Lion
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Sous-commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Panthera leo
Taille de la population
23-39 Thou
Durée de vie
12-25 years
Vitesse de pointe
56
35
km/hmph
km/h mph 
Poids
120-249
264-547.8
kglbs
kg lbs 
Longueur
140-250
55.1-98.4
cminch
cm inch 

Panthera leo

Le Lion (Panthera leo) est une espèce de mammifères carnivores de la famille des Félidés. La femelle du lion est la lionne, son petit est le lionceau. Le mâle adulte, aisément reconnaissable à son importante crinière, accuse une masse moyenne qui peut être variable selon les zones géographiques où il se trouve, allant de 145 à 180 kg pour les lions d'Asie à plus de 225 kg pour les lions d'Afrique. Certains spécimens très rares peuvent dépasser exceptionnellement 300 kg. Un mâle adulte se nourrit de 7 kg de viande chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Le lion est un animal grégaire, c'est-à-dire qu'il vit en larges groupes familiaux, contrairement aux autres félins. Son espérance de vie, à l'état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à 20 ans pour la femelle, mais il dépasse fréquemment les 30 ans en captivité.

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Le lion mâle ne chasse qu'occasionnellement, il est chargé de combattre les intrusions sur le territoire et les menaces contre la troupe. Le lion rugit. Il n'existe plus à l'état sauvage que 16 500 à 30 000 individus dans la savane africaine, répartis en deux sous-espèces, et environ 300 dans le parc national de Gir Forest (nord-ouest de l'Inde). Il est surnommé « le roi des animaux » car sa crinière lui donne un aspect semblable au Soleil, qui apparaît comme « le roi des astres ». Entre 1993 et 2017, sa population a baissé de 43 %.

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No

Nocturne

Cr

Crépusculaire

Di

Diurne

Ch

Charognard

Hy

Hypercarnivore

Ca

Carnivore

Te

Terrestre

Ni

Nidicole

Ch

Chasseurs en meute

D'

D'embuscade

Su

Superprédateur

No

Nomade

Te

Territorial

Vi

Vivipare

Po

Polygyne

Do

Dominant

So

Social

No

Non migrateur

L

commence avec

Ar

Aristocrates
(collection)

An

Animaux rapides
(collection)

Apparence

Le lion est le deuxième plus grand félidé, après le tigre, et ainsi le plus grand carnivore d'Afrique. Un mâle mesure de 172 à 250 centimètres de long du bout du museau à la base de la queue et possède une queue d’en moyenne 90 centimètres. Les mâles atteignent une masse comprise entre 145 et 225 kilogrammes à l'âge adulte. Les femelles adultes mesurent de 158 à 192 centimètres sans la queue et possède une queue mesurant environ 85 cm. Elles pèsent entre 83 et 168 kg et ont une corpulence en moyenne 20 à 50 % moins importante que celle d'un mâle.

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La taille au garrot peut varier de 100–128 cm (en moyenne, 123 cm pour les mâles et 107 cm pour les femelles). Les plus grands mâles pouvant exceptionnellement atteindre une taille à l'épaule de 1,50 m. Ils peuvent ainsi avoir une taille à l'épaule de 30 cm plus importante que celle des tigres mais sont moins longs que ces derniers. Si une taille de 189–300 cm du bout du museau à la base de la queue a souvent été évoqué pour le tigre, il est admis que le tigre est au maximum de 30 cm plus long que le lion soit une longueur de 2,80 m du bout du museau à la base de la queue. Les plus grands lions vivent dans le sud de l’Afrique, les plus petits en Asie. Le record du monde dans la vie sauvage est détenu par un lion du Transvaal de 313 kg. Les lions en captivité ont tendance à être plus gros que les lions vivant dans la nature, dans certains cas, les lions ont atteint en captivité un poids de 375 kg, notamment le célèbre lion à crinière noire « Simba » du zoo de Colchester en Angleterre dont la masse a été reconnue par le Livre Guinness des records,.

Avec une longueur de crâne de 26,7 à 42 cm en moyenne, il est généralement admis que c'est le lion qui possède la plus grande longueur de crâne parmi les grands félins, devançant ainsi dans ce domaine le tigre de Sibérie qui est la sous-espèce de tigre ayant le crâne le plus imposant avec une longueur en moyenne de 25,3 à 38 cm environ.

Les lions ont des yeux ambre voire jaunes et une truffe noire. Leurs oreilles, couleur sable, sont arrondies. Leurs canines peuvent atteindre six centimètres de long. Leur langue est recouverte de papilles cornées recourbées leur permettant de saisir la nourriture, mais aussi de se débarrasser des parasites.

Les lions ont une musculature imposante et très développée. Leur corps est allongé et trapu sur d'épaisses pattes musclées. Celles-ci permettent de mettre à terre des proies pouvant faire plusieurs fois leur propre taille et possèdent des griffes rétractiles qui sont protégées par des fourreaux de chair. Leur mâchoire est puissante pour être capable de déchirer l'épaisse peau des proies (telles que les gnous), et pour rester accrochée sur une proie qui chercherait à faire tomber le prédateur de son dos. Les muscles des pattes sont également capables d'infliger de sérieux dommages. Un grand coup de patte d'un lion est assez puissant pour provoquer la rupture des organes internes et même pour casser des os.

Il est communément admis que les lionnes sont plus rapides que les mâles et peuvent atteindre des vitesses maximales proches de 60 km/h,, mais cette vitesse ne peut être maintenue que sur de faibles distances. Très musclés et longs, ils peuvent faire des sauts remarquables, de 3,70 m en hauteur et 11 m de longueur.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Autrefois, le lion devait posséder la répartition géographique la plus étalée de tous les mammifères terrestres. Le lion d'Amérique (Panthera atrox) était présent du Pérou à l'Alaska pendant tout le pléistocène supérieur, tandis que des cousins (Panthera spelaea, le lion des cavernes) occupaient la Sibérie et l'Europe centrale, et d'autres encore étaient répartis entre l'Inde et l'Afrique du Sud. L'étendue de la répartition perd toutefois de son importance à la fin de la dernière glaciation.

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La répartition du lion durant l'Holocène (l'époque géologique et climatique actuelle) jusqu'aux temps historiques est plus restreinte mais a cependant été importante. Elle couvrait presque toute l'Afrique, mais aussi l'Europe de l'Est et du Sud, ainsi que le Moyen-Orient et l'Inde. Les rares ossements retrouvés montrent qu'en Europe il était présent au moins dans la péninsule Ibérique (nord de l'Espagne) au début de l'Holocène, tandis que dans la seconde moitié de l'Holocène (Néolithique et âge du bronze) des lions vivaient en Europe de l'Est (Hongrie, Ukraine, sud de la Russie), dans les Balkans et en Europe du Sud. Le lion a perduré en Europe jusqu'à l'Antiquité. Il a été un symbole fort dans la culture européenne, abondamment représenté dans l'art mycénien puis dans l'art grec classique et l'art scythe entre autres. De nombreux auteurs qui leur étaient contemporains ont rapporté leur présence en Europe : Hérodote considérait le lion comme étant abondant en Thrace dans le nord de la Grèce en son temps au Ve siècle av. J.-C., mais Aristote le considère déjà comme rare au IVe siècle av. J.-C., et au Ier siècle de notre ère il semble avoir entièrement disparu. Sa disparition en Europe est probablement due à la concurrence avec l'homme (expansion de l'élevage pastoral), à la chasse de prestige dont il a longtemps fait l'objet (les scènes de chasses et de combats avec des lions sont omniprésentes dans l'art antique), ainsi que par leur capture intensive pour les arènes romaines. Il est cependant encore signalé au Daghestan au Moyen Âge. Il était également autrefois bien présent en Anatolie, en Transcaucasie et au Proche-Orient, et il est ainsi mentionné dans la Bible. Mais il a disparu du Levant au Moyen Âge, puis au XIXe siècle d'Anatolie et de l'est de la Syrie (Haute Mésopotamie), puis du sud de l'Irak en 1918, et enfin les derniers spécimens d'Iran sont mentionnés dans les années 1940.

De la même manière, les populations de lions d'Asie (Panthera leo persica) ont en quasi-intégralité disparu au XXe siècle. Un dernier groupe de survivants s'est toutefois réfugié dans le parc national de la forêt de Gir dans l'État de Gujarat, en Inde.

Les derniers spécimens sauvages de lions de l'Atlas (Panthera leo leo) ont disparu au milieu du XXe siècle. Le dernier à être abattu l'a été au Maroc en 1942 à Taddert (versant nord du Tizi n'Tichka, Haut Atlas), et les autres ont dû disparaître lors de la destruction des forêts de Kabylie, au nord de Sétif, en 1958, durant la guerre d’indépendance algérienne.

Aujourd'hui, sa diffusion est largement limitée à l'Afrique subsaharienne. Néanmoins, l'extrême sud de l'Afrique ne compte plus de lions depuis les années 1860, époque de l'extinction du lion du Cap (Panthera leo melanochaita). En Afrique du Nord, le lion de l'Atlas (Panthera leo leo) s'est éteint dans les années 1920. Les populations significatives de lions africains sont localisées dans les parcs nationaux du Kenya, de Tanzanie et d'Afrique du Sud et se font rares en dehors des zones protégées. Classé comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le lion est exposé à un risque d'extinction.

En Inde le lion d'Asie ne vit plus que dans un ultime refuge : le parc national de la forêt de Gir dans l'État de Gujarat. Après être passé assez près de l'extinction au XXe siècle, des mesures efficaces de protection ont permis à la population de lions d'augmenter à nouveau ces dernières décennies dans cette réserve, pour atteindre en 2017 environ 650 spécimens (contre 523 en 2015 et 411 en 2010). La réserve étant désormais trop petite pour supporter une telle population de lions en croissance rapide, des projets de réintroduction dans d'autres régions d'Inde et en Iran sont régulièrement discutés.

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Lion carte des habitats
Lion carte des habitats
Lion
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Habitudes et mode de vie

Bien qu'étant aujourd'hui confiné presque uniquement à la savane africaine, la répartition passée du lion montre qu'il a une grande capacité d'adaptation et peut vivre dans de nombreux habitats et sous des climats très différents (tempérés à tropicaux). Le lion est cependant inféodé aux milieux ouverts ou semi-ouverts plutôt secs. En Afrique l'habitat naturel du lion est donc principalement la savane, mais aussi les forêts décidues semi-ouvertes (forêt tropicale sèche) et les semi-déserts. L'espèce manque ainsi naturellement dans les forêts tropicales humides denses d'Afrique centrale, dans les marais à végétation trop haute, et dans les déserts les plus arides de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. En Inde le lion d'Asie pouvait vivre autrefois dans les mêmes régions que le tigre, car ils n'occupaient pas les mêmes habitats et ne chassaient pas les mêmes proies, le tigre vivant plutôt dans les forêts denses et autres végétations très fournies comme les marais. Il n'y avait donc que peu de concurrence entre ces deux espèces, leur niche écologique était bien différenciée.

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Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent dans des troupes, qui sont des unités sociales permanentes, composées de femelles apparentées entre elles, de mâles non apparentés aux femelles et de leur progéniture. La dimension du territoire et le nombre de proies déterminent la dimension du groupe qui varie de 3 à 30 individus. Il y a habituellement dans le groupe un à sept mâles adultes et d'une à dix-huit femelles. Le territoire d'une troupe couvre 20 à 500 km2. Dans le parc national du Serengeti en Tanzanie, la densité des lions peut atteindre un individu par kilomètre carré. Dans l'ancien cratère du Ngorongoro, le nombre maximum d'individus est 1,6 à 2,4 au km². Les frontières de leur territoire sont délimitées par leurs selles et leur urine, qui indiquent qu'il y a défense de pénétrer dans la zone. Ils grattent également la terre avec leurs pattes avant et arrière, déposant une substance sécrétée par des glandes situées dans leurs coussinets.

Les jeunes mâles restent environ deux à trois ans dans le groupe, jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle. Ils sont ensuite chassés par le lion dominant. Les femelles par contre passent généralement toute leur vie dans le groupe de naissance et s'y reproduisent. Ceci permet d'éviter la consanguinité.

Quand les jeunes mâles ont été chassés du groupe par leurs pères, ils deviennent nomades et forment ensemble une « coalition », parfois rejoints par d'autres jeunes mâles. Le lien entre les mâles est très fort. Les jeunes mâles parcourent ensemble des distances très importantes, ne respectent pas les frontières des territoires, mais ne fondent pas leur propre territoire. Puisque les mâles ont très peu de succès à la chasse, comparativement aux femelles, les jeunes nomades se nourrissent surtout de charognes.

De telles coalitions de jeunes mâles vont essayer de prendre la tête d'une troupe en évinçant les mâles résidents. Toutefois, cela n'est pas toujours une réussite. De telles luttes sont généralement sanglantes, et il n'est pas rare qu'elles s'achèvent mortellement. Si les vieux mâles du groupe perdent la lutte, ils sont chassés et mènent ensuite une vie de solitaires. Souvent, ils meurent des conséquences de leurs blessures. Si les nouveaux venus gagnent, ils en viennent fréquemment à l'infanticide, c'est-à-dire qu'ils tuent les petits de leurs prédécesseurs. Ce comportement permet aux femelles de retrouver rapidement un œstrus et donc d'être à nouveau aptes à la reproduction. Les mâles peuvent ainsi s'accoupler plus tôt et assurer leur propre descendance. Ce comportement est adaptatif : en effet, la compétition est rude entre les coalitions de mâles et de jeunes mâles viendront bientôt essayer de les détrôner pour prendre à leur tour la tête du groupe. Les mâles n'ont donc pas de temps à perdre et ils doivent tenir à la tête du groupe jusqu'à ce que les lionceaux soient assez grands pour être épargnés. Les mâles restent rarement plus de trois ou quatre ans à la tête du groupe, et n'ont donc pas le temps d'attendre que les portées des prédécesseurs soient devenues adultes pour se reproduire. Il arrive fréquemment que les femelles attaquent le mâle assassin.

En général, les lions ne pratiquent pas de toilettes mutuelles complètes, seul le dos du nez est nettoyé ; mais, lors de salissures grossières, par exemple par le sang des proies, il peut arriver qu'un membre effectue des soins de fourrure.

Les lions communiquent entre eux par de nombreux moyens. Ce sont des animaux sociaux et de ce fait la communication est plus développée que pour les autres félins. Leur communication vocale se compose de grognements, grondements, sifflements, gémissements, miaulements, et du célèbre rugissement. Leur os hyoïde n'est que partiellement ossifié, c'est cette disposition qui leur permet de rugir, mais de ce fait, ils ne sont pas en mesure de ronronner à proprement parler ; mais ils le font, comme d'autres fauves, par expiration. On l'entend quand deux lions agissent l'un sur l'autre sur une base amicale. Le ronronnement ne retentit pas comme celui d'un petit chat, mais plutôt comme un grognement ou un ronflement grave. Le rugissement a diverses significations, selon la situation dans laquelle il est employé. Rugir est employé pour délimiter le territoire, appeler les autres membres du groupe, intimider les rivaux et renforcer le lien « familial » entre les membres du groupe. Les rugissements du mâle sont plus forts et plus profonds que ceux de la femelle. Par une puissante expiration, les lions rugissent, rentrant leurs flancs et gonflant la poitrine, souvent dans un bas grondement commençant par quelques bas grognements et gémissements, qui indiquent à d'autres lions qu'un groupe vit dans le secteur, et de rester en dehors du territoire. Par une nuit claire, il peut être entendu jusqu'à cinq kilomètres de distance. Les femelles emploient un bas grognement pour appeler leurs petits.

Le langage corporel est d'égale importance. Les lions ont un cérémonial complexe de salutation au cours duquel ils gémissent doucement l'un et l'autre, balancent la tête latéralement et gardent la queue levée vers le haut, voire posée sur le dos de l'autre lion. Comme certains autres félins, les lions se cognent la tête en se saluant. Le lèchement de la tête, des épaules et du cou est également un signe d'affection. Les lions, tout comme d'autres félins sauvages, ont les oreilles noires avec de grands cercles blancs sur leur dos. Ces grands cercles blancs permettent d'indiquer l'humeur : quand ils sont fâchés, les lions et d'autres carnivores étendent leurs oreilles à plat contre leur tête. Il est difficile de dire si un félin est fâché à distance, mais si vous voyez les cercles blancs clignotants, vous pouvez savoir à distance que ce dernier est furieux et qu'il vaut mieux ne pas s'en approcher. Cela permet d'éviter beaucoup de combats.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Le lion ne chasse généralement que dans l'obscurité ou aux heures fraîches du matin ; l'obscurité et les températures plus clémentes constituent un avantage important. De plus, le lion est inactif de 20 à 21heures par jour, dont 10 à 15 heures de sieste. Il consomme en moyenne 7 kg de viande par jour. Toutefois, si la chasse a été bonne et si elle a manqué quelques repas, la lionne peut avaler jusqu'à 30 kg de viande en une seule fois, tandis que le mâle peut en avaler jusqu'à 40 kg. Les lions ne chassent que lorsque leur réserve de nourriture est épuisée.

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Les proies principales sont les bovidés de grande, moyenne et petite taille :

Il chasse aussi des buffles, jeunes éléphants, phacochères, zèbres, girafes, lapins, oiseaux et quelquefois poissons. Dans certaines régions, des lions se spécialisent même pour un type de proie précis. Ainsi des groupes importants de lions, d'environ 30 individus, attaquent régulièrement des éléphants adultes. Dans les zones humides du Savuti et du Linyanti, il arrive même qu'ils s'attaquent à des hippopotames. Mais généralement la plupart des hippopotames, rhinocéros, éléphants sont trop imposants de par leurs statures, en effet les lions fuient généralement les éléphants et rhinocéros en colère.

Les antilopes très rapides, telles que les gazelles, les topis, les springboks et les impalas sont généralement exclues de leurs proies, les lions sont contraints à chasser des animaux moins rapides et plus gros.

Vers l'âge de deux ans, les lionceaux apprennent l'art de la chasse et partent à trois ans avec leur mère chasser une première fois.Dans la savane, milieu ouvert, les lions sont facilement repérables par leurs proies. De plus, un animal vigoureux peut venir à bout d'un chasseur solitaire. Un jeune buffle du Cap a été observé luttant avec une lionne pendant 90 minutes pour ne perdre finalement que sa queue. La chasse à deux ou à plusieurs offre donc de meilleures chances de succès et permet des prises imposantes. Les lionnes assurent de 80 à 90 % des prises lors de la chasse. Les mâles, plus lourds, moins rapides et plus facilement repérables par leur corpulence et leur crinière, sont moins efficaces.

Les lionnes et les lions utilisent des techniques différentes selon le terrain, leurs préférences et les méthodes de défense des proies. La lionne chasse en général à l'aube ou au crépuscule, ou encore à la faveur de la nuit. À l'affût, tapie derrière les hautes herbes, elle attend qu'un animal ait baissé la tête pour brouter, manifeste des signes d'inattention ou se trouve en position isolée. Elle risque alors une approche discrète jusqu'à 30 m environ, puis elle charge et projette violemment sa proie à terre. Pesant de tout son poids sur elle, elle la saisit à la gorge. Trachée et œsophage sectionnés, la victime meurt en quelques minutes. Les lionnes maintiennent souvent leur proie par le museau jusqu'à ce que celle-ci étouffe.

Lorsqu'elles chassent en groupe, les lionnes encerclent la proie, voire le troupeau, et s'en approchent ensemble ; elles rampent à plat ventre souvent sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à leur proie, auquel cas l'environnement est utilisé le plus intelligemment possible pour se camoufler. Lorsqu'une distance d'environ 30 m est atteinte, alors la proie est chargée. Chaque bond fait environ 6 m de long et peut atteindre le double en longueur et quatre mètres en hauteur. La proie est alors tuée par une forte morsure à la nuque ou au cou de façon à atteindre la veine jugulaire ou la carotide.

Comme les lionnes chassent dans des espaces ouverts, la chasse commune augmente la chance de frapper avec succès une proie. Elles se renvoient aussi la proie entre elles. En outre, la proie dans le groupe peut être défendue plus facilement contre des voleurs comme les lycaons et les hyènes tachetées.

Le pourcentage de tentatives réussies varie également selon l'espèce pourchassée : environ 14 % s'il s'agit d'antilopes (damalisques, cobes, koudous, élands, bubales, oryx), 38 % pour les zèbres et les gnous et 47 % pour les phacochères. La chasse nocturne se solde par 33 % de succès, contre 21 % pour la chasse diurne, et les attaques dans les buissons (41 %) ont 3,5 fois plus de chances de réussir que les attaques en terrain découvert (12 %) - d'après des études. En période de sécheresse, les lions mangent même des animaux morts de maladie ou des restes d'autres prédateurs. Dans le parc du Serengeti en Tanzanie, lorsque la plupart des ongulés ont migré à la recherche d'herbes tendres et d'eau, les lions s'attaquent aux animaux sédentaires : girafes, phacochères, petits mammifères (antilopes naines, lapins), oiseaux, serpents ou jeunes crocodiles. Les nuits de saisons sèches, les lionnes chassent parfois les impalas à la nuit tombée ; antilopes africaines très communes vivant dans les milieux semi-forestiers, sédentaires, très rapides, agiles et vigilantes la journée, mais elles sont plus vulnérables dans l'obscurité à cause de leur vue nettement inférieure à celle des fauves.

Les mâles du groupe ne participent qu'exceptionnellement à la chasse, par exemple si des proies très grandes sont attaquées comme des buffles, des girafes ou des éléphants préadultes ; leur principal rôle est de protéger la troupe des autres lions. Après un succès, la hiérarchie du groupe entre en application : le mâle peut manger en premier ; suivent ensuite les femelles haut placées et enfin les petits. Il y a rarement, auprès du cadavre, des luttes de rang où les membres du groupe s'infligent d'importantes blessures.

Souvent, les lions sont amenés à manger des charognes. Les lions mâles qui ont été chassés d'un clan sont contraints de se nourrir exclusivement de ce type d'alimentation. Cela les amène à protéger leur butin d'autres animaux charognards comme les léopards ou les hyènes tachetées.

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Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Les lions atteignent leur maturité sexuelle et sociale à l'âge de trois ou quatre ans, leur maturité physiologique à trente mois pour les mâles et 24 mois pour les femelles. Il n'y a pas de saison de reproduction définie. Pour vérifier la fécondité d'une femelle, le mâle utilise l'organe de Jacobson, se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez. Pour ce faire, le lion relève la lèvre supérieure et ouvre la gueule. Ce processus est qualifié de flehmen.

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Même si un mâle arrive au sommet de la hiérarchie, il ne peut se reproduire avec une femelle qu'avec son consentement. C'est en tournant autour de lui, en se roulant à ses pieds, en frottant sa tête contre son cou, que la femelle provoque le mâle dominant. Elle se met à plat ventre et relève la croupe ; cette position, appelée lordose, permet au mâle une meilleure pénétration. Pendant l'accouplement, le lion garde la nuque de la femelle dans sa gueule et la mord au cou. Cela la garde instinctivement calme ; le pénis du mâle est garni de protubérances épineuses et lorsqu'il se retire, on suppose que la lionne ressent de la douleur. C'est ainsi qu'elle proteste en rugissant et se retourne fréquemment contre lui dans une posture agressive. C'est la pénétration qui déclenche la ponte des ovules qui seront fécondés par les spermatozoïdes, Si une lionne accepte de se reproduire, ils s'accoupleront toutes les quinze minutes et ce, jusqu'à cinquante fois par jour, auquel cas chaque rapport dure environ trente secondes, jusqu'à ce que l'œstrus de la femelle, qui ne dure que quatre jours, soit terminé.

Après une gestation d'environ quatre mois, la lionne, cachée loin du groupe, met au monde un à quatre lionceaux, aveugles, de 1,1 à 1,37 kg. Durant leurs six premières semaines de vie environ, ils ne seront qu'allaités par la mère dans la cache par ses quatre glandes mammaires. Si cette dernière est assez éloignée du groupe, la mère ira seule à la chasse. Il peut arriver que les petits restent jusqu'à 48 heures seuls dans la cache ce qui peut s'avérer dangereux, particulièrement à cause des hyènes et de bien d'autres prédateurs. Après trois à quatre semaines, la lionne amène ses petits dans le groupe et ils se mêlent à d'autres lionceaux. Les problèmes d'acceptation sont rares.

À partir de ce moment, les jeunes lions tètent non seulement leur mère, mais également les autres lionnes, de sorte que l'éducation incombe à toutes les femelles du groupe. Vers l'âge de six mois, les lionceaux sont sevrés ; ils restent encore environ deux ans auprès de leur mère.

La durée de vie d'un lion s'élève de douze à quatorze ans à l'état sauvage, rarement plus de vingt ans. Toutefois, seules les femelles atteignent un tel âge. Les mâles sont généralement tués par un plus jeune concurrent ou, après une longue errance, ne trouvent plus de groupe et meurent de faim. Quelques lions ont toutefois vécu en parc zoologique jusqu'à l'âge de 29 ans.

Certains observateurs ont rapporté que deux lions ou lionnes pouvaient également interagir entre eux et montrer des signes d'homosexualité. Dans la nature, environ 8 % des rapports sexuels se font entre lions, tandis que les activités homosexuelles entre lionnes ne sont toutefois observables qu'en captivité,.

Seuls les mâles au sommet de la hiérarchie peuvent se reproduire, car le dominant a pleine autorité sur le harem. Mais cette période ne dure en moyenne que deux à quatre ans. Or, chaque femelle n'élevant qu'une seule portée à la fois, un mâle dominant nouvellement arrivé au sommet de la hiérarchie ne peut pas se permettre d'attendre jusqu'à deux ans avant de pouvoir s'accoupler. Pour rendre des femelles fécondables, il n'hésite donc pas à tuer des petits.

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Population

Faits amusants pour les enfants

  • Lorsqu'ils se reposent, les lions adoptent un comportement très social et amical, passant leur temps ensemble et renforçant les liens sociaux entre les membres de la troupe : ils jouent ensemble, se frottent à la tête des autres et dorment en groupe.
  • Sans leur fourrure, les lions et les tigres se ressemblent. Il est extrêmement difficile de les distinguer l'un de l'autre, car leur structure corporelle est presque identique. De plus, les lions d'Afrique sont des parents des léopards et des jaguars.
  • Le lion mâle est la seule espèce de félin à posséder une crinière identifiable, ce qui lui confère une apparence majestueuse et lui vaut le titre de "Roi des animaux".
  • Les lions sont la deuxième plus grande espèce de félins vivants (après les tigres).
  • Les lionceaux nouveau-nés possèdent des rosettes de couleur brune, qu'ils perdent généralement en grandissant, bien que certains individus conservent des marques pâles tout au long de leur vie.
  • Dans la troupe, les femelles sont responsables de la chasse, tandis que les mâles doivent défendre le territoire. Cependant, malgré cette répartition des responsabilités, les mâles mangent toujours en premier. Les talons des lions ne touchent pas le sol lorsqu'ils marchent, en raison de la structure de leurs pattes.

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Références

1. Lion article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Lion
2. Lion sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/15951/0

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