Coyote
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Canis latrans mearnsi

Canis latrans

Le coyote (Canis latrans), du nahuatl : coyotl (prononcé : /kojoːt͡ɬ/.mw-parser-output.prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Loudspeaker.svg")center left no-repeat;background-size:11px 11px;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter) est une espèce de canidés du genre Canis originaire d'Amérique du Nord. Il est plus petit que son parent proche, le loup gris (C. lupus), et légèrement plus petit que le loup de l'Est (C. lycaon) et le loup rouge (C. rufus), qui lui sont étroitement apparentés. Il occupe pratiquement la même niche écologique que le chacal doré (C. aureus) en Eurasie, ce qui lui vaut d'être parfois appelé chacal américain par les zoologistes, mais il est plus gros et davantage prédateur.

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Le coyote est inscrit comme espèce de préoccupation mineure par l'Union internationale pour la conservation de la nature en raison de sa répartition étendue et de son abondance dans toute l'Amérique du Nord et plus au sud, au Mexique et en Amérique centrale. L'espèce est polyvalente, capable de s'adapter et de se développer dans des environnements modifiés par les humains. Son aire de répartition est en expansion, avec l'arrivée des coyotes dans les zones urbaines de l'Est des États-Unis et du Canada, et l'espèce a été observée pour la première fois en 2013 dans l'Est du Panama, de l'autre côté du canal.

D'après l'édition 2005 de l'encyclopédie Mammal Species of the World, 19 sous-espèces de coyotes sont reconnues. Le mâle pèse de 8 à 20 kg et la femelle de 7 à 18 kg. La couleur de leur fourrure est principalement gris clair et rousse ou fauve, entrecoupée de noir et blanc, bien qu'elle varie quelque peu selon la géographie. Le coyote a une organisation sociale très flexible, vivant soit dans une unité familiale, soit dans des groupes d'individus non apparentés. Il a un régime alimentaire varié principalement composé de viande animale, notamment de cervidés, de lapins, de lièvres, de rongeurs, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens, de poissons et d'invertébrés, bien qu'il puisse aussi manger des fruits et des légumes à l'occasion. Sa vocalisation caractéristique est un hurlement poussé par les individus solitaires. Les humains sont la plus grande menace du coyote, suivi des cougars et des loups gris. Malgré cela, les coyotes s'accouplent parfois avec des loups gris, de l'Est ou rouges, produisant des hybrides appelés « coyloups ». Dans le Nord-Est des États-Unis et l'Est du Canada, le coyote de l'Est (une sous-espèce plus grande, quoique toujours plus petite que le loup) est le résultat de plusieurs croisements historiques et récents avec différents types de loups. Des études génétiques montrent que la plupart des loups nord-américains contiennent un certain pourcentage d'ADN de coyote.

Le coyote est un personnage proéminent du folklore amérindien, principalement dans le Sud-Ouest des États-Unis et au Mexique, habituellement représenté comme un fripon qui prend alternativement la forme d'un vrai coyote ou d'un homme. Comme d'autres figures farceuses, le coyote utilise la tromperie et l'humour pour se rebeller contre les conventions sociales. L'animal était particulièrement respecté dans la cosmologie mésoaméricaine comme symbole de la puissance militaire. Après la colonisation européenne des Amériques, il a été blâmé dans la culture anglo-américaine comme un animal lâche et indigne de confiance. Contrairement aux loups (gris, de l'Est ou rouges) qui ont vu leur image publique s'améliorer, les jugements ou connotations occidentales vis-à-vis du coyote restent largement négatives. Il est ainsi un personnage moqué dans le dessin animé Bip Bip et Coyote.

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Origine du nom de l'animal

La plus ancienne référence écrite pour l'espèce vient du Plantas y Animales de la Nueva España (1651) du naturaliste Francisco Hernández, où il est décrit comme un « renard espagnol » ou un « chacal ». La première attestation publiée du mot coyote (qui est un emprunt espagnol de son nom nahuatl coyōtl) est trouvée dans l'Historia de México (1780) de l'historien Francisco Javier Clavijero. Il a été utilisé pour la première fois en anglais dans le Six months' residence and travels in Mexico (1824) de William Bullock, où il est diversement transcrit en cayjotte et cocyotie. L'orthographe du mot a été normalisée en « coyote » dans les années 1880,. Parmi les noms anglais alternatifs pour le coyote, on trouve « prairie wolf » (« loup des prairies »), « brush wolf » (« loup de brousse »), « little wolf » (« petit loup ») et « American jackal » (« chacal américain »). Le mot anglais de « cased wolf » provient du fait que la peau du coyote était historiquement écorchée, comme celle du rat musqué, sans ouvrir le ventre pour aplatir la peau, mais retirée comme une chaussette et formant donc un tube (c'est le « case skinning »), alors que la peau du loup était aplatie comme celle du castor du Canada (c'est l'« open skinning »). Son nom binomial Canis latrans se traduit « chien aboyeur » en référence aux nombreuses vocalisations qu'il produit.

Signification culturelle

Le coyote occupe une place de choix en tant que fripon dans les contes folkloriques des peuples autochtones d'Amérique, prenant tantôt la forme d'un vrai coyote, tantôt d'un homme. Comme pour d'autres figures farceuses, le coyote agit comme un héros picaresque qui se rebelle contre les conventions sociales grâce à la tromperie et à l'humour. Le coyote a probablement reçu ce rôle de fripon à cause de l'intelligence et de l'adaptabilité de l'animal ; les peuples américains précolombiens observaient son comportement, et leurs représentations folkloriques reflétaient ses attributs. Après la colonisation européenne des Amériques, il a été blâmé dans la culture anglo-américaine comme un animal lâche et indigne de confiance. Contrairement aux loups (gris, de l'Est ou rouges), qui ont vu leur image publique s'améliorer, les mentalités vis-à-vis du coyote restent très négatives.

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Le coyote joue un rôle dans diverses mythologies et mythes de la création du folklore amérindien. On lui attribue entre autres le mérite d'avoir apporté le feu à l'humanité, relâché le bison dans le monde, et d'avoir tué des monstres en les pétrifiant. Le mythe de la création des Maidus veut que le coyote ait introduit le travail, la souffrance et la mort dans le monde. Dans le folklore zuñi, le coyote a fait entrer l'hiver dans le monde en volant la lumière des kachinas. Certaines tribus, comme les Chinook, les Maidu, les Païutes, les Pawnees, les Tohono O'odham et les Utes dépeignent le coyote comme le compagnon du créateur. Dans le mythe de la création païute, le coyote a été créé par le loup comme compagnon, et les deux ont créé la Terre en empilant le sol sur le monde recouvert d'eau. Un mythe sur le déluge des Tohono O'odham raconte que le coyote aide Moctezuma à survivre à un déluge mondial qui détruit l'humanité. Après que le Wakan Tanka a créé l'humanité, le coyote et le Moctezuma enseignent aux gens comment vivre. Le mythe de la création des Crows dépeint le Vieil Homme Coyote comme le créateur. Dans la mythologie navajo, le coyote était présent dans le Premier Monde avec le Premier Homme et la Première Femme, bien qu'une version différente ait été créée dans le Quatrième Monde. Le coyote navajo apporte la mort dans le monde, expliquant que sans la mort, trop de gens existeraient, donc qu'il n'y aurait plus de place pour planter du maïs.

Avant la conquête espagnole de l'Empire aztèque, le coyote jouait un rôle important dans la cosmologie mésoaméricaine. Le coyote symbolisait la puissance militaire à l'Époque classique de Teotihuacan, avec des guerriers déguisés en coyote pour invoquer son pouvoir prédateur. L'espèce a continué d'être liée aux cultes guerriers du centre Mexique au cours des siècles qui ont précédé la domination aztèque post-classique. Dans la mythologie aztèque, Huehuecóyotl (« vieux coyote »), le dieu de la danse, de la musique et de la sexualité est représenté dans plusieurs codex comme un homme avec une tête de coyote. Il est parfois dépeint comme un amateur de femmes, responsable d'avoir fait entrer la guerre dans le monde en séduisant Xochiquetzal, la déesse de l'amour. L'épigraphe David H. Kelley soutenait que le dieu Quetzalcoatl a pour origines les représentations mythologiques du coyote pré-aztèque d'Uto-Aztec, qui est présenté comme le « Frère aîné » de l'humanité, un créateur, un séducteur, un escroc et un héros culturel lié à l'étoile du matin.

Modèle de « Vil Coyote », un personnage de dessin animé des Looney Tunes dans Bip Bip et Coyote, il essaye en vain de manger un Grand Géocoucou bleu nommé « Bip Bip ».

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Apparence

Les mâles pèsent de 8 à 20 kg, tandis que les femelles pèsent de 7 à 18 kg, bien que leur taille varie selon les régions géographiques. La sous-espèce du Nord, qui pèse en moyenne 18 kg, tend à être plus grosse que la sous-espèce du sud du Mexique, qui pèse en moyenne 11,5 kg. Le coyote mesure de 58 à 66 cm de haut au garrot. La longueur du corps varie de 1 à 1,35 m et la longueur de la queue est de 40 cm, les femelles étant plus petites en longueur et en hauteur. Le plus gros coyote jamais enregistré était un mâle tué près d'Afton, au Wyoming, le 19 novembre 1937, qui mesurait 1,5 m du museau à la queue et pesait 34 kg. Les glandes odorantes sont situées sur le côté supérieur de la base de la queue et sont de couleur bleu-noir.

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La fourrure du coyote se compose d'un duvet court et doux et de jarres longues et grossières, la couleur et la texture varient quelque peu en fonction de l'endroit. La couleur prédominante du poil est gris clair et rouge ou fauve, entrecoupée autour du corps de noir et blanc. Les coyotes vivant en haute altitude ont tendance à avoir plus de nuances noires et grises que leurs homologues vivant dans le désert, qui sont plus fauves ou gris blanchâtre. La fourrure de la sous-espèce nordique est plus longue et plus dense que dans les formes méridionales, celle de certaines sous-espèces mexicaines et centraméricaines étant presque hispide (hirsute). En général, les coyotes adultes (y compris les coyloups hybrides) ont un pelage de couleur sable, un pelage néonatal foncé, une queue touffue avec une glande supracaudale active et un masque facial blanc. L'albinisme est extrêmement rare chez les coyotes ; sur un total de 750 000 coyotes récoltés par les chasseurs fédéraux et coopératifs entre le 22 mars 1938 et le 30 juin 1945, seuls deux étaient albinos.

Le coyote est typiquement plus petit que le loup gris, mais a des oreilles plus longues et une boîte crânienne relativement plus grande, ainsi qu'une carrure, une gueule et un museau plus fins. Les glandes odorantes sont plus petites que celles du loup gris, mais elles sont de la même couleur. Sa couleur de pelage est beaucoup moins variée que celle d'un loup. Le coyote porte également sa queue vers le bas quand il court ou marche, plutôt qu'à l'horizontale comme le loup.

Les traces de coyote se distinguent de celles des chiens par leur forme plus allongée et moins arrondie,. Contrairement aux chiens, les canines supérieures des coyotes s'étendent au-delà du foramen mental.

Le coyote est un mammifère très rapide, y compris lorsqu'il est infirme, et peut atteindre une vitesse maximale de 69 km/h en poursuite sur une distance d'environ 300 mètres. Il est ainsi plus rapide que le loup, mais moins endurant. Il peut aussi sauter sur une distance de 4 mètres.

Puisqu'il est à la fois un animal grégaire et solitaire, la variabilité du répertoire visuel et vocal du coyote est intermédiaire entre celle des renards solitaires et celle du loup très sociable. Le comportement agressif du coyote ressemble davantage à celui des renards qu'à celui des loups et des chiens. Un coyote agressif courbe le dos et abaisse la queue. Contrairement aux chiens, qui recherchent un comportement ludique en exécutant une « courbette de jeu » suivi d'un « saut de jeu », le jeu chez les coyotes consiste en une courbette, suivie de flexions de la tête d'un côté à l'autre, ainsi que d'une série de « pirouettes » et de « plongées ». Bien que les coyotes mordent parfois la peau de leurs compagnons de jeu comme pour les chiens, ils s'approchent généralement par en dessous et font des morsures orientées vers le haut. Les petits du coyote se battent sans distinction de sexe, tandis que l'agressivité est habituellement réservée aux membres du même sexe chez les adultes. Les combattants s'approchent les uns des autres en agitant la queue et en grognant avec leurs mâchoires ouvertes, bien que les combats soient généralement silencieux. Les mâles ont tendance à se battre en position verticale, tandis que les femelles se battent sur les quatre pattes. Les combats entre les femelles ont tendance à être plus sérieux que ceux entre les mâles, car les femelles saisissent les pattes antérieures, la gorge et les épaules de leurs adversaires.

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Distribution

Géographie

Avant la quasi-extermination des loups et des cougars, le coyote était abondant dans les prairies peuplées de bisons, de pronghorn, de wapitis et d'autres cerfs, particulièrement dans les zones à herbes courtes où l'on trouve des chiens de prairie, bien qu'il soit tout aussi à l'aise dans les zones semi-arides avec des armoises et des lièvres que dans les zones désertiques peuplées de cactus, de rats kangourous et de crotales. Tant qu'il n'était pas en concurrence directe avec le loup, le coyote allait du désert de Sonora aux régions alpines des montagnes adjacentes, aux plaines et aux régions montagneuses de l'Alberta. Avec l'extermination du loup, l'aire de répartition du coyote s'est étendue pour englober les forêts défrichées des tropiques du Guatemala et du versant nord de l'Alaska.

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Un coyote parcourt environ 5 à 16 kilomètres par jour, souvent le long de sentiers comme des routes et des chemins de coupes de bois forestier ; il peut utiliser les rivières gelées comme routes de voyage en hiver. Il est souvent crépusculaire (en), plus actif le soir et au début de la nuit que le jour. Comme beaucoup de canidés, le coyote est un nageur compétent, capable de parcourir au moins 0,8 kilomètre dans l'eau.

À cause de sa répartition étendue et de son abondance dans toute l'Amérique du Nord, le coyote est inscrit comme espèce à préoccupation mineure par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L'aire de répartition précolombienne du coyote se limitait aux régions Sud-Ouest et des Plaines des États-Unis et du Canada, ainsi qu'au nord et au centre du Mexique. Au XIXe siècle, l'espèce s'est étendue au nord et à l'est, et encore plus après 1900 ; cette expansion coïncidait avec la conversion des terres et l'éradication des loups. À cette époque, l'aire de répartition du coyote englobait l'ensemble des États-Unis et du Mexique, vers le sud en Amérique centrale, et vers le nord dans la plus grande partie du Canada et de l'Alaska. Cette expansion se poursuit, et l'espèce occupe maintenant la majorité des zones situées entre 8° N (Panama) et 70° N (nord de l'Alaska).

On croyait autrefois que les coyotes étaient de récents immigrants dans le sud du Mexique et en Amérique centrale, aidés dans leur expansion par le déboisement. Mais les traces laissées au Pléistocène et aux débuts de l'Holocène, ainsi que des documents datant de la période précolombienne et des premières colonisations européennes, montrent que l'animal était présent dans la région bien avant les temps modernes. Néanmoins, l'extension de son aire de répartition s'est effectivement produite au sud du Costa Rica à la fin des années 1970 et au nord du Panama au début des années 1980 à cause de l'expansion des pâturages dans les forêts tropicales. Le coyote devrait apparaître dans le nord du Belize dans un futur proche, car l'habitat y est favorable à l'espèce. Des inquiétudes ont été exprimées par des chercheurs sur son éventuelle expansion en Amérique du Sud via l'isthme panaméen, si jamais le bouchon du Darién devait être supprimé par une extension de la route panaméricaine. Cette crainte a été partiellement confirmée en janvier 2013, lorsque l'espèce a été signalée dans le district de Chepo à l'est du Panama, au-delà du canal transocéanique.

Une étude génétique publiée en 2017 suggère que les coyotes ne se trouvaient pas à l'origine dans l'Est des États-Unis. À partir des années 1890, des forêts denses ont été transformées en terres agricoles et la lutte contre les loups a été mise en œuvre à grande échelle, ce qui a laissé une niche aux coyotes. Il y a eu deux grandes dispersions à partir de deux populations de coyotes génétiquement distinctes. Au début du XXe siècle, la première dispersion majeure au nord-est est venue des coyotes qui vivaient dans les Grandes Plaines du Nord. Ils sont arrivés en Nouvelle-Angleterre par la région des Grands Lacs du Nord et le sud du Canada, et en Pennsylvanie par la région des Grands Lacs du Sud, réunis dans les années 1940 à New York et en Pennsylvanie. Ces coyotes se sont hybridés avec les populations restantes de loups gris et de loups de l'Est, ce qui a ajouté de la diversité génétique aux coyotes et pourrait avoir facilité leur adaptation à cette nouvelle niche. La deuxième grande dispersion vers le sud-est est venue du Texas au milieu du XXe siècle et a atteint les Caroline du Nord et du Sud dans les années 1980. Ces coyotes se sont métissés avec les populations restantes de loups rouges avant les années 1970, époque à laquelle le loup rouge a été extirpé de son habitat naturel, ce qui a encore plus contribué à la diversité génétique des coyotes et a peut-être facilité leur adaptation à cette même nouvelle niche. Ces deux grandes dispersions du coyote ont connu une croissance démographique rapide et devraient se rencontrer le long de la côte médio-atlantique. L'étude conclut que pour les coyotes, la dispersion à long terme, le flux génétique des populations locales et la croissance rapide de la population peuvent être inter-reliés. Ils sont carnivores.

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Coyote carte des habitats
Coyote carte des habitats
Coyote
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Habitudes et mode de vie

La superficie des territoires d'alimentation individuelle varie de 0,4 à 62 km2, la concentration générale de coyotes dans une zone donnée dépendant de l'abondance de la nourriture, des aires de mise bas adéquates ainsi que de la concurrence avec les conspécifiques et d'autres prédateurs. En général, le coyote ne défend pas son territoire en dehors de la saison de la mise bas, et il est beaucoup moins agressif envers les intrus que le loup, généralement en chassant et en s'entraînant avec ceux-ci, mais il les tue rarement. Les conflits entre les coyotes peuvent arriver en période de pénurie alimentaire.

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Comme les loups, les coyotes utilisent une tanière (habituellement les trous déserts d'autres espèces) lorsqu'ils sont en gestation et qu'ils élèvent des jeunes, bien qu'ils puissent occasionnellement mettre bas sous des buissons en plein air. La tanière du coyote peut se situer dans des gorges, des ravinements, des coulées (en), des berges, des falaises rocheuses ou des terrains plats. Certaines tanières ont été trouvées sous des cabanes abandonnées, des trémies à grains, des tuyaux de drainage, des voies ferrées, des billes de bois creuses, des fourrés et des chardons. La tanière est continuellement creusée et nettoyée par la femelle jusqu'à la naissance des petits. Si la tanière est perturbée ou infestée de puces, les petits sont déplacés dans une autre tanière. Un repaire de coyotes peut avoir plusieurs entrées et passages qui se ramifient à partir de la chambre principale. Une seule tanière peut être réutilisée année après année.

Le coyote a été décrit comme le mammifère sauvage d'Amérique du Nord qui se fait le plus entendre,. Son intensité sonore et sa gamme de vocalisations ont été à l'origine de son nom binomial Canis latrans, qui signifie en français « chien aboyeur ». Il existe 11 vocalisations différentes chez le coyote adulte. Ces sons sont divisés en trois catégories : agonistique et alarme, salutation et contact.

Les vocalisations de la première catégorie comprennent les « ouafs », les grognements, les soufflements brefs, les aboiements, les hurlements-aboiements, les jappements, et les gémissements à haute fréquence. Les « ouafs » sont utilisés comme des menaces ou alarmes de faible intensité et sont généralement entendus près des tanières, ce qui incite les petits à se retirer immédiatement dans leur terrier. Les grognements sont utilisés comme des menaces sur de courtes distances, mais ont également été entendus parmi les petits jouant et des mâles en train de copuler. Les soufflements brefs sont des vocalisations de menaces de haute intensité produites par l'expiration rapide de l'air. Les aboiements peuvent être classés à la fois comme des vocalisations de menaces à longue distance et comme des appels d'alarme. Les hurlements-aboiements peuvent remplir des fonctions similaires. Les jappements sont émis comme un signe de soumission, tandis que les gémissements à haute fréquence sont produits par des animaux dominants reconnaissant la soumission de subalternes.

Les vocalisations de salutations contiennent des gémissements à basse fréquence, des « wow-ouh-wow » et des hurlements-jappements de groupe. Les gémissements à basse fréquence sont émis par les animaux soumis et s'accompagnent généralement de remuements de la queue et de mordillements du museau. Le son connu sous le nom de « wow-ouh-wow » a été décrit comme un « chant de salutation ». Le hurlement-jappement de groupe est émis lorsque deux ou plusieurs membres de la meute se réunissent et pourrait être l'acte final d'une cérémonie de salutation complexe.

Les appels de contact incluent les hurlements solitaires et les hurlements de groupe, ainsi que les hurlements de groupe mentionnés précédemment. Le hurlement solitaire est le son le plus emblématique du coyote, et pourrait servir à annoncer la présence d'un individu isolé séparé de sa meute. Les hurlements de groupe sont utilisés à la fois comme substituts à des hurlements-jappements de groupe et comme réponses à des hurlements isolés, ou des hurlements-jappements de groupe.

Selon une étude de scientifiques de l'université d'État de l'Ohio étalée sur 6 ans, les coyotes se sont bien adaptés à la vie dans des centres densément peuplés, tout en évitant tout contact humain. Ces scientifiques ont notamment découvert que les coyotes de ville vivent plus longtemps que leurs congénères de la campagne, et qu'ils aident les humains en tuant les animaux dits nuisibles et d'autres petits animaux — y compris des animaux de compagnie vivant dehors.

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Régime et nutrition

Alors que le consensus populaire est que l'olfaction est très importante pour la chasse, deux études qui ont expérimenté le rôle des indices olfactifs, auditifs et visuels ont révélé que les indices visuels sont les plus importants pour la chasse pour le renard roux et le coyote,.

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Lorsqu'il chasse de grandes proies, le coyote travaille souvent par paire ou en petits groupes. Le succès de la chasse des grands ongulés dépend de facteurs comme l'épaisseur de la neige et la densité de la croûte à sa surface. Les jeunes animaux évitent généralement de participer à de telles chasses, le couple reproducteur faisant souvent la majeure partie du travail. Contrairement au loup, qui attaque les grosses proies par l'arrière, le coyote s'approche par l'avant, lacérant la tête et la gorge de sa proie. Comme les autres canidés, le coyote met en réserves l'excès de nourriture. Les coyotes attrapent les rongeurs de la taille d'une souris en bondissant, alors que les écureuils terrestres (en) sont chassés. Bien que les coyotes puissent vivre en grands groupes, les petites proies sont souvent capturées individuellement. On a vu des paires de coyotes tuer des porcs-épics en utilisant leurs pattes pour retourner les rongeurs sur leur dos avant d'attaquer le ventre mou. Seuls les coyotes âgés et expérimentés peuvent s'attaquer avec succès aux porcs-épics, et de nombreuses tentatives de prédation par les jeunes coyotes leur causent des blessures par les piquants de leur proie. Le coyote urine parfois sur sa nourriture, peut-être pour en revendiquer la propriété.

Le coyote peut à l'occasion nouer des relations de chasse mutualistes avec le blaireau d'Amérique et pratiquer l'entraide avec lui pour déterrer des proies de type rongeur. La relation entre les deux espèces peut parfois frôler une apparente « amitié », certains coyotes ayant été observés en train de poser la tête sur leurs compagnons blaireaux ou de leur lécher le visage sans protestation. Les interactions amicales entre le coyote et le blaireau étaient connues des civilisations précolombiennes, comme le montre une jarre mexicaine datée de 1250-1300 EC qui dépeignait la relation entre les deux.

Le coyote est à peu près l'équivalent nord-américain du chacal doré eurasien. Comme lui, le coyote est très polyvalent dans son choix de nourriture, mais il est surtout carnivore, 90 % de son alimentation étant composés de viande. Parmi les espèces proies se trouvent le bison, le cerf, le mouton, le lapin, les rongeurs, les oiseaux, les amphibiens (sauf les crapauds), les sauriens, les serpents, le poisson, les crustacés, et les insectes. Les coyotes peuvent être difficiles sur les proies qu'ils ciblent, car des animaux comme les soricidés, les taupes et les rats bruns ne sont pas présents dans leur alimentation en proportion de leur nombre. Parmi les proies plus inhabituelles, on trouve des pékans, de jeunes oursons noirs, des phoques du Groenland et des crotales. Le coyote tue les crotales surtout pour se nourrir (mais aussi pour protéger ses petits dans sa tanière) en provoquant les serpents jusqu'à ce qu'ils s'étirent, puis leur mord la tête avant de claquer sans les relâcher et de les secouer. Dans la vallée de la Mort, le coyote peut consommer de grandes quantités de chenilles de sphinx ou de coléoptères durant les mois de floraison printanière. Bien que le coyote préfère la viande fraîche, il se fait charognard quand l'occasion se présente. En excluant les insectes, les fruits et l'herbe consommés, le coyote a besoin d'environ 600 g de nourriture par jour, soit 250 kg par an. Le coyote cannibalise volontiers les carcasses de ses congénères, au point que leur graisse a été utilisée avec succès par les chasseurs de coyotes comme leurre ou appât empoisonné. Le régime hivernal du coyote se compose principalement de grosses carcasses d'ongulés, avec très peu de matière végétale. Les proies de type rongeurs prennent plus de place dans son alimentation au printemps, en été et en automne.

Le coyote se nourrit d'une variété de primeurs différents, dont les mûres, les bleuets, les pêches, les poires, les pommes, les figues de Barbarie, les chapotes, les kakis, les arachides, les pastèques, les cantaloups et les carottes. Pendant l'hiver et au début du printemps, le coyote mange de grandes quantités d'herbe, comme des épis de blé vert. Il mange parfois des aliments inhabituels comme du tourteau de coton, des plats au soja, des excréments d'animaux domestiques, des haricots et des céréales cultivées comme le maïs, le blé et le sorgho.

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Habitudes d’accouplement

Comme le chacal doré, le coyote est grégaire, mais pas aussi dépendant de ses congénères que des espèces sociales de canidés comme le loup. C'est probablement parce que le coyote n'est pas un chasseur spécialisé dans les grosses proies, comme c'est le cas pour cette dernière espèce. L'unité sociale de base d'une meute de coyote est une famille où vit une femelle reproductrice. Cependant, les coyotes non apparentés peuvent unir leurs forces pour se trouver de la compagnie ou pour abattre des proies trop grosses à attaquer seuls. Ces meutes « non familiales » ne sont que temporaires et peuvent être composées de mâles célibataires, de femelles non reproductrices et de jeunes sous-adultes. Les familles se forment au milieu de l'hiver, lorsque les femelles entrent en chaleurs. La formation du couple peut se produire 2 à 3 mois avant la copulation proprement dite. Le nœud copulatoire (en) peut durer de 5 à 45 minutes. Une femelle qui entre en œstrus attire les mâles par des marquages odorants et des hurlements de plus en plus fréquents. Une seule femelle en chaleur peut attirer jusqu'à sept mâles reproducteurs, lesquels peuvent la suivre pendant un mois. Bien qu'il puisse y avoir des bagarres chez les mâles, une fois que la femelle a choisi un compagnon et s'accouple, les mâles rejetés n'interviennent pas et passent à autre chose une fois qu'ils détectent une autre femelle en chaleurs. Contrairement au loup, connu pour pratiquer les accouplements monogames et polygames, le coyote est strictement monogame, même dans les régions où la densité de coyotes est élevée et où la nourriture est abondante. Les femelles qui ne parviennent pas à s'accoupler aident parfois leurs sœurs ou leurs mères à élever leurs petits, ou rejoignent leurs frères et sœurs jusqu'à la prochaine fois où elles pourront s'accoupler. Quant à un couple nouvellement formé, il établit alors un territoire et construit sa propre tanière ou nettoie celle abandonnée d'un blaireau, d'une marmotte ou d'une moufette. Contrairement à une idée reçue, l'emplacement de cette tanière ne se trouve pas automatiquement près d'un point d'eau, mais dépend aussi de la nature du terrain,. Pendant la gestation, le mâle chasse souvent seul et rapporte de la nourriture pour la femelle. La femelle peut tapisser la tanière d'herbe séchée ou de fourrure tirée de son ventre. La période de gestation (en) est de 63 jours, avec une portée moyenne de six petits, bien que le nombre varie selon la densité de population de coyotes et de l'abondance de nourriture.

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Les petits du coyote naissent dans des tanières, des arbres creux ou sous des corniches, et pèsent de 200 à 500 g à la naissance. Ils sont nidicoles et dépendent complètement du lait maternel pour leurs 10 premiers jours. Les incisives percent vers 12 jours, les canines à 16 et les deuxièmes prémolaires à 21. Les yeux s'ouvrent après 10 jours, ce qui rend les petits de plus en plus mobiles, marchant à 20 jours et courant à l'âge de six semaines. Les parents commencent à compléter l'alimentation du jeune avec des aliments solides régurgités après 12 à 15 jours. À l'âge de quatre à six semaines, lorsque leurs dents de lait sont pleinement fonctionnelles, les petits reçoivent de petits aliments comme des souris, des lapins ou des morceaux de carcasses d'ongulés, et la lactation de la mère diminue régulièrement après deux mois. Contrairement aux louveteaux, les jeunes coyotes commencent à se battre sérieusement (par opposition au combat de jeu) avant d'adopter un comportement de jeu. Un comportement de jeu commun est le « coup de hanches » du coyote. À l'âge de trois semaines, les jeunes coyotes se mordent les uns les autres avec moins de retenue que les louveteaux. À l'âge de quatre à cinq semaines, les petits ont établi des hiérarchies de dominance et sont alors plus susceptibles de jouer que de se battre. Le mâle joue un rôle actif dans l'alimentation, le toilettage et la garde des petits, mais les abandonne si la femelle disparaît avant que les petits ne soient complètement sevrés. La tanière est abandonnée de juin à juillet, et les jeunes suivent leurs parents en patrouillant sur leur territoire et en chassant. Les petits peuvent quitter leur famille en août, même s'ils peuvent rester beaucoup plus longtemps. Ils atteignent les dimensions d'adultes à huit mois et leur poids d'adultes un mois plus tard.

Le coyote vit de dix à quatorze ans à l'état sauvage et jusqu'à vingt ans en captivité.

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Population

Domestication

Le coyote est actuellement le prédateur de bétail le plus abondant dans l'ouest de l'Amérique du Nord. Il cause la majorité des pertes de moutons, de chèvres et de bovins. Selon le Service national des statistiques agricoles, le coyote est responsable de 60,5 % des 224 000 décès de moutons attribués à la prédation en 2004. Le nombre total de décès d'ovins en 2004 représentait 2,22 % de la population totale de moutons et d'agneaux aux États-Unis, qui, selon le rapport de l'USDA du Service national des statistiques agricoles, s'élevait respectivement à 4,66 millions et 7,80 millions de têtes au 1er juillet 2005. Étant donné que les populations de coyotes sont en général beaucoup plus nombreuses et plus largement réparties que celles du loup, le premier cause plus de pertes globales par prédation que le second. Les agents du gouvernement américain abattent, empoisonnent, piègent et tuent environ 90 000 coyotes chaque année pour protéger le bétail. Un recensement de 2005 en Idaho a montré que les coyotes étaient 5 % plus susceptibles d'attaquer le bétail que les loups.

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Le chien de berger est couramment utilisé pour repousser les prédateurs de façon agressive, ce qui a bien fonctionné dans les pâturages clôturés et les champs de tir. Une enquête menée en 1986 auprès de producteurs d'ovins aux États-Unis a montré que 82 % des personnes interrogées ont déclaré que l'utilisation de chiens représentait un atout économique.

Le « re-wilding » du bétail, qui consiste à accroître les tendances naturelles du bétail à se protéger, est une méthode de lutte contre la prédation du coyote dont a parlé Temple Grandin de l'Université d'État du Colorado. Cette méthode gagne en popularité auprès des éleveurs qui permettent à leurs troupeaux de vêler sur le parcours et dont les bovins paissent en pâturages ouverts tout au long de l'année.

En général, le coyote mord la gorge juste derrière la mâchoire et sous l'oreille lorsqu'ils attaquent des moutons ou des chèvres adultes, la mort étant généralement le résultat d'une suffocation. La perte de sang est habituellement une cause secondaire de décès. Les veaux et les moutons sont tués en attaquant les flancs ou les membres postérieurs, ce qui provoque un choc et une perte de sang. Lorsqu'il attaque des proies plus petites, comme les jeunes agneaux, il tue en mordant le crâne et la colonne vertébrale, causant des dommages massifs aux tissus et aux os. Les petites ou les jeunes proies peuvent être entièrement emportées, ne laissant que du sang comme preuve d'une mort. Les coyotes laissent habituellement la peau et la majeure partie du squelette des grands animaux relativement intacts, à moins que la nourriture ne soit rare, auquel cas ils ne laissent que les plus gros os. Des bouts éparpillés de laine, de peau et d'autres morceaux sont caractéristiques des coyotes qui se nourrissent abondamment de carcasses plus grosses.

Les traces sont un élément important pour distinguer la prédation du coyote de celle du chien. Les empreintes de coyote ont tendance à être plus ovales et compactes que celles des chiens domestiques, et leurs marques de griffes sont moins proéminentes et les traces tendent à suivre une ligne plus droite que celles des chiens. À l'exception des lévriers, la plupart des chiens ayant le même poids que les coyotes ont une foulée légèrement plus courte. Les morts causées par le coyote peuvent être distinguées de celles causées par le loup grâce à des dommages moindres sur les tissus sous-jacents pour les premiers. De plus, les excréments du coyote ont tendance à être plus petits que ceux du loup,.

Les coyotes sont souvent attirés par la nourriture pour chien et les animaux qui sont suffisamment petits pour être considérés comme des proies. Des choses comme les ordures, la nourriture pour animaux de compagnie et, parfois, les stations de nourrissage des oiseaux et des écureuils attirent les coyotes dans les arrière-cours. En 2005 en Californie, environ trois à cinq animaux de compagnie attaqués par des coyotes sont amenés chaque semaine à l'Hôpital de soins d'urgence pour animaux du Comté d'Orange. Il s'agit en majorité des chiens, puisque les chats ne survivent habituellement pas aux attaques. L'analyse d'excréments recueillis près de la cité californienne de Claremont a révélé que le coyote local comptait beaucoup sur les animaux de compagnie comme source de nourriture en hiver et au printemps. Dans un endroit du sud de la Californie, les coyotes ont commencé à compter sur une colonie de chats harets comme source de nourriture. Au fil du temps, les coyotes tuèrent la plupart des chats, puis continuèrent à manger la nourriture pour chats placée quotidiennement sur le site de la colonie par les gens qui l'entretenaient. Le coyote attaque habituellement les chiens de plus petite taille, mais il est connu pour attaquer même les races puissantes et de grande taille comme le Rottweiler dans des cas exceptionnels. Les chiens plus gros que les coyotes, comme les lévriers, sont généralement capables de les chasser et sont connus pour avoir tué des coyotes. Les races plus petites sont plus susceptibles de subir des blessures ou de mourir.

Le coyote a probablement été semi-domestiqué par diverses cultures précolombiennes. Certains écrivains du XIXe siècle ont écrit que les coyotes étaient gardés dans des villages autochtones des Grandes Plaines. Le coyote est facilement apprivoisé en tant que petit, mais peut devenir destructeur à l'âge adulte. Les coyotes de sang pur et les coyotes hybrides peuvent être espiègles et se montrer confiants envers leurs maîtres, mais ils sont méfiants et timides envers les étrangers. Toutefois, le coyote est suffisamment docile pour être utilisé à des fins pratiques comme le rapport et des marquages d'arrêt ont été rapportés. Un coyote apprivoisé du nom de « Butch », pris au piège à l'été 1945, a eu une carrière de courte durée au cinéma, apparaissant dans Smoky et Femme de feu avant d'être abattu alors qu'il attaquait un poulailler.

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Références

1. Coyote article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Coyote

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