Saimiri oerstedii
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Saimiri oerstedii
Taille de la population
Unknown
Durée de vie
15-20 years
Poids
600-950
21.2-33.5
goz
g oz 
Longueur
266-291
10.5-11.5
mminch
mm inch 

Sapajou à dos rouge, Saïmiri à dos roux, Saïmiri d'Amérique centrale

Saimiri oerstedii est une espèce de primates de la famille des Cebidae, appelé Sapajou à dos rouge, Singe-écureuil à dos rouge, Saïmiri à dos roux ou encore Saïmiri d'Amérique centrale.

Apparence

Dos doré orangé. Dessous orange pâle. Membres orangés chez S. o. oerstedii, bras orangés et jambes chamois ou gris agouti chez S. o. citrinellus. Pieds et mains doré orangé. Queue olivacée puis noire. Gorge, côté du cou et menton blancs. Oreilles touffues. Tache préauriculaire noirâtre chez S. o. oerstedii, chamois ou gris agouti chez S. o. citrinellus. Couronne et joues noirâtres chez les deux sexes pour S. o. oerstedii, noirâtres chez la femelle et gris agouti chez le mâle pour S. o. citrinellus. L’arche au-dessus des yeux est de type Gothique (en pointe) comme chez le Saïmiri commun.

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Mâle : Corps 31 cm. Queue de 36 à 40 cm. Poids de 0,55 à 1,135 kg. Femelle : Corps 28,5 cm. Queue 36 à 40 cm. Poids de 0,365 à 0,75 kg. Cerveau : 25,7 g. Les canines sont plus longues chez le mâle (3,9 mm) que chez la femelle (2,7 mm). Caryotype : 2n = 44.

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Vidéo

Distribution

Géographie

le Saïmiri d'Amérique centrale est présent sur la côte pacifique du Costa Rica et du Panamá, dans une aire géographique historique extrêmement restreinte (8 000 km2). Le delta des Ríos Sierpe-Terraba constitue la limite entre les deux sous-espèces. Certains pensent que cette espèce a été introduite par l’homme dans cette région du monde car elle est séparée par plus de 600 km de la plus proche espèce de saïmiri sud-américain. Cette introduction récente, antérieure à la colonisation hispanique, serait le fait d’Amérindien du Pérou ou de l’Équateur ayant amené avec eux des saïmiris de l'Équateur (S. sciureus macrodon). D’autres scientifiques, sur la base de travaux génétiques et morphologiques, pensent, au contraire, que cette dispersion a eu lieu de façon naturelle au gré des fluctuations climatiques du pléistocène, il y a au moins 500 000 ans.

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Forêt secondaire intermédiaire et mature. Plus rarement forêt primaire et mangrove. Zones cultivées, comme les plantations de goyaviers.

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Saimiri oerstedii carte des habitats

Zones climatiques

Saimiri oerstedii carte des habitats
Saimiri oerstedii
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Habitudes et mode de vie

Quadrupède. Sauteur. Ses bonds horizontaux dépassent rarement les 2 m de long.

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Diurne. Arboricole.

Se montre le plus actif le matin et en fin d’après-midi, se déplaçant tantôt avec bruit tantôt dans le plus grand silence, seule la chute des feuilles témoignant alors de son passage. Il voyage et se nourrit exclusivement sur les petites branches de 1 à 2 cm de diamètre, dans la strate moyenne essentiellement. Il doit se déplacer plus vite et se reposer moins longtemps lorsque la nourriture se fait rare. Les femelles adultes influencent largement le choix des trajets empruntés. Il parcourt chaque jour 2,6 à 3,3 km. À la tombée du jour, tous les membres grimpent à la cime d’un émergeant pour s’y endormir pelotonnés, cet arbre géant servant plusieurs nuits de suite.

De 40 à 70 (10 à 35 le plus souvent). 32 (de 15 à 80), moyenne sur 45 fragments forestiers. Jamais aussi nombreux que les rassemblements amazoniens.

Évolue dans un contexte non agressif et égalitaire.

La femelle émigre vers 2 ans. Les mâles restent le plus souvent dans leur clan natal (philopatrie), formant ainsi des patrilignées dont le but est de régner sur un bon territoire accueillant et protégeant de nombreuses femelles évoluant de façon autonomes (elles ne coopèrent pas les unes avec les autres).

Quatre types principaux de vocalisation. Un appel court et doux (smooth chuck des Anglo-Saxons), une variante du précédent émise tête penchée (bent mask chuck), un piaulement et un gazouillis d’oiseau. 60 % des vocalisations produites sont l’un des quatre sous-types de smooth chuck.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Frugivore-insectivore. Consomme des végétaux (baies, noix, fleurs, bourgeons, feuilles, graines, gomme, nectar - des héliconias, notamment), des invertébrés (insectes tels que mouches, chenilles et papillons, araignées, escargots, limaces, crabes terrestres) à hauteur de 20 % de son régime, des petits vertébrés (lézards, rainettes, chiroptères) et visite parfois les plantations (bananes, fruits des palmiers à huile, jamboses, fruits de la passion, fruits des ingás). Les grosses chenilles sont débarrassées de leurs poils urticants, de la tête et des organes internes avant d’être consommées. Les membres entrent en compétition pour les insectes mais pas pour les fruits. S’attaque aux chauves-souris à tente communes (Uroderma bilobatum) et aux artibées glauques (Artibeus glaucus watsoni) : les premières se cachent sous de larges feuilles de bananiers qu’elles ont mordues pour les faire plier et former abri, les secondes sous les feuilles non moins larges de l’anthurium Anthurium ravenii. Celles qui ne réussissent pas à s’extirper de leur torpeur assez rapidement ou qui tombent au sol finissent sous les crocs des singes.

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Dans le PN de Manuel Antonio, le Saïmiri d’Amérique centrale à couronne grise (S. o. citrinellus) consomme 33 espèces de plantes dont 28 pour leurs fruits et 5 pour leur nectar. Ces plantes sont : l’omniprésent manglier blanc cerillo (Symphonia globulifera), le mombin jaune (Spondias mombin), le cajou (Anacardium excelsum), le bananier (Musa acuminata), le goyavier (Psidium guajaba), le « chêne » de la savane (Tabebuia rosea) aux belles fleurs roses, le sapotier garrocho (Quararibea asterolepis), le balsa (Ochroma lagopus), le « ramboutan » de montagne (Talisia nervosa), le jambosier (Eugenia jambos), les eugénias guayabón (Eugenia sp.), les heliconias (Heliconia spp.), les ingás (Inga multijuga et Inga spectabilis), le « goyavier du singe » (Posoqueria latifolia), la « langue de vache » (Miconia argentea), la Santa María (Miconia schlimii), le bois-trompette (Cecropia insignis), les figuiers (Ficus insipida et Ficus retusa), le quieura (Pseudolmedia spuria) dont les fruits rouges à maturité sont extrêmement convoités par les singes et les oiseaux, le canfín (Trichilia propincua), le naranjillo (Swartzia simplex), le nance (Byrsonima crassifolia), le mamoncillo (Meliccoca bijuga), le cafecillo (Faramea occidentalis), le bejuco (Magfadyena unguis-cati, Clitoria javitensis et Mendoncia retusa), le capulín (Muntigia calabura), le yayo (Xylopia sericophylla) et Guettarda sp.

Important pollinisateur de la grenadille Passiflora adenopoda appelée localement comida de culebra.

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Régime Omnivore

Habitudes d’accouplement

Groupe multimâle-multifemelle. Polygamie. Sex-ratio : 3. Dans les groupes de citrinellus, on a compté en moyenne 35 % de femelles adultes, 12 % de mâles adultes, 25 % de jeunes et 27 % d’enfants.

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Les mâles examinent ensemble les femelles lorsqu’elles sont en chaleur, sans exclusive. Le mâle ayant le plus grossi avant la période des amours monopolise une grande partie des accouplements. Mais comme tous les mâles sont apparentés, le grand succès reproductif du mâle alpha contribue à la perpétuation des gènes des subordonnés. Ce système patrilinéaire atténue les pressions de la sélection sexuelle qui conduisent au dimorphisme sexuel chez d’autres espèces, si bien que les mâles sont à peine plus grands que les femelles.Les singes diminuent leurs trajets quotidiens dès que les femelles ont mis bas. Diverses stratégies sont mises au point pour répondre à un taux élevé de prédation. D’une part, le synchronisme des naissances, étalées sur seulement une semaine (!). D’autre part, la femelle met bas chaque année (contre une fois tous les deux ans chez le Saïmiri commun). Enfin, le jeune est sevré vers l’âge de 6 mois, bien plus tôt que le jeune Saïmiri commun. Gestation de 152 à 172 jours. Un seul petit naît, entre février et avril, à la saison d’abondance.

Indépendance à 1 an. Maturité sexuelle : 3 ans (F) et 5 ans (M).

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Population

Menaces démographiques

Parmi les primates néotropicaux les plus menacés. Déforestation : débitage du bois, agriculture, pollution (pesticides), destruction des mangroves pour le tourisme. Les biologistes s’inquiètent du stress provoqué par les touristes indisciplinés qui jettent des pierres et des branches pour forcer ce singe timide à se montrer. Les électrocutions sur les lignes électriques ne sont pas rares. Diverses épidémies et la fièvre jaune ont aussi contribué à la diminution du stock. Enfin, les conditions climatiques jouent leur rôle. Ainsi, en août 1993, l’ouragan Gert a dévasté le quart de la forêt du PN de Manuel Antonio. L’ouragan Caesar en juillet 1996 a également causé beaucoup de dégâts. Toutefois, ces catastrophes naturelles n’ont pas que des inconvénients : en détruisant la forêt mature, elles permettent la repousse d’une végétation favorable à ces petits singes. En effet, les habitats dégradés en régénérescence profitent bien à l’espèce dans la mesure où les insectes (notamment les sauterelles), sa nourriture préférée, y abondent. A contrario, la déforestation implique une fragmentation (routes, etc.) hautement préjudiciable à cette espèce arboricole qui a besoin d’un couvert végétal continu.

Effectif de la population

~ 2000 (S. o. citrinellus). ~ 4000 (S. o. oerstedii).

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En danger.

Saïmiri d’Amérique centrale à couronne grise (S. o. citrinellus) : en danger critique d’extinction.

Saïmiri d’Amérique centrale à couronne noire (S. o. oerstedii) : en danger.

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Références

1. Saimiri oerstedii article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Saimiri_oerstedii
2. Saimiri oerstedii sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/19836/9022609

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