paris. Je ne suis pas sûr que, jusqu'à aujourd'hui, nous ayons trouvé des oreilles, tout au moins des actions concrètes. »

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