Serin cini
Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
Sous-famille
Genre
ESPÈCES
Serinus serinus

Serinus serinus

Le Serin cini (Serinus serinus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Fringillidae. C'est une espèce largement répandue en Europe, proche du Serin des Canaries.

Apparence

Le Serin cini est le plus petit représentant de la famille des fringillidés(parmi les espèces les plus communes) puisqu'il mesure environ 11,5 cm de longueur.

Montrer plus

Outre sa petite taille, ce passereau d’humble apparence se distingue par sa silhouette plutôt ronde et son bec très court, de forme conique.

Le mâle a la tête et la poitrine d’un jaune vif avec des reflets verdâtres, de même que le croupion. Ses joues sont vert olive. Le dos et les ailes gris-vert sont rayés de stries sombres tout comme le ventre qui est de teinte plus claire. À l’automne son plumage perd toutefois en éclat, le jaune de la face et du poitrail s’atténue jusqu’à disparaître complètement.

La femelle est à peu près similaire, mais plus terne et plus nettement striée.

Les jeunes ont une robe brunâtre et rayée qui ne présente aucune caractéristique susceptible d’attirer l’attention, et sont de ce fait plus difficiles à identifier.

Les yeux sont marron foncé et les pattes gris foncé.

Montrer moins

Distribution

Géographie

Ce petit passereau discret s'est révélé être un conquérant, au cours du XXe siècle.

Montrer plus

L'espèce a en effet connu une expansion remarquable : jadis confinée au sud de l’Europe (en France, jusque dans le Dauphiné), elle a progressivement conquis le reste du continent et n'est absente que de la Scandinavie. Elle reste néanmoins plus abondante dans les régions méridionales.

Elle est également présente dans une partie de l'Afrique du Nord et de l'Asie mineure.

Le Serin cini est sédentaire dans le bassin méditerranéen et ses îles : Afrique du nord-ouest, Espagne, Portugal, France (toute une large zone côtière), Italie, toute la bande côtière de la Yougoslavie, Albanie, Grèce et Turquie (côte ouest et sud). Il est nicheur et estivant dans tout le reste de l’Europe jusqu’en Lituanie au nord et en Ukraine au sud, et dans le centre et le nord de la Turquie. Quelques poches de présence sont situées légèrement au-delà. Cet oiseau hiverne sur la frange côtière de l’est de l’Afrique du Nord (des environs de Misurata en Libye jusqu’au nord de la Syrie).

Il vit surtout dans les villages et les villes, aimant la proximité des installations humaines, où les boqueteaux, les jardins et les parcs, les cimetières et les vergers lui offrent un habitat apprécié.

Dans les régions méridionales, où il abonde le plus, il est l’hôte des oliveraies, des clairières, du maquis et des broussailles. Là on l’entend chanter du levant au couchant dans les pinèdes et les massifs de chênes verts ou les allées de cyprès.

Montrer moins
Serin cini carte des habitats
Serin cini carte des habitats
Serin cini
Attribution-ShareAlike License

Habitudes et mode de vie

Le chant du mâle consiste en de longs trilles « Sisisisi » sur des notes aigües s’enchaînant alertement, espacés de brefs silences, émis d’un endroit élevé.

Montrer plus

Au printemps, le mâle se distingue par son vol démonstratif, chaloupé et majestueux qu’il effectue au-dessus des cimes des arbres en chantant à tue-tête.

Il est paisible, sociable et peu farouche. Assez mobile et actif, le cini aime flâner en petites troupes à l’instar des autres fringillidés : pinsons, linottes, verdiers, chardonnerets, auxquels il se joint volontiers.

À l’automne, le Serin cini redevient grégaire. Les individus forment de petites troupes de migrateurs se dirigeant vers le sud pour hiverner dans les régions méditerranéennes jusqu’en Afrique du Nord. Leur retour a lieu d’ordinaire à la mi-mars.

Le Serin cini est sédentaire dans le Midi et parfois aussi dans les régions plus au nord quand l’hiver est clément.

Ottaviani (2011) observe que le serin cini descend moins loin vers le sud lors d’hivers cléments, ce qui suggère, si le réchauffement climatique global se confirme, qu’il sera peut-être sédentaire dans des régions situées plus au nord.

Montrer moins
Mode de vie
Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Il se nourrit le plus souvent à terre, picorant de menues graines d’herbes sauvages telles que plantain, séneçon, mouron et diverses graminées qu’il recueille en se faufilant parmi les herbes folles, au bord des chemins, dans les jachères, les gazons un peu sauvages, les foins et les vignes.

Montrer plus

Dans les potagers, il se régale bien volontiers des graines des laitues et des plantes maraîchères (radis, navets…). Les petites semences d’arbres comme celles des bouleaux et des aulnes, ou quelquefois des conifères lui procurent une pitance d’appoint.

Presque exclusivement granivore, il complète toutefois son menu d’un peu de verdure et de quelques chenilles consommées à l’occasion.

Montrer moins

Habitudes d’accouplement

Posté bien en vue sur un perchoir surélevé, souvent au voisinage des habitations (cime d’arbre, antenne ou fil téléphonique), le mâle débite ses longs trilles aigus et métalliques, les ailes abaissées et la queue relevée, tout en faisant vibrer ses ailes et en se contorsionnant de droite à gauche. Puis il prend son essor et continue à chanter à gorge déployée dans les airs au cours d’un vol nuptial nerveux et typiquement papillonnant, décrivant des courbes et comportant parfois aussi des acrobaties aériennes puis il regagne son perchoir pour finir sa strophe. Grâce à son chant très vif et son vol nuptial démonstratif, dissuasif pour tous les congénères du même sexe, le mâle défend son territoire (environ un hectare) avec beaucoup d’ardeur. On peut parfois observer un combat aérien entre deux mâles. Enfin, il exerce sur la femelle une étroite surveillance lors de la construction du nid en l’escortant lors de ses allées et venues puis il reprend son poste de chant et de guet.

Montrer plus

Au printemps, l’oiseau perd de sa sociabilité. Son instinct territorial devient alors très fort, le mâle défend un territoire d’environ un hectare. Il repousse fermement les intrus et exerce sur la femelle une surveillance étroite lors de la construction du nid qu’elle élabore seule, avec soin, en à peine six jours.

Le nid est un minuscule berceau composé de mousse, lichens, brindilles, herbes et radicelles assemblés avec des toiles d’araignées et de petites plumes. L’intérieur en est garni de matériaux plus doux. Il se trouve généralement bien dissimulé dans un buisson ou un arbre au feuillage dense, sur l’extrémité d’une branche, à faible hauteur.

La femelle y dépose trois ou quatre œufs bleu-pâle, parfois cinq, qu’elle couve pendant un peu moins de deux semaines. Le mâle la ravitaille durant cette période.Les parents nourrissent leur progéniture pendant deux semaines. Le régime consiste essentiellement en graines toutes petites et est complété de quelques insectes.

Deux ou trois couvées se succèdent au cours de la belle saison.

Montrer moins

Population

Références

1. Serin cini article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Serin_cini
2. Serin cini sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22720049/132136209
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/707661

Plus d'animaux fascinants à découvrir