Armadillidium vulgare
Le cloporte commun, ou armadille vulgaire (Armadillidium vulgare), est une espèce de cloportes largement répandue en Europe. Il s'agit de l'isopode terrestre le plus étudié.
No
NocturneUn animal est dit nocturne lorsqu'il est actif principalement la nuit. Ce comportement est opposé au comportement diurne. Ces comportements sont n...
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CosmopoliteUne répartition cosmopolite en biogéographie, caractérise l'aire de répartition géographique d'une catégorie d'êtres vivants si étendue qu'...
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TerrestreOv
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
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PrécocialPo
PolygynandreA
commence avecArmadillidium vulgare peut atteindre une longueur de 18 mm, et est capable de se rouler en boule (volvation) lorsqu'il est perturbé. Cette capacité crée une confusion avec certains myriapodes tels que Glomeris marginata. D'autre part, de légères différences dans cette capacité de volvation permettent de le différencier d'autres espèces d'Armadillidium : en effet la boule que forme A. vulgare est une boule parfaite alors que les boules créées par A. nasatum et A. depressum sont des boules imparfaites en raison de l'espace créé entre le céphalon et le telson une fois cette position adoptée.
A. vulgare est capable de résister à des conditions relativement sèches comme beaucoup d'autres espèces de cloportes et est restreint aux sols calcaires et aux zones côtières. Il se nourrit principalement de matières en décomposition, mais aussi d'herbes, de lichens et d'algues issus de troncs d'arbre ou de murs.
Bien qu'il soit capable de réguler sa température, il préfère la lumière du soleil lorsque la température est basse et reste à l'ombre lorsque celle-ci est élevée ; des températures en dessous de −2 °C ou au-dessus de 36 °C lui sont létales. A. vulgare est moins sensible au froid durant la nuit et peut entrer en dormance durant l'hiver afin de survivre aux températures qui pourraient lui être fatales.
L'aire de répartition originelle d'A. vulgare se situe en Europe, particulièrement dans les régions méditerranéennes. Au Royaume-Uni, A. vulgare est très commun dans le sud et l'est de l'Angleterre mais au nord il est restreint aux zones côtières. De même, en Irlande, A. vulgare est commun dans le sud et l'est mais rare dans le nord et l'ouest.
A. vulgare a été introduit dans plusieurs régions d'Amérique du Nord, où sa densité peut atteindre 10 000 individus par mètre carré. Il est maintenant l'un des invertébrés les plus abondants dans les prairies des côtes californiennes. Il a aussi été introduit dans d'autres régions du monde mais de façon moins importante.
Sous les latitudes tempérées, la saison d'accouplement commence aux alentours du printemps, lorsque la photopériode s'allonge et que les températures sont suffisamment élevées pour permettre une activité, et s'étend jusqu'en automne. Durant cette période, la femelle peut produire jusqu'à trois portées.
L'accouplement comprend deux hémi-copulations bilatérales successives. Lorsque la femelle accepte de s'accoupler, celle-ci se met partiellement en boule, le dos contre terre. Le mâle monte sur un côté de la femelle et introduit l'un de ses deux stylets érectiles dans l'orifice génital de la femelle, puis change de côté pour féconder l'autre orifice avec son second stylet (le stylet droit pour l'orifice gauche et inversement).
Après la fécondation de l'ovocyte lors de son passage dans l'oviducte, ce dernier est pondu dans le marsupium de la mère. Ce marsupium apparaît chez la femelle à la suite d'une mue parturielle. Le développement s'effectue dans cette poche pendant un mois, jusqu'à la prochaine mue de la mère. Durant ce mois, les embryons donnent naissance à des larves ou manca, baignant dans un liquide marsupial. Peu avant la mue de la mère, les larves développées sortent. Les cloportes étant amétaboles, les jeunes ressemblent aux adultes et l'adulte subit plusieurs mues post-imaginales. L'une des particularités des jeunes sortant à l'air libre est de ne posséder que 6 paires de pattes. La septième apparaît après la première mue.
Les individus muent toute leur vie au rythme d'une fois par mois. La mue s'effectue en deux temps ; tout d'abord, l'individu effectue une mue postérieure en se débarrassant de la moitié arrière de la cuticule puis, environ une journée plus tard, effectue une mue antérieure en se débarrassant de la moitié antérieure.
La maturité sexuelle des cloportes est atteinte environ trois mois après la sortie du marsupium.