Rivière

Zambèze

2 espèces

Le Zambèze est un fleuve d’Afrique australe, le 4e fleuve du continent par la longueur, après le Nil, le Congo et le Niger.

Long de 2 750 kilomètres, il prend sa source en Zambie, fait une courte incursion en Angola et revient en Zambie, dont il délimite les frontières avec la Namibie, puis sur seulement moins 400 m avec le Botswana et enfin avec le Zimbabwe. Il traverse le Mozambique, où il se jette dans l'océan Indien. Son bassin couvre 1 330 000 km2 et les pluies qui l’alimentent sont concentrées entre novembre et mars. Son débit habituel est relativement modeste, de 2 000 à 3 000 m3/s, mais il a atteint 32 800 m3/s en février 1956. Ses affluents principaux sont la Kafue et la Shire, émissaire du lac Malawi.

D’un bout à l’autre, il est enjambé par plusieurs grands ponts à Cazombo (en) en Angola, à Sesheke en Zambie, à la frontière de Katima Mulilo en Namibie, à Kazungula, aux chutes Victoria (le Livingstone Bridge qui marque la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe), à Chirundu, sur cette même frontière, entre les lacs de Kariba et Cahora Bassa, à Tete et Caia au Mozambique, plus une passerelle suspendue accessible aux piétons et vélos uniquement, à Chinyingi (en) (dans le nord de la Zambie, non loin de la frontière avec l'Angola). Le barrage de Kariba permet aussi de franchir le fleuve par une route.

Les chutes Victoria sont l’endroit le plus spectaculaire du cours du Zambèze : partagées entre la Zambie et le Zimbabwe, elles constituent la plus grande cataracte du monde avec leurs 1 700 mètres de large et 108 mètres de haut. En amont de ces chutes, le fleuve coule dans la plaine du Barotseland, qu'il inonde périodiquement. En aval, il suit un canyon basaltique et s’achève par un vaste delta propice au cabotage. Malgré son parcours accidenté, le Zambèze offre de longues portions navigables.

La puissance hydroélectrique du fleuve est concentrée sur deux grands barrages. Le barrage de Kariba est utilisé par la Zambie et le Zimbabwe, et le barrage de Cahora Bassa au Mozambique alimente en énergie l’Afrique du Sud, notamment Johannesburg. Il existe également une centrale électrique plus petite aux chutes Victoria.

La faune et la flore

Le fleuve abrite une population d’animaux nombreux et variés. Les hippopotames abondent au long des sections calmes du fleuve, tout comme de nombreux crocodiles. Des varans sont présents en de nombreux endroits. Les oiseaux sont également abondants, au travers d’espèces telles que le héron, le pélican, l’aigrette et le pygargue vocifère très présent. La zone boisée fluviale abrite aussi de nombreux animaux : buffles, zèbres, girafes et éléphants. Cependant, en aval de Kariba et du barrage de Cahora Bassa, la fin des inondations saisonnières annuelles a entraîné une réduction radicale de leur aire d’habitat et par voie de conséquence une diminution très forte de leur nombre, ainsi que d’autres espèces de mammifères.

Le Zambèze compte également plusieurs centaines d’espèces différentes de poissons, dont quelques-unes endémiques de ce biotope. De nombreuses espèces, notamment les cichlidés, largement pêchés pour l’alimentation, aussi bien que des silures (tel l'énorme Vundu), de dangereux poissons tigres (tel le puissant Hydrocynus vittatus (es) qui attaque souvent en bandes), des characins, des yellowfish (famille des carpes) et d'autres espèces sont présentes. Le requin bouledogue, parfois connu sous la dénomination de requin du Zambèze, au large du delta, se rencontre néanmoins également ailleurs autour du monde. Son habitat normal se trouve dans les eaux côtières mais il remonte parfois, jusque assez loin vers l’intérieur des terres, le cours de certains fleuves, dont le Zambèze. C’est un requin agressif, responsable de nombreuses attaques sur l’homme.

L’écologie

Les effluents des égouts sont une des causes majeures de pollution de l’eau autour des zones urbaines, de même que les usines d’épuration inadaptées présentes dans les principales villes de la région. Ceci induit une eutrophisation des eaux du fleuve et, en raison d’une mauvaise hygiène, favorise la propagation de maladies telles que le choléra, le typhus et la dysenterie.

La construction de deux barrages majeurs régulant le flux du fleuve a eu des conséquences importantes sur la faune et la flore et les populations de la région du Zambèze inférieur. Quand le barrage du Cahora Bassa a été construit en 1973, les autorités ont permis son remplissage en une seule saison des pluies, alors que deux saisons au minimum auraient été nécessaires. La réduction radicale du débit du fleuve a entrainé une réduction de 40 % de la couverture des mangroves, accroissant fortement l’érosion de la région côtière et une réduction de 60 % de la capture des crevettes en dehors de l’embouchure du fait d’une diminution de l’emplacement du limon et de ses nutriments. Les écosystèmes des zones humides en aval du barrage ont été considérablement altérés.

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Le Zambèze est un fleuve d’Afrique australe, le 4e fleuve du continent par la longueur, après le Nil, le Congo et le Niger.

Long de 2 750 kilomètres, il prend sa source en Zambie, fait une courte incursion en Angola et revient en Zambie, dont il délimite les frontières avec la Namibie, puis sur seulement moins 400 m avec le Botswana et enfin avec le Zimbabwe. Il traverse le Mozambique, où il se jette dans l'océan Indien. Son bassin couvre 1 330 000 km2 et les pluies qui l’alimentent sont concentrées entre novembre et mars. Son débit habituel est relativement modeste, de 2 000 à 3 000 m3/s, mais il a atteint 32 800 m3/s en février 1956. Ses affluents principaux sont la Kafue et la Shire, émissaire du lac Malawi.

D’un bout à l’autre, il est enjambé par plusieurs grands ponts à Cazombo (en) en Angola, à Sesheke en Zambie, à la frontière de Katima Mulilo en Namibie, à Kazungula, aux chutes Victoria (le Livingstone Bridge qui marque la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe), à Chirundu, sur cette même frontière, entre les lacs de Kariba et Cahora Bassa, à Tete et Caia au Mozambique, plus une passerelle suspendue accessible aux piétons et vélos uniquement, à Chinyingi (en) (dans le nord de la Zambie, non loin de la frontière avec l'Angola). Le barrage de Kariba permet aussi de franchir le fleuve par une route.

Les chutes Victoria sont l’endroit le plus spectaculaire du cours du Zambèze : partagées entre la Zambie et le Zimbabwe, elles constituent la plus grande cataracte du monde avec leurs 1 700 mètres de large et 108 mètres de haut. En amont de ces chutes, le fleuve coule dans la plaine du Barotseland, qu'il inonde périodiquement. En aval, il suit un canyon basaltique et s’achève par un vaste delta propice au cabotage. Malgré son parcours accidenté, le Zambèze offre de longues portions navigables.

La puissance hydroélectrique du fleuve est concentrée sur deux grands barrages. Le barrage de Kariba est utilisé par la Zambie et le Zimbabwe, et le barrage de Cahora Bassa au Mozambique alimente en énergie l’Afrique du Sud, notamment Johannesburg. Il existe également une centrale électrique plus petite aux chutes Victoria.

La faune et la flore

Le fleuve abrite une population d’animaux nombreux et variés. Les hippopotames abondent au long des sections calmes du fleuve, tout comme de nombreux crocodiles. Des varans sont présents en de nombreux endroits. Les oiseaux sont également abondants, au travers d’espèces telles que le héron, le pélican, l’aigrette et le pygargue vocifère très présent. La zone boisée fluviale abrite aussi de nombreux animaux : buffles, zèbres, girafes et éléphants. Cependant, en aval de Kariba et du barrage de Cahora Bassa, la fin des inondations saisonnières annuelles a entraîné une réduction radicale de leur aire d’habitat et par voie de conséquence une diminution très forte de leur nombre, ainsi que d’autres espèces de mammifères.

Le Zambèze compte également plusieurs centaines d’espèces différentes de poissons, dont quelques-unes endémiques de ce biotope. De nombreuses espèces, notamment les cichlidés, largement pêchés pour l’alimentation, aussi bien que des silures (tel l'énorme Vundu), de dangereux poissons tigres (tel le puissant Hydrocynus vittatus (es) qui attaque souvent en bandes), des characins, des yellowfish (famille des carpes) et d'autres espèces sont présentes. Le requin bouledogue, parfois connu sous la dénomination de requin du Zambèze, au large du delta, se rencontre néanmoins également ailleurs autour du monde. Son habitat normal se trouve dans les eaux côtières mais il remonte parfois, jusque assez loin vers l’intérieur des terres, le cours de certains fleuves, dont le Zambèze. C’est un requin agressif, responsable de nombreuses attaques sur l’homme.

L’écologie

Les effluents des égouts sont une des causes majeures de pollution de l’eau autour des zones urbaines, de même que les usines d’épuration inadaptées présentes dans les principales villes de la région. Ceci induit une eutrophisation des eaux du fleuve et, en raison d’une mauvaise hygiène, favorise la propagation de maladies telles que le choléra, le typhus et la dysenterie.

La construction de deux barrages majeurs régulant le flux du fleuve a eu des conséquences importantes sur la faune et la flore et les populations de la région du Zambèze inférieur. Quand le barrage du Cahora Bassa a été construit en 1973, les autorités ont permis son remplissage en une seule saison des pluies, alors que deux saisons au minimum auraient été nécessaires. La réduction radicale du débit du fleuve a entrainé une réduction de 40 % de la couverture des mangroves, accroissant fortement l’érosion de la région côtière et une réduction de 60 % de la capture des crevettes en dehors de l’embouchure du fait d’une diminution de l’emplacement du limon et de ses nutriments. Les écosystèmes des zones humides en aval du barrage ont été considérablement altérés.

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