Dicentrarchus labrax
Le bar commun ou bar européen (Dicentrarchus labrax), surnommé loup ou perche de mer, est une espèce de poissons principalement marins qui entrent parfois en eau saumâtre et en eau douce, appartenant à la famille des moronidés. Cette espèce est en nette régression et fait donc l'objet de mesures de gestion (par quotas pour la pêche récréative du bar sur le littoral ouest de la France, fixés sous l'égide de la Commission européenne).
L'espèce est appelée « loup » en Méditerranée en référence à l'appellation occitane (« lop »), provençale et catalane (« llop »).
L'animal est ainsi appelé en raison de sa voracité que les anciens ont rapprochée de celle (supposée) du loup, le nom d'espèce labrax signifiant « vorace » en grec ancien. Étymologie à rapprocher du latin labrum (en français : « lèvre ») que l'on retrouve pour une autre famille, celle des labridés.
Dans le bassin d'Arcachon, elle est dénommée « loubine », tandis qu'en Bretagne on l'appelle « drenek ». Les appellations « louvine » et « lubine » sont également fréquentes ; et il existe encore d'autres nom pour désigner ce poisson en France : barreau, brigne, crossia, drinée (jeune), loubas (provence), loubassou, loupassou, lupo, luvassu, perche de mer, pique…
Ce taxon admet de nombreux synonymes :
Ca
CarnivoreUn carnassier ou carnivore est un être vivant dont le régime alimentaire est principalement fondé sur la consommation de chairs ou de tissus d'a...
Ov
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
Mi
MigrateurOc
OcéanodromeE
commence avecIl possède un corps fusiforme argenté sur les côtés et gris argenté à bleuâtre sur le dos, des petites écailles (la ligne latérale en comporte de 62 à 74), deux nageoires dorsales distinctes (la première avec 8 à 10 épines, la seconde avec une épine et 12 ou 13 rayons mous), une nageoire anale munie de 3 épines et de 10 ou 12 rayons mous, un opercule pourvu sur son bord d'une tache noire diffuse et de 2 épines plates, une nageoire caudale modérément fourchue. Il peut atteindre 1 m de long pour un poids de 12 kg, mais des spécimens de 50 cm pour 1 kg sont plus courants. Le plus vieux, dont l'âge soit certain, était un pensionnaire de l'aquarium d'Amsterdam qui avait 30 ans en 1963 ; à Sète, le plus gros bar examiné par un spécialiste était âgé de 15-16 ans, pour un poids de 11 kg et une longueur de 92,5 cm.
Les juvéniles peuvent posséder quelques taches sur le haut du corps, ce qui peut créer une confusion avec Dicentrarchus punctatus. Il est impossible de distinguer un mâle d'une femelle sans pratiquer l'autopsie du poisson.
On le trouve tout autour et à l'intérieur de l'Europe, y compris à l'est de l'océan Atlantique (de la Norvège au Sénégal), en mer Méditerranée et en mer Noire.
Le bar commun est plus actif la nuit que le jour. C'est un poisson qui préfère les eaux battues et oxygénées, dans lesquelles il est très actif, même s'il est aussi possible de le trouver dans les ports. En termes de proies recherchées, il est très versatile. Il est en effet capable d'adopter une attitude pélagique pour chasser en pleine eau des poissons grégaires de taille petite ou moyenne, des céphalopodes ainsi que des crabes nageurs. Il est aussi capable d'adopter un comportement benthique lorsqu'il cherche à dénicher des vers polychètes et des crustacés. En général il s'intéresse aux proies vivantes, c'est un véritable « chasseur ». Sa voracité et son agressivité en fait une prise privilégiée de la pêche au leurre.
La survie future du bar européen est gênée par l'augmentation associée des niveaux de CO2 dans l'eau de mer dans le contexte de la crise climatique, car elle entraîne une modification de la réponse aux signaux sensoriels. Les recherches montrent que, lorsque le bar européen est exposé à des niveaux élevés de CO2 (1000 µatm), il doit être jusqu'à 42% plus proche d'une source d'odeur que les niveaux actuels de CO2 (400 µatm). Leurs systèmes olfactifs ont donc des problèmes de détection. Cela réduit la probabilité de trouver de la nourriture ou des prédateurs, et donc la viabilité du bar européen.
Les populations de bar commun ont considérablement diminué, a priori avec la pression croissante de la pêche commerciale.
Cette espèce a récemment fait l'objet au Royaume-Uni d'un effort de conservation par les pêcheurs sportifs. En Italie, le bar commun fait l'objet d'élevages intensifs dans les eaux salées.
En Irlande, il existe des lois strictes concernant le bar commun, toute pêche commerciale y est interdite et il y a plusieurs restrictions en place pour les pêcheurs, c'est-à-dire une période d'interdiction de pêche du 15 mai au 15 juin chaque année, des dimensions minimales de 400 mm et la limite de 2 poissons par pêcheur dans un délai de 24 heures.
Des tailles minimales pour les mailles des filets de pêche ont été adoptées selon les pays, sachant que la maille biologique, c'est-à-dire la taille à laquelle 100 % des bars se sont reproduits, est de 42 cm.