Région

Saint-Pierre-et-Miquelon

167 espèces

Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français d'Amérique du Nord situé dans l'océan Atlantique, au sud-est du golfe du Saint-Laurent, au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve.

Géographie

Saint-Pierre-et-Miquelon est un petit archipel de huit îles, totalisant 242 km2, bas et érodé (240 m au Morne de la Grande Montagne à Miquelon et 210 m à Saint-Pierre). C'est le seul territoire d'outre-mer français qui se situe au nord du tropique du Cancer. Il est formé de roches volcaniques (Miquelon et Saint-Pierre) et de roches métamorphiques diverses (Langlade, presqu'île du Cap), orogenèse et chaîne des Appalaches datant du Précambrien. L'aspect est rude, sauvage, avec des côtes échancrées, le tout profondément modelé par la grande glaciation quaternaire canadienne qui recouvrit également Terre-Neuve et l'estuaire du Saint-Laurent.

L'archipel est constitué essentiellement de la petite île de Saint-Pierre (26 km2 avec les îlots contigus et 8 km du sud-ouest au nord-est), qu'un chenal d'environ 5,5 km de large, curieusement dénommé « la Baie », sépare de la plus grande île de Miquelon (216 km2 et 40 km du nord au sud), elle-même formée de trois presqu'îles : celle du Cap à l'extrême nord-ouest, celle de Grande Miquelon (110 km2) au nord, dans la partie méridionale de laquelle se trouve la lagune du Grand Barachois, et Langlade ou Petite Miquelon (91 km2) au sud. Ces deux dernières presqu'îles sont reliées depuis 1783 par un long isthme sableux (tombolo double) formé probablement grâce aux nombreuses épaves de navires qui se trouvent dans son entourage et qui provoqua, au siècle dernier, de nombreux naufrages. L'isthme est actuellement de plus en plus menacé par l'érosion.

L'intérieur est occupé principalement par des tourbières, des étangs, de rares espaces boisés formés principalement de résineux (seule forêt boréale française). Une seule rivière digne de ce nom, la Belle Rivière, traverse Langlade du sud au nord.

D'autres petites îles ou îlots inhabités autour du port de Saint-Pierre au sud-est : l’île aux Marins (ancienne île aux Chiens et autrefois habitée), l’île aux Pigeons, l’île aux Vainqueurs et au nord de Saint-Pierre, le Grand Colombier. Plus à l'est, en direction de la péninsule Burin (Terre-Neuve), l'archipel de l'île Verte est à la limite des eaux territoriales ; sa souveraineté est incertaine, le Canada y ayant érigé un phare. Outre les îlots de l'île Verte, à 1300 m au sud de l'île principale, un rocher baptisé L'Enfant perdu de l'Île Verte, est le seul à être officiellement français.

Le géographe Henri Baulig qualifia ainsi l'archipel : « Malgré tout, avec ses 4 000 habitants sédentaires, avec ses maisons de bois aux vives couleurs, aux fenêtres basses éclairées par le sourire des fleurs, avec ses jardins amoureusement soignés, ses rues inégales où s’entendent, dans le claquement des sabots, les parlers de Normandie et de Bretagne, mêlés à l’accent plus vif du pays basque, Saint-Pierre est bien un morceau de la vieille France fixé aux rives américaines. »

Climat

Le climat des îles suit les évolutions de Terre-Neuve. C'est un climat océanique froid et humide (précipitations de 1 500 mm/an, taux d'humidité > 80 %) avec une forte modération maritime. Balayé rapidement par les dépressions atlantiques naissantes, l'archipel est un lieu d'affrontement entre les poussées d'air froid arctique et les masses d'air maritime plus douces. C'est également le lieu de rencontre du courant océanique chaud du Gulf Stream et celui froid du Labrador. Ainsi, il est rare de voir des températures inférieures à −10 °C l'hiver, la moyenne hivernale n'étant que de −2 °C, avec de fréquentes chutes de neige. La température moyenne en août est de 16 °C, avec certains jours un brouillard très dense (les fameux bancs de brume de Terre-Neuve) pendant juin et juillet. Le facteur éolien ou refroidissement éolien est important.

Ainsi, bien que situées à la même latitude que la Vendée, l'archipel a un climat beaucoup plus froid que les côtes atlantiques métropolitaines, qui, elles, bénéficient du climat radoucit des façades continentales ouest.

Faune et flore

Les principaux mammifères de l'archipel, introduits à des fins cynégétiques, sont le cerf de Virginie, le lièvre variable et le lièvre arctique. Le renard roux serait peut-être de son côté originaire de l'archipel même. Enfin, le campagnol de Pennsylvanie se retrouve également sur le territoire.

Les lacs de Saint-Pierre révèlent quant à eux une faune dominée par la truite saumonée et par les anguilles.

Pour ce qui est de la faune marine de l'archipel, on retrouve le phoque commun, le phoque gris, le phoque à capuchon et du Groenland, la baleine à bosses, le rorqual commun, le petit rorqual, l'orque, les dauphins : à bec blanc, à flancs blancs…, l'omble de fontaine, l'éperlan, l'épinoche et le saumon.

Du côté aviaire, on retrouve près de 320 espèces d'oiseaux : canards, bruants, parulines, moucherolles, roitelet à couronne dorée, mésange, bruant des neiges, alouette.

La diversité végétale de l'archipel, pour sa part, est surtout composée de mornes, de fougères et d'arbustes arctiques.

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Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français d'Amérique du Nord situé dans l'océan Atlantique, au sud-est du golfe du Saint-Laurent, au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve.

Géographie

Saint-Pierre-et-Miquelon est un petit archipel de huit îles, totalisant 242 km2, bas et érodé (240 m au Morne de la Grande Montagne à Miquelon et 210 m à Saint-Pierre). C'est le seul territoire d'outre-mer français qui se situe au nord du tropique du Cancer. Il est formé de roches volcaniques (Miquelon et Saint-Pierre) et de roches métamorphiques diverses (Langlade, presqu'île du Cap), orogenèse et chaîne des Appalaches datant du Précambrien. L'aspect est rude, sauvage, avec des côtes échancrées, le tout profondément modelé par la grande glaciation quaternaire canadienne qui recouvrit également Terre-Neuve et l'estuaire du Saint-Laurent.

L'archipel est constitué essentiellement de la petite île de Saint-Pierre (26 km2 avec les îlots contigus et 8 km du sud-ouest au nord-est), qu'un chenal d'environ 5,5 km de large, curieusement dénommé « la Baie », sépare de la plus grande île de Miquelon (216 km2 et 40 km du nord au sud), elle-même formée de trois presqu'îles : celle du Cap à l'extrême nord-ouest, celle de Grande Miquelon (110 km2) au nord, dans la partie méridionale de laquelle se trouve la lagune du Grand Barachois, et Langlade ou Petite Miquelon (91 km2) au sud. Ces deux dernières presqu'îles sont reliées depuis 1783 par un long isthme sableux (tombolo double) formé probablement grâce aux nombreuses épaves de navires qui se trouvent dans son entourage et qui provoqua, au siècle dernier, de nombreux naufrages. L'isthme est actuellement de plus en plus menacé par l'érosion.

L'intérieur est occupé principalement par des tourbières, des étangs, de rares espaces boisés formés principalement de résineux (seule forêt boréale française). Une seule rivière digne de ce nom, la Belle Rivière, traverse Langlade du sud au nord.

D'autres petites îles ou îlots inhabités autour du port de Saint-Pierre au sud-est : l’île aux Marins (ancienne île aux Chiens et autrefois habitée), l’île aux Pigeons, l’île aux Vainqueurs et au nord de Saint-Pierre, le Grand Colombier. Plus à l'est, en direction de la péninsule Burin (Terre-Neuve), l'archipel de l'île Verte est à la limite des eaux territoriales ; sa souveraineté est incertaine, le Canada y ayant érigé un phare. Outre les îlots de l'île Verte, à 1300 m au sud de l'île principale, un rocher baptisé L'Enfant perdu de l'Île Verte, est le seul à être officiellement français.

Le géographe Henri Baulig qualifia ainsi l'archipel : « Malgré tout, avec ses 4 000 habitants sédentaires, avec ses maisons de bois aux vives couleurs, aux fenêtres basses éclairées par le sourire des fleurs, avec ses jardins amoureusement soignés, ses rues inégales où s’entendent, dans le claquement des sabots, les parlers de Normandie et de Bretagne, mêlés à l’accent plus vif du pays basque, Saint-Pierre est bien un morceau de la vieille France fixé aux rives américaines. »

Climat

Le climat des îles suit les évolutions de Terre-Neuve. C'est un climat océanique froid et humide (précipitations de 1 500 mm/an, taux d'humidité > 80 %) avec une forte modération maritime. Balayé rapidement par les dépressions atlantiques naissantes, l'archipel est un lieu d'affrontement entre les poussées d'air froid arctique et les masses d'air maritime plus douces. C'est également le lieu de rencontre du courant océanique chaud du Gulf Stream et celui froid du Labrador. Ainsi, il est rare de voir des températures inférieures à −10 °C l'hiver, la moyenne hivernale n'étant que de −2 °C, avec de fréquentes chutes de neige. La température moyenne en août est de 16 °C, avec certains jours un brouillard très dense (les fameux bancs de brume de Terre-Neuve) pendant juin et juillet. Le facteur éolien ou refroidissement éolien est important.

Ainsi, bien que situées à la même latitude que la Vendée, l'archipel a un climat beaucoup plus froid que les côtes atlantiques métropolitaines, qui, elles, bénéficient du climat radoucit des façades continentales ouest.

Faune et flore

Les principaux mammifères de l'archipel, introduits à des fins cynégétiques, sont le cerf de Virginie, le lièvre variable et le lièvre arctique. Le renard roux serait peut-être de son côté originaire de l'archipel même. Enfin, le campagnol de Pennsylvanie se retrouve également sur le territoire.

Les lacs de Saint-Pierre révèlent quant à eux une faune dominée par la truite saumonée et par les anguilles.

Pour ce qui est de la faune marine de l'archipel, on retrouve le phoque commun, le phoque gris, le phoque à capuchon et du Groenland, la baleine à bosses, le rorqual commun, le petit rorqual, l'orque, les dauphins : à bec blanc, à flancs blancs…, l'omble de fontaine, l'éperlan, l'épinoche et le saumon.

Du côté aviaire, on retrouve près de 320 espèces d'oiseaux : canards, bruants, parulines, moucherolles, roitelet à couronne dorée, mésange, bruant des neiges, alouette.

La diversité végétale de l'archipel, pour sa part, est surtout composée de mornes, de fougères et d'arbustes arctiques.

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