Montagne

Ghats occidentaux

4 espèces

Les Ghats occidentaux ou Sahyadrī sont une chaîne de montagnes ; ils bordent le plateau du Deccan dans l'Ouest de l'Inde, et le séparent de l'étroite plaine côtière de la mer d'Arabie. De par sa richesse naturelle cette région est classée comme un point chaud de biodiversité par Conservation International.

Climat

Globalement les Ghats occidentaux possèdent un climat de mousson tropical (Am) qui s'étire tout le long de la côte occidentale de l'Inde (à l'exception du nord-ouest). Cela sous-entend des températures minimales de 18 °C toute l'année et une saison sèche avec au moins 60 mm mensuels précipitations, mais le plus souvent au moins 100 mm. Dans la partie nord et centrale de l'aire on remarque des saisons plus marquées, qui s'atténuent fortement plus on descend dans le sud du des Ghats occidentaux. La partie orientale de cette région et certaines zones côtières tendent à être plus sèches et adoptent en partie un climat tropical de savane (Aw). On remarque donc des saisons sèche et humide bien marquées avec une pluviométrie inférieure à 60 mm mensuels lors des mois les plus secs.

Les Sahyadri forment une barrière pour les vents de mousson porteurs de pluie, provenant de l'ouest, qu'elles refroidissent tandis qu'ils montent le long de ses pentes montagneuses et qu'elles libèrent de leur humidité en pluie. Les forêts denses contribuent également aux précipitations dans le secteur en contribuant à la condensation des vents chargés d'humidité se levant de la mer, et en libérant une grande partie de l'humidité présente dans l'air par évapo-transpiration, humidité qui se condense à nouveau et retombe en pluie.

Hydrographie

La façade occidentale reçoit beaucoup plus de pluie que la façade orientale et les Ghats occidentaux sont considérablement plus humides que le Deccan, plus sec, à l'est. Les Ghats occidentaux forment la ligne de partage des eaux la plus importante de la péninsule indienne, la pluie abondante engendrant de nombreux torrents, occasionnant de nombreuses chutes d'eau et donnant naissance tant aux courts fleuves côtiers de la façade occidentale qui se jettent dans la mer d'Arabie qu'aux grands fleuves, comme le Godavari, la Krishna, la Kaveri et leurs affluents, qui déroulent leurs eaux sur le plateau du Deccan et se jettent dans le golfe du Bengale. Plusieurs de ces torrents et fleuves sont menacés de pollution par l'industrie minière, l'agriculture, les eaux usées urbaines et autres activités humaines.

Biodiversité

Avec son climat humide, très différent des régions avoisinantes et sa topographie complexe les Ghats occidentaux forment un immense réservoir de biodiversité. Associés au Sri Lanka (en particulier les montagnes des hauts plateaux du centre de Sri Lanka) avec lequel ils partagent une flore et une faune sensiblement similaires, ils forment un point chaud de biodiversité appelés Ghats occidentaux-Sri Lanka.

Hormis les montagnes du Sri Lanka, les Ghats occidentaux partagent aussi des similitudes avec l'Himalaya, plus au nord. En effet, malgré l'éloignement entre ces deux chaînes de montagnes, on peut constater qu'il y a des similitudes et des points communs évidents tant pour la faune que la flore. La dispersion des espèces entre ces deux régions a été favorisée par les divers périodes de glaciation.

Flore

La flore de cette région est très riche non seulement avec ses 5 916 espèces de plantes vasculaires mais en plus avec ses 3 049 espèces endémiques, soit 51,5 % d'endémisme.

Faune

Tout comme la flore, la faune des Ghats occidentaux présente un taux élevé d'endémisme :

  • mammifères : 139 espèces dont 16 endémiques ;
  • oiseaux : 458 espèces dont 22 endémiques ;
  • reptiles : 267 espèces dont 174 endémiques ;
  • poissons d'eaux douce : 191 espèces dont 139 endémiques ;
  • amphibiens : 178 espèces dont 130 endémiques. La famille des Uropeltidae — les serpents à queue armée — comportant 44 espèces classés en 8 genres est presque entièrement limitée à cette région du monde. La grenouille Nasikabatrachus sahyadrensis — de Nasika, « nez » en sanskrit — découverte en 2003 par le scientifique belge Franky Bossuyt et dont les analyses génétiques ont démontré qu'elle se différenciait de toutes les espèces de grenouilles connues aujourd'hui, est considérée comme un fossile vivant.

Mammifères

Il y a au moins 139 espèces de mammifères dans les Ghats. Sur les 16 mammifères endémiques, 13 sont en voie de disparition et parmi les 32 espèces menacées incluent en danger critique d'extinction, la civette de Malabar, en danger, le macaque à queue de lion, le tahr des Nilgiris, le tigre du Bengale et l'éléphant d'Asie, vulnérable, le léopard indien, le langur des Nilgiris et le Gaur.

Ces chaînes montagneuses servent de corridors fauniques importants et constituent une part importante des réserves établies par le Project Elephant et le Project Tiger. La plus grande population de tigres en dehors des Sundarbans est localisée le long des Ghats occidentaux où se trouvent sept populations avec dans chacune 336 à 487 individus occupant 21 435 km2 de forêts dans trois grandes unités de paysage réparties à travers le Karnataka, le Tamil Nadu et le Kerala. L'écorégion des Ghats occidentaux a la plus grande population d'éléphants indien dans la nature avec environ 11 000 individus divisés en huit populations distinctes. L'endémique tahr des Nilgiris, qui était au bord de l'extinction en 2001, a aujourd'hui une population de 3 122 individus dans la nature. La civette de Malabar, endémique et en grand danger de disparition, est estimée à moins de 250 individus matures, avec des sous-populations pas plus importantes que 50 spécimens. Environ 3 500 macaques à queue de lion vivent dispersés sur plusieurs zones dans les Ghats occidentaux.

Oiseaux

Il y a au moins 508 espèces différentes d'oiseaux qui vivent le long des Ghats, dont 16 espèces endémiques dont en danger, le Garrulax à gorge noire, vulnérable, le Pigeon d'Elphinstone, le Notodèle à flancs roux et le Graminicole à queue large, en voie de disparition, le Garrulaxe de Jerdon.

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Les Ghats occidentaux ou Sahyadrī sont une chaîne de montagnes ; ils bordent le plateau du Deccan dans l'Ouest de l'Inde, et le séparent de l'étroite plaine côtière de la mer d'Arabie. De par sa richesse naturelle cette région est classée comme un point chaud de biodiversité par Conservation International.

Climat

Globalement les Ghats occidentaux possèdent un climat de mousson tropical (Am) qui s'étire tout le long de la côte occidentale de l'Inde (à l'exception du nord-ouest). Cela sous-entend des températures minimales de 18 °C toute l'année et une saison sèche avec au moins 60 mm mensuels précipitations, mais le plus souvent au moins 100 mm. Dans la partie nord et centrale de l'aire on remarque des saisons plus marquées, qui s'atténuent fortement plus on descend dans le sud du des Ghats occidentaux. La partie orientale de cette région et certaines zones côtières tendent à être plus sèches et adoptent en partie un climat tropical de savane (Aw). On remarque donc des saisons sèche et humide bien marquées avec une pluviométrie inférieure à 60 mm mensuels lors des mois les plus secs.

Les Sahyadri forment une barrière pour les vents de mousson porteurs de pluie, provenant de l'ouest, qu'elles refroidissent tandis qu'ils montent le long de ses pentes montagneuses et qu'elles libèrent de leur humidité en pluie. Les forêts denses contribuent également aux précipitations dans le secteur en contribuant à la condensation des vents chargés d'humidité se levant de la mer, et en libérant une grande partie de l'humidité présente dans l'air par évapo-transpiration, humidité qui se condense à nouveau et retombe en pluie.

Hydrographie

La façade occidentale reçoit beaucoup plus de pluie que la façade orientale et les Ghats occidentaux sont considérablement plus humides que le Deccan, plus sec, à l'est. Les Ghats occidentaux forment la ligne de partage des eaux la plus importante de la péninsule indienne, la pluie abondante engendrant de nombreux torrents, occasionnant de nombreuses chutes d'eau et donnant naissance tant aux courts fleuves côtiers de la façade occidentale qui se jettent dans la mer d'Arabie qu'aux grands fleuves, comme le Godavari, la Krishna, la Kaveri et leurs affluents, qui déroulent leurs eaux sur le plateau du Deccan et se jettent dans le golfe du Bengale. Plusieurs de ces torrents et fleuves sont menacés de pollution par l'industrie minière, l'agriculture, les eaux usées urbaines et autres activités humaines.

Biodiversité

Avec son climat humide, très différent des régions avoisinantes et sa topographie complexe les Ghats occidentaux forment un immense réservoir de biodiversité. Associés au Sri Lanka (en particulier les montagnes des hauts plateaux du centre de Sri Lanka) avec lequel ils partagent une flore et une faune sensiblement similaires, ils forment un point chaud de biodiversité appelés Ghats occidentaux-Sri Lanka.

Hormis les montagnes du Sri Lanka, les Ghats occidentaux partagent aussi des similitudes avec l'Himalaya, plus au nord. En effet, malgré l'éloignement entre ces deux chaînes de montagnes, on peut constater qu'il y a des similitudes et des points communs évidents tant pour la faune que la flore. La dispersion des espèces entre ces deux régions a été favorisée par les divers périodes de glaciation.

Flore

La flore de cette région est très riche non seulement avec ses 5 916 espèces de plantes vasculaires mais en plus avec ses 3 049 espèces endémiques, soit 51,5 % d'endémisme.

Faune

Tout comme la flore, la faune des Ghats occidentaux présente un taux élevé d'endémisme :

  • mammifères : 139 espèces dont 16 endémiques ;
  • oiseaux : 458 espèces dont 22 endémiques ;
  • reptiles : 267 espèces dont 174 endémiques ;
  • poissons d'eaux douce : 191 espèces dont 139 endémiques ;
  • amphibiens : 178 espèces dont 130 endémiques. La famille des Uropeltidae — les serpents à queue armée — comportant 44 espèces classés en 8 genres est presque entièrement limitée à cette région du monde. La grenouille Nasikabatrachus sahyadrensis — de Nasika, « nez » en sanskrit — découverte en 2003 par le scientifique belge Franky Bossuyt et dont les analyses génétiques ont démontré qu'elle se différenciait de toutes les espèces de grenouilles connues aujourd'hui, est considérée comme un fossile vivant.

Mammifères

Il y a au moins 139 espèces de mammifères dans les Ghats. Sur les 16 mammifères endémiques, 13 sont en voie de disparition et parmi les 32 espèces menacées incluent en danger critique d'extinction, la civette de Malabar, en danger, le macaque à queue de lion, le tahr des Nilgiris, le tigre du Bengale et l'éléphant d'Asie, vulnérable, le léopard indien, le langur des Nilgiris et le Gaur.

Ces chaînes montagneuses servent de corridors fauniques importants et constituent une part importante des réserves établies par le Project Elephant et le Project Tiger. La plus grande population de tigres en dehors des Sundarbans est localisée le long des Ghats occidentaux où se trouvent sept populations avec dans chacune 336 à 487 individus occupant 21 435 km2 de forêts dans trois grandes unités de paysage réparties à travers le Karnataka, le Tamil Nadu et le Kerala. L'écorégion des Ghats occidentaux a la plus grande population d'éléphants indien dans la nature avec environ 11 000 individus divisés en huit populations distinctes. L'endémique tahr des Nilgiris, qui était au bord de l'extinction en 2001, a aujourd'hui une population de 3 122 individus dans la nature. La civette de Malabar, endémique et en grand danger de disparition, est estimée à moins de 250 individus matures, avec des sous-populations pas plus importantes que 50 spécimens. Environ 3 500 macaques à queue de lion vivent dispersés sur plusieurs zones dans les Ghats occidentaux.

Oiseaux

Il y a au moins 508 espèces différentes d'oiseaux qui vivent le long des Ghats, dont 16 espèces endémiques dont en danger, le Garrulax à gorge noire, vulnérable, le Pigeon d'Elphinstone, le Notodèle à flancs roux et le Graminicole à queue large, en voie de disparition, le Garrulaxe de Jerdon.

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