Mulot à collier, Mulot à collier roux, Mulot fauve
Apodemus flavicollis est une espèce de rongeurs de la famille des muridés. Il est appelé Mulot à collier, Mulot à collier roux ou Mulot fauve. C'est un petit mammifère sylvestre, nocturne et volontiers arboricole. Il se distingue des autres mulots par une tache jaune sous et parfois autour du cou.
No
NocturneUn animal est dit nocturne lorsqu'il est actif principalement la nuit. Ce comportement est opposé au comportement diurne. Ces comportements sont n...
Om
OmnivoreUne espèce est dite omnivore — du latin omni et vorare — quand son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines végétale et a...
Ar
ArboricoleArboricole désigne ce qui a trait aux arbres. Que ce soit la vie dans les arbres ou bien la culture des arbres, l’arboriculture.
Ni
NidicoleTe
Terrier ("a burrow" - not an adjective)Les terriers sont creusés par les animaux fouisseurs terrestres ou aquatiques, respectivement dans la terre et les sédiments, pour y passer tout...
Te
TerrestreLa viviparité est un mode de reproduction dans lequel l'embryon se développe à l'intérieur du corps de l'un de ses parents.
Gé
Généralement solitaireNo
Non migrateurY
commence avecLe mulot à collier est strictement nocturne. Il est très agile, se déplace très souvent par grands bonds et est en partie arboricole : il peut grimper jusqu'à 20 mètres de haut dans les arbres.
De même que chez certains rongeurs, la peau de la queue a la propriété de se rompre facilement pour permettre à l'animal de s'enfuir s'il est saisi par un prédateur. C'est ce qu'on appelle l'autotomie. L'autotomie caudale chez cette espèce se fait au niveau des 21-22ème vertèbres.
Il est largement représenté dans toutes ou presque toutes les zones boisées d'Europe (sauf localement en Grande-Bretagne où son statut n'est pas encore clair), l'espèce n'y ayant pas fait l'objet d'étude précise de répartition.On estime que l'habitat qui lui convient le mieux est la forêt mature, mais il est dans certaines régions (en Angleterre notamment) devenu un visiteur régulier des maisons.Sa répartition nationale peut aussi être limitée par l'altitude et les grands froids, et il semble avoir une aversion pour les lieux les plus humides.
Cette espèce commune mais discrète est rarement en contact direct avec l'Homme, sauf dans les rares cas où des mulots entrent dans les habitations, ce qui peut se produire en milieu rural périforestier ou dans des maisons construites en forêt. Dans ces cas l'espèce peut comme la souris domestique provoquer d'importants dégâts (alimentation gâtée, câblage électrique rongé...), mais elle est peu susceptible de causer des dommages significatifs aux cultures de plein champ en raison de sa dépendance au milieu forestier.
Ses yeux noirs sur-développés lui confèrent une excellente vision nocturne, mais il communique aussi par cris quand il se déplace dans les arbres, jusque dans la canopée. Ses grandes oreilles lui assurent probablement aussi une très bonne audition.
C'est un animal territorial. Son territoire (0,5 ha environ, mais exploré dans les 3 dimensions, jusqu'à la canopée) est légèrement plus grand que celui du mulot sylvestre, ce qui est logique, puisque le mulot à col jaune est un peu plus grand que ce dernier. Ceux des mâles et des femelles se chevauchent. La surface de leur territoire diminue en hiver et augmente au printemps pour le mâle.
Ce rongeur semble doué de capacité mémorielle et d'orientation importante. Une étude publiée en 1898 a porté sur les déplacements de mulots à cou jaune capturés puis relâchés dans leur environnement naturel, une partie du lot ayant été privée de la vision ou de l'olfaction. À la surprise des scientifiques, les mulots aveuglés ou privés d'olfaction ont été en mesure de s'orienter dans leurs territoires antérieurs, presque aussi efficacement que les animaux "normaux". Les mouvements d'animaux aveugles ou sans odorat étaient simplement plus concentrés dans leurs endroits antérieurement familiers.
Ces rongeurs se nourrissent essentiellement de graines produites par les arbres (ils sélectionnent peut-être celles qui sont le plus énergétiques), de fruits, de certaines plantes, mais aussi d'invertébrés. C'est un régime alimentaire très similaire à celui de leur proche parent, le mulot sylvestre. Ils peuvent stocker des graines dans leurs réseaux complexes de terriers, souvent construits entre les racines. Ils y construisent des nids faits avec du matériel végétal. Le réseau de tunnels peut être étendu, couvrant un large domaine et disposant de plusieurs entrées. Certains nids sont aussi construits au-dessus du sol dans les creux ou cavités d'arbres voire dans les maisons.
La femelle peut assumer des grossesses successives dès février et jusqu'en octobre.Chaque portée comportant de 2 à 11 jeunes.Les reproducteurs mâles deviennent actifs au printemps et les premières portées sont plus précoces (2 à 8 semaines) que pour le mulot des bois là où les deux espèces cohabitent.
Les petits naissent nus et aveugles, avec un poids d'environ 2.8 g. Leurs yeux s'ouvrent après 13-16 jours, époque à laquelle leur caractère distinctif (col jaune) devient perceptible.
Les animaux nés au printemps atteignent la maturité sexuelle à 2-3 mois, alors que ceux nés plus tard se développent plus lentement et ne se reproduiront que l'année suivante.
Les années de grande abondance en semences d'arbres, la saison de reproduction peut se prolonger jusqu'en hiver. Mais ce rongeur a de nombreux prédateurs, et la promiscuité des individus lors des pics démographiques les expose à divers pathogènes qui diminuent leur espérance de vie. Peu de ces mulots survivent plus d'un an et l'espérance moyenne de vie des petits n'est que de 3-4 mois. Les pics automnaux de population sont suivis d'un déclin l'hiver et au printemps, avant d'augmenter à nouveau de l'été à l'automne.