Région

Mayotte

537 espèces

Mayotte, officiellement nommée département de Mayotte, est à la fois une région insulaire française et un département de France d'outre-mer qui sont administrés dans le cadre d’une collectivité territoriale unique dirigée par le conseil départemental de Mayotte.

Hydrographie

Du fait de la petite taille de l'île, aucun cours d'eau n'est navigable : si certains atteignent parfois ponctuellement un débit impressionnant au plus fort de la mousson, la plupart sont presque totalement à sec pendant la saison sèche.

Mayotte compte deux lacs naturels :

  • le lac Dziani, lac de cratère ( « maar ») en Petite-Terre, dont les eaux sont impropres à la baignade, car chargées en minéraux marins et volcaniques et saturées de phytoplancton. Sa superficie est d'environ 17,5ha ;
  • le lac Karihani, sur la commune de Tsingoni, seule étendue naturelle d'eau douce permanente. Il s'étend sur une surface de 5ha en saison des pluies, qui se réduit à 0,25ha en fin de saison sèche.

Il existe aussi un lac artificiel à Doujani (d'origine minière), et deux grandes retenues collinaires (lacs de barrage) servant au pompage d'eau potable : à Combani (1,5 Mio de m3, construite en 1998) et à Dzoumogné (2 Mio de m3, construite en 2001). On compte aussi en Petite-Terre la vasière des Badamiers, étang marin abritant une importante mangrove qui se connecte à la mer à marée haute.

L'approvisionnement de Mayotte en eau potable est assuré depuis 1977 par la SMAE (Société Mahoraise des Eaux, filiale de Vinci Construction Dom Tom et rattachée à la Direction Déléguée de l’Océan Indien). Du fait de la population importante, du peu d'eau douce disponible, du faible taux de retenue de cette eau et surtout des aléas de la saison des pluies, des pénuries d'eau douce peuvent parfois avoir lieu, comme la pénurie d'eau de 2016-2017. 80 % de l'eau potable est issue d'eaux captées en surface (principalement les deux retenues collinaires), 18 % proviennent de forages profonds et 2 % d'une station de dessalement d'eau de mer installée en Petite-Terre. Les infrastructures étant loin d'être suffisantes pour satisfaire une demande en croissance forte (+10 % par an), plusieurs grands projets sont à l'étude, notamment une troisième retenue collinaire qui pourrait voir le jour à l'horizon 2022.

Climat

Le climat est tropical d'alizé maritime. Les températures moyennes oscillent entre 23 et 30 °C (25,6 °C de moyenne annuelle) et le taux d'hygrométrie dépasse souvent 85 %. On distingue deux principales saisons séparées par deux intersaisons plus brèves :

  • Saison des pluies ou kashkasini :
  • Saison sèche ou kussini :
  • Intersaison d’avril à mai ou matulahi :
  • Intersaison d’octobre à novembre ou m’gnombéni :

Les vents dominants selon les saisons sèches et humides sont l'alizé du Sud-Ouest et la mousson du Nord-Ouest. La température de la mer oscille autour de 25,6 °C, mais peut dépasser 30 °C à la saison la plus chaude.

Les cyclones tropicaux, accrus tout au long de leur parcours par la chaleur échangée avec les eaux maritimes de surface chaudes, sont assez rares à Mayotte, protégée par Madagascar. Cependant, il arrive parfois que certaines dépressions contournent l'île-continent, et elles peuvent alors dévaster végétation et habitations ; ainsi les cyclones de 1819, 1829 (avec l'effondrement du mont Kwale), 1836, 1858, 1864, 1898 (deux fois), 1920, 1934, 1950, 1962, 1975, 1978, d'avril 1984 (Kamisy, qui dévaste l'île) ou de janvier 1987, qui ont presque rasé l'île et fait des centaines de victimes.

Environnement terrestre

Mayotte est une île tropicale pourvue d'une biodiversité sensationnelle : en particulier, la flore mahoraise est une des plus riches au monde par rapport à la superficie de l'île, avec au moins 1 300 espèces recensées dont la moitié sont indigènes ou endémiques. 5 577 ha (soit environ 15% de la surface de l’île) ont le statut de « réserves forestières », protégeant la quasi-totalité des forêts naturelles humides - protection essentiellement théorique cependant, la déforestation sauvage étant importante.

À proximité des herbiers à tortues et de leurs plages, poussent des baobabs Adansonia digitata qui abritent parfois des colonies de roussettes, une chauve-souris géante et frugivore. Certains de ces baobabs ont été datés par les scientifiques à plus de 400 ans ; Mayotte est par ailleurs la seule terre au monde, avec Madagascar, à héberger plusieurs espèces de baobabs. Les paysages les plus préservés se trouvent dans le sud de la Grande-Terre, notamment à la pointe de Saziley ou à N’Gouja, et également dans l'est de Petite Terre. Les estuaires et certaines baies abritent également d'importantes mangroves de palétuviers.

Dans les forêts et agro-forêts de l'archipel, le lémur brun ou « maki de Mayotte », lémurien agile qui se nourrit de fruits et de feuilles, vit en groupe de sept à douze individus, parfois plus dans les zones où il est nourri par les touristes. Ces animaux ont vraisemblablement été importés par les premières populations humaines pour servir de gibier, tout comme le tangue ou hérisson malgache. On peut aussi croiser, plus rarement, la civette malgache. Seules 15 espèces de mammifères sont présentes sur l'île, probablement toutes importées par l'Homme, à l'exception des chauves-souris.

On dénombre environ 140 espèces d'oiseaux à Mayotte, la plupart typiques des terres africaines et malgaches voisines, comme le martin triste, la grande Aigrette ou encore le paille-en-queue.

Quant aux reptiles, on en compte à Mayotte environ 18 espèces, avec notamment plusieurs espèces de geckos dont le beau mais invasif Gecko diurne à poussière d'or (Phelsuma laticauda), de nombreux scinques et des caméléons, ainsi que quelques petits serpents endémiques (inoffensifs), essentiellement dans les montagnes – dont au moins une espèce endémique, Madatyphlops eudelini. Les amphibiens sont représentés par deux espèces de grenouilles.

Chez les invertébrés, on recense à l'heure actuelle 23 espèces de mollusques terrestres (escargots et limaces), 116 espèces de papillons (dont 12 endémiques), 38 espèces de libellules, 50 espèces d’orthoptères (grillons, criquets et sauterelles, dont 31 endémiques), et 150 espèces de coléoptères.

Mayotte est très riche en biodiversité végétale, mais la forêt primaire y régresse au profit des cultures et des habitations, pour ne plus couvrir que 5% de l'île, le reste étant dévolu à l'agriculture (légale ou non) et aux espèces introduites ou invasives. Cette déforestation génère des risques d'instabilité pour les terrains et le littoral ainsi qu'une pollution et dégradation du lagon, alors que la pression foncière et la démographie ne cessent de croître. Au rythme actuel de déforestation, la totalité des forêts naturelles de Mayotte risque de disparaître d'ici trente ans selon l'association Les Naturalistes de Mayotte qui surveille l'évolution écologique de l'île. C'est notamment pour enrayer ce phénomène qu'est créé en 2021 une « réserve naturelle nationale des forêts », visant à protéger la forêt primaire de Mayotte sur 2 801 hectares répartie sur six massifs forestiers qui s'étendent sur 11 des 17 communes du département.

Environnement marin

Le récif corallien de Mayotte est particulièrement spectaculaire, et détenteur de plusieurs records probables, comme celui de plus grand lagon du monde, du plus profond, et de l'un des seuls à disposer d'une double barrière. La barrière corallienne externe est longue de 195 km de long, abritant 1 500 km2 de lagon, dont 7,3 km2 de mangrove. On y trouve au moins 250 espèces de coraux différentes, 760 espèces de poissons tropicaux, et l'Inventaire national du patrimoine naturel ne recense pas moins de 3 616 espèces marines, mais ce chiffre est probablement très loin du compte réel, de nombreux groupes n'ayant pas encore fait l'objet d'un inventaire significatif. Cette région du monde étant encore bien mal inventoriée par les scientifiques, les eaux de Mayotte continuent de receler de nombreuses espèces inconnues de la science, et permettent des découvertes scientifiques importantes chaque année.

Les eaux chaudes du lagon accueillent chaque hiver austral les baleines accoucheuses vivant sur leurs réserves de graisses antarctiques, puis leurs petits en lactation, et accueillent plus de vingt espèces de mammifères marins, soit un quart des espèces connues (ce qui est exceptionnel), dont de très nombreux bancs de dauphins.

Mayotte héberge encore une petite population de dugongs (la seule de France), estimée à moins de dix individus, et donc en danger critique d'extinction.

Parmi les autres espèces emblématiques du lagon, on compte aussi la raie manta de récif, particulièrement présente d'avril à juin. Plusieurs autres grandes espèces de raies sont également présentes (raies aigle, raies pastenague...). Plusieurs espèces de requins sont aussi présentes, mais les rencontres sont rares et aucun accident n'a jamais été à déplorer sur le territoire.

Cinq espèces de tortues marines sont recensées à Mayotte, et plusieurs (verte et imbriquée essentiellement) viennent pondre sur les plages : haut lieu de ponte des tortues vertes, Mayotte comptabilise chaque année environ 4000 « montées » de tortues venues pondre leurs œufs dans le sable d'au moins 150 des plages de Mayotte. Les tortues marines et les mammifères marins emblématiques du lagon sont protégés.

Quelques espèces de poissons et de gros coquillages sont également protégées, et il existe des saisons légales de pêche pour les crustacés et des fermetures temporaires pour la pêche au poulpe (« pwedza »).

Le lagon est nourricier pour les poissons. Les mangroves jouent un rôle de nettoyage écologique, entravant l'écoulement des sédiments, augmentant la densité animale et végétale, notamment des espèces piscicoles au stade juvénile.

Mayotte compte quatre aires marines protégées (où la pêche et les activités destructrices sont interdites) : le Parc marin de Saziley, la Passe en S (réserve de pêche intégrale), la zone de protection du site naturel de N’Gouja et la Réserve naturelle nationale de l'îlot Mbouzi. L'ensemble de l'île et des eaux qui l'environnent est sous la protection du Parc naturel marin de Mayotte, qui ne constitue pas une aire marine protégée mais une « aire d'adhésion » où les activités potentiellement nuisibles à l'environnement sont soumises à l'approbation du conseil de gestion.

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Mayotte, officiellement nommée département de Mayotte, est à la fois une région insulaire française et un département de France d'outre-mer qui sont administrés dans le cadre d’une collectivité territoriale unique dirigée par le conseil départemental de Mayotte.

Hydrographie

Du fait de la petite taille de l'île, aucun cours d'eau n'est navigable : si certains atteignent parfois ponctuellement un débit impressionnant au plus fort de la mousson, la plupart sont presque totalement à sec pendant la saison sèche.

Mayotte compte deux lacs naturels :

  • le lac Dziani, lac de cratère ( « maar ») en Petite-Terre, dont les eaux sont impropres à la baignade, car chargées en minéraux marins et volcaniques et saturées de phytoplancton. Sa superficie est d'environ 17,5ha ;
  • le lac Karihani, sur la commune de Tsingoni, seule étendue naturelle d'eau douce permanente. Il s'étend sur une surface de 5ha en saison des pluies, qui se réduit à 0,25ha en fin de saison sèche.

Il existe aussi un lac artificiel à Doujani (d'origine minière), et deux grandes retenues collinaires (lacs de barrage) servant au pompage d'eau potable : à Combani (1,5 Mio de m3, construite en 1998) et à Dzoumogné (2 Mio de m3, construite en 2001). On compte aussi en Petite-Terre la vasière des Badamiers, étang marin abritant une importante mangrove qui se connecte à la mer à marée haute.

L'approvisionnement de Mayotte en eau potable est assuré depuis 1977 par la SMAE (Société Mahoraise des Eaux, filiale de Vinci Construction Dom Tom et rattachée à la Direction Déléguée de l’Océan Indien). Du fait de la population importante, du peu d'eau douce disponible, du faible taux de retenue de cette eau et surtout des aléas de la saison des pluies, des pénuries d'eau douce peuvent parfois avoir lieu, comme la pénurie d'eau de 2016-2017. 80 % de l'eau potable est issue d'eaux captées en surface (principalement les deux retenues collinaires), 18 % proviennent de forages profonds et 2 % d'une station de dessalement d'eau de mer installée en Petite-Terre. Les infrastructures étant loin d'être suffisantes pour satisfaire une demande en croissance forte (+10 % par an), plusieurs grands projets sont à l'étude, notamment une troisième retenue collinaire qui pourrait voir le jour à l'horizon 2022.

Climat

Le climat est tropical d'alizé maritime. Les températures moyennes oscillent entre 23 et 30 °C (25,6 °C de moyenne annuelle) et le taux d'hygrométrie dépasse souvent 85 %. On distingue deux principales saisons séparées par deux intersaisons plus brèves :

  • Saison des pluies ou kashkasini :
  • Saison sèche ou kussini :
  • Intersaison d’avril à mai ou matulahi :
  • Intersaison d’octobre à novembre ou m’gnombéni :

Les vents dominants selon les saisons sèches et humides sont l'alizé du Sud-Ouest et la mousson du Nord-Ouest. La température de la mer oscille autour de 25,6 °C, mais peut dépasser 30 °C à la saison la plus chaude.

Les cyclones tropicaux, accrus tout au long de leur parcours par la chaleur échangée avec les eaux maritimes de surface chaudes, sont assez rares à Mayotte, protégée par Madagascar. Cependant, il arrive parfois que certaines dépressions contournent l'île-continent, et elles peuvent alors dévaster végétation et habitations ; ainsi les cyclones de 1819, 1829 (avec l'effondrement du mont Kwale), 1836, 1858, 1864, 1898 (deux fois), 1920, 1934, 1950, 1962, 1975, 1978, d'avril 1984 (Kamisy, qui dévaste l'île) ou de janvier 1987, qui ont presque rasé l'île et fait des centaines de victimes.

Environnement terrestre

Mayotte est une île tropicale pourvue d'une biodiversité sensationnelle : en particulier, la flore mahoraise est une des plus riches au monde par rapport à la superficie de l'île, avec au moins 1 300 espèces recensées dont la moitié sont indigènes ou endémiques. 5 577 ha (soit environ 15% de la surface de l’île) ont le statut de « réserves forestières », protégeant la quasi-totalité des forêts naturelles humides - protection essentiellement théorique cependant, la déforestation sauvage étant importante.

À proximité des herbiers à tortues et de leurs plages, poussent des baobabs Adansonia digitata qui abritent parfois des colonies de roussettes, une chauve-souris géante et frugivore. Certains de ces baobabs ont été datés par les scientifiques à plus de 400 ans ; Mayotte est par ailleurs la seule terre au monde, avec Madagascar, à héberger plusieurs espèces de baobabs. Les paysages les plus préservés se trouvent dans le sud de la Grande-Terre, notamment à la pointe de Saziley ou à N’Gouja, et également dans l'est de Petite Terre. Les estuaires et certaines baies abritent également d'importantes mangroves de palétuviers.

Dans les forêts et agro-forêts de l'archipel, le lémur brun ou « maki de Mayotte », lémurien agile qui se nourrit de fruits et de feuilles, vit en groupe de sept à douze individus, parfois plus dans les zones où il est nourri par les touristes. Ces animaux ont vraisemblablement été importés par les premières populations humaines pour servir de gibier, tout comme le tangue ou hérisson malgache. On peut aussi croiser, plus rarement, la civette malgache. Seules 15 espèces de mammifères sont présentes sur l'île, probablement toutes importées par l'Homme, à l'exception des chauves-souris.

On dénombre environ 140 espèces d'oiseaux à Mayotte, la plupart typiques des terres africaines et malgaches voisines, comme le martin triste, la grande Aigrette ou encore le paille-en-queue.

Quant aux reptiles, on en compte à Mayotte environ 18 espèces, avec notamment plusieurs espèces de geckos dont le beau mais invasif Gecko diurne à poussière d'or (Phelsuma laticauda), de nombreux scinques et des caméléons, ainsi que quelques petits serpents endémiques (inoffensifs), essentiellement dans les montagnes – dont au moins une espèce endémique, Madatyphlops eudelini. Les amphibiens sont représentés par deux espèces de grenouilles.

Chez les invertébrés, on recense à l'heure actuelle 23 espèces de mollusques terrestres (escargots et limaces), 116 espèces de papillons (dont 12 endémiques), 38 espèces de libellules, 50 espèces d’orthoptères (grillons, criquets et sauterelles, dont 31 endémiques), et 150 espèces de coléoptères.

Mayotte est très riche en biodiversité végétale, mais la forêt primaire y régresse au profit des cultures et des habitations, pour ne plus couvrir que 5% de l'île, le reste étant dévolu à l'agriculture (légale ou non) et aux espèces introduites ou invasives. Cette déforestation génère des risques d'instabilité pour les terrains et le littoral ainsi qu'une pollution et dégradation du lagon, alors que la pression foncière et la démographie ne cessent de croître. Au rythme actuel de déforestation, la totalité des forêts naturelles de Mayotte risque de disparaître d'ici trente ans selon l'association Les Naturalistes de Mayotte qui surveille l'évolution écologique de l'île. C'est notamment pour enrayer ce phénomène qu'est créé en 2021 une « réserve naturelle nationale des forêts », visant à protéger la forêt primaire de Mayotte sur 2 801 hectares répartie sur six massifs forestiers qui s'étendent sur 11 des 17 communes du département.

Environnement marin

Le récif corallien de Mayotte est particulièrement spectaculaire, et détenteur de plusieurs records probables, comme celui de plus grand lagon du monde, du plus profond, et de l'un des seuls à disposer d'une double barrière. La barrière corallienne externe est longue de 195 km de long, abritant 1 500 km2 de lagon, dont 7,3 km2 de mangrove. On y trouve au moins 250 espèces de coraux différentes, 760 espèces de poissons tropicaux, et l'Inventaire national du patrimoine naturel ne recense pas moins de 3 616 espèces marines, mais ce chiffre est probablement très loin du compte réel, de nombreux groupes n'ayant pas encore fait l'objet d'un inventaire significatif. Cette région du monde étant encore bien mal inventoriée par les scientifiques, les eaux de Mayotte continuent de receler de nombreuses espèces inconnues de la science, et permettent des découvertes scientifiques importantes chaque année.

Les eaux chaudes du lagon accueillent chaque hiver austral les baleines accoucheuses vivant sur leurs réserves de graisses antarctiques, puis leurs petits en lactation, et accueillent plus de vingt espèces de mammifères marins, soit un quart des espèces connues (ce qui est exceptionnel), dont de très nombreux bancs de dauphins.

Mayotte héberge encore une petite population de dugongs (la seule de France), estimée à moins de dix individus, et donc en danger critique d'extinction.

Parmi les autres espèces emblématiques du lagon, on compte aussi la raie manta de récif, particulièrement présente d'avril à juin. Plusieurs autres grandes espèces de raies sont également présentes (raies aigle, raies pastenague...). Plusieurs espèces de requins sont aussi présentes, mais les rencontres sont rares et aucun accident n'a jamais été à déplorer sur le territoire.

Cinq espèces de tortues marines sont recensées à Mayotte, et plusieurs (verte et imbriquée essentiellement) viennent pondre sur les plages : haut lieu de ponte des tortues vertes, Mayotte comptabilise chaque année environ 4000 « montées » de tortues venues pondre leurs œufs dans le sable d'au moins 150 des plages de Mayotte. Les tortues marines et les mammifères marins emblématiques du lagon sont protégés.

Quelques espèces de poissons et de gros coquillages sont également protégées, et il existe des saisons légales de pêche pour les crustacés et des fermetures temporaires pour la pêche au poulpe (« pwedza »).

Le lagon est nourricier pour les poissons. Les mangroves jouent un rôle de nettoyage écologique, entravant l'écoulement des sédiments, augmentant la densité animale et végétale, notamment des espèces piscicoles au stade juvénile.

Mayotte compte quatre aires marines protégées (où la pêche et les activités destructrices sont interdites) : le Parc marin de Saziley, la Passe en S (réserve de pêche intégrale), la zone de protection du site naturel de N’Gouja et la Réserve naturelle nationale de l'îlot Mbouzi. L'ensemble de l'île et des eaux qui l'environnent est sous la protection du Parc naturel marin de Mayotte, qui ne constitue pas une aire marine protégée mais une « aire d'adhésion » où les activités potentiellement nuisibles à l'environnement sont soumises à l'approbation du conseil de gestion.

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