Lymantria dispar
Lymantria dispar, appelé le Bombyx disparate sous sa forme de papillon ou la Spongieuse sous sa forme de chenille, est une espèce de lépidoptères de la famille des Erebidae et de la sous-famille des Lymantriinae.
Cet insecte est considéré comme un ravageur des forêts de feuillus, notamment les chênaies, dans l'hémisphère nord. Les dégâts sont dus aux chenilles qui se nourrissent des feuilles de nombreuses essences d'arbres.C'est une espèce envahissante en Amérique du Nord.
Le Bombyx disparate, le Disparate, la Spongieuse, le Zigzag.
Di
DiurneUn animal est dit diurne lorsqu'il est actif le jour. On l'oppose au comportement nocturne.Ces comportements sont décrits dans le cadre de la bran...
No
NocturneUn animal est dit nocturne lorsqu'il est actif principalement la nuit. Ce comportement est opposé au comportement diurne. Ces comportements sont n...
Ph
PhyllophageUn phyllophage, ou folivore, est un cas particulier d'organisme phytophage qui se nourrit aux dépens des feuilles, soit en prélevant une partie, ...
He
HerbivoreUn phytophage, également désigné comme herbivore, est, dans le domaine de la zoologie, un animal qui se nourrit exclusivement ou presque de plan...
Te
TerrestreOv
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
Ar
ArboricoleArboricole désigne ce qui a trait aux arbres. Que ce soit la vie dans les arbres ou bien la culture des arbres, l’arboriculture.
Po
PolygyneNo
Non migrateurL
commence avecLe dimorphisme sexuel est accusé : il concerne la taille, la couleur et l'ornementation des ailes.
Amérique du Nord, Europe, Afrique du Nord et Asie centrale.
Cette espèce est répandue de nos jours dans tout l'hémisphère nord. Lorsqu'elle fut introduite en Amérique en 1869, par Étienne Léopold Trouvelot, elle s'y multiplia en devenant un véritable fléau. En Europe, elle s'attaque aux chênaies et parfois aux arbres fruitiers des régions chaudes. Elle pullule certaines années et les troncs des arbres sont alors littéralement recouverts de pontes protégées par les poils clairs que la femelle prélève de son abdomen.
Cette espèce a été introduite en Caroline du Nord en 1993. Il a fallu dépenser 19 millions de dollars pour l'éradiquer dans un délai de quatre ans.
Les plantes hôtes larvaires sont nombreuses : Betula, Crataegus, Larix, Picea, Malus, Populus, Prunus, Quercus, Salix, Ulmus.
Il n'y a qu'un cycle de reproduction par an.
La femelle dépose ses œufs en août par paquets d'une centaine à mille deux cents sur les branches et les troncs d'arbres mais on peut en trouver en n'importe quel endroit abrité et pour les papillons des régions portuaires, il arrive qu'elle ponde sur des navires. Au moment de la ponte, les œufs sont couleur chamois mais ils se décolorent au cours des mois d'hiver. L'œuf est la forme hivernale de l'insecte. Il peut supporter le gel sans problème et plus l'hiver aura été froid, plus vite les œufs écloront aux premiers rayons chauds du soleil du printemps.
Avant d'abandonner ses œufs, la femelle les recouvre de poils qu'elle prélève au niveau de son abdomen. Beaucoup de prédateurs trouvent ces poils irritants et ils assurent ainsi une certaine protection. Six à huit mois plus tard, les œufs écloront et donneront naissance aux chenilles.
Les jeunes chenilles, dans leur premier stade, au printemps, ont la particularité de pouvoir se laisser transporter par le vent. Dès le 2e stade, les chenilles sont très voraces et polyphages. En début de journée, elles grimpent au sommet des arbres sur lesquels elles se trouvent afin de s'y nourrir, puis redescendent se protéger au bas du tronc durant la nuit. Fin juin ou juillet, elles vont former des chrysalides entourées de fils de soie fixés aux rameaux et au feuillage des plantes-hôtes. Les papillons vont émerger en juillet-août.
La lutte s'appuie sur la prévision des infestations et sur l'utilisation raisonnée des insecticides microbiologiques ou le piégeage de masse avec les pièges à phéromones sexuelles de synthèse.
La chenille du Bombyx disparate est fréquemment infectée par un virus de type Baculovirus qui présente une forme de phénotype étendu inhabituelle : afin de se propager plus largement (par anémochorie), le virus empêche la chenille de descendre de l'arbre selon son cycle habituel. Le virus peut-être utilisé en tant qu'agent de lutte biologique. Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université d'État de Pennsylvanie en 2011 explique que la chenille descend de l'arbre pour muer et découvre que le virus en question produit une enzyme qui désactive l'hormone responsable de la mue de la chenille. En désactivant le gène (egt) du virus qui crée cette enzyme, les chenilles reprennent leur cycle normal.