Sanglier géant de Palawan
Sus ahoenobarbus, le Sanglier géant de Palawan, est une espèce de mammifères de la famille des Suidae, endémique des Philippines, et plus précisément de l'île de Palawan et des îles environnantes. C'est un gros sanglier qui se plaît dans une large gamme d'habitats. Il s'agit d'une espèce quasi menacée selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), à cause de la chasse, de la dégradation de l'habitat, et du croisement possible avec les cochons domestiques.
No
NocturneUn animal est dit nocturne lorsqu'il est actif principalement la nuit. Ce comportement est opposé au comportement diurne. Ces comportements sont n...
Om
OmnivoreUne espèce est dite omnivore — du latin omni et vorare — quand son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines végétale et a...
Te
TerrestreVi
VivipareLa viviparité est un mode de reproduction dans lequel l'embryon se développe à l'intérieur du corps de l'un de ses parents.
Br
BrouteurLe broutage est une stratégie alimentaire de grands animaux herbivores terrestres qui se nourrissent de feuilles, de pousses ou de fruits de vége...
So
SocialNo
Non migrateurP
commence avecEn 1888, le zoologiste français Joseph Huet décrit l'espèce ainsi :
La longueur totale du corps, du groin à la queue comprise, est de 1,42 m.
C'est une espèce endémique de la région faunistique de Palawan, aux Philippines, à la limite nord-est du Sundaland. Elle est présente sur l'île principale de Palawan, ainsi que sur certaines de ses plus grandes îles satellites : Balabac, Bugsuk, Busuanga, Calauit, Coron, Culion, Dumaran, Linapacan, Pandanan. Elle a également été enregistrée sur certaines petites îles proches de l'île principale de Palawan, mais il n'est pas sûr que les populations y soient permanentes. Des fossiles de la fin du Pléistocène ont été trouvés à Quezon dans le sud de Palawan, ainsi qu'à El Nido, dans le nord de Palawan, de la fin du Pléistocène à la fin de l'Holocène,.
L'espèce vit dans des forêts contiguës et fragmentées, du niveau de la mer, à la forêt de montagne jusqu'à 1 500 m d'altitude, ainsi que dans des zones cultivées. Elle est encore relativement commune dans les forêts des chaînes de montagnes de Mantalingahan, Victoria/Anepahan et Pagdanan, comme l'attestent les traces fréquentes d'alimentation. Jusqu'à récemment, le Sanglier était commun dans les mosaïques de prairies et de forêts à Calauit. La présence de l'espèce dans les prairies est reflétée par le nom local baboy damo, qui signifie « porc d'herbe ». L'espèce est recensée dans toutes les forêts de Palawan, dont les forêts montagnardes, de colline et de plaine, ultramafiques, calcaires et de mangrove à feuilles persistantes et semi-persistantes. Les zones humides sont régulièrement fréquentées, en particulier celles situées à l'intérieur ou en bordure des zones forestières.
L'espèce reste relativement bien répartie mais de façon inégale. Bien qu'elle soit encore localement commune dans certaines régions, elle est en déclin à cause de la dégradation de son habitat et de la forte pression de la chasse dans de nombreuses régions.
Le Sanglier géant de Palawan est le plus grand survivant de la mégafaune de Palawan, ce qui en fait une cible de choix pour la chasse, tant pour la subsistance que pour le commerce de viande de brousse. Une méthode de chasse traditionnelle encore pratiquée dans les régions les plus reculées est l'utilisation de collets faits de lourds troncs de palmiers et de pointes de bambou placés à la hauteur des épaules des porcs, ce qui sert à la fois à sécuriser la viande, mais qui a servi aussi, dans le passé, à dissuader les intrusions d'humains. Les chiens sont couramment utilisés pour acculer les porcs, qui sont ensuite abattus avec des fusils de faible puissance, ou transpercés par de courtes tiges de bambou munies de pointes de fer détachables. Les « bombes à cochons », souvent constituées d'une patate douce découpée et remplie d'explosifs, d'éclats de verre, de porcelaine ou de métal ainsi que d'une gâchette, sont utilisées à la fois pour dissuader les sangliers de s'attaquer aux champs et pour sécuriser la viande. Une fois que les porcs mordent à l'appât, l'explosif explose, causant de graves blessures aux mâchoires qui sont presque toujours, mais généralement pas immédiatement, mortelles.
Bien que la plupart du gibier sert pour la subsistance, il existe également un commerce considérable de viande de brousse à Palawan. Autrefois, la viande était souvent troquée contre des marchandises, mais de plus en plus, des intermédiaires et des collectionneurs achètent des produits de la faune sauvage à intervalles réguliers, notamment de la viande de sanglier. Les restaurants des zones rurales, mais aussi de la capitale provinciale Puerto Princesa, étaient connus pour proposer de la viande de sanglier sur leur menu. En 2006, le prix de la viande de brousse était le double de celui des porcs domestiques.
Il arrive également que des marcassins vivants soient commercialisés. Les Sangliers géants de Palawan seraient détenus comme animaux de compagnie dans la province ou, comme les cochons domestiques, seraient élevés jusqu'à l'âge adulte avant d'être abattus.
Les porcs domestiques évoluent souvent en liberté dans les mêmes lieux que les sangliers, et des porcs vietnamiens ont été introduits dans une zone du nord de Palawan. L'hybridation avec les porcs domestiques est un problème pour d'autres espèces de sangliers aux Philippines, mais on ne sait pas si cela s'est déjà produit à Palawan.