Pays

Côte d'Ivoire

1347 espèces

La Côte d'Ivoire, en forme longue république de Côte d'Ivoire, est un État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée.

Climat

Compris entre 4° et 10° de latitude nord, le territoire de la Côte d’Ivoire est distant de l'équateur d'environ 400 km sur ses marges méridionales, et du tropique du Cancer d’environ 1 400 km sur ses frontières septentrionales. Le climat, généralement chaud et humide, constitue dès lors une transition entre l’équatorial et le tropical. Équatorial le long des côtes, il est semi-aride à l'extrême nord. Le pays connaît en général des variations importantes de température entre le nord et le sud, mais également le long de l’année en fonction des saisons. Les températures oscillent autour de 28 °C en moyenne. Deux grandes zones climatiques se côtoient : le climat équatorial et le climat tropical de savane, lui-même plus ou moins sec.

Le climat subéquatorial est caractérisé par des températures de faibles amplitudes de (25 °C à 30 °C), un fort taux d’humidité (de 80 à 90 %) et des précipitations abondantes, qui atteignent à Abidjan 1 766 mm et à Tabou 2 129 mm. Cette zone connaît deux saisons sèches et deux saisons humides. La grande saison sèche, chaude, est entrecoupée de quelques pluies et s’étend du mois de décembre au mois d'avril. La petite saison sèche couvre les mois d'août et de septembre. Quant aux saisons de pluie, elles s'échelonnent de mai à juillet pour la grande et d’octobre à novembre pour la petite.

Le climat tropical de savane humide couvre le nord de la zone forestière du sud et le sud de la région des savanes. Les températures, à amplitudes plus importantes, y oscillent entre 14 °C et 33 °C avec une hygrométrie de 60 % à 70 % et des précipitations annuelles de 1 200 mm3 à Bouaké. Cette région climatique connaît également quatre saisons : deux saisons sèches, de novembre à mars et de juillet à août et deux saisons pluvieuses, de juin à octobre et de mars à mai.

Le climat de savane sec concerne principalement la Région des Savanes. Les amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles y sont relativement importantes, de l’ordre de 20 °C, le taux d’humidité, inférieur à celui du sud du pays, varie de 40 % à 50 %. La zone considérée est caractérisée par la présence intermittente entre les mois de décembre et février d’un vent frais et sec, l’harmattan. On y relève deux saisons : l’une sèche, de novembre à juin, ponctuée par quelques pluies au mois d'avril, et l’autre pluvieuse, couvrant la période de juillet à octobre. Les précipitations moyennes enregistrées sont de 1 203 mm à Korhogo.

Ces climats induisent quatre grands types de biomes différents, que le WWF désigne par écorégions. La savane soudanienne occidentale, au nord du 8e parallèle, recouvre près du tiers du territoire. Le tiers sud du pays est lui à cheval sur deux écorégions : à l’ouest l’écorégion de forêts appelée « forêt de plaine de l’ouest guinéen » ainsi qu’au centre sud et au sud-est l’écorégion de la forêt de l’est guinéen, séparée par le Sassandra. Entre ces deux zones, la mosaïque de forêt-savane guinéenne, entrecoupée de zones ripariennes et de zones humides au centre du pays, présente de nombreux points de forêt sèche assez dense. En outre, le centre ouest du pays abrite une petite écorégion de montagne appelée forêt de montagne ouest-africaine. Ces trois zones sont incluses par la Conservation International dans le point chaud de biodiversité de l’Upper Guinean forests (littéralement de l'anglais « forêt haute-guinéenne »). Il existe aussi deux mangroves, de l’écorégion des mangroves guinéennes, une à l’ouest d’Abidjan, à l’embouchure de la Bia et l’autre à l’ouest à l’embouchure du Boubo.

Le climat d’Odienné, une ville du nord-ouest, est lui, influencé par la présence des montagnes, la pluviométrie y est plus élevée avec 1 491 mm3 et les températures y sont plus basses, que plus à l’est. La pluviométrie de cette zone est même de 1 897 mm3 à Man.

Faune et flore

Le couvert végétal s’est considérablement modifié au cours des années. Le paysage de base était constitué par les forêts denses, globalement subdivisées en forêts hygrophiles et forêts mésophiles, qui occupaient à l’origine un tiers du territoire au sud et à l’ouest. Il est complété par les forêts claires ou savanes arborées ou boisées, qui s’étendent du Centre au Nord, avec toutefois de nombreux points de forêt dense sèche. De petites mangroves en outre existent sur la côte.

Depuis la période coloniale, les surfaces de forêts denses ont connu, par le fait de l’homme (plantations arbustives, exploitations forestières), une importante réduction. Depuis l'indépendance, la superficie couverte par les forêts est passée de 16 millions à 3 millions aujourd'hui, en raison de la déforestation massive au profit de la culture du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

La faune présente une richesse particulière, avec de nombreuses espèces animales (vertébrés, invertébrés, animaux aquatiques et parasites). Parmi les mammifères, l’animal le plus emblématique reste l’éléphant, dont les défenses, constituées d'ivoire, ont jadis été une importante source de revenus. Espèce autrefois abondante en forêt comme en savane, l’éléphant a été intensément chassé et braconné. Aussi ne subsiste-t-il que dans les réserves et parcs et en quelques points des forêts.

La Côte d'Ivoire abrite aussi les deux espèces d’hippopotames, celle de savane répandue dans toute l'Afrique, et l'espèce pygmée, localisée aux forêts du pays et du Liberia voisin, l’hylochère ou sanglier géant, les antilopes et céphalophes, des buffles, des singes encore nombreux, des rongeurs, des pangolins et des carnivores, parmi lesquels le lion, la panthère et la mangouste.

Les oiseaux, dont plusieurs centaines d’espèces ont été identifiées, embellissent les paysages. On trouve également de nombreux reptiles (serpents, lézards, caméléons...), batraciens et poissons d'eau douce, et d'innombrables espèces d'invertébrés comme des mollusques, insectes (papillons, scarabées, fourmis, termites...), araignées et scorpions, etc. Certains animaux, célèbres dans la zone plus humide du Sud, deviennent, à l’image de quelques sous-espèces du chimpanzé commun, plus rares. Bien d’autres espèces sont en voie de disparition.

Conflits fonciers, habitat et environnement

La forte poussée démographique dans les zones forestières, propices au développement des cultures d’exportation que constituent le café et le cacao, n’est pas sans conséquence sur l’évolution des zones d’accueil. Le couvert forestier et les terres arables connaissent une réduction rapide et importante, due à l’exploitation massive. La pression s’accroît inévitablement autour des terres disponibles, entraînant des conflits entre autochtones et allogènes issus d’autres régions du pays, mais également entre autochtones et étrangers. Plusieurs régions du pays sont concernées par ces conflits, qui mettent souvent à mal la cohésion sociale. Ils font, dans la quasi-totalité des cas, l’objet de résolution pacifique, grâce à l’implication des autorités administratives, politiques et coutumières. Dans certaines régions de la Côte d'Ivoire, la femme n'a pas accès à la propriété foncière selon la coutume.

Dans ces mêmes zones, la forêt est l’une des principales victimes de la croissance démographique du pays. Elle subit des agressions multiples dues à la mutation du mode de production agricole évoluant d'une agriculture de subsistance vers des cultures commerciales ou pérennes, dévoreuses de terres et d’arbres, mais également défavorables à la biodiversité. Le surpeuplement des zones urbaines dû aux migrations de populations depuis les campagnes, affecte également l’environnement dans les villes. Les actions des autorités décentralisées se révèlent inefficaces face aux problèmes liés à l’hygiène et la salubrité publique en zone urbaine. Abidjan, capitale économique du pays, croule sous le poids des ordures ménagères et doit faire face à une pollution de l'air et des eaux lagunaires. Un ministère chargé de la salubrité et de la ville a été spécialement créé en avril 2007, pour aider à la résolution de ce problème qui se pose dans un contexte de déficit de logements.

Dans les grandes agglomérations urbaines, l’offre d’habitats à loyers modérés demeure nettement en deçà des besoins exprimés. La situation précaire de nombreux immigrés, la guerre et l’exode des populations fuyant les zones de conflits ont conduit à la prolifération des bidonvilles, caractérisés par des habitats insalubres notamment à Abidjan et dans sa banlieue.

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La Côte d'Ivoire, en forme longue république de Côte d'Ivoire, est un État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée.

Climat

Compris entre 4° et 10° de latitude nord, le territoire de la Côte d’Ivoire est distant de l'équateur d'environ 400 km sur ses marges méridionales, et du tropique du Cancer d’environ 1 400 km sur ses frontières septentrionales. Le climat, généralement chaud et humide, constitue dès lors une transition entre l’équatorial et le tropical. Équatorial le long des côtes, il est semi-aride à l'extrême nord. Le pays connaît en général des variations importantes de température entre le nord et le sud, mais également le long de l’année en fonction des saisons. Les températures oscillent autour de 28 °C en moyenne. Deux grandes zones climatiques se côtoient : le climat équatorial et le climat tropical de savane, lui-même plus ou moins sec.

Le climat subéquatorial est caractérisé par des températures de faibles amplitudes de (25 °C à 30 °C), un fort taux d’humidité (de 80 à 90 %) et des précipitations abondantes, qui atteignent à Abidjan 1 766 mm et à Tabou 2 129 mm. Cette zone connaît deux saisons sèches et deux saisons humides. La grande saison sèche, chaude, est entrecoupée de quelques pluies et s’étend du mois de décembre au mois d'avril. La petite saison sèche couvre les mois d'août et de septembre. Quant aux saisons de pluie, elles s'échelonnent de mai à juillet pour la grande et d’octobre à novembre pour la petite.

Le climat tropical de savane humide couvre le nord de la zone forestière du sud et le sud de la région des savanes. Les températures, à amplitudes plus importantes, y oscillent entre 14 °C et 33 °C avec une hygrométrie de 60 % à 70 % et des précipitations annuelles de 1 200 mm3 à Bouaké. Cette région climatique connaît également quatre saisons : deux saisons sèches, de novembre à mars et de juillet à août et deux saisons pluvieuses, de juin à octobre et de mars à mai.

Le climat de savane sec concerne principalement la Région des Savanes. Les amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles y sont relativement importantes, de l’ordre de 20 °C, le taux d’humidité, inférieur à celui du sud du pays, varie de 40 % à 50 %. La zone considérée est caractérisée par la présence intermittente entre les mois de décembre et février d’un vent frais et sec, l’harmattan. On y relève deux saisons : l’une sèche, de novembre à juin, ponctuée par quelques pluies au mois d'avril, et l’autre pluvieuse, couvrant la période de juillet à octobre. Les précipitations moyennes enregistrées sont de 1 203 mm à Korhogo.

Ces climats induisent quatre grands types de biomes différents, que le WWF désigne par écorégions. La savane soudanienne occidentale, au nord du 8e parallèle, recouvre près du tiers du territoire. Le tiers sud du pays est lui à cheval sur deux écorégions : à l’ouest l’écorégion de forêts appelée « forêt de plaine de l’ouest guinéen » ainsi qu’au centre sud et au sud-est l’écorégion de la forêt de l’est guinéen, séparée par le Sassandra. Entre ces deux zones, la mosaïque de forêt-savane guinéenne, entrecoupée de zones ripariennes et de zones humides au centre du pays, présente de nombreux points de forêt sèche assez dense. En outre, le centre ouest du pays abrite une petite écorégion de montagne appelée forêt de montagne ouest-africaine. Ces trois zones sont incluses par la Conservation International dans le point chaud de biodiversité de l’Upper Guinean forests (littéralement de l'anglais « forêt haute-guinéenne »). Il existe aussi deux mangroves, de l’écorégion des mangroves guinéennes, une à l’ouest d’Abidjan, à l’embouchure de la Bia et l’autre à l’ouest à l’embouchure du Boubo.

Le climat d’Odienné, une ville du nord-ouest, est lui, influencé par la présence des montagnes, la pluviométrie y est plus élevée avec 1 491 mm3 et les températures y sont plus basses, que plus à l’est. La pluviométrie de cette zone est même de 1 897 mm3 à Man.

Faune et flore

Le couvert végétal s’est considérablement modifié au cours des années. Le paysage de base était constitué par les forêts denses, globalement subdivisées en forêts hygrophiles et forêts mésophiles, qui occupaient à l’origine un tiers du territoire au sud et à l’ouest. Il est complété par les forêts claires ou savanes arborées ou boisées, qui s’étendent du Centre au Nord, avec toutefois de nombreux points de forêt dense sèche. De petites mangroves en outre existent sur la côte.

Depuis la période coloniale, les surfaces de forêts denses ont connu, par le fait de l’homme (plantations arbustives, exploitations forestières), une importante réduction. Depuis l'indépendance, la superficie couverte par les forêts est passée de 16 millions à 3 millions aujourd'hui, en raison de la déforestation massive au profit de la culture du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.

La faune présente une richesse particulière, avec de nombreuses espèces animales (vertébrés, invertébrés, animaux aquatiques et parasites). Parmi les mammifères, l’animal le plus emblématique reste l’éléphant, dont les défenses, constituées d'ivoire, ont jadis été une importante source de revenus. Espèce autrefois abondante en forêt comme en savane, l’éléphant a été intensément chassé et braconné. Aussi ne subsiste-t-il que dans les réserves et parcs et en quelques points des forêts.

La Côte d'Ivoire abrite aussi les deux espèces d’hippopotames, celle de savane répandue dans toute l'Afrique, et l'espèce pygmée, localisée aux forêts du pays et du Liberia voisin, l’hylochère ou sanglier géant, les antilopes et céphalophes, des buffles, des singes encore nombreux, des rongeurs, des pangolins et des carnivores, parmi lesquels le lion, la panthère et la mangouste.

Les oiseaux, dont plusieurs centaines d’espèces ont été identifiées, embellissent les paysages. On trouve également de nombreux reptiles (serpents, lézards, caméléons...), batraciens et poissons d'eau douce, et d'innombrables espèces d'invertébrés comme des mollusques, insectes (papillons, scarabées, fourmis, termites...), araignées et scorpions, etc. Certains animaux, célèbres dans la zone plus humide du Sud, deviennent, à l’image de quelques sous-espèces du chimpanzé commun, plus rares. Bien d’autres espèces sont en voie de disparition.

Conflits fonciers, habitat et environnement

La forte poussée démographique dans les zones forestières, propices au développement des cultures d’exportation que constituent le café et le cacao, n’est pas sans conséquence sur l’évolution des zones d’accueil. Le couvert forestier et les terres arables connaissent une réduction rapide et importante, due à l’exploitation massive. La pression s’accroît inévitablement autour des terres disponibles, entraînant des conflits entre autochtones et allogènes issus d’autres régions du pays, mais également entre autochtones et étrangers. Plusieurs régions du pays sont concernées par ces conflits, qui mettent souvent à mal la cohésion sociale. Ils font, dans la quasi-totalité des cas, l’objet de résolution pacifique, grâce à l’implication des autorités administratives, politiques et coutumières. Dans certaines régions de la Côte d'Ivoire, la femme n'a pas accès à la propriété foncière selon la coutume.

Dans ces mêmes zones, la forêt est l’une des principales victimes de la croissance démographique du pays. Elle subit des agressions multiples dues à la mutation du mode de production agricole évoluant d'une agriculture de subsistance vers des cultures commerciales ou pérennes, dévoreuses de terres et d’arbres, mais également défavorables à la biodiversité. Le surpeuplement des zones urbaines dû aux migrations de populations depuis les campagnes, affecte également l’environnement dans les villes. Les actions des autorités décentralisées se révèlent inefficaces face aux problèmes liés à l’hygiène et la salubrité publique en zone urbaine. Abidjan, capitale économique du pays, croule sous le poids des ordures ménagères et doit faire face à une pollution de l'air et des eaux lagunaires. Un ministère chargé de la salubrité et de la ville a été spécialement créé en avril 2007, pour aider à la résolution de ce problème qui se pose dans un contexte de déficit de logements.

Dans les grandes agglomérations urbaines, l’offre d’habitats à loyers modérés demeure nettement en deçà des besoins exprimés. La situation précaire de nombreux immigrés, la guerre et l’exode des populations fuyant les zones de conflits ont conduit à la prolifération des bidonvilles, caractérisés par des habitats insalubres notamment à Abidjan et dans sa banlieue.

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