Corbicula fluminalis

Corbicula fluminalis

Corbicule asiatique, Palourde asiatique

Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Corbicula fluminalis

Corbicula fluminalis communément nommée corbicule asiatique ou palourde asiatique (comme C. fluminea qui lui ressemble), est l'une des nombreuses espèces de corbicules (mollusque bivalve d'eau douce)).

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Ce filtreur se nourrit principalement du phytoplancton qu'il prélève dans l'eau. Il résiste relativement bien à la pollution, mais nécessite une eau courante pour bien se développer.

Il serait plus vulnérable au gel (à la congélation) que l'espèce proche et sympatrique C. fluminea.

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Apparence

La coquille est comme chez tous les corbicules globalement triangulaire, mais plus petite chez l'adulte que chez Corbicula fluminea (24 mm contre plus de 30 mm chez C. fluminea dans le centre de la France).La surface interne de la coquille est blanche à roséeLes siphons ont des ouvertures circulaires et étroites.

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L'espèce peut être difficile à distinguer de certaines autres espèces proches (il faut alors se référer aux morphotypes mais aussi observer des caractères plus discrets tels que la taille moyenne des spermatozoïdes, la pigmentation des siphons, voire à la génétique et à la phylogénie moléculaire...)

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Habitudes et mode de vie

On trouve cette espèce de bivalve filtreur et fouisseur dans les eaux douces (à saumâtres) dans divers types de sédiments : limon, sable, argile, gravier. Les coquilles des adultes morts contribuent à produire un sable coquiller.

Régime et nutrition

Habitudes d’accouplement

Les spermatozoïdes sont libérés dans l'eau puis récupérés par un autre individu lors du processus de filtration de l'eau.

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La fécondation a lieu et les zygotes grandissent dans les chambres d'incubation de la cavité branchiale, au niveau des hémibranchies des adultes. Les larves sont ensuite expulsées dans le milieu. Pédivéligères, elles rampent plus qu'elles ne nagent. La plupart d'entre elles seront rapidement mangées par des organismes planctonivores.Dans une population importante, on trouve toujours quelques individus hermaphrodites (avec un testicule présent dans la partie antérieure et simultanément un ovaire dans la partie postérieure de l'animal).

Stratégie de reproduction : elle semble combiner une fécondité élevée qui compense une mortalité très élevée en phase planctonique.Une étude faite en Chine sur la stratégie sexuelle de cette espèce a conclu que ce mollusque nait dioïque, devenant mâle ou femelle lors de sa première année, mais qu'il existe aussi environ 4,5 % des individus ambisexuels (l'étude ne précisant pas si ces cas sont toujours naturels ou pourraient aussi résulter d'un phénomène d'imposex induit par la pollution de l'eau par des perturbateurs endocriniens). On a noté chez la plupart des spécimens dioïque une tendance générale à un hermaphrodisme protogyne consécutif. « Ainsi, environ 60 % de tous les jeunes individus (0 à un an) sont femelles, ce taux diminuant ensuite avec l'âge » (à 60 % des individus de 0 à 8 ans, sont des mâles). Cette variabilité de la stratégie sexuelle pourrait être une des explications à la remarquable adaptabilité de cette espèce à des conditions environnementales variée, mais on ignore encore si le pourcentage croissant de mâles quand une cohorte vieillit ne traduit pas aussi une mortalité plus importante chez les femelles. L'écologie de l'espèce semble similaire en Chine du Sud et au Japon où l'espèce fraye une fois par an quand la température de l'eau est la plus basse (en novembre - décembre).

Morton signale aussi que des glandes se développent dans les hémibrancies des cténidies des jeunes individus, puis sont moins souvent trouvées avec l'âge. La fonction des glandes est mal comprises. Selon lui, chez cette espèce, les œufs fécondés sont pas incubées dans les cténidies.

Période de reproduction : Elle semble pouvoir varier selon le climat de la région où l'espèce vit naturellement ou a été introduite.Un suivi fait pour deux espèces de Corbicules (C. fluminalis et C. fluminea) dans canaux dans le centre de la France (de décembre 2001 à mai 2003) a montré que les populations de C. fluminalis sont dans cette région caractérisées par deux temps de reproduction, légèrement différents de ce qu'ils sont chez C. fluminea : une première période, hivernale est caractérisée par un faible nombre de larves. Elle est suivie d'une seconde période qui s'étend sur près de 10 mois (mars-octobre), avec un pic d'intensité en juin-juillet, perdurant éventuellement jusqu'en décembre.Dans l'année, quatre cohortes apparaissent. La longévité des individus est de quatre ans, avec alors une longueur maximale de 24 mm (contre 36 pour C. fluminea). La croissance de la coquille est plus lente que chez C. fluminea et l'espèce se montre plus sensible à la congélation.Une baisse brutale de la teneur du milieu en chlorophylle peut induire une période de frai et d'incubation chez ces deux corbicules.

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Population

Références

1. Corbicula fluminalis article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Corbicula_fluminalis
2. Corbicula fluminalis sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/98201936/98201989

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