Désert

Désert de Simpson

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Le désert de Simpson est une vaste étendue aride occupant le centre de l'Australie. Il s'étend à la limite de trois des États australiens occupant le sud-est du Territoire du Nord ainsi que les espaces limitrophes du Queensland et de l'Australie-Méridionale. Sa superficie est évaluée selon les sources de cent quarante trois mille km² à trois cent mille km². Ses contours incertains sont fixés à l'ouest par le cours du fleuve Finke, au nord par la chaine de montagnes des MacDonnell Ranges, à l'est par les fleuves Georgina et Diamantina et au sud par le Lac Eyre. Dans ce désert, les précipitations annuelles sont faibles (comprises entre cent cinquante et deux cents milimètres) et il peut s'écouler plusieurs années sans pluie. Malgré son aridité, le désert est riche de centaines d'espèces animales et végétales, ce qui a conduit à établir plusieurs zones de protection.

Géographie

Le désert de Simpson est caractérisé par la présence de longues bandes dunaires (formé du sable rouge caractéristique de l'Australie centrale appelée Centre rouge) qui s'étendent parfois sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces cordons s'étirent du nord du lac Eyre jusqu'au sud-ouest d'Alice Springs selon une direction sud-sud-est / nord-nord-ouest et sont distants les uns des autres de plusieurs kilomètres (entre trois et six kilomètres); plus les dunes sont hautes, plus les espaces les séparant sont faibles. Les dunes atteignent généralement entre dix et vingt-cinq mètres, les plus élevées se trouvent à proximité du lac Eyre et dépassent parfois une trentaine de mètres; l'une d'elles, appelée Nappanerica ou The Big Red, non loin de Birdsville, atteint trente-sept mètres). Elles présentent un profil longitudinal dissymétrique, le versant est étant plus raide que celui orienté vers l'ouest, et sont constituées de sable composé de quartz et de quelques minéraux lourds en faible proportion (de 0,5 à 1,5 %).

Les dunes ont été formées par l'érosion éolienne à partir de matériaux prélevés dans la dépression du lac Eyre et dans les vallées affluentes des cours d'eau temporaires s'y déversant. Datant de la fin du pléistocène (première époque de l'ère quaternaire comprise entre deux millions d'années et dix mille ans av. J.-C.), elles recouvrent des alluvions et des sédiments du pléistocène supérieur.

Les espaces interdunaires sont occupés par des plaines sableuses qui peuvent être exceptionnellement inondées lors de fortes précipitations. S'y retrouvent également des lacs salés et parfois un type unique de marécages correspondant à la remontée superficielle (par l'intermédiaire de sources ou de fissures) de grande nappe phréatique profonde qui occupe le sous-sol de cette région : le Grand bassin artésien.

De curieuses cicatrices géométriques rougeâtres marquent certains espaces interdunaires et correspondent à la trajectoire d'un incendie déclenché par la foudre. Les flammes ont été poussées par des vents du nord-ouest parallèlement aux alignements d'atriplex, puis des rafales du sud-ouest ont fait pivoter le brasier à 90°. Les buissons calcinés ont ensuite été balayés, révélant un sol de sable rouge, riche en fer.

Écologie

Le désert de Simpson est affecté par un climat désertique, les précipitations annuelles étant comprises entre cent cinquante et deux cents millimètres(le seuil inférieur des deux cent cinquante mm marque la limite de l'aridité). Ces maigres pluies tombent essentiellement durant l'été austral sur une période n'excédant pas un mois mais avec de fortes variations interannuelles. Malgré ces conditions, le désert de Simpson possède une richesse floristique et faunistique supérieure à celle des autres espaces arides australiens.

Les dunes et les espaces interdunaires sont couverts de plantes résistantes de la famille des graminées comme le Spinifex ou la Zygochloa paradoxa qui fixent les étendues sableuses. Les buissons de Spinifex (aux longs piquants) qui abondent en toute saison jouent un grand rôle pour la faune du désert assurant une protection contre la lumière, la sécheresse, la chaleur et les prédateurs. Les rares arbres ou arbustes de la région comme l'Acacia georginae ou l'Eucalyptus coolabah poussent à proximité ou dans les lits des cours d'eau temporaires. Après les rares pluies, les étendues qui séparent les dunes se transforment en lieux verdoyants, des graines attendent durant des mois, voire des années, les précipitations pour entamer un cycle complet mais éphémère de développement.

La faune comprend trente quatre espèces de mammifères, deux cent trente et une d'oiseaux, vingt deux d'amphibiens, treize de poissons et cent vingt-cinq de reptiles. Parmi les animaux les plus remarquables, il convient de citer le Gray Grasswren (Amytornis barbatus), un petit oiseau au plumage strié de blanc et le Kowari (Dasycercus byrnei), petit rat marsupial, tous deux endémiques et inscrits sur la liste rouge de l'UICN comme espèces menacées. Le désert de Simpson abrite de nombreux lézards comme le grand Goanna (Varan Perenti), varan pouvant mesurer deux mètres de long, le Horny devil ou Moloch (Moloch horridus) couvert d'épines, le Lézard à collerette ou dragon d'Australie (Chlamydosaurus kingii) ou ceux du genre Tiliqua présentant la particularité de posséder une langue bleue pour effrayer leurs ennemis. Ces animaux cohabitent avec des espèces plus communes comme les kangourous, les émeus et les dingos mais la présence d'indésirables introduits par l'homme (lapins et surtout dromadaires retournés à l'état sauvage) fait peser une menace sur l'écosystème.

Conscient de la fragilité de cet espace aride, les autorités australiennes (tant au niveau fédéral que des États) ont mis en place, entre 1967 et 1988 quatre parcs naturels ou réserves de vastes superficies : le Munga-Thirri National Park au Queensland (10 120 km²), le Simpson Desert Conservation Park (6 927 km²), le Witjira National Park (7 770 km²) et la Simpson Desert Regional Reserve (29 642 km²) en Australie-Méridionale.

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Le désert de Simpson est une vaste étendue aride occupant le centre de l'Australie. Il s'étend à la limite de trois des États australiens occupant le sud-est du Territoire du Nord ainsi que les espaces limitrophes du Queensland et de l'Australie-Méridionale. Sa superficie est évaluée selon les sources de cent quarante trois mille km² à trois cent mille km². Ses contours incertains sont fixés à l'ouest par le cours du fleuve Finke, au nord par la chaine de montagnes des MacDonnell Ranges, à l'est par les fleuves Georgina et Diamantina et au sud par le Lac Eyre. Dans ce désert, les précipitations annuelles sont faibles (comprises entre cent cinquante et deux cents milimètres) et il peut s'écouler plusieurs années sans pluie. Malgré son aridité, le désert est riche de centaines d'espèces animales et végétales, ce qui a conduit à établir plusieurs zones de protection.

Géographie

Le désert de Simpson est caractérisé par la présence de longues bandes dunaires (formé du sable rouge caractéristique de l'Australie centrale appelée Centre rouge) qui s'étendent parfois sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces cordons s'étirent du nord du lac Eyre jusqu'au sud-ouest d'Alice Springs selon une direction sud-sud-est / nord-nord-ouest et sont distants les uns des autres de plusieurs kilomètres (entre trois et six kilomètres); plus les dunes sont hautes, plus les espaces les séparant sont faibles. Les dunes atteignent généralement entre dix et vingt-cinq mètres, les plus élevées se trouvent à proximité du lac Eyre et dépassent parfois une trentaine de mètres; l'une d'elles, appelée Nappanerica ou The Big Red, non loin de Birdsville, atteint trente-sept mètres). Elles présentent un profil longitudinal dissymétrique, le versant est étant plus raide que celui orienté vers l'ouest, et sont constituées de sable composé de quartz et de quelques minéraux lourds en faible proportion (de 0,5 à 1,5 %).

Les dunes ont été formées par l'érosion éolienne à partir de matériaux prélevés dans la dépression du lac Eyre et dans les vallées affluentes des cours d'eau temporaires s'y déversant. Datant de la fin du pléistocène (première époque de l'ère quaternaire comprise entre deux millions d'années et dix mille ans av. J.-C.), elles recouvrent des alluvions et des sédiments du pléistocène supérieur.

Les espaces interdunaires sont occupés par des plaines sableuses qui peuvent être exceptionnellement inondées lors de fortes précipitations. S'y retrouvent également des lacs salés et parfois un type unique de marécages correspondant à la remontée superficielle (par l'intermédiaire de sources ou de fissures) de grande nappe phréatique profonde qui occupe le sous-sol de cette région : le Grand bassin artésien.

De curieuses cicatrices géométriques rougeâtres marquent certains espaces interdunaires et correspondent à la trajectoire d'un incendie déclenché par la foudre. Les flammes ont été poussées par des vents du nord-ouest parallèlement aux alignements d'atriplex, puis des rafales du sud-ouest ont fait pivoter le brasier à 90°. Les buissons calcinés ont ensuite été balayés, révélant un sol de sable rouge, riche en fer.

Écologie

Le désert de Simpson est affecté par un climat désertique, les précipitations annuelles étant comprises entre cent cinquante et deux cents millimètres(le seuil inférieur des deux cent cinquante mm marque la limite de l'aridité). Ces maigres pluies tombent essentiellement durant l'été austral sur une période n'excédant pas un mois mais avec de fortes variations interannuelles. Malgré ces conditions, le désert de Simpson possède une richesse floristique et faunistique supérieure à celle des autres espaces arides australiens.

Les dunes et les espaces interdunaires sont couverts de plantes résistantes de la famille des graminées comme le Spinifex ou la Zygochloa paradoxa qui fixent les étendues sableuses. Les buissons de Spinifex (aux longs piquants) qui abondent en toute saison jouent un grand rôle pour la faune du désert assurant une protection contre la lumière, la sécheresse, la chaleur et les prédateurs. Les rares arbres ou arbustes de la région comme l'Acacia georginae ou l'Eucalyptus coolabah poussent à proximité ou dans les lits des cours d'eau temporaires. Après les rares pluies, les étendues qui séparent les dunes se transforment en lieux verdoyants, des graines attendent durant des mois, voire des années, les précipitations pour entamer un cycle complet mais éphémère de développement.

La faune comprend trente quatre espèces de mammifères, deux cent trente et une d'oiseaux, vingt deux d'amphibiens, treize de poissons et cent vingt-cinq de reptiles. Parmi les animaux les plus remarquables, il convient de citer le Gray Grasswren (Amytornis barbatus), un petit oiseau au plumage strié de blanc et le Kowari (Dasycercus byrnei), petit rat marsupial, tous deux endémiques et inscrits sur la liste rouge de l'UICN comme espèces menacées. Le désert de Simpson abrite de nombreux lézards comme le grand Goanna (Varan Perenti), varan pouvant mesurer deux mètres de long, le Horny devil ou Moloch (Moloch horridus) couvert d'épines, le Lézard à collerette ou dragon d'Australie (Chlamydosaurus kingii) ou ceux du genre Tiliqua présentant la particularité de posséder une langue bleue pour effrayer leurs ennemis. Ces animaux cohabitent avec des espèces plus communes comme les kangourous, les émeus et les dingos mais la présence d'indésirables introduits par l'homme (lapins et surtout dromadaires retournés à l'état sauvage) fait peser une menace sur l'écosystème.

Conscient de la fragilité de cet espace aride, les autorités australiennes (tant au niveau fédéral que des États) ont mis en place, entre 1967 et 1988 quatre parcs naturels ou réserves de vastes superficies : le Munga-Thirri National Park au Queensland (10 120 km²), le Simpson Desert Conservation Park (6 927 km²), le Witjira National Park (7 770 km²) et la Simpson Desert Regional Reserve (29 642 km²) en Australie-Méridionale.

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