La grue cendrée mesure de 110 à 130 cm, pour une envergure de 190 à 230 cm et un poids de 4 à 7 kg. Comme son nom l'indique, elle est principalement grise avec une bande blanche verticale le long du cou, tandis qu'une touffe de plumes noires garnit sa queue. Elle porte sur le crâne une portion de peau nue rouge, peu visible dans la nature.
Les Grues cendrées sont des oiseaux puissants qui migrent sur environ 2 500 km de distance.
Elles passent l'été dans leur pays de reproduction au nord de l'Europe (Suède, Norvège, Finlande...).
Elles passent l'hiver en Afrique du Nord et surtout en Espagne ; depuis les années 2000, à cause du réchauffement climatique, on observe qu'une partie des oiseaux hiverne en Lorraine, Champagne-Ardenne, c'est à dire dans l'Est de la France et en sud Vendée dans le marais poitevin voire en Allemagne.
Les vols migratoires sont en forme de V ou de Y.
La France est un important pays d'accueil pour les grues venant y faire une halte ou pour hiverner. Les principaux sites fréquentés sont le lac de Der, la Réserve naturelle nationale du val de Loire - Herry 18140, le site d'Arjuzanx, la baie de l’Aiguillon, le lac de Puydarrieux et la Camargue (dont les effectifs poursuivent une croissance régulière ces dernières années,,).
En vol, les grues cendrées crient, la plupart du temps, environ toutes les dix à quinze secondes. Le chant, un « grou » sonore, s'entend jusqu'à quatre kilomètres. C'est une particularité anatomique du bréchet de la grue qui explique son exceptionnelle puissance.
Les grues cendrées, comme les cigognes, ont l'habitude d'utiliser les ascendances thermiques pour s'élever en planant et migrer en se déplaçant d'un thermique à l'autre en évitant le vol battu. Ainsi, elles planent et économisent leur énergie. Le vol battu est utilisé en cas de mauvais temps, de vol de nuit ou au-dessus de la mer. Leur vitesse peut atteindre 90 km/h, avec une altitude de vol pouvant aller de 200 m à 1 500 m.
Très sonores, clameurs trompettantes.
Cette espèce se reproduit en Europe du Nord et en Asie de l'Ouest. Les couples sont unis pour la vie et les poussins sont nidifuges. En Grande-Bretagne, au XVIIe siècle, l'espèce était éteinte. Actuellement une petite population niche de nouveau dans le parc national des Norfolk Broads.
Gros tas de tiges et de feuilles au sol, sur lequel l'oiseau se tapit (2 œufs/1 ponte/mai-juillet).