Région

Nouvelle-Calédonie

975 espèces

La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels d'Océanie, situés en mer de Corail et dans l'océan Pacifique sud.

Géographie

La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels mélanésiens de l'océan Pacifique Sud, situé dans la mer de Corail en Océanie lointaine autour des coordonnées 21° 30' Sud 165° 30' Est. Plus précisément, ses territoires émergés et récifs affleurants s'étendent du 18e parallèle sud (atoll de Huon dans les récifs d'Entrecasteaux) au 23e parallèle sud (pointe sud-est du récif Nogumatiugi), et pratiquement du 158e méridien est (près des îlots Avon dans les îles Chesterfield) jusqu'au-delà du 172e méridien est (près de l'île Hunter). Le tropique du Capricorne traverse ses eaux territoriales au sud.

Elle est à 1 407 km à l'est-nord-est de l'Australie (Double Island Point) et 1 477 km au nord-nord-ouest de la pointe septentrionale de l'île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-nord-est et Port-Vila n'est éloigné de Nouméa que de 539 km.

Elle couvre une superficie terrestre totale de 18 575,5 km2 et environ 3 400 km de côtes. Sa zone économique exclusive (ZEE) est de 1 422 543 km2, soit près de 13 % de la ZEE française, la deuxième plus importante pour un territoire français après celle de la Polynésie française et la 9e d'Océanie. Elle a des frontières maritimes avec les îles Salomon au nord, le Vanuatu au nord-est, Fidji à l'est, Norfolk (territoire autogouverné de l'Australie) au sud et l'Australie à l'ouest.

Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques a commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve la ride de Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.

Climat

Le territoire jouit d'un climat tropical, tempéré par l'influence océanique et influencé périodiquement par les phénomènes El Niño et La Niña, avec des vents dominants à l'est et au sud-est (les alizés). Il comprend des températures relativement chaudes (la moyenne des températures établie sur 12 mois pour la période 1952-1965 est d'environ 23,2 °C, avec un pic inférieur à 22,3 °C en 1965 et supérieur à 25 °C en 1998) et une humidité assez forte (la moyenne annuelle du taux d'humidité de l'air oscillant entre 73 et 81 %).

L'année est divisée en deux saisons séparées par deux inter-saisons, déterminées par la position de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et l'importance de l'anticyclone de l'île de Pâques :

  • l'été austral, saison chaude et humide, ou encore « saison des cyclones », de mi-novembre à mi-avril. Elle est caractérisée par des températures maximales de 28°C à 32°C, mais pouvant aisément dépasser les 30°C (la plus forte température jamais enregistrée étant ainsi de 39,1°C à Bouraké, sur la commune de Boulouparis, le 8 janvier 2002) et un fort taux d'humidité. Le mois le plus chaud de l'année est généralement février, avec des températures moyennes entre 24 et 29°C, et le plus pluvieux est janvier, avec des précipitations moyennes de 244,1 mm. La ZCIT (zone de convergence intertropicale) étant dans l'hémisphère sud, de nombreux cyclones ou dépressions tropicaux se succèdent à cette période et peuvent parfois être violents. Ainsi, lors du cyclone Erica, qui a frappé la Nouvelle-Calédonie les 13 et 14 mars 2003, le Territoire a connu des records de vents et de pressions minimales (tous enregistrés à la pointe de Vavouto, au sud de Voh, le 14 mars 2003), soit un vent de 166km/h en moyenne sur 10 minutes, avec des rafales de 234km/h et une pression de 952,3hPa. Ce cyclone a alors fait deux morts, près de 3000 sans-abris momentanés et des dégâts matériels estimés à 5,692 milliards de Francs Pacifique (47,7 millions d' euros environ) ;
  • une première saison de transition, de mi-avril à mi-mai, avec une diminution du nombre de basses pressions, des précipitations et des températures ;
  • l'hiver austral, saison fraîche, de mi-mai à mi-septembre. C'est une saison douce autant pour ses températures que pour sa pluviométrie, la ZCIT étant alors dans l'hémisphère nord et le Territoire étant sous l'influence des perturbations d'origine polaire qui remontent la mer de Tasman et qui amènent des « coups d'ouest » (vents froids et forts d'ouest, entraînant des phases d'importantes précipitations sur la côte ouest de la Grande Terre). Les températures oscillent généralement entre 15°C et 25°C, avec toutefois des minimales pouvant descendre en dessous des 15°C en altitude (le record de la température la plus basse enregistrée en Nouvelle-Calédonie est de 2,3°C à Bourail le 17 juin 1965). Le mois le plus frais de l'année est en général le mois d'août, avec des températures moyennes entre 17 et 24°C ;
  • la deuxième saison de transition, ou saison sèche, de mi-septembre à mi-novembre. C'est à cette période que l’ anticyclone de l'île de Pâques atteint son étendue maximale, faisant remonter les températures (qui oscillent entre 18 et 26°C) et protégeant l'archipel des perturbations polaires. Cela se traduit par des alizés largement dominants et de très faibles précipitations, le mois le plus sec étant octobre avec des précipitations moyennes de 60,5 mm. De nombreux « feux de brousse » et incendies se déclenchent généralement à cette époque de l'année.

Il y a en moyenne entre 2500 h et 2800 h d'ensoleillement par an en Nouvelle-Calédonie.

Mais au-delà de ces données globales, il existe d'importantes différences régionales qui donnent naissance aux différents paysages de la Nouvelle-Calédonie.

Biodiversité

La Nouvelle-Calédonie se distingue notamment par une biodiversité d'une grande richesse et originalité. Le taux d'endémie végétal est le troisième plus élevé au monde (80 %) derrière la Nouvelle-Zélande (89 %) et Hawaï (82 %). Il s'agit de l'un des vingt-cinq points chauds de biodiversité définis en 2000 par l'organisation américaine Conservation International.

  • Plantes : cinq familles, 107 genres et 3 380 espèces endémiques.
  • Reptiles ( geckos et scinques) : 24 genres, 112 espèces dont 106 endémiques (95 %).
  • Oiseaux : une famille, trois genres, 23 espèces endémiques ( liste des oiseaux calédoniens) dont le cagou, emblème du Territoire.
  • Crustacés d' eau douce : quatorze espèces endémiques.
  • Crustacés : citons juste la popinée, parente des cigales de mer (voir photo ci-dessous).
  • Échinodermes : 213 espèces (oursins, étoiles de mer, holothuries, ophiures, comatules).
  • Poissons d'eau douce : onze espèces endémiques.
  • Mammifères : six espèces endémiques de chauve-souris.
  • Insectes : environ 4 000 espèces endémiques répertoriées sur un total estimé de 8 à 20 000 (voir notamment la liste des rhopalocères de Nouvelle-Calédonie).
  • Autres invertébrés terrestres : environ 4 500 espèces inventoriées sur un total estimé supérieur à 15 000, avec un taux d'endémicité de 90 % à 100 %.
  • Faune et flore récifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie fait état d'environ 20 000 espèces ( IRD), (dont 5 % endémiques), avec bon nombre de « fossiles vivants et formes archaïques » ( nautile, limule…). Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, ce qui laisse à penser que la biodiversité est bien plus élevée encore.

Elle est tout de même en danger du fait, entre autres, de l'invasion depuis les années 1960 de Wasmannia auropunctata et la pollution des lagons par les industries.

De par sa position géographique (mer de Corail), la Nouvelle-Calédonie possède « plus de 75 % de la surface des récifs coralliens des territoires français, plaçant la France parmi les premiers pays coralliens du monde » En longueur la barrière de corail est la plus longue du monde, mais reste derrière l'Australie au regard de la superficie.

En avril 2007, la demande d'inscription est réceptionnée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui étudie le dossier d'inscription. Le rapport de l'UICN de mai 2008 est sans équivoque : « Avec plus de 23 400 km2 de lagons et 8 000 km de structures récifales, ce réseau représente une des formations récifales les plus grandes et les plus variées du monde. »

En mai 2008 à la 32e session se déroulant au Québec l'UNESCO inscrit six sites récifaux au patrimoine de l'Humanité avec la décision 32 COM 8.B10. Il est toutefois relevé l'importance d'effort permanent de protection et d'une gestion durable des biens. « Il faudra améliorer la surveillance et le suivi pour faire face aux impacts potentiels de la pêche et de l'exploitation minière et, dans une moindre mesure, de l'agriculture et de l'aquaculture. Il est probable qu'à l'avenir le tourisme connaisse une expansion et il doit être bien planifié et bien géré. Des stratégies de financement durables sont nécessaires pour garantir l'équipement, les ressources humaines et financières indispensables pour la gestion à long terme du bien ».

En 2011 à la 35e session du comité du patrimoine mondial, l'UNESCO demande « à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une Étude d'impact environnemental du projet de prospection et d'exploitation possible de sables cobaltifères ». Ce projet minier risquant de compromettre la qualité de la flore et la faune récivale (32 COM 7.B22).

En avril 2013, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie décide d'interdire la pêche aux requins dans toute sa zone économique exclusive. L'année suivante, il crée le parc naturel de la mer de Corail couvrant une surface de 1,3 million de kilomètres carrés. Enfin, en février 2014, la région des lacs du Grand Sud, pour une superficie de 43 970 ha et constituée à 90 % de formations végétales, est classée sur la liste des zones humides d'importance internationale de la convention de Ramsar.

En décembre 2014, l'UNESCO dans son « rapport périodique - Deuxième cycle Section II-Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés » indique deux facteurs négatifs à impacts significatifs : les tempêtes et les espèces envahissantes (l'étoile de mer Acanthaster planci), néanmoins l'état de conservation de ce bien par l'UNESCO reste sous la barre des 10 %.

La menace sur le récif est toutefois complexe, si les dégâts directs de l'homme (pêche, tourisme…) restent limités, le réchauffement climatique et l'acidification favorisent la prolifération d'algues, de prédateurs voire la mort du corail.

En juillet 2019, le récif est pour l'UNESCO, « le premier baromètre du dérèglement climatique » selon les propos de sa directrice Audrey Azoulay. Étant un des quatre pays ayant un bien inscrit au patrimoine mondial, la Nouvelle-Calédonie a cette responsabilité.

Une étude parue en 2021 a observé une diminution des populations de 5 des 13 espèces d’oiseaux marins recensés sur ces îlots (le Puffin du Pacifique, le Fou masqué, le Fou brun, le Fou à pieds rouges et le Noddi noir) de l'ordre de 2 à 4 % par an entre 2002 et 2018. Les causes possibles de ce déclin sévère pourraient être la surpêche, le réchauffement de la mer, la pollution par les plastiques et le dérangement des colonies lors de la reproduction.

Montrer moins

La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels d'Océanie, situés en mer de Corail et dans l'océan Pacifique sud.

Géographie

La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels mélanésiens de l'océan Pacifique Sud, situé dans la mer de Corail en Océanie lointaine autour des coordonnées 21° 30' Sud 165° 30' Est. Plus précisément, ses territoires émergés et récifs affleurants s'étendent du 18e parallèle sud (atoll de Huon dans les récifs d'Entrecasteaux) au 23e parallèle sud (pointe sud-est du récif Nogumatiugi), et pratiquement du 158e méridien est (près des îlots Avon dans les îles Chesterfield) jusqu'au-delà du 172e méridien est (près de l'île Hunter). Le tropique du Capricorne traverse ses eaux territoriales au sud.

Elle est à 1 407 km à l'est-nord-est de l'Australie (Double Island Point) et 1 477 km au nord-nord-ouest de la pointe septentrionale de l'île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-nord-est et Port-Vila n'est éloigné de Nouméa que de 539 km.

Elle couvre une superficie terrestre totale de 18 575,5 km2 et environ 3 400 km de côtes. Sa zone économique exclusive (ZEE) est de 1 422 543 km2, soit près de 13 % de la ZEE française, la deuxième plus importante pour un territoire français après celle de la Polynésie française et la 9e d'Océanie. Elle a des frontières maritimes avec les îles Salomon au nord, le Vanuatu au nord-est, Fidji à l'est, Norfolk (territoire autogouverné de l'Australie) au sud et l'Australie à l'ouest.

Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques a commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve la ride de Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.

Climat

Le territoire jouit d'un climat tropical, tempéré par l'influence océanique et influencé périodiquement par les phénomènes El Niño et La Niña, avec des vents dominants à l'est et au sud-est (les alizés). Il comprend des températures relativement chaudes (la moyenne des températures établie sur 12 mois pour la période 1952-1965 est d'environ 23,2 °C, avec un pic inférieur à 22,3 °C en 1965 et supérieur à 25 °C en 1998) et une humidité assez forte (la moyenne annuelle du taux d'humidité de l'air oscillant entre 73 et 81 %).

L'année est divisée en deux saisons séparées par deux inter-saisons, déterminées par la position de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et l'importance de l'anticyclone de l'île de Pâques :

  • l'été austral, saison chaude et humide, ou encore « saison des cyclones », de mi-novembre à mi-avril. Elle est caractérisée par des températures maximales de 28°C à 32°C, mais pouvant aisément dépasser les 30°C (la plus forte température jamais enregistrée étant ainsi de 39,1°C à Bouraké, sur la commune de Boulouparis, le 8 janvier 2002) et un fort taux d'humidité. Le mois le plus chaud de l'année est généralement février, avec des températures moyennes entre 24 et 29°C, et le plus pluvieux est janvier, avec des précipitations moyennes de 244,1 mm. La ZCIT (zone de convergence intertropicale) étant dans l'hémisphère sud, de nombreux cyclones ou dépressions tropicaux se succèdent à cette période et peuvent parfois être violents. Ainsi, lors du cyclone Erica, qui a frappé la Nouvelle-Calédonie les 13 et 14 mars 2003, le Territoire a connu des records de vents et de pressions minimales (tous enregistrés à la pointe de Vavouto, au sud de Voh, le 14 mars 2003), soit un vent de 166km/h en moyenne sur 10 minutes, avec des rafales de 234km/h et une pression de 952,3hPa. Ce cyclone a alors fait deux morts, près de 3000 sans-abris momentanés et des dégâts matériels estimés à 5,692 milliards de Francs Pacifique (47,7 millions d' euros environ) ;
  • une première saison de transition, de mi-avril à mi-mai, avec une diminution du nombre de basses pressions, des précipitations et des températures ;
  • l'hiver austral, saison fraîche, de mi-mai à mi-septembre. C'est une saison douce autant pour ses températures que pour sa pluviométrie, la ZCIT étant alors dans l'hémisphère nord et le Territoire étant sous l'influence des perturbations d'origine polaire qui remontent la mer de Tasman et qui amènent des « coups d'ouest » (vents froids et forts d'ouest, entraînant des phases d'importantes précipitations sur la côte ouest de la Grande Terre). Les températures oscillent généralement entre 15°C et 25°C, avec toutefois des minimales pouvant descendre en dessous des 15°C en altitude (le record de la température la plus basse enregistrée en Nouvelle-Calédonie est de 2,3°C à Bourail le 17 juin 1965). Le mois le plus frais de l'année est en général le mois d'août, avec des températures moyennes entre 17 et 24°C ;
  • la deuxième saison de transition, ou saison sèche, de mi-septembre à mi-novembre. C'est à cette période que l’ anticyclone de l'île de Pâques atteint son étendue maximale, faisant remonter les températures (qui oscillent entre 18 et 26°C) et protégeant l'archipel des perturbations polaires. Cela se traduit par des alizés largement dominants et de très faibles précipitations, le mois le plus sec étant octobre avec des précipitations moyennes de 60,5 mm. De nombreux « feux de brousse » et incendies se déclenchent généralement à cette époque de l'année.

Il y a en moyenne entre 2500 h et 2800 h d'ensoleillement par an en Nouvelle-Calédonie.

Mais au-delà de ces données globales, il existe d'importantes différences régionales qui donnent naissance aux différents paysages de la Nouvelle-Calédonie.

Biodiversité

La Nouvelle-Calédonie se distingue notamment par une biodiversité d'une grande richesse et originalité. Le taux d'endémie végétal est le troisième plus élevé au monde (80 %) derrière la Nouvelle-Zélande (89 %) et Hawaï (82 %). Il s'agit de l'un des vingt-cinq points chauds de biodiversité définis en 2000 par l'organisation américaine Conservation International.

  • Plantes : cinq familles, 107 genres et 3 380 espèces endémiques.
  • Reptiles ( geckos et scinques) : 24 genres, 112 espèces dont 106 endémiques (95 %).
  • Oiseaux : une famille, trois genres, 23 espèces endémiques ( liste des oiseaux calédoniens) dont le cagou, emblème du Territoire.
  • Crustacés d' eau douce : quatorze espèces endémiques.
  • Crustacés : citons juste la popinée, parente des cigales de mer (voir photo ci-dessous).
  • Échinodermes : 213 espèces (oursins, étoiles de mer, holothuries, ophiures, comatules).
  • Poissons d'eau douce : onze espèces endémiques.
  • Mammifères : six espèces endémiques de chauve-souris.
  • Insectes : environ 4 000 espèces endémiques répertoriées sur un total estimé de 8 à 20 000 (voir notamment la liste des rhopalocères de Nouvelle-Calédonie).
  • Autres invertébrés terrestres : environ 4 500 espèces inventoriées sur un total estimé supérieur à 15 000, avec un taux d'endémicité de 90 % à 100 %.
  • Faune et flore récifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie fait état d'environ 20 000 espèces ( IRD), (dont 5 % endémiques), avec bon nombre de « fossiles vivants et formes archaïques » ( nautile, limule…). Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, ce qui laisse à penser que la biodiversité est bien plus élevée encore.

Elle est tout de même en danger du fait, entre autres, de l'invasion depuis les années 1960 de Wasmannia auropunctata et la pollution des lagons par les industries.

De par sa position géographique (mer de Corail), la Nouvelle-Calédonie possède « plus de 75 % de la surface des récifs coralliens des territoires français, plaçant la France parmi les premiers pays coralliens du monde » En longueur la barrière de corail est la plus longue du monde, mais reste derrière l'Australie au regard de la superficie.

En avril 2007, la demande d'inscription est réceptionnée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui étudie le dossier d'inscription. Le rapport de l'UICN de mai 2008 est sans équivoque : « Avec plus de 23 400 km2 de lagons et 8 000 km de structures récifales, ce réseau représente une des formations récifales les plus grandes et les plus variées du monde. »

En mai 2008 à la 32e session se déroulant au Québec l'UNESCO inscrit six sites récifaux au patrimoine de l'Humanité avec la décision 32 COM 8.B10. Il est toutefois relevé l'importance d'effort permanent de protection et d'une gestion durable des biens. « Il faudra améliorer la surveillance et le suivi pour faire face aux impacts potentiels de la pêche et de l'exploitation minière et, dans une moindre mesure, de l'agriculture et de l'aquaculture. Il est probable qu'à l'avenir le tourisme connaisse une expansion et il doit être bien planifié et bien géré. Des stratégies de financement durables sont nécessaires pour garantir l'équipement, les ressources humaines et financières indispensables pour la gestion à long terme du bien ».

En 2011 à la 35e session du comité du patrimoine mondial, l'UNESCO demande « à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une Étude d'impact environnemental du projet de prospection et d'exploitation possible de sables cobaltifères ». Ce projet minier risquant de compromettre la qualité de la flore et la faune récivale (32 COM 7.B22).

En avril 2013, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie décide d'interdire la pêche aux requins dans toute sa zone économique exclusive. L'année suivante, il crée le parc naturel de la mer de Corail couvrant une surface de 1,3 million de kilomètres carrés. Enfin, en février 2014, la région des lacs du Grand Sud, pour une superficie de 43 970 ha et constituée à 90 % de formations végétales, est classée sur la liste des zones humides d'importance internationale de la convention de Ramsar.

En décembre 2014, l'UNESCO dans son « rapport périodique - Deuxième cycle Section II-Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés » indique deux facteurs négatifs à impacts significatifs : les tempêtes et les espèces envahissantes (l'étoile de mer Acanthaster planci), néanmoins l'état de conservation de ce bien par l'UNESCO reste sous la barre des 10 %.

La menace sur le récif est toutefois complexe, si les dégâts directs de l'homme (pêche, tourisme…) restent limités, le réchauffement climatique et l'acidification favorisent la prolifération d'algues, de prédateurs voire la mort du corail.

En juillet 2019, le récif est pour l'UNESCO, « le premier baromètre du dérèglement climatique » selon les propos de sa directrice Audrey Azoulay. Étant un des quatre pays ayant un bien inscrit au patrimoine mondial, la Nouvelle-Calédonie a cette responsabilité.

Une étude parue en 2021 a observé une diminution des populations de 5 des 13 espèces d’oiseaux marins recensés sur ces îlots (le Puffin du Pacifique, le Fou masqué, le Fou brun, le Fou à pieds rouges et le Noddi noir) de l'ordre de 2 à 4 % par an entre 2002 et 2018. Les causes possibles de ce déclin sévère pourraient être la surpêche, le réchauffement de la mer, la pollution par les plastiques et le dérangement des colonies lors de la reproduction.

Montrer moins