Région

Terres australes et antarctiques françaises

325 espèces

Les Terres australes et antarctiques françaises, abrégées par l'acronyme TAAF, constituent une collectivité sui generis située en outre-mer créée par une loi du 6 août 1955.

Avifaune

La moitié de la population mondiale de sept espèces ou sous-espèces d'oiseaux marins vit ou survit dans les TAAF. L'archipel Crozet et les îles Kerguelen sont parmi les plus riches du monde en oiseaux avec respectivement 34 et 33 espèces nidificatrices en communauté les plus diversifiées au monde et avec des effectifs atteignant plusieurs millions d'oiseaux (25 millions d'oiseaux nidificateurs rien que pour l'archipel Crozet). Le record de biomasse d'oiseau y a été établi : on y compte soixante tonnes d'oiseaux au kilomètre carré.

Les manchots sont les plus connus et les plus nombreux. Quatre espèces dominent : le manchot royal, le manchot papou, le gorfou sauteur et le gorfou doré (ou macaroni) en colonies de dizaines voire centaines de milliers d'individus.

Au moins huit espèces d'albatros y vivent ainsi que 25 espèces de pétrels, des cormorans, skuas, goélands, sternes, damiers du Cap, etc. dont deux espèces moins dépendantes de la mer : les chionis et les canards d'Eaton (endémique). D'Amsterdam dépend la plus grande population d'Albatros à nez jaune de l'océan Indien au monde ainsi que la seule population d'albatros d'Amsterdam, espèce endémique au bord de l'extinction (cf. liste rouge de l'UICN) et dont les quarante derniers couples ne se reproduisent que sur le plateau des Tourbières à une altitude de 600 mètres. Diverses sous-espèces sont endémiques à ces îles comme le cormoran des Kerguelen.

Mammifères marins

Trois espèces de pinnipèdeséléphant de mer, otarie de Kerguelen, otarie d'Amsterdam — se reproduisent sur ces côtes. Elles ont été jusqu'à la fin du XIXe siècle poursuivies par les chasseurs, sans pourtant disparaître, ce qui a permis la reconstitution de certaines populations depuis leur protection. 400 000 éléphants de mer se reproduisent maintenant annuellement dans les îles Kerguelen. Le nombre des otaries d'Amsterdam est remonté à 40 000 à 50 000 alors qu'elles avaient presque disparu (moins d'une centaine lors du comptage de 1956).

Neuf espèces de cétacés sont encore observées autour de les îles Kerguelen, dont le dauphin de Commerson (sous-espèce endémique encore commune dans la région). Dans l'archipel Crozet, dans les îles Kerguelen et à Amsterdam, de nombreux orques chassent les jeunes éléphants de mer, les otaries et les bancs de poissons.

Flore

La flore des terres australes et antarctiques françaises est composée d'une végétation rase et naine, généralement classée dans la catégorie des toundras pour les îles Crozet et Kerguelen. L'île Amsterdam est la seule île subantarctique à posséder un arbuste ligneux : Phyllica arboresens. La diversité est très faible compte tenu de leur éloignement de toute terre.

Les espèces végétales introduites sur les archipels, volontairement ou non, prolifèrent au détriment des espèces locales. Les plantes locales sont également menacées par le piétinement et l'abroutissement exercés par les espèces de mammifères introduits comme les lapins, les rats ou les rennes.

Menaces et protection de l'environnement

Les communautés terrestres des îles australes sont relativement pauvres et parfois dégradées mais l'endémisme y est élevé : 90 % des invertébrés de l'archipel Crozet ne vivent que sur les îles subantarctiques de l'océan Indien et 55 % ne sont présents que sur cet archipel. Ces écosystèmes jouent le rôle de sentinelles en termes de modifications climatiques et d'impact du trou dans la couche d'ozone.

La surpêche et les modifications climatiques sont les premières menaces. Les oiseaux souffrent des prises accidentelles (pêche à la palangre), de la concurrence par la surpêche et d'espèces introduites dans certaines îles (chats et rats notamment) alors que le réchauffement risque d'éloigner de plusieurs centaines de kilomètres vers le sud les proies du manchot royal et de nombreuses espèces. L'utilisation de casiers plutôt que de palangres pourrait diminuer l'impact écologique de cette pêche.

Face à ces menaces et de façon à protéger au maximum les territoires et eaux territoriales des districts de les îles Kerguelen, de l'archipel Crozet et de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, a été créée en octobre 2006, la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. Elle comprend l'ensemble des terres émergées, soit 7 668 km2 et une zone maritime de 665 969 km2 (soit bien plus que la taille de la France hexagonale) ce qui en fait l'une des aires marines protégées les plus grandes du monde et la plus grande réserve halieutique stricte de la planète.

Montrer moins

Les Terres australes et antarctiques françaises, abrégées par l'acronyme TAAF, constituent une collectivité sui generis située en outre-mer créée par une loi du 6 août 1955.

Avifaune

La moitié de la population mondiale de sept espèces ou sous-espèces d'oiseaux marins vit ou survit dans les TAAF. L'archipel Crozet et les îles Kerguelen sont parmi les plus riches du monde en oiseaux avec respectivement 34 et 33 espèces nidificatrices en communauté les plus diversifiées au monde et avec des effectifs atteignant plusieurs millions d'oiseaux (25 millions d'oiseaux nidificateurs rien que pour l'archipel Crozet). Le record de biomasse d'oiseau y a été établi : on y compte soixante tonnes d'oiseaux au kilomètre carré.

Les manchots sont les plus connus et les plus nombreux. Quatre espèces dominent : le manchot royal, le manchot papou, le gorfou sauteur et le gorfou doré (ou macaroni) en colonies de dizaines voire centaines de milliers d'individus.

Au moins huit espèces d'albatros y vivent ainsi que 25 espèces de pétrels, des cormorans, skuas, goélands, sternes, damiers du Cap, etc. dont deux espèces moins dépendantes de la mer : les chionis et les canards d'Eaton (endémique). D'Amsterdam dépend la plus grande population d'Albatros à nez jaune de l'océan Indien au monde ainsi que la seule population d'albatros d'Amsterdam, espèce endémique au bord de l'extinction (cf. liste rouge de l'UICN) et dont les quarante derniers couples ne se reproduisent que sur le plateau des Tourbières à une altitude de 600 mètres. Diverses sous-espèces sont endémiques à ces îles comme le cormoran des Kerguelen.

Mammifères marins

Trois espèces de pinnipèdeséléphant de mer, otarie de Kerguelen, otarie d'Amsterdam — se reproduisent sur ces côtes. Elles ont été jusqu'à la fin du XIXe siècle poursuivies par les chasseurs, sans pourtant disparaître, ce qui a permis la reconstitution de certaines populations depuis leur protection. 400 000 éléphants de mer se reproduisent maintenant annuellement dans les îles Kerguelen. Le nombre des otaries d'Amsterdam est remonté à 40 000 à 50 000 alors qu'elles avaient presque disparu (moins d'une centaine lors du comptage de 1956).

Neuf espèces de cétacés sont encore observées autour de les îles Kerguelen, dont le dauphin de Commerson (sous-espèce endémique encore commune dans la région). Dans l'archipel Crozet, dans les îles Kerguelen et à Amsterdam, de nombreux orques chassent les jeunes éléphants de mer, les otaries et les bancs de poissons.

Flore

La flore des terres australes et antarctiques françaises est composée d'une végétation rase et naine, généralement classée dans la catégorie des toundras pour les îles Crozet et Kerguelen. L'île Amsterdam est la seule île subantarctique à posséder un arbuste ligneux : Phyllica arboresens. La diversité est très faible compte tenu de leur éloignement de toute terre.

Les espèces végétales introduites sur les archipels, volontairement ou non, prolifèrent au détriment des espèces locales. Les plantes locales sont également menacées par le piétinement et l'abroutissement exercés par les espèces de mammifères introduits comme les lapins, les rats ou les rennes.

Menaces et protection de l'environnement

Les communautés terrestres des îles australes sont relativement pauvres et parfois dégradées mais l'endémisme y est élevé : 90 % des invertébrés de l'archipel Crozet ne vivent que sur les îles subantarctiques de l'océan Indien et 55 % ne sont présents que sur cet archipel. Ces écosystèmes jouent le rôle de sentinelles en termes de modifications climatiques et d'impact du trou dans la couche d'ozone.

La surpêche et les modifications climatiques sont les premières menaces. Les oiseaux souffrent des prises accidentelles (pêche à la palangre), de la concurrence par la surpêche et d'espèces introduites dans certaines îles (chats et rats notamment) alors que le réchauffement risque d'éloigner de plusieurs centaines de kilomètres vers le sud les proies du manchot royal et de nombreuses espèces. L'utilisation de casiers plutôt que de palangres pourrait diminuer l'impact écologique de cette pêche.

Face à ces menaces et de façon à protéger au maximum les territoires et eaux territoriales des districts de les îles Kerguelen, de l'archipel Crozet et de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, a été créée en octobre 2006, la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. Elle comprend l'ensemble des terres émergées, soit 7 668 km2 et une zone maritime de 665 969 km2 (soit bien plus que la taille de la France hexagonale) ce qui en fait l'une des aires marines protégées les plus grandes du monde et la plus grande réserve halieutique stricte de la planète.

Montrer moins