Madagascar
1540 espèces
Madagascar, en forme longue république de Madagascar, est un État insulaire situé dans l'Océan Indien et géographiquement rattaché au continent africain, dont il est séparé par le canal du Mozambique.
Relief
Le relief divise le pays en trois bandes : à l'est, une étroite bande de falaises s’aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien ; des hauts plateaux au centre, enfin à l'ouest, une zone plus large et plus étalée, occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité jusqu’au canal du Mozambique.
Les hauts plateaux centraux dans le sens nord-sud ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la côte est et descendent beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude, le Maromokotro), au centre le massif volcanique de l'Ankaratra avec 2 642 m d'altitude au Tsiafajavona et au sud l'Andringitra, qui culmine au pic Boby à 2 658 m.
Outre ces ensembles montagneux majeurs, on distingue aussi au nord, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest du Maromokotro, dans la région Diana, la chaîne Tsiafapandroaka, dont l'altitude moyenne est de 508 m. Toujours dans la même région, on trouve la chaîne de l'Andrafiamena, qui culmine à une altitude de 760 m. Elle fait partie de l'aire protégée Andrafiamena-Andavakoera. Au sud-ouest, répartie sur les régions Menabe et Atsimo-Andrefana, se situe la chaîne de Makay, d'une longueur de 120 km sur 50 km de large et culminant à environ 750 m d'altitude. Très sauvage, sillonné de nombreux canyons, cet ensemble montagneux est encore peu connu du grand tourisme. Plus au sud, dans la région d'Ihorombe, se dresse le massif de l'Isalo, très original par son relief ruiniforme et ses canyons, et qui, pour ces raisons, a fait l'objet d'un parc national. Son altitude atteint 1 304 m au Mitsinjoroy. Au sud et sud-est, en se dirigeant vers la côte orientale, on rencontre les monts de l'Ivakoany, qui s'élèvent à 1 644 m. De là partent vers le nord les monts Kalambatritra (1 842 m) qui séparent la vallée de l'Onilahy (qui coule vers le canal du Mozambique) de celle de l'Ionaivo (qui coule vers le nord pour se jeter dans la Mananara).
La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail. La côte nord-ouest (sur le canal du Mozambique) comporte de nombreuses îles dont celles de Nosy Be et Nosy Mitsio.
Hydrographie
Le pays dispose d'un large réseau hydrographique répartis sur cinq bassins versants.
Le bassin Est accueille les fleuves Faraony, Mangoro, Manambatana, Manampatrana, Mananara, tandis que coté Ouest on trouve les fleuves Betsiboka, Mahatsiatra, Mangoky, Tsiribihina, Fiherena.
L’Alaotra (182 km2) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.
Climat
Madagascar est découpé en cinq zones climatiques :
- Au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type tropical et les températures varient de 15 à 37 °C.
- Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat tropical humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones tropicaux dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.
- La grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 6 à 37 °C.
- Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20 °C.
- L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée allant de −6 à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.
L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.
Dans le passé, d'importantes variations climatiques et environnementales (« hypervariations ») semblent avoir touché certaines parties de la grande île, qui pourraient expliquer le « nanisme » de certaines espèces de lémuriens (microcèbes).
Madagascar est particulièrement exposée au changement climatique. L'ile a en effet été classée septième pays le plus affecté par le changement climatique en 2017 par le Global Climate Risk Index. Dans une étude publiée par le WWF en mars 2019, l’ONG écrivait que « les résultats des projections des scientifiques sur la Grande Ile sont alarmants. Même si nous limitons l’augmentation de la température de la Terre à 2 °C — objectif des pays signataires de l’accord de Paris —, la situation climatique sera insoutenable pour 25 % des espèces de Madagascar. Ce qui provoquera leur extinction dans les années 2080 ».
Fin janvier 2022, la tempête Ana provoque la mort de 48 personnes et le déplacement de 72 000 Malgaches ayant perdu leur maison.
Milieu naturel
Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, l’originalité de Madagascar réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme, bien que l'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire.
Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur (ravinala), allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre, des montagnes.
En 2003, le Président Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires (soit un total de 3,7 millions d’hectares) incluant :
- le corridor biologique / corridor forestier « Fandriana-Vondrozo » ;
- le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second lac le plus grand du pays, à environ 80 km de Mahajanga. Bien qu'abritant l’industrie sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny Aranta et les mangroves littorales. Sur 30 espèces de poissons, cinq sont endémiques ; sur 18 espèces de reptiles, 12 sont endémiques ; sur 133 espèces d’oiseaux, 57 sont terrestres dont 45 endémiques et 76 sont aquatiques dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient aussi de protection ;
- la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).
Faune, flore et biodiversité
Madagascar est isolée de l'Afrique continentale et de l'Asie depuis plus de 80 millions d'années et a développé une flore et une faune distinctives, avec plus de 90 % de ses espèces endémiques à la nation insulaire. La biodiversité de l'île est fortement menacée.
L'isolement biogéographique de Madagascar, la variété des climats et des reliefs ont favorisé le développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémiques (dont l’Hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux). On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début du XXIe siècle, ce sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42 invertébrés et 385 plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces animales et végétales au total. Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de dix centimètre (Microcebus berthae) ou encore un caméléon au museau inhabituellement long (Calumma crypticum). Dans les espèces végétales remarquables, on peut citer le Baobab amoureux. Un grand nombre de ces espèces, animales ou végétales, ont été nommées avec l'épithète spécifique madagascariensis ou madagascariense. Un genre d'archées et un genre de serpents ont également été nommés en référence à Madagascar : Madagascarchaea et Madagascarophis.
Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur brûlis.
Madagascar a perdu 44 % de sa couverture forestière depuis les années 1950. Entre 50 000 et 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année.
La faune marine est également très riche, bien qu'encore mal connue.
L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des espèces d'oiseaux de Madagascar. Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste des amphibiens de Madagascar.
96 % des espèces de lémuriens sont considérées comme étant menacées d’extinction. D’ici à 2070, 95 % de l’habitat des lémuriens pourraient être détruits du fait de la déforestation et du réchauffement climatique.
Diversité ethnique
S'il est vrai que l'on compte 18 ethnies à Madagascar, la diversité n'y est pas pour autant de type ethnique mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des peuples d'Orient, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord au sud. Tous les clans ont une culture originelle commune.
Un autre point de vue est à affirmer, parce que, en revanche, il existe une énorme différence à Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus) Ambaniandro (littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentés par le groupe Mérina et les ethnies dites « côtières » (essentiellement d'origines bantous).
Si, comme dans toute société, la mixité ethnique existe et se développe dans le cadre du concept de « fihavanana » (un esprit de consensus particulier) et par les influences « occidentales » et du développement des échanges mondiaux (par la jeunesse malgache), il persiste une sorte de racisme latent, imperceptible aux « vahiny » (les invités, les visiteurs), issu de la grande histoire et des fondements de la civilisation malgache, et en particulier des guerres de conquête entre les rois et reines Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement les Sakalava de la côte ouest de Madagascar.Ce racisme existe également envers les « Mérinas » et de la part des sujets de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vézos » et les « Boina » en particulier).
Les différences culturelles sont marquées entre les peuples côtiers et ceux des hauts plateaux, même si le culte des ancêtres est partout répandu et que l'espoir d'une « vie » meilleure après la mort (le paradis) rend globalement le peuple malgache assez fataliste face aux aléas de la vie terrestre.
Les 19 principales ethnies de Madagascar :
La musique et la comédie, en particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux (ou quatre) mondes qui caractérisent Madagascar.
Parmi les Arabes, bien peu ont fait souche, et la plupart sont retournés vers Zanzibar.
Outre les 18 ethnies, certaines communautés issues d'une immigration récente (à partir des années 1900) sont considérées comme la 19e ethnie. Il s'agit notamment :
- des Comoriens, vivant principalement dans les provinces d'Antsiranana et Majunga ;
- de la communauté européenne (« Vazaha »), descendants de colons ou expatriés installés sur l'île depuis l'indépendance ;
- de la communauté chinoise d'origine cantonaise (« Sinoa»), pour la plupart commerçants de détail et alimentaire ;
- de la communauté indo-pakistanaise (« Karana »), propriétaires de magasins particuliers et de bijouteries.
Madagascar, en forme longue république de Madagascar, est un État insulaire situé dans l'Océan Indien et géographiquement rattaché au continent africain, dont il est séparé par le canal du Mozambique.
Relief
Le relief divise le pays en trois bandes : à l'est, une étroite bande de falaises s’aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien ; des hauts plateaux au centre, enfin à l'ouest, une zone plus large et plus étalée, occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité jusqu’au canal du Mozambique.
Les hauts plateaux centraux dans le sens nord-sud ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la côte est et descendent beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude, le Maromokotro), au centre le massif volcanique de l'Ankaratra avec 2 642 m d'altitude au Tsiafajavona et au sud l'Andringitra, qui culmine au pic Boby à 2 658 m.
Outre ces ensembles montagneux majeurs, on distingue aussi au nord, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest du Maromokotro, dans la région Diana, la chaîne Tsiafapandroaka, dont l'altitude moyenne est de 508 m. Toujours dans la même région, on trouve la chaîne de l'Andrafiamena, qui culmine à une altitude de 760 m. Elle fait partie de l'aire protégée Andrafiamena-Andavakoera. Au sud-ouest, répartie sur les régions Menabe et Atsimo-Andrefana, se situe la chaîne de Makay, d'une longueur de 120 km sur 50 km de large et culminant à environ 750 m d'altitude. Très sauvage, sillonné de nombreux canyons, cet ensemble montagneux est encore peu connu du grand tourisme. Plus au sud, dans la région d'Ihorombe, se dresse le massif de l'Isalo, très original par son relief ruiniforme et ses canyons, et qui, pour ces raisons, a fait l'objet d'un parc national. Son altitude atteint 1 304 m au Mitsinjoroy. Au sud et sud-est, en se dirigeant vers la côte orientale, on rencontre les monts de l'Ivakoany, qui s'élèvent à 1 644 m. De là partent vers le nord les monts Kalambatritra (1 842 m) qui séparent la vallée de l'Onilahy (qui coule vers le canal du Mozambique) de celle de l'Ionaivo (qui coule vers le nord pour se jeter dans la Mananara).
La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail. La côte nord-ouest (sur le canal du Mozambique) comporte de nombreuses îles dont celles de Nosy Be et Nosy Mitsio.
Hydrographie
Le pays dispose d'un large réseau hydrographique répartis sur cinq bassins versants.
Le bassin Est accueille les fleuves Faraony, Mangoro, Manambatana, Manampatrana, Mananara, tandis que coté Ouest on trouve les fleuves Betsiboka, Mahatsiatra, Mangoky, Tsiribihina, Fiherena.
L’Alaotra (182 km2) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.
Climat
Madagascar est découpé en cinq zones climatiques :
- Au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type tropical et les températures varient de 15 à 37 °C.
- Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat tropical humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones tropicaux dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.
- La grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 6 à 37 °C.
- Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20 °C.
- L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée allant de −6 à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.
L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.
Dans le passé, d'importantes variations climatiques et environnementales (« hypervariations ») semblent avoir touché certaines parties de la grande île, qui pourraient expliquer le « nanisme » de certaines espèces de lémuriens (microcèbes).
Madagascar est particulièrement exposée au changement climatique. L'ile a en effet été classée septième pays le plus affecté par le changement climatique en 2017 par le Global Climate Risk Index. Dans une étude publiée par le WWF en mars 2019, l’ONG écrivait que « les résultats des projections des scientifiques sur la Grande Ile sont alarmants. Même si nous limitons l’augmentation de la température de la Terre à 2 °C — objectif des pays signataires de l’accord de Paris —, la situation climatique sera insoutenable pour 25 % des espèces de Madagascar. Ce qui provoquera leur extinction dans les années 2080 ».
Fin janvier 2022, la tempête Ana provoque la mort de 48 personnes et le déplacement de 72 000 Malgaches ayant perdu leur maison.
Milieu naturel
Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, l’originalité de Madagascar réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme, bien que l'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire.
Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur (ravinala), allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre, des montagnes.
En 2003, le Président Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires (soit un total de 3,7 millions d’hectares) incluant :
- le corridor biologique / corridor forestier « Fandriana-Vondrozo » ;
- le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second lac le plus grand du pays, à environ 80 km de Mahajanga. Bien qu'abritant l’industrie sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny Aranta et les mangroves littorales. Sur 30 espèces de poissons, cinq sont endémiques ; sur 18 espèces de reptiles, 12 sont endémiques ; sur 133 espèces d’oiseaux, 57 sont terrestres dont 45 endémiques et 76 sont aquatiques dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient aussi de protection ;
- la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).
Faune, flore et biodiversité
Madagascar est isolée de l'Afrique continentale et de l'Asie depuis plus de 80 millions d'années et a développé une flore et une faune distinctives, avec plus de 90 % de ses espèces endémiques à la nation insulaire. La biodiversité de l'île est fortement menacée.
L'isolement biogéographique de Madagascar, la variété des climats et des reliefs ont favorisé le développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémiques (dont l’Hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux). On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début du XXIe siècle, ce sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42 invertébrés et 385 plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces animales et végétales au total. Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de dix centimètre (Microcebus berthae) ou encore un caméléon au museau inhabituellement long (Calumma crypticum). Dans les espèces végétales remarquables, on peut citer le Baobab amoureux. Un grand nombre de ces espèces, animales ou végétales, ont été nommées avec l'épithète spécifique madagascariensis ou madagascariense. Un genre d'archées et un genre de serpents ont également été nommés en référence à Madagascar : Madagascarchaea et Madagascarophis.
Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur brûlis.
Madagascar a perdu 44 % de sa couverture forestière depuis les années 1950. Entre 50 000 et 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année.
La faune marine est également très riche, bien qu'encore mal connue.
L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des espèces d'oiseaux de Madagascar. Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste des amphibiens de Madagascar.
96 % des espèces de lémuriens sont considérées comme étant menacées d’extinction. D’ici à 2070, 95 % de l’habitat des lémuriens pourraient être détruits du fait de la déforestation et du réchauffement climatique.
Diversité ethnique
S'il est vrai que l'on compte 18 ethnies à Madagascar, la diversité n'y est pas pour autant de type ethnique mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des peuples d'Orient, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord au sud. Tous les clans ont une culture originelle commune.
Un autre point de vue est à affirmer, parce que, en revanche, il existe une énorme différence à Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus) Ambaniandro (littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentés par le groupe Mérina et les ethnies dites « côtières » (essentiellement d'origines bantous).
Si, comme dans toute société, la mixité ethnique existe et se développe dans le cadre du concept de « fihavanana » (un esprit de consensus particulier) et par les influences « occidentales » et du développement des échanges mondiaux (par la jeunesse malgache), il persiste une sorte de racisme latent, imperceptible aux « vahiny » (les invités, les visiteurs), issu de la grande histoire et des fondements de la civilisation malgache, et en particulier des guerres de conquête entre les rois et reines Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement les Sakalava de la côte ouest de Madagascar.Ce racisme existe également envers les « Mérinas » et de la part des sujets de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vézos » et les « Boina » en particulier).
Les différences culturelles sont marquées entre les peuples côtiers et ceux des hauts plateaux, même si le culte des ancêtres est partout répandu et que l'espoir d'une « vie » meilleure après la mort (le paradis) rend globalement le peuple malgache assez fataliste face aux aléas de la vie terrestre.
Les 19 principales ethnies de Madagascar :
La musique et la comédie, en particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux (ou quatre) mondes qui caractérisent Madagascar.
Parmi les Arabes, bien peu ont fait souche, et la plupart sont retournés vers Zanzibar.
Outre les 18 ethnies, certaines communautés issues d'une immigration récente (à partir des années 1900) sont considérées comme la 19e ethnie. Il s'agit notamment :
- des Comoriens, vivant principalement dans les provinces d'Antsiranana et Majunga ;
- de la communauté européenne (« Vazaha »), descendants de colons ou expatriés installés sur l'île depuis l'indépendance ;
- de la communauté chinoise d'origine cantonaise (« Sinoa»), pour la plupart commerçants de détail et alimentaire ;
- de la communauté indo-pakistanaise (« Karana »), propriétaires de magasins particuliers et de bijouteries.