Ursus arctos middendorffi
L'Ours kodiak (Ursus arctos middendorffi) est une sous-espèce d'Ours bruns, à l'instar du grizzli avec lequel il présente beaucoup de similitudes, mais spécifique aux îles de l'archipel Kodiak dont il tire son nom (île Kodiak et des îles voisines comme Afognak et Shuyak), dans le golfe de l'Alaska mais on en trouve aussi sur la péninsule du même nom.
Il est généralement considéré, avec l’ours blanc, comme le plus grand des ursidés et des carnivores terrestres. Sa longévité est estimée à environ 20 ans mais elle peut aller jusqu'à 30 ans environ.
Les Alutiiqs locaux de l'ethnie des Yupiks qui l'appellent Taquka’aq, et d'autres autochtones, le vénèrent par des légendes mettant en valeur sa force et sa puissance,.
La taille des grands mâles dépasse trois mètres de hauteur quand ils se lèvent sur leurs deux pattes arrière ; 1,50 m au garrot ; leur masse peut atteindre 850 kg (près de 500 kg en moyenne) contre 250 à 300 kg en moyenne pour les femelles.
Le record est détenu par un mâle mort en 1987 dans un zoo du Dakota du Nord aux États-Unis, qui pesait 1 090 kg.
Comme chez tous les ours bruns, la couleur du pelage est très variable d'un individu à l'autre. Certains sont grisâtres (comme beaucoup de grizzlies), d'autres très foncés, d'autres encore d'un brun clair tirant sur le jaune.
Leur vitesse de pointe en course est de 55 km/h.
Leur impressionnante corpulence peut s'expliquer par son alimentation. En effet cet ours se nourrit essentiellement de saumons pêchés en fleuves et ruisseaux, une espèce riche en protéines et en graisse, voire d'autres poissons et parfois du plus gros et terrestre gibier comme un élan, voire quelques végétaux mais presque comme pour l'ours blanc la pauvreté de la végétation dans les régions désolées où il vit le fait demeurer essentiellement carnivore.
À la mi-octobre, quand les jours raccourcissent et que les premières bourrasques de neige font leur apparition, la faim du kodiak diminue. C’est le moment de se protéger de la menace du froid.
Cet animal, placide et solitaire comme beaucoup d'ours, se met en quête d’un refuge isolé et bien au sec pour y hiverner, aidé en cela par toutes les graisses qu'il a pu emmagasiner sous son épaisse fourrure grâce à son alimentation des beaux jours.
La reproduction et l’éducation des oursons sont identiques à celles des autres ours (bruns).
La période des rivalités entre mâles et des accouplements a lieu vers mai et juin.
Une femelle met bas un à trois petits (quelquefois quatre ou cinq) entre janvier et février dans sa tanière d'hivernation, petit(s) qui pèse(nt) environ 500 grammes à sa / leur naissance.
La nouvelle famille sort de son abri vers le mois de mai, les oursons étant pris en charge par leur mère durant une période de deux à quatre ans, le plus éloignés possible des mâles adultes autres que leur père, qui pourraient les tuer pour que la mère soit de nouveau en chaleur et qu'ils puissent s'accoupler avec afin de pouvoir constituer leur propre progéniture (comportement identique chez de nombreux fauves qu'ils soient félidés voire canidés et comme en l'espèce ursidés — carnivores/omnivores, sinon herbivore comme le panda ? — lointains cousins des canins par les préhistoriques chiens-ours).