Tétraogalle de l'Himalaya
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ESPÈCES
Tetraogallus himalayensis

Tetraogallus himalayensis

Le Tétraogalle de l'Himalaya (Tetraogallus himalayensis) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidae.

Distribution

Géographie

Montagnes de l’Afghanistan, du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan, du Kazakhstan, du Pamir, de l’ouest de l’Himalaya (Cachemire, Kumaon, ouest du Népal), du Xinjiang, du Qinghai, du Kansou et de la Dzoungarie. Il a été introduit avec succès aux États-Unis, dans le nord-est du Nevada.

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Le tétraogalle de l’Himalaya affectionne les versants rocailleux, entre 2500 et 5500 m, parsemés de plaques de neige et couverts d’une végétation herbacée, au-delà de la limite des arbres et des buissons, ainsi que les prairies alpines parmi les affleurements rocheux, les pierriers et les éboulis. Les mouvements saisonniers sont liés à la reproduction et à la nourriture disponible. Les oiseaux restent en altitude tout l’hiver, entre 3400 et 3600m ; ils descendent vers 2500m en avril au moment de la reproduction ; les couples y restent avec les jeunes jusqu’au mois d’août alors que les groupes de non-reproducteurs remontent en altitude (Hennache & Ottaviani 2011).

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Tétraogalle de l'Himalaya carte des habitats
Tétraogalle de l'Himalaya carte des habitats
Tétraogalle de l'Himalaya
Public Domain Dedication (CC0)

Habitudes et mode de vie

Ce tétraogalle vit en couple ou en groupes. Il fourrage en grattant et en creusant vigoureusement le sol du bec et des pattes en quête de pousses, de tubercules et autres racines bulbeuses mais peut aussi consommer des graines en hiver, des baies (Ephedra), des graminées (Poa, Alopecurus), des pousses et des feuilles en été. Les groupes se dispersent dans les zones de nourrissage pour se reposer à la mi-journée puis se rassemblent à nouveau pour se nourrir en fin d’après-midi. Le tétraogalle se déplace en marchant lentement sur le sol quand il se nourrit mais, en cas de danger, il court rapidement jusqu’à une arête ou un affleurement rocheux d’où il prend son envol (Madge & McGowan 2002).

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Madge & McGowan (2002) ont résumé le répertoire vocal du tétraogalle de l’Himalaya. Ils distinguent différents cris dont un cri d’alarme constitué d’une série de quatre à sept notes sifflées et émises de façon très caractéristique avec la tête rejetée en arrière. Chaque note monte en tonalité et à partir de la quatrième, dans une octave au-dessus. Le sexage pourrait même se pratiquer d’après la voix, le mâle ayant une tonalité montante ; la femelle, descendante. Les cris de contact comprennent une sorte de ouiii et quand les oiseaux sont nerveux, ils émettent une série de kok-kok-kok allant crescendo.

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Mode de vie
Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Habitudes d’accouplement

Cette espèce est monogame. Chaque mâle s’isole et occupe un territoire d’environ 1 km² à riche couverture herbacée où il se poste sur un affleurement rocheux et lance ses cris territoriaux de 6h à 6h 30 du matin, mais il reste habituellement silencieux par temps humide. En plus de ces démonstrations vocales, audibles à des kilomètres à la ronde, les mâles cantonnés marchent en relevant la queue de façon caractéristique pour exhiber leurs sous-caudales blanches comme signe territorial. La parade nuptiale débute immédiatement après l’arrivée du printemps en montagne, le plus souvent en avril. Le mâle gonfle le plumage, lève la queue afin que les sous-caudales blanches se remarquent. Dans cette posture, il court devant et derrière la femelle ou en fait parfois le tour, lentement, la tête inclinée. La femelle creuse une petite cuvette sur le sol qu’elle revêt légèrement d’herbes, de laine et de plumes duveteuses et qu’elle installe souvent sous des rochers en surplomb (Ma 1992). Baker (1930) rapporte que des nids en milieu naturel ont souvent été trouvés sur la crête d’une colline ou juste en contrebas sur le côté sous le vent, abrités par une touffe d’herbe ou un rocher mais jamais directement dans un buisson ou dans la végétation herbacée. La femelle couve seule mais le mâle reste à proximité, posté en sentinelle. La femelle élève ses jeunes, assistée du mâle qui monte la garde à proximité du nid et avertit la femelle en cas de danger par un sifflement sonore. Les jeunes sont conduits par les deux parents (Hennache & Ottaviani 2011).

Population

Effectif de la population

Le tétraogalle de l’Himalaya est considéré comme « globalement non menacé », avec une large distribution (1000 000 km²) et une population totale stable, évaluée à plus de 200 000 oiseaux. Du fait de son habitat de haute montagne peu fréquenté par l’homme, une protection de son biotope ne semble pas une priorité. À noter tout de même une chasse alimentaire à outrance dans certaines localités, de même que des prélèvements d’œufs ou de poussins au Pakistan. Cependant, bien qu'il soit généralement commun dans sa vaste aire de répartition, une régression de ses effectifs a été observée en certaines localités. Ainsi, dans les monts Tian Shan (ouest de la Chine), les groupes hivernaux sont passés de 40 à 20-30 individus en l’espace de 10 ans. Elle a été attribuée à la dégradation de l’habitat par le surpâturage. Un autre facteur aggravant serait l’utilisation, par la médecine chinoise, de tétraogalles comme remède contre diverses maladies humaines (Madge & McGowan 2002).

Références

1. Tétraogalle de l'Himalaya article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9traogalle_de_l%27Himalaya
2. Tétraogalle de l'Himalaya sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22678673/132049858
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/179921

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