Oryzomys antillarum
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Oryzomys antillarum

Oryzomys antillarum est une espèce de rongeurs aujourd'hui disparue et qui vivait autrefois en Jamaïque. Elle appartenait au genre Oryzomys au sein de la famille des Cricétidés, et était similaire à O. couesi que l'on rencontre sur le continent sud-américain. L'espèce descendrait de rongeurs ayant quitté le continent pour l'île antillaise durant la dernière ère glaciaire. O. antillarum est un subfossile commun dans les grottes et il est également connu à partir de trois spécimens collectés vivants au XIXe siècle. Les observations anciennes de rats jamaïcains se rapportaient certainement à cette espèce. Celle-ci s'est éteinte à la fin du XIXe siècle, peut-être à cause de l'introduction sur l'île de la Mangouste de Java ou de celle du Rat brun avec lequel l'espèce entrait en concurrence, ou encore de la destruction de son habitat.

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Oryzomys antillarum était un rat de taille moyenne, similaire à beaucoup d'égards à Oryzomys couesi. Il mesurait 120 à 132 mm sans la queue et le crâne faisait environ 30 mm de long. Ses parties supérieures étaient roussâtres, tirant progressivement sur le jaunâtre en allant vers les parties inférieures. La queue était aussi longue que le corps, partiellement poilue et plus sombre dessus que dessous. L'espèce diffère de O. couesi par ses os nasaux plus longs, un foramen plus court entre les incisives et une arcade zygomatique plus robuste.

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Apparence

Oryzomys antillarum était un rongeur de taille moyenne, à peu près aussi grand qu'O. couesi. Selon la description de Thomas, les parties supérieures étaient roussâtres, légèrement brillantes sur la croupe et plus grisâtres sur la tête. La couleur des parties supérieures faisait un dégradé progressif pour se fondre avec celle des parties inférieures, qui étaient jaunâtres. Les poils des parties inférieures étaient gris à la base. Les petites oreilles étaient noires sur l'extérieur et jaunes à l'intérieur et les faces supérieures et inférieures des pattes étaient blanchâtres. La queue était presque nue et était brune dessus et plus claire dessous. Goldman a écrit que les spécimens de l'USNM étaient un peu plus roux, mais que leur couleur pouvait avoir été altérée, car ils avaient été conservés dans l'alcool. Elliott Coues avait décrit ceux-ci comme brun rouille dessus et de la même couleur mais délavée dessous. Andrew Arata a comparé les spécimens de l'USNM avec des spécimens de la sous-espèce roussâtre de Floride d'Oryzomys palustris, Oryzomys palustris natator, et a constaté qu'ils étaient même plus roux que les animaux les plus fortement colorés de Floride.

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Le crâne était généralement semblable à celui d'Oryzomys couesi,, comme l'étaient les dents. Il était robuste et portait des arcades sourcilières bien développées sur la boîte crânienne. L'os interpariétal, constituant une partie de la voûte de la boîte crânienne, était petit et étroit. Le palais osseux s'étendait au-delà de la troisième molaire. Les os du nez s'étendaient plus loin que les prémaxillaires, alors que ces os arrivent environ au même niveau chez O. couesi. En moyenne, le foramen incisif, qui perfore la partie avant du palais, était plus court que chez O. couesi. L'arcade zygomatique (pommette) semblait être mieux développée chez O. antillarum.Chez les trois spécimens récoltés vivants et les nombreux spécimens découverts dans des grottes, la longueur condylobasale (une mesure de la longueur du crâne) varie de 28,9 mm à 31,2 mm (mesurée chez un des spécimens modernes et deux spécimens fossilisés), la longueur du palais osseux de 13,0 à 17,8 mm, la largeur de la région interorbitale (située entre les yeux) de 4,78 à 6,33 mm, la longueur du foramen incisif de 5,1 à 6,6 mm, la longueur de la couronne des molaires supérieures de 4,36 à 5,20 mm et la longueur de la couronne des molaires inférieures de 4,80 à 5,39 mm.

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Distribution

Géographie

Oryzomys antillarum carte des habitats
Oryzomys antillarum carte des habitats

Population

Effectif de la population

Oryzomys antillarum s'est probablement éteint dans les années 1870,, et est classé comme tel sur la liste rouge de l'UICN. Sa disparition est généralement attribuée à l'introduction de la Mangouste de Java (Herpestes javanicus) en Jamaïque en 1872, ainsi qu'à celle d'autres espèces du genre Rattus,,,. Ray, pour sa part, pense que l'on surestime l'impact de la mangouste. Il pense qu'Oryzomys antillarum a surtout été affecté par les importants changements au sein de l'environnement de l'île depuis l'arrivée des Anglais en 1655. Une grande partie de l'île est alors mise en culture, et l'habitat originel des Oryzomys est détruit. Ainsi, Oryzomys est contraint d'entrer en compétition avec les espèces de rats introduites au sein des habitats fortement anthropisés, auxquels ces espèces sont très bien adaptées. Selon Ray, le Rat noir n'était peut-être pas capable de chasser Oryzomys, mais le Rat brun, envahisseur agressif, l'a mené à l'extinction. Les chats et chiens domestiques ont peut-être aussi contribué à la disparition de l'espèce.

Références

1. Oryzomys antillarum article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Oryzomys_antillarum
2. Oryzomys antillarum sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/136540/22388029

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