Île

Île de Pâques

55 espèces

Rapa Nui

La menace du changement climatique

Au XXIe siècle, le changement climatique et la montée des océans qui en résulte menace la plupart des sites archéologiques de l'île.

Géographie et géologie

Située dans le Nord-Est de l'océan Pacifique sud, cette terre est l'une des plus isolées au monde. L’île la plus proche, mais déserte, est Sala y Gómez, à 391 km à l'est. Pitcairn est l’île habitée la plus proche, à 2 075 km à l’ouest. L’île de Pâques se trouve à 3 525 kilomètres des côtes chiliennes et à 4 193 km de Tahiti. L’île de Pâques est de forme triangulaire, mesure environ 23 km dans sa plus grande dimension, et couvre 164 km2. Le plus haut point de l'île à 507 mètres d'altitude est le Maunga Terevaka. Il y a trois lacs d’eau douce dans des cratères volcaniques (Rano) : Rano Kau, Rano Raraku et Rano Aroi mais aucun cours d’eau permanent. La population comptait 3 304 habitants en 2002. Son chef-lieu est Hanga Roa.

L’île est d’origine volcanique avec trois cônes principaux éteints. Le Maunga Terevaka forme la plus grande superficie de l’île. Les monts Poike à l’est et Rano Kau au sud, lui sont reliés par des ponts de débris d’éruption et donnent la forme triangulaire de l’île. Il existe de nombreux autres petits cratères et reliefs volcaniques dont le Rano Raraku, le Puna Pau et des tunnels de lave. Les pierres principales sont le basalte et l'hawaiite, toutes deux riches en fer et apparentées aux roches ignées des îles Galápagos.

L’île de Pâques est entourée d’îlots comme Motu Nui, une montagne volcanique de plus de 2 000 mètres de dénivelé entre le fond de la mer et son sommet. L’île de Pâques et ces îlots font partie de la chaîne de Sala y Gómez, surtout sous-marine, qui débute à Pukao et s'étend 2 700 km à l'est jusqu'à Nazca.

Les îles de Pukao, Moai et de Pâques ont été formées au cours des 750 000 dernières années, l’éruption la plus récente date d'un peu plus de 100 000 ans. Ce sont les plus jeunes montagnes des Sala y Gómez qui reposent sur la plaque de Nazca au-dessus du point de passage d'un point chaud dans le sud-est du Pacifique et près d'une zone de fracture. De la fumée a été photographiée sortant du mur du cratère Rano Kau — pourtant éteint — par l'administrateur de l'île, M. Edmunds.

Le point antipodal de l’île se trouve dans le district de Jaisalmer, dans le Rajasthan en Inde. C’est un lieu inhabité entre les villages de Kuchchri, Häbur et Mokal.

L'éclipse totale de Soleil du 11 juillet 2010 est passée par l'île de Pâques, 10 ans et 11 mois (calendaires), soit 1 tritos, après celle du 11 août 1999. À cette occasion, l'astronome français Jean-Claude Merlin a annoncé officiellement le baptême de la petite planète 221465 du nom de Rapa Nui.

Climat

Le climat de l’île de Pâques est subtropical maritime. La température minimale est de 16 °C en juillet et août (hiver austral) et le maximum est de 28 °C en février. Il tombe 1 138 mm de pluie annuellement et avril est le mois le plus pluvieux mais la pluie est assez bien répartie tout au long de l'année.

Avifaune

Les îlots rocheux qui se trouvent au sud-ouest de l'île de Pâques abritent une importante population d'oiseaux de mer : mouettes, goélands, frégates et la mythique sterne noire, devenue très rare aujourd'hui. Dans le culte de Make-make, la sterne noire a joué autrefois un rôle essentiel : chaque année, à l'arrivée de cet oiseau migrateur connu sous le nom indigène de manutara ou mahoké, des hommes gagnaient au large l'île Motu Nui dans le but de rapporter l'un de ses œufs, symbole de la création du genre humain. Toutefois, la catastrophe démographique et culturelle de 1861 a eu pour effet la perte de la plus grande partie de la tradition orale, de sorte que les détails de ce culte ne nous sont connus que partiellement, par les récits des premiers explorateurs et par les ré-interprétations récentes des pétroglyphes et des légendes pascuanes.

Flore

L'aspect de l'île frappe actuellement par l'absence de forêt, à l'exception des plantations récentes de toromiro, un sophora endémique de l'île. Cela n'a pas toujours été le cas : les premiers explorateurs européens décrivent la présence de bois de toromiro et de sous-bois de fougères. Il existe de nombreuses traces de racines et de noix d'un palmier, le Paschalococos disperta. Les dernières recherches archéologiques, notamment l’analyse des pollens contenus dans les sédiments ou des restes de repas, prouvent que 25 espèces d’arbres ont totalement disparu ou du moins que leur nombre aurait considérablement chuté à partir des années 1500-1600. Il y aurait donc eu un déboisement comme l’affirme Peter Eeckhout dans l’émission « enquêtes archéologiques : Île de Pâques le grand tabou ». Pour lui, « la population des Rapa Nui n’a cessé de croître et de déboiser pour gagner des terres arables »

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Rapa Nui

La menace du changement climatique

Au XXIe siècle, le changement climatique et la montée des océans qui en résulte menace la plupart des sites archéologiques de l'île.

Géographie et géologie

Située dans le Nord-Est de l'océan Pacifique sud, cette terre est l'une des plus isolées au monde. L’île la plus proche, mais déserte, est Sala y Gómez, à 391 km à l'est. Pitcairn est l’île habitée la plus proche, à 2 075 km à l’ouest. L’île de Pâques se trouve à 3 525 kilomètres des côtes chiliennes et à 4 193 km de Tahiti. L’île de Pâques est de forme triangulaire, mesure environ 23 km dans sa plus grande dimension, et couvre 164 km2. Le plus haut point de l'île à 507 mètres d'altitude est le Maunga Terevaka. Il y a trois lacs d’eau douce dans des cratères volcaniques (Rano) : Rano Kau, Rano Raraku et Rano Aroi mais aucun cours d’eau permanent. La population comptait 3 304 habitants en 2002. Son chef-lieu est Hanga Roa.

L’île est d’origine volcanique avec trois cônes principaux éteints. Le Maunga Terevaka forme la plus grande superficie de l’île. Les monts Poike à l’est et Rano Kau au sud, lui sont reliés par des ponts de débris d’éruption et donnent la forme triangulaire de l’île. Il existe de nombreux autres petits cratères et reliefs volcaniques dont le Rano Raraku, le Puna Pau et des tunnels de lave. Les pierres principales sont le basalte et l'hawaiite, toutes deux riches en fer et apparentées aux roches ignées des îles Galápagos.

L’île de Pâques est entourée d’îlots comme Motu Nui, une montagne volcanique de plus de 2 000 mètres de dénivelé entre le fond de la mer et son sommet. L’île de Pâques et ces îlots font partie de la chaîne de Sala y Gómez, surtout sous-marine, qui débute à Pukao et s'étend 2 700 km à l'est jusqu'à Nazca.

Les îles de Pukao, Moai et de Pâques ont été formées au cours des 750 000 dernières années, l’éruption la plus récente date d'un peu plus de 100 000 ans. Ce sont les plus jeunes montagnes des Sala y Gómez qui reposent sur la plaque de Nazca au-dessus du point de passage d'un point chaud dans le sud-est du Pacifique et près d'une zone de fracture. De la fumée a été photographiée sortant du mur du cratère Rano Kau — pourtant éteint — par l'administrateur de l'île, M. Edmunds.

Le point antipodal de l’île se trouve dans le district de Jaisalmer, dans le Rajasthan en Inde. C’est un lieu inhabité entre les villages de Kuchchri, Häbur et Mokal.

L'éclipse totale de Soleil du 11 juillet 2010 est passée par l'île de Pâques, 10 ans et 11 mois (calendaires), soit 1 tritos, après celle du 11 août 1999. À cette occasion, l'astronome français Jean-Claude Merlin a annoncé officiellement le baptême de la petite planète 221465 du nom de Rapa Nui.

Climat

Le climat de l’île de Pâques est subtropical maritime. La température minimale est de 16 °C en juillet et août (hiver austral) et le maximum est de 28 °C en février. Il tombe 1 138 mm de pluie annuellement et avril est le mois le plus pluvieux mais la pluie est assez bien répartie tout au long de l'année.

Avifaune

Les îlots rocheux qui se trouvent au sud-ouest de l'île de Pâques abritent une importante population d'oiseaux de mer : mouettes, goélands, frégates et la mythique sterne noire, devenue très rare aujourd'hui. Dans le culte de Make-make, la sterne noire a joué autrefois un rôle essentiel : chaque année, à l'arrivée de cet oiseau migrateur connu sous le nom indigène de manutara ou mahoké, des hommes gagnaient au large l'île Motu Nui dans le but de rapporter l'un de ses œufs, symbole de la création du genre humain. Toutefois, la catastrophe démographique et culturelle de 1861 a eu pour effet la perte de la plus grande partie de la tradition orale, de sorte que les détails de ce culte ne nous sont connus que partiellement, par les récits des premiers explorateurs et par les ré-interprétations récentes des pétroglyphes et des légendes pascuanes.

Flore

L'aspect de l'île frappe actuellement par l'absence de forêt, à l'exception des plantations récentes de toromiro, un sophora endémique de l'île. Cela n'a pas toujours été le cas : les premiers explorateurs européens décrivent la présence de bois de toromiro et de sous-bois de fougères. Il existe de nombreuses traces de racines et de noix d'un palmier, le Paschalococos disperta. Les dernières recherches archéologiques, notamment l’analyse des pollens contenus dans les sédiments ou des restes de repas, prouvent que 25 espèces d’arbres ont totalement disparu ou du moins que leur nombre aurait considérablement chuté à partir des années 1500-1600. Il y aurait donc eu un déboisement comme l’affirme Peter Eeckhout dans l’émission « enquêtes archéologiques : Île de Pâques le grand tabou ». Pour lui, « la population des Rapa Nui n’a cessé de croître et de déboiser pour gagner des terres arables »

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