Ithaginis cruentus
L'Ithagine ensanglantée (Ithaginis cruentus) est une espèce d'oiseau de la famille des Phasianidae.
Di
DiurneUn animal est dit diurne lorsqu'il est actif le jour. On l'oppose au comportement nocturne.Ces comportements sont décrits dans le cadre de la bran...
He
HerbivoreUn phytophage, également désigné comme herbivore, est, dans le domaine de la zoologie, un animal qui se nourrit exclusivement ou presque de plan...
Ph
PhyllophageUn phyllophage, ou folivore, est un cas particulier d'organisme phytophage qui se nourrit aux dépens des feuilles, soit en prélevant une partie, ...
Te
TerrestreOv
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
Pr
PrécocialMo
MonogameLa monogamie, du grec monos, un seul, et gamos, mariage, est chez les humains un régime juridique n'autorisant à un homme de n'épouser par maria...
So
SocialMi
Migrateur altudinalB
commence avecCet oiseau peuple le Népal, le Sikkim, le Bhoutan, le sud du Tibet, le Tchamdo, le Seutchouan, le Nan-Chan, le Tsinghaï, le Chansi, le Kansou, le Honan, le Sinkiang, le Yunnan et le nord-est du Myanmar.
L’ithagine ensanglantée est inféodé aux bois clairs et humides de pins Pinus wallichianus, de bouleaux Betula utilis, de sapins Abies spectabilis et de chênes Quercus incanus et Q. lanatus à sous-bois arbustif de rhododendrons, de bambous et de genévriers entre 3 200 et 4 500 m.
L’association hokis-ithagines a été décrite au sujet des sous-espèces tibetanus dans le sud-est du Tibet et geoffroyi dans l’ouest du Seutchouan. Les hokis, craintifs et à l’ouïe fine, se chargent alors de la conduite de ces sociétés mixtes. À proximité des temples bouddhistes, ces groupes mixtes sont beaucoup moins farouches au point de se faire nourrir par l’homme. Les ithagines peuvent aussi se mêler à des lophophores resplendissants au Népal. Les ithagines sont des coureurs-sauteurs très adroits, ne se perchant que rarement et recherchant leur nourriture essentiellement sur le sol. Ils passent la nuit dans les arbres en lisière de forêt mais quittent cet abri la journée pour se nourrir à découvert sur le sol. Le bain de poussière a également été décrit chez cette espèce. Au Népal, les ithagines forment des compagnies d’une dizaine de sujets et quittent les hauteurs pour gagner les vallées lors des premiers froids. En parfaite harmonie de couleurs, ces compagnies sont difficiles à repérer car vue d’en haut la coloration grise du dos s’harmonise avec celle des rochers et vue d’en bas, la couleur jaune paille du ventre se confond avec celle des chaumes et des graminées.
Les compagnies d’ithagines restent solidaires en automne et en hiver en maintenant un contact acoustique permanent par l’émission de petits cris « sip-sip-sip ». Mais cette cohésion se dissout à l’approche de la nidification. C’est pourquoi leur régime a été considéré très tôt comme monogame. Schäfer (1934) avait remarqué que le nombre des mâles dominait fortement celui des femelles avec une proportion approximative de trois pour un, même en période de nidification. Les mâles en surnombre ne dérangeaient pas les couples vivant en monogamie mais s’appariaient souvent entre eux en paradant et en formant des couples non nicheurs. Plus récemment, Jia & Zheng (2000) constatent que les mâles subadultes vivent en groupes non reproducteurs mais peuvent s’associer à des couples nicheurs ou à des mâles dont les femelles couvent.
Son régime alimentaire comporte toutes sortes de matières végétales (bourgeons, pousses et feuilles d’arbres feuillus et de conifères, feuilles de bambous et de graminées, frondes de fougères, lichens, capsules de mousses, baies, fruits, graines) avec un complément d’insectes en été.
En parade nuptiale, le mâle gonfle les plumes de la poitrine, laisse pendre ses ailes et redresse la queue, exhibe sa crête hérissée et se pavane en tournant autour de la femelle, de façon très similaire à celle des eulophes.
L’ensemble des données révèle que la période de nidification a lieu de la mi-avril à juin, la plupart des nids étant trouvés en mai. Le nid est placé dans l’herbe au pied d’un fourré de bambou, d’un buisson de genévrier ou de rhododendron mais aussi dans le sous-bois d’une forêt de pins. La femelle creuse une petite dépression qu’elle tapisse de quelques feuilles, radicelles et mousses puis y pond de 5 à 12 œufs de couleur crème ou fauve tachetés de brun-rouille ou de brun foncé.
BirdLife (2011) ne considère pas cette espèce, ni aucune de ses sous-espèces comme globalement menacées comme l’avaient d’ailleurs suggéré Fuller et Garson (2000).