Panopea generosa
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Panopea generosa

Panope du Pacifique, Palourde royale

Panopea generosa, communément appelé le Panope du Pacifique, Panopée ou Palourde royale, est une espèce de mollusques bivalves marins de grande taille de la famille des Hiatellidae. Cette espèce, qui vit enfouie dans le sable, est considérée comme l'un des plus gros bivalves au monde. Dotée d'une remarquable longévité, elle présente depuis quelques années un intérêt économique non négligeable.

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Le nom scientifique de ce bivalve a été confondu entre 1983 et 2010 avec celui d'une espèce disparue, Panopea abrupta (Conrad, 1849).

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Apparence

Panopea generosa présente une coquille mesurant de 15 à 20 cm de longueur et un siphon qui peut atteindre à lui seul un mètre.

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C'est le plus gros bivalve fouisseur au monde, avec un poids moyen variant de 0,5 à 1,5 kg à l'âge adulte mais on peut trouver des sujets pesant jusqu'à 4,5 kg.

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Vidéo

Distribution

Géographie

Panopea generosa vit enfoui dans les sédiments marins, sur les côtes du Pacifique aux États-Unis et au Canada (essentiellement État de Washington, Colombie-Britannique et sud de l'Alaska).

Habitudes et mode de vie

Régime et nutrition

Panopea generosa se contente d'aspirer le plancton par l'orifice inhalant de son long siphon, de filtrer la partie utile pour sa consommation et de rejeter les déchets par l'orifice exhalant.

Habitudes d’accouplement

Les panopes du Pacifique ont une fécondation externe, ils rejettent leur gamètes dans l'eau de mer. La femelle émet, au cours d'une centaine d'années d'existence, environ cinq milliards d'ovules. Il est possible que cette prolificité, associée à l'aspect phallique de son siphon, soit à l'origine de la réputation aphrodisiaque de l'animal dans certaines cultures.

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La conchyliculture de panopes, sur les estrans privés de la baie du Puget Sound, près de Seattle, s'est progressivement développée depuis une dizaine d'années à un rythme moyen d'environ 4 hectares en plus chaque année. Pour le moment, moins de 0,001 % de la surface du Puget Sound est consacré à cet élevage, plus particulièrement concentré dans le sud de la baie.

Les exploitations de panopes utilisent un « système d'exclusion des prédateurs » pour ensemencer leurs lots. Ces systèmes sont des tuyaux de PVC de 25 à 35 cm de long et de 10 à 15 cm de diamètre enfoncés dans le sédiment de l'estran. Il y a entre 20 000 et 43 500 de ces tuyaux en PVC par acre d'estran cultivé, ce qui fait approximativement entre 5 et 11 tuyaux par m2 (un acre est à peu près égal à 4 000 m2). Ces tubes resteront en place pendant la première des deux années que dure le cycle d'élevage.

La fondation Environmental Defense Fund a mené une étude sur l'aquaculture en général, et a déterminé que la conchyliculture est bénéfique à l'environnement marin. Cette action est liée à la nutrition des bivalves par filtration de l'eau de mer. Les coquillages se nourrissent entre autres des algues microscopiques qui prolifèrent sous l'action de l'eutrophisation du milieu.

Les eaux qui baignent la conchyliculture doivent être certifiées non polluées avant de pouvoir implanter une nouvelle exploitation, condition préalable pour l'obtention de l'accord des autorités. Alors que certaines collectivités ont installé des systèmes de fosses septiques ultramodernes pour suivre les efforts des associations environnementales et organismes d'état, visant à dépolluer le Puget SoundWhile, plus de 12 km2 de zones d'élevage ont été perdus entre 1992 et 2004 à cause de contaminations fécales, dues au développement de l'urbanisation. Les rivages de l'état sont en forte proportion déjà si urbanisés ou dégradés qu'ils sont devenus impropres à la récolte ou à l'élevage des panopes, et d'autres zones suivent malheureusement le même chemin.

Le développement de l'élevage et de la récolte de panopes est fortement sujet à controverse selon un rapport d'une association luttant contre la conchyliculture de panopes dans le Puget Sound. L'élevage et la récolte de ce bivalve ont en effet été à l'origine de nombreux conflits avec les propriétaires riverains de la baie,,,. Les principaux griefs sont l'insuffisance des contrôles, le caractère inesthétique des exploitations, les effets des élevages sur les populations locales de panopes, l'impact sur la vie sauvage en général, la gestion des déchets des exploitations, les techniques intensives d'élevage ou de récolte, la très forte densité de population des panopes d'élevage, la destruction ou la fragmentation des habitats côtiers ainsi que la conversion à un rythme inquiétant, sur les rives du Puget Sound, d'écosystèmes naturels en zones d'élevage intensif, et enfin l'augmentation du dépôt de sédiments (liée à la diminution de l'effet de chasse des marées dans les anses les plus reculées de la baie, encombrées entre autres par les très nombreux tubes placés pour les panopes, mais aussi liée à la grande quantité de dépôts de matières organiques provenant des déchets des bancs de panopes). Ces associations, comme la Puget Sound Partnership, ont pour objectifs la protection de l'habitat ou sa restauration et la protection de la biodiversité, entre autres en permettant le retour d'espèces en danger (comme le saumon).

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Références

1. Panopea generosa article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Panopea_generosa

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