Région

Californie

475 espèces

La Californie est un État des États-Unis qui fait partie de la région de la Sun Belt dans l’Ouest américain.

Relief

Le relief californien est marqué par la diversité : les altitudes varient entre 86 mètres en dessous du niveau moyen de la mer (Badwater, vallée de la Mort) à 4 421 mètres au mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis en dehors de l'Alaska (Sierra Nevada).

L’organisation du relief est à peu près méridienne : le Grand Bassin occupe les marges orientales de l'État ; il est bordé par la Sierra Nevada, la plus haute chaîne. Au nord se trouvent plusieurs systèmes montagneux (chaîne des Cascades, monts Klamath) et des plateaux (plateau de Modoc). La Vallée Centrale de Californie est encadrée par la Sierra Nevada à l'est et les chaînes côtières du Pacifique (Chaînes côtières californiennes) à l'ouest.

La disposition longitudinale du relief s’explique par une orogenèse particulière : les formes du relief californien résultent directement ou indirectement de la tectonique des plaques. La plaque pacifique glisse lentement en direction du nord-ouest, le long de la plaque continentale nord-américaine. Ce frottement provoque des séismes, notamment sur la faille de San Andreas qui court du golfe de Californie au nord de San Francisco. Des milliers de tremblements de terre imperceptibles ont lieu chaque année, mais les Californiens redoutent The Big One, un violent séisme qui ferait beaucoup de victimes, à l’instar du séisme de 1906 à San Francisco.

L'État se dote d'un système de surveillance et d'alerte sismique. Les gratte-ciel de Los Angeles et de San Francisco respectent les normes de construction parasismique. Les séismes peuvent également se produire dans l’océan Pacifique et provoquer des tsunamis.

Hydrologie

La ligne de partage des eaux se trouve dans la Sierra Nevada : la majorité des cours d’eau de la Californie se jette dans l’océan Pacifique. Les rivières et les fleuves côtiers coulent de façon parallèle aux chaînes, jusqu’à ce qu’ils se fraient un passage vers la Vallée Centrale ou le Pacifique. La plupart des fleuves californiens ont un régime hydrologique d’écoulement en haute montagne. Seuls les cours d’eau des régions désertiques ont un régime endoréique et certains sont à sec de façon définitive ou temporaire. Le Colorado marque la frontière entre la Californie et l’Arizona. Les deux plus grands coulent dans la Vallée Centrale de Californie : au nord, le Sacramento (615 km) ; au sud, le San Joaquin (560 km).

4,7 %, soit 20 037 km2 du territoire californien, est sous l'eau. L'État compte de nombreux lacs : le plus étendu est la Salton Sea, dans la Vallée impériale, mais il s'agit d'un lac artificiel. La Sierra Nevada constitue le château d’eau de la Californie : ainsi, le lac Tahoe est le plus grand lac de la chaîne. Situé à 1 867 mètres d’altitude, il mesure 19 km de large et 35 km de long, pour une superficie d'environ 502 km2. Avec ses 495 mètres de profondeur, il est le troisième lac le plus profond d'Amérique du Nord et le huitième du monde.

Climat

Dans l’imaginaire collectif, la Californie est réputée pour son climat méditerranéen. En réalité, l’État présente une importante variété de conditions. Trois éléments entrent en jeu pour comprendre le climat californien : le courant de Californie, le relief et la latitude.

Le courant froid de Californie entretient le long de la côte un climat tempéré. Au-dessus des terres, les courants ascendants aspirent l’air marin, dont l’humidité se condense et forme des brouillards tenaces. La disposition longitudinale du relief est en cause dans la répartition des précipitations et des températures. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne vers l’intérieur du continent, les précipitations diminuent : la Vallée Centrale reçoit peu d’eau. En arrivant sur les contreforts de la Sierra Nevada, les nuages montent en altitude et déversent leurs précipitations abondantes sur la chaîne de montagnes : ainsi, dans le Blue Canyon près du lac Tahoe, le total des précipitations est de 1 685 mm par an. Ces précipitations alimentent les rivières et façonnent les canyons.

Si la situation du relief agit sur les précipitations, les températures évoluent en fonction de l’altitude, mais aussi selon la latitude : la Californie du Sud est plus sèche et plus chaude que la Californie du Nord. Au sud-est de l’État s’étendent des régions désertiques ou semi-désertiques, très dissemblables selon leur latitude : par exemple, la Vallée impériale reçoit 76 mm de pluie par an. À Alturas, dans le comté de Modoc, dans le coin nord-est, le nombre de jours de gel par an est de 254 à 1 300 mètres d’altitude. Il ne gèle jamais dans le centre de San Francisco, Los Angeles ou San Diego.

Le record de froid est de –43 °C enregistré le 20 janvier 1937 à Boca dans l'est.

Les risques liés aux aléas climatiques sont nombreux : le nord est menacé par les inondations provoquées par des précipitations abondantes ou par la fonte des neiges sur les montagnes au printemps. Dans le Sud, c'est la sécheresse qui pose des problèmes : la vallée de la Mort est l'endroit le plus chaud et le plus sec d'Amérique du Nord. Certains secteurs reçoivent moins de 50 mm annuels de précipitations et sont hyperarides. 57,1 °C ont été mesurés le 10 juillet 1913 dans le parc national de la vallée de la Mort. La région de Los Angeles et de Santa Barbara est régulièrement dévastée par les incendies en été. Le régime des précipitations peut en outre être perturbé par l'apparition d'El Niño dans l'océan Pacifique.

Ainsi, en 2014, la Californie a subi une forte sécheresse à la suite d'une crête persistante sur la côte pacifique, qui a mis à mal ses réserves d'eau de secours et certaines cultures (vignes notamment). Des modélisations météo-climatiques prospectives laissent craindre une « méga-sécheresse » s'installant de 2050 à 2099 et qui pourrait durablement toucher la Californie. En 2018, la Californie a été ravagée par des incendies ; le « Camp Fire » a été le feu de forêt le plus meurtrier de l’histoire récente des États-Unis (au moins 88 morts).

En 2020, l'incendie de forêt a commencé en Californie par des dizaines de milliers d'éclairs, alimentés par la chaleur et une faible humidité. Il a enregistré le deuxième incendie le plus dévastateur de l'histoire de la Californie.

Écologie

La Californie est l'une des régions les plus riches et les plus diverses du monde au niveau écologique. Elle fait partie de l’écozone néarctique et compte de nombreuses écorégions terrestres. Cependant, certains de ses écosystèmes subissent l’urbanisation, l’exploitation forestière et l’introduction d’espèces exotiques et sont donc menacés. 40 % du territoire californien est couvert de forêts.

Le colin de Californie (Callipepla californica), le grizzli (Grizzly de Californie, Ursus arctos horribilis, disparu de l’État depuis 1922), la baleine grise (Eschrichtius robustus), l’Hypsypops rubicundus (poisson) et le papillon Zerene eurydice sont des animaux représentatifs de l’État.

Dans la faune endémique, on compte également :

Pour ce qui concerne la flore, c'est en Californie que l'on recense les arbres les plus grands du monde (en volume, le Séquoia géant, et en hauteur, le Séquoia à feuilles d'if) et les arbres les plus vieux du monde (pin Bristlecone). Les plantes herbacées indigènes en Californie sont en majorité des plantes vivaces. Après l’arrivée des Européens, elles ont été en grande partie remplacées par les espèces invasives herbacées annuelles du Vieux Continent. Les collines californiennes sont connues pour leur couleur brun-or caractéristique en été.

La flore présente dans cette région des États-Unis est adaptée à des températures extrêmes. Ainsi la sève des arbres de cette zone a des propriétés remarquables contre le froid. En revanche l'été, cette sève est très hautement inflammable. Ainsi des incendies ravagent rapidement certaines parties non-urbanisées du Sud de la Californie. Des forages dans cette zone ont montré que depuis la dernière glaciation, cette zone a subi d'innombrables feux de forêt sans provoquer la destruction de la faune et de la flore. En effet, les prélèvements montrent qu'au fil des événements cataclysmiques, la faune s'est reconstituée assez rapidement tout en se diversifiant.

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La Californie est un État des États-Unis qui fait partie de la région de la Sun Belt dans l’Ouest américain.

Relief

Le relief californien est marqué par la diversité : les altitudes varient entre 86 mètres en dessous du niveau moyen de la mer (Badwater, vallée de la Mort) à 4 421 mètres au mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis en dehors de l'Alaska (Sierra Nevada).

L’organisation du relief est à peu près méridienne : le Grand Bassin occupe les marges orientales de l'État ; il est bordé par la Sierra Nevada, la plus haute chaîne. Au nord se trouvent plusieurs systèmes montagneux (chaîne des Cascades, monts Klamath) et des plateaux (plateau de Modoc). La Vallée Centrale de Californie est encadrée par la Sierra Nevada à l'est et les chaînes côtières du Pacifique (Chaînes côtières californiennes) à l'ouest.

La disposition longitudinale du relief s’explique par une orogenèse particulière : les formes du relief californien résultent directement ou indirectement de la tectonique des plaques. La plaque pacifique glisse lentement en direction du nord-ouest, le long de la plaque continentale nord-américaine. Ce frottement provoque des séismes, notamment sur la faille de San Andreas qui court du golfe de Californie au nord de San Francisco. Des milliers de tremblements de terre imperceptibles ont lieu chaque année, mais les Californiens redoutent The Big One, un violent séisme qui ferait beaucoup de victimes, à l’instar du séisme de 1906 à San Francisco.

L'État se dote d'un système de surveillance et d'alerte sismique. Les gratte-ciel de Los Angeles et de San Francisco respectent les normes de construction parasismique. Les séismes peuvent également se produire dans l’océan Pacifique et provoquer des tsunamis.

Hydrologie

La ligne de partage des eaux se trouve dans la Sierra Nevada : la majorité des cours d’eau de la Californie se jette dans l’océan Pacifique. Les rivières et les fleuves côtiers coulent de façon parallèle aux chaînes, jusqu’à ce qu’ils se fraient un passage vers la Vallée Centrale ou le Pacifique. La plupart des fleuves californiens ont un régime hydrologique d’écoulement en haute montagne. Seuls les cours d’eau des régions désertiques ont un régime endoréique et certains sont à sec de façon définitive ou temporaire. Le Colorado marque la frontière entre la Californie et l’Arizona. Les deux plus grands coulent dans la Vallée Centrale de Californie : au nord, le Sacramento (615 km) ; au sud, le San Joaquin (560 km).

4,7 %, soit 20 037 km2 du territoire californien, est sous l'eau. L'État compte de nombreux lacs : le plus étendu est la Salton Sea, dans la Vallée impériale, mais il s'agit d'un lac artificiel. La Sierra Nevada constitue le château d’eau de la Californie : ainsi, le lac Tahoe est le plus grand lac de la chaîne. Situé à 1 867 mètres d’altitude, il mesure 19 km de large et 35 km de long, pour une superficie d'environ 502 km2. Avec ses 495 mètres de profondeur, il est le troisième lac le plus profond d'Amérique du Nord et le huitième du monde.

Climat

Dans l’imaginaire collectif, la Californie est réputée pour son climat méditerranéen. En réalité, l’État présente une importante variété de conditions. Trois éléments entrent en jeu pour comprendre le climat californien : le courant de Californie, le relief et la latitude.

Le courant froid de Californie entretient le long de la côte un climat tempéré. Au-dessus des terres, les courants ascendants aspirent l’air marin, dont l’humidité se condense et forme des brouillards tenaces. La disposition longitudinale du relief est en cause dans la répartition des précipitations et des températures. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne vers l’intérieur du continent, les précipitations diminuent : la Vallée Centrale reçoit peu d’eau. En arrivant sur les contreforts de la Sierra Nevada, les nuages montent en altitude et déversent leurs précipitations abondantes sur la chaîne de montagnes : ainsi, dans le Blue Canyon près du lac Tahoe, le total des précipitations est de 1 685 mm par an. Ces précipitations alimentent les rivières et façonnent les canyons.

Si la situation du relief agit sur les précipitations, les températures évoluent en fonction de l’altitude, mais aussi selon la latitude : la Californie du Sud est plus sèche et plus chaude que la Californie du Nord. Au sud-est de l’État s’étendent des régions désertiques ou semi-désertiques, très dissemblables selon leur latitude : par exemple, la Vallée impériale reçoit 76 mm de pluie par an. À Alturas, dans le comté de Modoc, dans le coin nord-est, le nombre de jours de gel par an est de 254 à 1 300 mètres d’altitude. Il ne gèle jamais dans le centre de San Francisco, Los Angeles ou San Diego.

Le record de froid est de –43 °C enregistré le 20 janvier 1937 à Boca dans l'est.

Les risques liés aux aléas climatiques sont nombreux : le nord est menacé par les inondations provoquées par des précipitations abondantes ou par la fonte des neiges sur les montagnes au printemps. Dans le Sud, c'est la sécheresse qui pose des problèmes : la vallée de la Mort est l'endroit le plus chaud et le plus sec d'Amérique du Nord. Certains secteurs reçoivent moins de 50 mm annuels de précipitations et sont hyperarides. 57,1 °C ont été mesurés le 10 juillet 1913 dans le parc national de la vallée de la Mort. La région de Los Angeles et de Santa Barbara est régulièrement dévastée par les incendies en été. Le régime des précipitations peut en outre être perturbé par l'apparition d'El Niño dans l'océan Pacifique.

Ainsi, en 2014, la Californie a subi une forte sécheresse à la suite d'une crête persistante sur la côte pacifique, qui a mis à mal ses réserves d'eau de secours et certaines cultures (vignes notamment). Des modélisations météo-climatiques prospectives laissent craindre une « méga-sécheresse » s'installant de 2050 à 2099 et qui pourrait durablement toucher la Californie. En 2018, la Californie a été ravagée par des incendies ; le « Camp Fire » a été le feu de forêt le plus meurtrier de l’histoire récente des États-Unis (au moins 88 morts).

En 2020, l'incendie de forêt a commencé en Californie par des dizaines de milliers d'éclairs, alimentés par la chaleur et une faible humidité. Il a enregistré le deuxième incendie le plus dévastateur de l'histoire de la Californie.

Écologie

La Californie est l'une des régions les plus riches et les plus diverses du monde au niveau écologique. Elle fait partie de l’écozone néarctique et compte de nombreuses écorégions terrestres. Cependant, certains de ses écosystèmes subissent l’urbanisation, l’exploitation forestière et l’introduction d’espèces exotiques et sont donc menacés. 40 % du territoire californien est couvert de forêts.

Le colin de Californie (Callipepla californica), le grizzli (Grizzly de Californie, Ursus arctos horribilis, disparu de l’État depuis 1922), la baleine grise (Eschrichtius robustus), l’Hypsypops rubicundus (poisson) et le papillon Zerene eurydice sont des animaux représentatifs de l’État.

Dans la faune endémique, on compte également :

Pour ce qui concerne la flore, c'est en Californie que l'on recense les arbres les plus grands du monde (en volume, le Séquoia géant, et en hauteur, le Séquoia à feuilles d'if) et les arbres les plus vieux du monde (pin Bristlecone). Les plantes herbacées indigènes en Californie sont en majorité des plantes vivaces. Après l’arrivée des Européens, elles ont été en grande partie remplacées par les espèces invasives herbacées annuelles du Vieux Continent. Les collines californiennes sont connues pour leur couleur brun-or caractéristique en été.

La flore présente dans cette région des États-Unis est adaptée à des températures extrêmes. Ainsi la sève des arbres de cette zone a des propriétés remarquables contre le froid. En revanche l'été, cette sève est très hautement inflammable. Ainsi des incendies ravagent rapidement certaines parties non-urbanisées du Sud de la Californie. Des forages dans cette zone ont montré que depuis la dernière glaciation, cette zone a subi d'innombrables feux de forêt sans provoquer la destruction de la faune et de la flore. En effet, les prélèvements montrent qu'au fil des événements cataclysmiques, la faune s'est reconstituée assez rapidement tout en se diversifiant.

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