Alaska
363 espèces
L’Alaska est le 49e État des États-Unis, dont la capitale est Juneau et la plus grande ville Anchorage, où habite environ 40 % de la population de l'État.
Climat
D'une manière générale, le climat alaskien est marqué par un hiver glacial et long. L'écrivain Jack London a écrit que l'Alaska était « le pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ». Le sol est gelé en profondeur et empêche le développement de l'agriculture : c'est le pergélisol (ou permafrost) qui varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres en Alaska. La couche superficielle, sur laquelle les Hommes marchent, est le mollisol qui dégèle au printemps. En hiver, les chutes de neige et les avalanches peuvent isoler les villages. Au cours du printemps, le sol dégèle en surface et provoque la formation de marécages, souvent infestés de moustiques. L'Alaska se couvre de centaines de lacs. Les rivières gonflent et charrient des troncs d’arbres. L'été ne dure que peu de temps et autour du solstice, le soleil ne se couche pas au-delà du cercle polaire arctique. La saison est marquée par de grands incendies de forêt provoqués par la foudre.
Les climats sont divers en fonction de la latitude, de l'altitude, de l'éloignement par rapport à l'océan Pacifique ou de la disposition des reliefs comme l'illustrent ci-après les relevés respectifs des villes d'Anchorage, de Fairbanks et de Barrow.
Les mois de l'hiver 2018-2019 sont parmi les plus chauds jamais enregistrés pour cette période de l'année. Dans l'Arctique, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, sous l'effet principalement du déclin de la glace de mer et de l'augmentation des températures de l'océan Arctique. L'Alaska connait une vague de chaleur inédite en juillet 2019 avec des températures dépassant les 30 degrés, contre une quinzaine habituellement pour cette période. Ces températures tendent notamment à aggraver les feux de forets.
- Climat subpolaire océanique au sud de l'Alaska :
- Climat subpolaire continental à l'intérieur de l'Alaska :
- Climat polaire au nord de l'Alaska :
Conséquences du changement climatique
Depuis plusieurs années, l'Alaska enregistre un réchauffement des températures : elles ont augmenté en moyenne de 1,6 °C depuis les années 1950 et de 2,6 °C depuis 1901. Le littoral de l'État subit les effets de la montée du niveau des mers et océans. Les Inuits de Shishmaref, le village de l'île Sarichef dans le nord-ouest de l'Alaska, ont reçu une aide de 150 millions de dollars pour faire face à l'érosion du littoral et aux dégâts provoqués par les vagues ; les Yupiks de Newtok vont être déplacés sur une colline. La fonte précoce de la banquise bouleverse les modes de vie des autochtones et menace plusieurs espèces animales telles que l'ours blanc. À moyen terme, la route maritime du nord, reliant les océans Atlantique et Pacifique, pourrait être libre de glace cinq mois par an. Le pergélisol se réduit rapidement, ce qui entraîne la formation de marécages et la déformation des infrastructures de transport. La fonte des glaciers gonfle les torrents qui endommagent les routes et les ponts. Une partie des forêts de la taïga sont détruites par la prolifération des insectes xylophages (16 000 km2 entre 1990 et 2006) ; les incendies sont également devenus plus fréquents. Le réchauffement climatique pourrait cependant permettre la mise en valeur de nouvelles terres agricoles.
En 2019, plusieurs rivières ont vu la glace hivernale se briser à la date la plus précoce jusqu'alors jamais enregistrée.
Écosystèmes
La faune et la flore sont protégées dans des parcs et réserves naturels. Il existe huit grands parcs nationaux : parc national et réserve du Denali, parc national et réserve des Gates of the Arctic, parc national et réserve de Katmai, parc national des Kenai Fjords, parc national de Kobuk Valley, parc national de Glacier Bay, parc national et réserve de Lake Clark et parc national de Wrangell–Saint-Élie, inscrit également sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1979.
Faune
Les spécialistes estiment à un millier le nombre d'espèces animales en Alaska dont 115 de mammifères et 400 d'oiseaux. Les animaux emblématiques de l'État pour les safaris photographiques ou de chasse sont appelés les « Big Five » par les autorités touristiques : cette catégorie comprend le grizzli et aussi l'ours kodiak habitant l'île Kodiak à côté de l'Alaska, le caribou, l'élan (150 000 têtes, population en progression), le loup (7 000 à 9 000) et le mouflon de Dall. De nombreux autres mammifères, adaptés aux conditions naturelles difficiles, vivent aussi en Alaska : lynx, glouton, renard roux, lemmings, castor, bœuf musqué (exterminé au XIXe siècle, il a été réintroduit en 1930 sur l'île Nunivak : 34 animaux ont été lâchés, ils sont 600 aujourd'hui sur l'île, et 2 400 dans toute l'Alaska), lièvre arctique, chèvre des montagnes Rocheuses, martre, loutre. Une partie de ces mammifères hiberne ou migre pendant l'hiver. L'ours blanc chasse au nord de la région : un quart des 20 000 à 25 000 ours polaires du monde vivent en Alaska. Il ne reste plus que 35 000 à 45 000 ours bruns, dont 3 000 se concentrent dans l'archipel Kodiak. Enfin, l'ours noir, beaucoup plus petit, est aussi plus nombreux, avec 110 000 individus estimés sur le territoire alaskien.
La population de caribous est passée de près de 500 000 au début du siècle à 188 000 en 2021, sous le seuil de reproduction, notamment à cause du réchauffement climatique et de la chasse.
- Oiseaux : ptarmigans (sortes de perdrix des neiges), chouette harfang, aigle royal, oie des neiges, cygne de Bewick, grue du Canada, pygargue à tête blanche (80 % des pygargues à tête blanche des États-Unis vivent en Alaska.
- Poissons : Truite arc-en-ciel et brochet nordique. Les saumons servent de nourriture aux grizzlys, en particulier le saumon rouge, le plus riche. Mais il existe bien d'autres variétés comme le saumon sockeye, le saumon rose, le saumon coho, le saumon chien et le saumon royal.
Faune marine
L'orque est certainement le plus emblématique des mammifères marins d'Alaska. Elle vit tout autour de l'État, de la mer de Béring jusqu'au sud-est, et on en compte quelque 750 individus. La baleine à bosse passe l'hiver dans les eaux tropicales d’Hawaï et du Mexique et remonte en Alaska l'été (650 individus). La baleine grise vient également en mer de Béring. Le morse vit surtout autour de la mer de Béring, où on en compte près de 20 000. On trouve également des phoques, lions de mer, veaux marins, otaries à fourrure et des loutres de mer.
Flore
Malgré la rigueur du climat en hiver, la flore de l'Alaska est très variée. On dénombre près de 1 500 espèces de plantes, fleurs, arbres et fougères. Le nord et le nord-ouest sont couverts par la toundra. La forêt tempérée très humide couvre les espaces naturels du littoral sud longé par le courant de l'Alaska. L'intérieur des terres, marqué par la continentalité, est le domaine de la forêt boréale ou taïga. Enfin, la végétation dépend de l'altitude.
L’Alaska est le 49e État des États-Unis, dont la capitale est Juneau et la plus grande ville Anchorage, où habite environ 40 % de la population de l'État.
Climat
D'une manière générale, le climat alaskien est marqué par un hiver glacial et long. L'écrivain Jack London a écrit que l'Alaska était « le pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ». Le sol est gelé en profondeur et empêche le développement de l'agriculture : c'est le pergélisol (ou permafrost) qui varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres en Alaska. La couche superficielle, sur laquelle les Hommes marchent, est le mollisol qui dégèle au printemps. En hiver, les chutes de neige et les avalanches peuvent isoler les villages. Au cours du printemps, le sol dégèle en surface et provoque la formation de marécages, souvent infestés de moustiques. L'Alaska se couvre de centaines de lacs. Les rivières gonflent et charrient des troncs d’arbres. L'été ne dure que peu de temps et autour du solstice, le soleil ne se couche pas au-delà du cercle polaire arctique. La saison est marquée par de grands incendies de forêt provoqués par la foudre.
Les climats sont divers en fonction de la latitude, de l'altitude, de l'éloignement par rapport à l'océan Pacifique ou de la disposition des reliefs comme l'illustrent ci-après les relevés respectifs des villes d'Anchorage, de Fairbanks et de Barrow.
Les mois de l'hiver 2018-2019 sont parmi les plus chauds jamais enregistrés pour cette période de l'année. Dans l'Arctique, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, sous l'effet principalement du déclin de la glace de mer et de l'augmentation des températures de l'océan Arctique. L'Alaska connait une vague de chaleur inédite en juillet 2019 avec des températures dépassant les 30 degrés, contre une quinzaine habituellement pour cette période. Ces températures tendent notamment à aggraver les feux de forets.
- Climat subpolaire océanique au sud de l'Alaska :
- Climat subpolaire continental à l'intérieur de l'Alaska :
- Climat polaire au nord de l'Alaska :
Conséquences du changement climatique
Depuis plusieurs années, l'Alaska enregistre un réchauffement des températures : elles ont augmenté en moyenne de 1,6 °C depuis les années 1950 et de 2,6 °C depuis 1901. Le littoral de l'État subit les effets de la montée du niveau des mers et océans. Les Inuits de Shishmaref, le village de l'île Sarichef dans le nord-ouest de l'Alaska, ont reçu une aide de 150 millions de dollars pour faire face à l'érosion du littoral et aux dégâts provoqués par les vagues ; les Yupiks de Newtok vont être déplacés sur une colline. La fonte précoce de la banquise bouleverse les modes de vie des autochtones et menace plusieurs espèces animales telles que l'ours blanc. À moyen terme, la route maritime du nord, reliant les océans Atlantique et Pacifique, pourrait être libre de glace cinq mois par an. Le pergélisol se réduit rapidement, ce qui entraîne la formation de marécages et la déformation des infrastructures de transport. La fonte des glaciers gonfle les torrents qui endommagent les routes et les ponts. Une partie des forêts de la taïga sont détruites par la prolifération des insectes xylophages (16 000 km2 entre 1990 et 2006) ; les incendies sont également devenus plus fréquents. Le réchauffement climatique pourrait cependant permettre la mise en valeur de nouvelles terres agricoles.
En 2019, plusieurs rivières ont vu la glace hivernale se briser à la date la plus précoce jusqu'alors jamais enregistrée.
Écosystèmes
La faune et la flore sont protégées dans des parcs et réserves naturels. Il existe huit grands parcs nationaux : parc national et réserve du Denali, parc national et réserve des Gates of the Arctic, parc national et réserve de Katmai, parc national des Kenai Fjords, parc national de Kobuk Valley, parc national de Glacier Bay, parc national et réserve de Lake Clark et parc national de Wrangell–Saint-Élie, inscrit également sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1979.
Faune
Les spécialistes estiment à un millier le nombre d'espèces animales en Alaska dont 115 de mammifères et 400 d'oiseaux. Les animaux emblématiques de l'État pour les safaris photographiques ou de chasse sont appelés les « Big Five » par les autorités touristiques : cette catégorie comprend le grizzli et aussi l'ours kodiak habitant l'île Kodiak à côté de l'Alaska, le caribou, l'élan (150 000 têtes, population en progression), le loup (7 000 à 9 000) et le mouflon de Dall. De nombreux autres mammifères, adaptés aux conditions naturelles difficiles, vivent aussi en Alaska : lynx, glouton, renard roux, lemmings, castor, bœuf musqué (exterminé au XIXe siècle, il a été réintroduit en 1930 sur l'île Nunivak : 34 animaux ont été lâchés, ils sont 600 aujourd'hui sur l'île, et 2 400 dans toute l'Alaska), lièvre arctique, chèvre des montagnes Rocheuses, martre, loutre. Une partie de ces mammifères hiberne ou migre pendant l'hiver. L'ours blanc chasse au nord de la région : un quart des 20 000 à 25 000 ours polaires du monde vivent en Alaska. Il ne reste plus que 35 000 à 45 000 ours bruns, dont 3 000 se concentrent dans l'archipel Kodiak. Enfin, l'ours noir, beaucoup plus petit, est aussi plus nombreux, avec 110 000 individus estimés sur le territoire alaskien.
La population de caribous est passée de près de 500 000 au début du siècle à 188 000 en 2021, sous le seuil de reproduction, notamment à cause du réchauffement climatique et de la chasse.
- Oiseaux : ptarmigans (sortes de perdrix des neiges), chouette harfang, aigle royal, oie des neiges, cygne de Bewick, grue du Canada, pygargue à tête blanche (80 % des pygargues à tête blanche des États-Unis vivent en Alaska.
- Poissons : Truite arc-en-ciel et brochet nordique. Les saumons servent de nourriture aux grizzlys, en particulier le saumon rouge, le plus riche. Mais il existe bien d'autres variétés comme le saumon sockeye, le saumon rose, le saumon coho, le saumon chien et le saumon royal.
Faune marine
L'orque est certainement le plus emblématique des mammifères marins d'Alaska. Elle vit tout autour de l'État, de la mer de Béring jusqu'au sud-est, et on en compte quelque 750 individus. La baleine à bosse passe l'hiver dans les eaux tropicales d’Hawaï et du Mexique et remonte en Alaska l'été (650 individus). La baleine grise vient également en mer de Béring. Le morse vit surtout autour de la mer de Béring, où on en compte près de 20 000. On trouve également des phoques, lions de mer, veaux marins, otaries à fourrure et des loutres de mer.
Flore
Malgré la rigueur du climat en hiver, la flore de l'Alaska est très variée. On dénombre près de 1 500 espèces de plantes, fleurs, arbres et fougères. Le nord et le nord-ouest sont couverts par la toundra. La forêt tempérée très humide couvre les espaces naturels du littoral sud longé par le courant de l'Alaska. L'intérieur des terres, marqué par la continentalité, est le domaine de la forêt boréale ou taïga. Enfin, la végétation dépend de l'altitude.