Pantholops hodgsonii
L'antilope du Tibet (Pantholops hodgsonii), tchirou ou chirou ou encore chiru, est une espèce de capriné (famille des bovidés) qui se rencontre sur le plateau du Tibet en République populaire de Chine, en Inde, et, dans la première moitié du XIXe siècle, également très rarement au Népal,.
C'est la seule espèce du genre Pantholops. Son nom scientifique, hodgsonii, est dédié à l'administrateur colonial, ethnologue et naturaliste britannique Brian Houghton Hodgson (1800-1894).
Cet animal fournit une laine très prisée appelée Shahtoosh, transformée par les populations locales pour la fabrication de châles.
Son pelage laineux lui procure une bonne isolation thermique pour affronter la rigueur de l'hiver tibétain. La robe est claire avec des reflets rosés. Contrairement à la norme chez les bovidés, seul le mâle porte des cornes.
On peut rencontrer l'animal à des hauteurs de 3 700 à 5 500 m dans les steppes isolées du plateau tibétain : région autonome du Tibet, à l'ouest (également le sud) de la région autonome ouïgour du Xinjiang et dans la province du Qinghai en Chine occidentale, et Ladakh, région de l'État du Jammu-et-Cachemire au nord-ouest de l’Inde Bien que Lesson l'y ai observé en 1827, elle est très rare au Népal.
Elle migre en juin, vers cette la réserve naturelle nationale de Qinghai-Hoh Xil, pour donner naissance à ses petits, et repart vers septembre.
À la moitié des années 1990, la population était estimée à 200 en Inde et environ 75 000 en Chine, contre une population totale éstimée à environ 1 million d'animaux un siècle auparavant. De grands troupeaux étaient observés au XIXe siècle d'après un article de Schaller de 1998. Elle était classée comme vulnérable en 1996 par la liste rouge de l'UICN, puis en danger en 2000 avec environ 20 000 animaux tués chaque année.
Un rapport publié par Xinhua en juin 2010, faisait déjà état de 120 000 spécimens dans la préfecture de Nagqu, soit un doublement de la population par rapport à 2000.
Un article de juillet 2017 du Quotidien du peuple fait état de 200 000 têtes dans le seul Changtang, dont la superficie est de 298 000 km2 et une altitude moyenne de 5 000 mètres. En avril 2021, le même quotidien rapporte les mots de Zhang Zhizhong, responsable du département de la protection de la vie sauvage du institut national des forêts et prairies faisant état d'une population dépassant les 300 000 individus et de la quasi-éradication du braconnage, qui était très actif dans les années 1990.