Rupicapra rupicapra
Le chamois (Rupicapra rupicapra) est une espèce de mammifères de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés. Les six sous-espèces reconnues vivent dans les zones rocheuses, les forêts et pâturages de montagnes, depuis les Alpes jusqu'à l'Anatolie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie, en passant par les Vosges, le Jura, le Massif central, les Balkans et les Carpates. Il existe également une population introduite en Nouvelle-Zélande. En 2021, on compte 543 370 chamois en vie.
L'isard, une espèce voisine appartenant au même genre Rupicapra, vit dans les Pyrénées, la cordillère Cantabrique et les Apennins italiens.
Ce sont les plus petits représentants des caprinés (comprenant les mouflons et bouquetins). Ils mesurent en général pour les mâles adultes entre 125 et 135 centimètres du museau à la queue, entre 70 et 80 centimètres de haut au garrot. Il a des cornes d'environ 27 centimètres pour le mâle. Le poids est compris entre 22 et 40 kilogrammes. Les femelles leur sont presque toujours inférieures en poids et en taille. Les animaux ont un poids maximum en automne, alors qu’ils ont accumulé des réserves durant l’été. À la fin de l’hiver, le poids des chamois peut diminuer de moitié, et au début du printemps ils épuisent leurs réserves.
La fourrure du chamois se compose de deux sortes de poils : les poils plus épais et longs de jarre et le duvet. Les poils de jarre (2 à 10 centimètres) forment l’essentiel du pelage, vient ensuite près du corps le duvet qui forme une couche laineuse protégeant l’animal contre le froid en hiver. Les marques faciales sont caractéristiques : tête et gorge blanchâtres, bande longitudinale d'un noir brun foncé entre la base des cornes et le museau. Sur l’échine, les chamois mâles portent une crinière, communément appelée « barbe », qui peut mesurer jusqu’à 30 centimètres lors du rut, alors qu’en été elle ne fait plus que 5 à 7 centimètres. Grâce à un muscle horripilateur, les poils de la crinière peuvent se dresser verticalement. La couleur du pelage varie selon les saisons : plus foncé en hiver que lors de la saison chaude (avec une raie dorsale brun foncé en été), il correspondrait à un besoin d’économie d’énergie, le pelage noir permettant de mieux profiter de l’énergie du rayonnement solaire. Après la mue de printemps, le pelage devient beige sale puis gris beige.
Il existe également des cas de mélanisme et d’albinisme qui présentent des animaux noirs ou blancs tout au long de l’année.
La taille des cornes permet de déterminer l’âge des éterlous et éterles de la première année jusqu’à leur quatrième anniversaire. Il faut distinguer deux périodes : mai à août et septembre à avril. Dans la première, les chevreaux de la première année n’ont pas de cornes visibles, ceux de deux ans ont leurs cornes jusqu’au milieu des oreilles, les chamois de trois ans les ont aussi hautes que les oreilles et dès trois ans les cornes dépassent largement les oreilles. Dans la seconde période de septembre à avril, 1re année : cornes courtes et peu recourbées, 2e année : cornes légèrement au-dessous des oreilles, mais les crochets sont bien visibles. Le mâle est alors appelé éterlou, et la femelle éterle. Les chamois de 3e année portent leurs cornes plus hautes que les oreilles.
La vue du chamois lui permet de distinguer un mouvement à près d’un demi-kilomètre dans la pénombre, mais cet animal éprouve des difficultés à identifier des objets immobiles même proches de lui. Son ouïe est habituée aux bruits liés aux activités humaines. Les chamois font par contre très attention à tout bruit insolite, et pour repérer s’il y a danger ou non, ils utilisent leur sens le plus développé : l’odorat. Ce sens leur permet de confirmer, par vent favorable, la présence d’intrus à plus de 500 mètres.
Leur nourriture est disponible en forêt, ou sur les versants escarpés et ils n'hésitent pas à descendre à la limite des neiges en hiver. Il leur faut parfois gratter la neige pour libérer quelques herbes. Genévrier, serpolet, bruyère, houx, if et lierres sont les mets des chamois en hiver. En cas de pénurie, il y a encore le rhododendron très rêche et coriace, ou même l’écorce des arbres.
Le temps de gestation est de 24 à 25 semaines, environ 170 jours, et la mise bas a lieu en fin mai, début juin. La femelle n’a qu’un chevreau à la fois, les jumeaux sont rares. À cette époque, la mère se sépare de son chevreau de l’année précédente. Pour cette séparation, elle doit parfois employer ses cornes car il ne comprend pas pourquoi son départ est désiré. La femelle libérée s’isole pour mettre bas.
s : cette mue leur donne des démangeaisons.
Le temps de gestation est de 24 à 25 semaines, environ 170 jours, et la mise bas a lieu en fin mai, début juin. La femelle n’a qu’un chevreau à la fois, les jumeaux sont rares. À cette époque, la mère se sépare de son chevreau de l’année précédente. Pour cette séparation, elle doit parfois employer ses cornes car il ne comprend pas pourquoi son départ est désiré. La femelle libérée s’isole pour mettre bas.