Rangifer tarandus
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Sous-commande
Famille
Sous-famille
ESPÈCES
Rangifer tarandus
Taille de la population
2,890,410
Durée de vie
15-20 years
Vitesse de pointe
80
50
km/hmph
km/h mph 
Poids
80-182
176-400.4
kglbs
kg lbs 
Hauteur
85-150
33.5-59.1
cminch
cm inch 
Longueur
162-214
63.8-84.3
cminch
cm inch 

Caribou, Renne

Le renne (Rangifer tarandus), appelé caribou au Canada, est un cervidé originaire des régions arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Il a également été introduit dans l'archipel antarctique français des îles Kerguelen où il s'est naturalisé et vit désormais à l'état sauvage.

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Les plus grandes hardes de caribous sauvages se trouvent en Alaska et dans le nord du Québec et du Labrador. Le renne a été domestiqué, notamment dans le Nord de l'Europe et en Sibérie où il sert d'animal de trait, de bât et de course.

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Di

Diurne

He

Herbivore

Ph

Phyllophage

Gr

Graminivore

Te

Terrestre

Co

Coureur

Pr

Précocial

De

De pâturage

Vi

Vivipare

Po

Polygyne

En

En troupeau

So

Social

Do

Dominant

Mi

Migrateur

Se

Semi-domestique

R

commence avec

Vo

Voyageurs
(collection)

An

Animaux de la province du Canada
(collection)

Le

Les meilleures cornes
(collection)

Apparence

Le renne, ou caribou, est un animal robuste pouvant peser jusqu’à 180 kg pour un mâle adulte pour une taille moyenne de 1,30 m au garrot, les femelles font un poids moyen d'environ 100 kg pour une taille au garrot de 1,10 m environ. Son pelage peut être brun ou gris, sa queue est courte. Les poils sont creux comme un tube et l'aident à nager en plus de l'isoler du froid. Adaptation à la variation saisonnière de la luminosité dans les régions polaires, la couleur des yeux du renne passe du marron doré en été au bleu profond en hiver.

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Mâles et femelles portent des bois (panache en québécois) recouverts d'un velours l'été. Les bois prennent alors une teinte rouge, puis brun foncé. Les vaisseaux sanguins des bois, qui assurent leur croissance, contribuent à cette coloration. Le panache des mâles tombe au début de l'hiver et celui des femelles plus tard au printemps. Les rennes du père Noël sont ainsi des femelles. Les sabots sont larges, adaptés à la marche dans la neige ou la boue des sols qui dégèlent, ainsi qu'à la nage et au pelletage de la neige pour atteindre la nourriture.

Le renne se nourrit d'herbe, de buissons, d'écorces et de lichen, qu'il doit parfois chercher sous la neige. En fonction des saisons, il doit effectuer de longues migrations dans la toundra pour survivre, n'hésitant pas à traverser fleuves et bras de mer.

C'est un animal doué d'une adaptation au fil du temps qui a su survivre aux différents changements climatiques car le renne a côtoyé le mammouth et le rhinocéros laineux. Ceci grâce à ses faibles exigences alimentaires, et à ses multiples adaptations pour pouvoir survivre en fonction du climat, comme l'absence d'horloge circadienne. Sa dépendance vis-à-vis du lichen n'est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui fermente dans le rumen de l'animal, ce qui dégage de la chaleur et réchauffe le renne ; ainsi il n'a pas besoin d'avoir une activité physique pour se réchauffer, ce qui limite ses dépenses énergétiques.

Le principal prédateur est le loup qui suit de près les troupeaux. Les ours noirs, bruns et polaires représentent aussi une menace. Cependant, les rennes en bonne santé sont bien plus rapides à la course que la plupart de leurs prédateurs. Ce sont surtout les individus faibles, malades, jeunes ou âgés qui succombent aux prédateurs. Le renne peut facilement courir à près de 70 km/h en cas de danger. De plus, les bois des grands mâles font une arme redoutable pour affronter les loups ou un ours seul.

Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l'hiver en grande partie sur les réserves qu'il a accumulées durant l'été. Il s'économise lors de ses déplacements grâce à des raquettes naturelles, ses sabots, qui sont très larges, pourvus d'une touffe de poils entre les doigts sur le dessous et qui s'enfoncent peu. Les femelles en gestation et les jeunes conservent leurs bois durant l'hiver pour avoir plus de facilités pour accéder à la nourriture car ils ont moins constitué de réserves que les mâles.

La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles. La gestation, qui a lieu durant tout l'hiver, va durer entre sept et neuf mois : les mères peuvent stopper le développement du fœtus durant plus ou moins deux mois ; si la nourriture disponible ne permet pas à la fois la survie de la mère et la croissance du fœtus, le développement de ce dernier est mis entre parenthèses et la mise bas sera décalée. Lorsque le petit arrive à maturité, la mère peut encore retarder de quelques jours la mise bas afin d'attendre des conditions climatiques idéales, pas trop de chaleur, ni de pluie, pour augmenter les chances de survie du petit.

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Vidéo

Distribution

Géographie

De nombreuses sous-espèces sont actuellement réparties d'une manière étendue dans l'hémisphère nord sachant que la variété la plus septentrionale se trouve dans l'archipel du Svalbard. Dans les périodes glaciaires précédentes, elles descendaient beaucoup plus au sud, comme le montrent par exemple des restes de Rangifer sp. trouvés dans des pièges naturels karstiques du Vaucluse en France.

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On trouve des troupeaux de rennes en Islande. Ceux-ci ont été importés entre 1771 et 1787 du Finnmark. Ils sont répartis entre plusieurs régions : le Vestmannaeyjar, le Suðurland, le Suðvesturland, le Norðausturland et l'Austurland. Plusieurs groupes ont totalement disparu, la cause principale en est le manque de pâturage en hiver. Malgré tout, certains troupeaux ont réussi à s'adapter et ont été déplacés dans le Vopnafjörður en 1787. On essaie aujourd'hui de les garder dans l'est du pays.

On trouve aussi des populations de rennes en Asie centrale et orientale (Yakoutie) où il est utilisé comme bête de trait (comme en Laponie) ainsi qu'au Canada dont le climat lui convient parfaitement.

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Rangifer tarandus carte des habitats
Rangifer tarandus carte des habitats
Rangifer tarandus
Public Domain Dedication (CC0)

Habitudes et mode de vie

Contrairement aux populations forestières et montagnardes d'Amérique du Nord, le caribou migrateur n'est pas considéré comme menacé, mais plusieurs sources de préoccupations sont citées par la littérature scientifique :

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  • Les changements climatiques observés dans l'Ouest du Groenland pourraient indirectement l'affecter. En effet, des chercheurs ont constaté en étudiant l'évolution des données de calendrier de mise bas des caribous qu'elles coïncident de moins en moins avec l'apparition et la croissance des végétaux de cette partie du monde. Alors que les plantes à fleurs ont déjà adapté leur cycle annuel à l'élévation de température, les dates de vêlage n'ont pas suivi. Les animaux auraient accès à une nourriture moins riche, ce qui expliquerait un taux anormalement élevé de mortalité chez les jeunes caribous (les chercheurs craignent aussi une réduction d'un facteur 4 du nombre de naissances).
  • Les lichens et champignons absorbent fortement le césium radioactif. Les rennes européens ont donc été fortement touchés par les retombées de la catastrophe de Tchernobyl. Le lait des rennes est aussi devenu radioactif, source de risque de mutation délétères de l'ADN pour ses consommateurs humains ou pour les rennes en allaitement. Des milliers d'animaux ont dû être abattus et les éleveurs ont ensuite dû ajouter des produits chimiques (agents complexants, et/ou minéraux ( zéolite, bentonite, vermiculite)) à la nourriture des rennes. Article détaillé : Césium 137.
  • Pour la première fois au monde, un cas de maladie débilitante chronique (CWD ou MDC) a été signalé chez un renne,, puis confirmé par un communiqué de l’Institut vétérinaire norvégien le 4 avril 2016, chez une femelle dans un groupe de rennes sauvage (Rangifer tarandus tarandus) trouvé dans le sud du pays lors d’une opération de capture de rennes destinés à être équipé de balises satellites. Le renne capturé était en mauvaise santé et est mort peu après. Le programme norvégien de surveillance des maladies à prion chez les ongulés sauvages a été alerté. La maladie semble être la même que l'encéphalopathie spongiforme des cervidés dénommée « Chronic wasting disease » ou CWD en Amérique du Nord, maladie préoccupante car s'étant montrée très contagieuse et inéluctablement mortelle chez les cervidés nord-américains. Mi-mars 2016 ce cas norvégien a été confirmé par des tests biochimiques et immuno-histochimiques réalisé à l'« Institut vétérinaire norvégien » d’ Oslo. Une fois malade, l'animal répand des prions infectieux via sa salive, son urine et ses fèces (ainsi que par le « velours » des bois). Peu après, deux autres cas ont été trouvés en Norvège (deux femelles d'élan) : le 12 mai 2016 dans une population qui n'a pas de contact direct avec le premier cas, et le 14 juin 2016 dans le secteur du premier cas. Deux autres rennes sauvages atteints (portant le total à 5) ont été trouvés en octobre 2016, également dans la zone Nordfjella (pour 300 rennes sauvages et 1 000 cerfs testés) à l'occasion de la chasse d'automne. L'un de ces deux rennes ne présentait pas de symptômes, " ce qui invite à aussi tester les animaux apparemment sains, souligne la Direction norvégienne de l'environnement ".

Les rennes domestiqués ont conservé une grande partie des instincts de leurs ancêtres : ils fuient leurs prédateurs et s'en protègent en groupe, ils se mettent instinctivement en file indienne pour traverser les lacs ou fleuves gelés ou pour nager, ils préfèrent marcher sur la neige plutôt que sur la glace et savent trouver leur nourriture sous la neige.

Ils n'évitent cependant pas toujours les accidents. Ainsi en 2009, alors que 3 000 rennes traversaient un fleuve gelé, les animaux de tête, peut-être en pressentant que la glace était trop fine, firent demi-tour. Sous leur poids, la glace s'est rompue et presque tous les animaux sont tombés à l'eau. Deux cents n'ont pas réussi à regagner la glace ferme et se sont noyés.

En septembre 1984, une spectaculaire noyade de 9 604 caribous à la chute du Calcaire sur la rivière Caniapiscau a fait le tour du monde. Une harde du troupeau de la rivière George large d'un kilomètre s'est engagée à la nage juste en amont du rapide de 22 m, alors que la rivière était en crue. Emportés par le courant, ils ont péri par noyade pour s'amonceler en aval de la chute.

On a d'abord cru qu'ils avaient été victimes d'une fausse manœuvre d'Hydro-Québec, l'exploitant du complexe La Grande, qui a ouvert les vannes de l'évacuateur de crues Duplanter du réservoir de Caniapiscau, restituant plus de 1 475 m3/s à la rivière Caniapiscau, ce qui porta le débit à 3 145 m3/s, le troisième plus fort débit enregistré en septembre à la chute Pyrite — à 8 km en amont— depuis 1963.

Un rapport du ministère québécois du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, publié l'année suivante, offre une autre explication :

— MLCP 1985, cité dans Hydro-Québec 1993, p. 5.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Population

Coloring Pages

Références

1. Rangifer tarandus article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Rangifer_tarandus
2. Rangifer tarandus sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/29742/0

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