Saimiri boliviensis
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Saimiri boliviensis
Taille de la population
Unknown
Durée de vie
up to 30 years
Poids
365-1135
12.9-40
goz
g oz 
Longueur
225-370
8.9-14.6
mminch
mm inch 

Singe-écureuil de Bolivie, Sapajou à tête noire

Le Singe-écureuil de Bolivie (Saimiri boliviensis) est une espèce de primate de la famille des Cebidae.

Apparence

Dessus gris agouti. Avant-bras et extrémité des membres jaune doré brillant. Poitrine blanchâtre. Queue grisâtre, chamois agouti ou noirâtre. Les spécimens de (S. b. pluvialis) seraient plus sombres mais les individus à tendance mélanique existeraient un peu partout sur l’aire de distribution. Couronne et tache préauriculaire noirâtres chez les deux sexes (pour S. b. boliviensis), agouti chez le mâle et noirâtres chez la femelle (pour S. b. jaburuensis), agouti et parsemées de poils noirs chez le mâle et noires ou agouti noirâtre chez la femelle (pour S. b. peruviensis). Oreilles touffues. L’arche au-dessus des yeux est de type Roman (arrondi) alors qu’elle est de type Gothique (en pointe) chez le saïmiri commun (S. sciureus).Les mâles jeunes ont de 6 à 8 ans, ils sont sveltes et élancés ; les mâles dans la force de l’âge ont entre 8 et 12 ans, ce sont les plus étoffés physiquement ; les vieux mâles (au-delà de 12 ans) sont parfois maigres, ont une démarche raide et leur front est grisonnant.

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Corps : 31 cm. Queue : 36 cm. Poids de 0,963 à 1,088 kg (M) et de 0,7 à 0,9 kg (F). Caryotype : 2n = 44.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Bolivie, Pérou (haute Amazonie) et ouest du Brésil.

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Forêt pluviale, primaire et secondaire. Affectionne la proximité des cours d’eau.

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Saimiri boliviensis carte des habitats

Zones climatiques

Saimiri boliviensis carte des habitats

Habitudes et mode de vie

Quadrupède.

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Diurne. Arboricole.

Budget d’activités (PN de la Manu, sud-est du Pérou) : recherche d’insectes (50 %), consommation de plantes (11 %), déplacements (27 %), repos (11 %), grooming (< 2 %).

De 50 à 70 (PN de la Manu). 48 (de 40 à 57), dans les Sierras de Contamana, Pérou (d’après Aquino et al.).

La hiérarchie de domination est linéaire et marquée chez les mâles, les femelles aussi ont chacune leur rang mais la hiérarchie paraît moins marquée. La très grande majorité des interactions mâles sont de type agonistiques (défis ou attaques), surtout à la saison des amours, alors que les femelles sont plus tolérantes entre elles, on les rencontre volontiers se reposant ensemble, le corps ramassé, tête baissée, la queue enroulée sous le corps autour du dos. Chez le saïmiri de Bolivie et le maki catta (lémurien de Madagascar), les femelles dominent comportementalement les mâles durant une grande partie de l’année et la saison de reproduction s’avère très courte. Pareille synchronisation entraîne la création de classes d’âge.

À peine ont-ils acquis leur indépendance locomotrice, les juvéniles mâles nés la même année tendent à se regrouper en petits clans de jeu unimâles. À l’état de subadulte, entre 4,5 et 5,5 ans, les mâles émigrent de leur troupe natale, les femelles étant philopatriques. Ils le font par paire ou en mini-groupe d’individus familiers voire apparentés (car il arrive certaines années qu’un ou deux mâles fécondent la majorité des femelles) et ces associations d’émigration constitueront le noyau des clubs de jeunes adultes célibataires. L’émigration simultanée de frères ou de demi-frères de la même classe d’âge est appelée dispersion parallèle. Au début de leur vie d’adulte, les saïmiris ne sont donc pas encore intégrés dans une troupe mixte et doivent attendre quelque dix mois avant d’y accéder et de devenir des mâles résidents. Pour ce faire, comme lors de leur première émigration, les jeunes mâles adultes forment des alliances de 2 à 4 individus pour tenter de pénétrer la troupe mixte. L’irruption de membres d’un club de célibataires occasionnent moult vocalisations chez les individus de la troupe mixte. Les femelles profèrent des cris de menace spécifiques qui sollicitent l’aide des mâles résidents. Ces derniers approchent et pourchassent les intrus. Avant, durant et après ces pourchassements, les résidents ligués émettent en chœur des vocalisations plaintives spécifiques baptisées ‘whine-chaun-chaun’ par Mitchell. Ils produisent également des démonstrations génitales à plusieurs, un comportement typique des saïmiris.Les mâles résidents changent plusieurs fois de troupe mixte au cours de leur vie, toujours par minigroupes d’individus du même âge et de rang hiérarchique équivalent. Ces migrations s’expliquent par la volonté d’améliorer leur statut ou d’intégrer une troupe plus prometteuse (où la majorité des femelles entrent en œstrus).

En conclusion, chez le saïmiri de Bolivie, les mâles d’une même classe d’âge se réunissent donc en alliances restreintes (2 à 4 individus) mais de longue durée. En s’associant, les mâles ligués luttent en interne pour un meilleur accès aux femelles réceptives, améliorent leurs chances d’intégrer un nouveau groupe et diminuent les risques de prédation lors des migrations. D’autres primates mâles transfèrent par jeunes du même âge lors de leur première migration (vervet, macaque crabier, babouin) et s’allient bien que non apparentés (hurleur roux, macaque bonnet chinois) mais l’originalité sociale de cette espèce tient dans ce que la stabilité des coalitions intermâles se perpétue sur plusieurs migrations à la manière de petits gangs en déplacement.

Appel ‘girren’ propre à cette espèce.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Frugivore-insectivore. Consomme beaucoup de chenilles. Budget d’alimentation (PN de la Manu) : insectes (82 %), fruits et graines (18 %). Durant la saison sèche, il se concentre sur les figues. Bien qu’il soit supplanté par le capucin brun (Cebus (S.) apella) dans la compétition alimentaire qui l’évince des riches sites fruitiers, il s’associe fréquemment avec cette espèce parce qu’elle est la seule capable d’ouvrir les noix de palme. En période de pénurie, les saïmiris sont bien contents de pouvoir profiter des noix rejetées par leurs concurrents.

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Dans le PN de Pacaya-Samiria (Pérou), il consomme les fruits du mombin (Spondias mombin), d’une anone (Annona sp.), d’un poivrier (Xylopia sp.), d’un pouroumier (Pourouma sp.), de deux espèces d’inga (Inga spp.), d’un gnetum (Gnetum sp.), du charichuelo (Rheedia acuminata), d’un matapalo (Coussapoa sp.) et de trois espèces de figuiers.

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Régime Omnivore,

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Groupe multimâle-multifemelle. Polygamie. Sex-ratio : 2,5. Clubs de célibataires de 2 à 10 membres, composés exclusivement de mâles adultes d’âges divers mais le plus souvent jeunes. Ces clubs se tiennent en périphérie de la troupe sauf lors de la saison de reproduction.

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Rien ne peut s’opposer à l’incrustation des célibataires lors de la saison des amours. Cette période des amours s’avère d’une grande violence avec une escalade physique qui entraîne des morsures sérieuses parfois fatales. Les mâles d’associations différentes s’affrontent impitoyablement, à un contre un, pour l’accès aux femelles en chaleur. Les célibataires profitent de l’épuisement des résidents pour les renverser. On rapporte le cas d’une alliance de quatre jeunes célibataires ayant pris le pouvoir (les quatre plus hautes places) dans une troupe mixte durant la période de reproduction et l’ayant gardé deux ans de suite. Les vieux mâles, pour leur part, son hors jeu : ils se reproduisent peu, leur immigration solitaire ne suscite guère de trouble social, ils sont en fin de carrière reproductive voire en fin de vie.Les accouplements ne s’observent qu’entre mars et mai et les mises bas se déroulent sur un mois autour d’octobre.

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Population

Menaces démographiques

Trafic. Utilisé pour la recherche médicale et spatiale.

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Références

1. Saimiri boliviensis article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Saimiri_boliviensis
2. Saimiri boliviensis sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/41536/17940021

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