Montagne

Alpes scandinaves

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Les Alpes scandinaves ou Scandes sont une chaîne de montagnes s'étendant tout le long de la côte ouest de la péninsule Scandinave. Elles couvrent l'essentiel de la Norvège, le Nord-Ouest et l'Ouest de la Suède ainsi qu'une toute petite partie de l'Extrême-Nord de la Finlande. Il s'agit d'une des plus importantes chaînes de montagnes d'Europe, s'étirant du sud-ouest au nord-est sur 1 700 km, avec une largeur maximale de 300 km. La chaîne possède deux zones de haute altitude, une dans le Sud de la Norvège, autour du Jotunheimen où se trouve le Galdhøpiggen (2 469 m), point culminant de la chaîne et du pays concerné, et une autre dans le Nord de la Suède, avec le Kebnekaise (2 102 m), point culminant du pays — le point culminant de Finlande se trouve aussi dans la chaîne : il s'agit du Halti (1 328 m).

Les Alpes scandinaves se situent au niveau de l'ancienne chaîne calédonienne, qui s'est formée il y a 400 millions d'années (Ma) lors de la collision entre les paléocontinents Laurentia (actuelle Amérique du Nord) et Baltica (actuelle Scandinavie). Cette chaîne avait une ampleur probablement comparable à l'actuelle Himalaya, mais fut presque entièrement aplanie par l'érosion dans les millions d'années qui suivirent sa formation. Le relief actuel est beaucoup plus récent, lié à un soulèvement tectonique de toutes les marges continentales du Nord de l'océan Atlantique au Paléogène et Néogène (c'est-à-dire à partir de 60 Ma). Cette pénéplaine rehaussée fut ensuite érodée par les glaciers de l'ère quaternaire, sculptant le relief actuel. Cette érosion fut particulièrement importante sur le versant occidental de la chaîne, formant de profondes vallées glaciaires dont beaucoup descendent sous le niveau actuel de la mer, constituant les célèbres fjords norvégiens.

Le climat de la chaîne est très asymétrique. Sur le versant ouest, il est très océanique, avec des températures très douces pour la latitude et d'importantes précipitations, tandis que l'est est plus continental. Ce climat permet la persistance à l'ouest d'un grand nombre de glaciers, dont plusieurs sont les plus grands d'Europe continentale, tels que le Jostedalsbreen. Ces différences de climat affectent aussi fortement la végétation, avec de riches forêts humides de feuillus et de conifères sur les pentes occidentales contrastant avec la taïga plus pauvre du côté oriental. La toundra alpine est caractérisée par des forêts de bouleaux tortueux à l'étage subalpin. C'est le milieu le mieux préservé de la chaîne, avec en particulier un grand nombre de parcs nationaux et de réserves naturelles.

La chaîne a été peuplée par les hommes dès le retrait des glaciers, il y a environ dix mille ans. Les premiers habitants vivaient essentiellement de la chasse aux rennes. Au sud, avec l'arrivée de la culture indo-européenne, ont commencé l'agriculture et l'élevage, avec un schéma de transhumance. Les peuples de la partie septentrionale de la chaîne, les Samis, sont restés quant à eux très liés aux rennes, bien qu'ayant remplacé la chasse par l'élevage, eux aussi selon un schéma de transhumance. Avec la formation des nations scandinaves autour de l'an mille, les voies de communication commencent à se développer à travers les montagnes, bien que celles-ci aient un caractère effrayant et dangereux aux yeux des populations. Ce sont les gisements de métaux de la chaîne qui vont peu à peu amener les gens vers les zones montagneuses et y développer les infrastructures. Il fallut cependant attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que la chaîne soit entièrement explorée et cartographiée, ce qui permit les débuts du tourisme. Celui-ci est tout d'abord axé sur la randonnée dans cette nature encore très sauvage ; s'y ajoute depuis les années 1950 un tourisme d'hiver en croissance constante. Le XXe siècle marque aussi le début de l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, qui compte pour une part très significative dans la balance énergétique de la Suède et surtout de la Norvège.

Climat

Le climat de la chaîne présente d'importants contrastes dus aux effets conjugués de la latitude, de l'altitude et de l'exposition aux influences océaniques. Le climat y est globalement froid, ce qui s'explique par le fait que la chaîne est entièrement au-dessus du 58e parallèle nord. Ce phénomène est en partie compensé en été par la longueur du jour : en incluant le crépuscule, les journées durent vingt-deux heures lors du solstice d'été à la latitude d'Oslo, et au nord du cercle Arctique, c'est jusqu'à deux mois de jour continu qui vont réchauffer le court été. De plus, certaines sections de la chaîne, en particulier le long de la côte atlantique, jouissent d'une douceur remarquable en dépit de leur latitude, tempérées par le courant océanique du Gulf Stream. L'influence de l'océan sur les températures moyennes annuelles est estimée à un apport positif de 12 °C. Cet effet est principalement important lors des mois hivernaux : un des exemples les plus flagrants est l'extrémité sud des îles Lofoten, qui est l'endroit le plus septentrional au monde où la température moyenne est positive toute l'année. En revanche, la partie orientale de la chaîne présente des écarts de température nettement plus marqués, bien que le climat n'y soit pas encore complètement continental. Ainsi, s'il bénéficie d'une température moyenne de 10 à 12 °C en été, la température chute en hiver à −16 °C en moyenne, avec un record de −52,6 °C enregistré à Vuoggatjålme, en Laponie suédoise. La topographie affecte également fortement la température avec un effet de foehn assez prononcé réchauffant sensiblement le versant oriental de la chaîne. Finalement, la température annuelle moyenne varie entre 6 °C le long des côtes sud et ouest de la Norvège à −6 °C sur les plus hauts pics de la chaîne.

Les vents dominants d'ouest apportent de la douceur à la côte norvégienne, mais aussi des précipitations importantes. Celles-ci peuvent dépasser les 2 000 mm annuels sur le versant occidental de la chaîne, alors qu'elles sont de l'ordre de 450 à 550 mm sur les versants orientaux de la Laponie suédoise du fait de l'ombre pluviométrique. Ces précipitations peuvent, du fait des températures, tomber sous forme de neige, pouvant atteindre 50 % du total des précipitations au nord-est. Dans ces régions, les premières neiges tombent en octobre et la couverture neigeuse peut durer jusqu'à juin. Sur la côte sud, la couverture neigeuse dure moins de cinquante jours.

Hydrographie

La plupart des cours d'eau des Alpes scandinaves s'écoulent de part et d'autre de la chaîne depuis sa ligne de partage des eaux, tandis qu'à l'extrémité sud, les vallées forment un réseau hydrographique radial. La principale ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Baltique coïncide à peu près avec la frontière entre la Norvège et la Suède sur toute la partie septentrionale de la chaîne. Cette ligne était initialement beaucoup plus proche de la côte norvégienne, le soulèvement tectonique ayant principalement eu lieu au niveau de la côte. Cependant, l'érosion régressive provoquée par les rivières coulant vers l'ouest était plus importante que celle causée par les rivières coulant vers l'est, de même pour l'érosion glaciaire au cours du quaternaire. Par conséquent, une capture progressive des ruisseaux s'est effectuée, visible en plusieurs endroits avec des cours d'eau de direction principale est-ouest qui rejoignent finalement une rivière à direction ouest-est. Il existe aussi quelques rares exceptions où les rivières traversent la chaîne, telle que la rivière Altaelva qui crée ainsi un profond canyon. Ce phénomène est généralement interprété comme une conséquence de l'érosion par surimposition de la rivière au cours du soulèvement qui donna naissance aux reliefs alentour.

L'hydrographie est particulièrement asymétrique entre les versants occidentaux et orientaux de la chaîne. Les vallées à l'ouest de la chaîne sont en général courtes, profondes et escarpées, et les bassins versants y sont en général peu étendus. Du fait des fortes pentes, les rivières du versant occidental forment un grand nombre de chutes d'eau, dont plusieurs figurant parmi les plus hautes chutes d'eau du monde, dont en particulier Vinnufossen, la plus haute d'Europe et figurant parmi les dix plus hautes au monde avec 860 mètres de dénivelé total. À l'inverse, les vallées à l'est sont plus douces, moins profondes et surtout beaucoup plus longues. Malgré l'apport plus important des précipitations sur le versant ouest, cette caractéristique topographique explique que les rivières du versant oriental soient celles ayant le plus grand débit. Ainsi, l'essentiel des principaux fleuves de Scandinavie prennent leur source dans les Alpes scandinaves et s'écoulent vers l'est en vallées souvent presque parallèles. Les principaux fleuves quant au débit sont le Glomma (704 m3/s), le Göta älv/Klarälven (565 m3/s), le Luleälven (506 m3/s), l'Ångermanälven (500 m3/s), l'Indalsälven (455 m3/s) et l'Umeälven (443 m3/s).

Le régime hydrologique de la plupart des rivières est de type nival ou nivo-glaciaire, marqué par un débit minimum en hiver et maximal au printemps et au début de l'été avec la fonte des neiges. Un second pic, souvent plus faible, apparaît avec les importantes précipitations d'automne. Au niveau de la côte sud-ouest norvégienne, l'importante humidité océanique et la relative douceur entraînent un débit plus constant au cours de l'année, même en hiver.

Un grand nombre de lacs ponctuent les cours d'eau dans les montagnes, ainsi qu'à leur pied. Certains d'entre eux sont de petits lacs de montagne, disséminés à travers la chaîne, en particulier dans les grands plateaux, mais les plus importants se trouvent dans les grandes vallées du piémont oriental, formés par un surcreusement glaciaire. Les principaux lacs de ce type sont, du nord au sud : le Torneträsk (330 km2), l'Akkajaure (260 km2), le Hornavan (262 km2), le Storsjön (456 km2), le Femunden (203 km2), le Mjøsa (369 km2) et le Randsfjorden (140 km2). Il existe aussi quelques lacs de ce type dans la partie occidentale de la chaîne, souvent dans l'alignement du réseau des fjords. Ils atteignent parfois des profondeurs très importantes : l'Hornindalsvatnet est le lac le plus profond d'Europe, avec 514 m de profondeur, pour une altitude de 53 m, le fond du lac étant ainsi à une altitude d'environ 450 m sous le niveau de la mer.

Les Alpes scandinaves comprennent un grand nombre de glaciers, dont certains sont les plus vastes d'Europe continentale (excluant donc les glaciers d'Islande, du Svalbard et de la Nouvelle-Zemble). La superficie cumulée de tous ces glaciers est de 2 900 km2 ; les plus vastes se trouvent sur les sommets près de la côte norvégienne, où l'alimentation en précipitations est la plus importante, en dépit des températures supérieures. Les principaux glaciers de la chaîne du point de vue de la superficie sont le Jostedalsbreen (487 km2), le Vestre Svartisen (221 km2), le Søndre Folgefonna (168 km2), l'Østre Svartisen (148 km2), le Blåmannsisen (87 km2) et le Hardangerjøkulen (73 km2). L'équilibre entre température et quantité de précipitations explique le fait qu'au cours du XXe siècle certains glaciers scandinaves aient augmenté en volume durant certaines périodes, l'augmentation des précipitations compensant l'augmentation de la fonte en raison de la hausse des températures due au réchauffement climatique. Cependant, sur l'ensemble du siècle, le retrait des glaciers domine et c'est d'autant plus vrai au XXIe siècle où il n'y a pas de période de reprise.

Écosystème

Du fait des grandes variations de latitude, d'altitude et de l'influence océanique plus ou moins marquée, les Alpes scandinaves comprennent des milieux naturels assez variés, des luxuriantes forêts de feuillus de la côte sud-ouest à la toundra arctique. Selon le WWF et la Digital Map of European Ecological Regions de l'agence européenne pour l'environnement (AEE), les Alpes sont divisées en trois écorégions : les forêts de conifères des côtes scandinaves le long de la côte ouest norvégienne ; la taïga scandinave et russe sur le versant est, qui traverse la chaîne au niveau des hautes terres du centre pour atteindre la côte ouest au niveau du fjord de Trondheim ; et enfin, les prairies et forêts de bouleaux des montagnes scandinaves. En revanche, la division en régions biogéographiques de l'AEE partage les montagnes en une zone atlantique le long de la côte norvégienne, une zone boréale à l'est et une zone alpine. Les deux classifications se recoupent sur la majeure partie de la chaîne, exception faite de la présence de la taïga scandinave sur la côte norvégienne autour du fjord de Trondheim et des hautes terres du centre. Les frontières des régions biogéographiques de l'AEE, corrigées et affinées par la direction norvégienne pour la gestion de la nature sont indiquées sur la carte ci-contre.

Protection environnementale

Les pays nordiques sont parmi les premiers d'Europe à créer des mesures de conservation de la nature. Cet élan est initié par l'explorateur polaire Adolf Erik Nordenskiöld, qui en 1880 propose à la Finlande et à la Suède d'appliquer le concept de parc national récemment créé aux États-Unis. La Suède est la première à mettre en œuvre cette idée en créant ses premières lois de protection de la nature et ses premiers parcs nationaux en 1909. La Société suédoise de conservation de la nature est créée la même année, et la Société norvégienne de conservation de la nature en 1914. Cependant, la notion de protection était très différente de celle de nos jours, ignorant en particulier le concept de biodiversité. Il s'agissait avant tout de protéger des aires naturelles pour la recherche scientifique. La conservation de la nature dans son acception moderne, c'est-à-dire visant à préserver la biodiversité, débute dans les années 1960 en Suède et en Norvège, et plus tardivement en Finlande.

Dès leur création, la plupart des aires protégées (tant en nombre qu'en superficie) sont principalement concentrées dans les montagnes, qui sont à la fois les zones les plus sauvages, mais aussi celles où les conflits d'intérêts sont les plus rares. Bien que la création des parcs nationaux ou des réserves naturelles vise de nos jours à une plus grande représentativité des paysages du pays, la montagne est toujours sur-représentée, ce qui est en particulier notable en Suède.

Dans les trois pays, il existe plusieurs types d'aires protégées : les parcs nationaux sont le plus haut niveau de protection, réservé à de vastes superficies représentatives de la nature des pays. À un niveau de protection inférieur, mais toujours élevé, se trouvent les réserves naturelles. Enfin, diverses aires protégées possèdent des objectifs plus spécifiques, mais un niveau de protection moins important. La chaîne comporte aussi deux sites naturels ou mixtes du patrimoine mondial de l'UNESCO : la région de Laponie et les fjords de l'Ouest de la Norvège.

En dépit du statut de protection élevé de certaines aires protégées, les Samis bénéficient de nombreuses dérogations visant à protéger leur culture. Elles se justifiaient également par le très faible impact de leur mode de vie sur l'environnement ; mais depuis quelques années, l'utilisation de véhicules motorisés et l'intensification de la pâture sont perçues de plus en plus négativement par les autorités. Des discussions sont en cours pour un éventuel contrôle plus important des activités samies.

Les principales aires protégées par pays, classées du nord au sud, sont énumérées ci-dessous.

  • Parc national de Seiland, créé en 2006, protégeant 316,3 km2 d'une grande île de l'Extrême Nord norvégien.
  • Parc national de Ånderdalen, créé en 1970, d'une superficie de 125 km2, protégeant un paysage côtier varié dominé par les montagnes.
  • Parc national de Reisa, créé en 1986, couvrant 803 km2 autour d'une vallée coupant un vaste plateau. L'eau y est un élément omniprésent.
  • Parc national de Øvre Dividal, créé en 1971, s'étalant sur 770 km2 d'un paysage varié avec une faune riche, en particulier une importante population de gloutons.
  • Parc national de Rohkunborri, créé en 2011, d'une superficie de 571 km2, avec une riche avifaune.
  • Parc national de Møysalen, créé en 2003, un des plus petits parcs du pays avec 51 km2. Le paysage n'en demeure pas moins varié entre le haut sommet du Møysalen et les fjords environnants.
  • Parc national de Rago, créé en 1971, couvrant 171 km2 adjacent au parc national de Padjelanta (Suède). Zone de montagne sauvage et difficilement accessible.
  • Parc national de Sjunkhatten, créé en 2010, d'une superficie de 417,5 km2 dont 39,9 km2 marin. Couvre un massif coupé de profondes vallées et fjords.
  • Parc national de Junkerdal, créé en 2004, d'une superficie de 682 km2 avec une riche flore alpine.
  • Parc national de Saltfjellet-Svartisen, créé en 1989, regroupant sur 2 102 km2 une grande diversité de paysages dont le grand glacier Svartisen, un paysage alpin et des vallées couvertes de riches forêts de bouleaux.
  • Parc national de Lomsdal-Visten, créé en 2009, couvre 1 102 km2 d'un paysage de fjords et de montagnes.
  • Parc national de Børgefjell, créé en 1963, s'étend sur 1 447 km2 entre un paysage de hautes montagnes à l'ouest et des sommets plus doux à l'est. Le parc abrite entre autres le très menacé renard polaire.
  • Parc national de Lierne, créé en 2004, protège 333 km2 d'une de zone de montagnes complètement sauvages.
  • Parc national de Blåfjella-Skjækerfjella, établi en 2004, couvrant 1 924 km2 entre vallées couvertes de forêts primaires et hautes montagnes.
  • Parc national de Skarvan og Roltdalen, établi en 2004, couvrant 441,4 km2 d'une vallée couverte de conifères dominée par des hauts sommets.
  • Parc national de Forollhogna, établi en 2001, couvrant 1 062 km2 d'un paysage aux sommets arrondis, avec beaucoup de tourbières.
  • Parc national de Dovrefjell-Sunndalsfjella, créé en 2002 et d'une superficie de 1 693 km2. Il protège le massif de Dovrefjell, parfois appelé « montagne nationale », avec une faune et flore d'une grande richesse.
  • Parc national de Dovre, créé en 2003, couvrant 289 km2 d'un paysage désolé.
  • Parc national de Reinheimen, créé en 2006, couvre 1 969 km2 de la plus vaste zone sauvage du sud norvégien.
  • Parc national de Rondane, plus ancien parc national norvégien, créé en 1962, couvrant 963 km2 de hauts sommets et de riches vallées.
  • Parc national de Breheimen, créé en 2009, couvre 1 691 km2 adjacents au parc national de Jostedalsbreen, marqué comme lui par les glaciers.
  • Parc national de Jostedalsbreen, créé en 1991, protège 1 310 km2 d'un paysage varié, allant des forêts de feuillus des vallées à la masse du Jostedalsbreen, plus vaste glacier d'Europe continentale.
  • Parc national de Jotunheimen, créé en 1980, couvre 1 151 km2 de la zone du Jotunheimen, comprenant tous les plus hauts sommets de la chaîne.
  • Parc national de Fulufjellet, créé en 2012, couvre 82,5 km2 de la partie norvégienne du massif de Fulufjället, protégeant une ancienne forêt de conifères et une importante population d'ours brun.
  • Parc national de Hallingskarvet, créé en 2006 et couvre 450 km2 du massif d' Hallingskarvet.
  • Parc national de Hardangervidda, créé en 1981 et plus vaste de Norvège avec 3 422 km2, couvre le vaste plateau Hardangervidda avec en particulier le plus grand troupeau de rennes sauvages d'Europe.
  • Parc national de Folgefonna, créé en 2005, couvre 545 km2 autour du glacier Folgefonna.
  • Parc national de Vadvetjåkka, créé en 1920, couvrant 26,3 km2 d'une montagne calcaire avec notablement quelques-unes des plus grandes grottes du pays.
  • Parc national d'Abisko, créé en 1909, couvrant 77 km2 d'une vallée couverte d'une forêt de bouleaux.
  • Parc national de Stora Sjöfallet, adjacent de ceux de Padjelanta et de Sarek, créé en 1909, mais amputé en 1919 par la construction d'un barrage, s'étend sur 1 278 km2.
  • Parc national de Padjelanta, adjacent de ceux, suédois, de Sarek et de Stora Sjöfallet, et de celui, norvégien, de Rago, créé en 1962, plus vaste parc de Suède avec 1 984 km2. Protège une haute plaine avec ses nombreux lacs et sa végétation unique.
  • Parc national de Sarek, adjacent de ceux de Padjelanta et de Stora Sjöfallet, créé en 1909, d'une superficie de 1 970 km2, protège la zone la plus alpine de Suède.
  • Parc national de Pieljekaise, créé en 1909 protégeant 153,4 km2 de forêt de bouleaux et sa riche faune.
  • Parc national de Sonfjället, créé en 1909 autour de la montagne isolée de même nom. Protège de ses 104,4 km2 une importante population d'ours bruns, ce qui a permis de sauver l'espèce en Suède.
  • Parc national de Töfsingdalen, créé en 1930, d'une superficie de 16,15 km2 dans un terrain désolé et difficilement accessible.
  • Parc national de Fulufjället, créé en 2002, couvrant toute la partie suédoise du plateau de Fulufjället soit 385 km2. Flore unique en Suède car c'est l'une des rares montagnes en dehors de la zone de pâture des rennes.
  • Réserve naturelle de Sjaunja, créée en 1986, s'étendant sur 2 851 km2 entre les montagnes et le plus vaste réseau de tourbières d'Europe occidentale qui s'étend à leurs pieds.
  • Réserve naturelle de Vindelfjällen créée en 1974 et d'une superficie de 5 600 km2, ce qui en fait la plus vaste réserve naturelle de Suède. Protège une grande diversité de paysages caractéristiques des montagnes suédoises.
  • Zone sauvage de Käsivarsi, créé en 1991, couvrant de ses 2 206 km2 la quasi totalité des Alpes scandinaves de Finlande.
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Les Alpes scandinaves ou Scandes sont une chaîne de montagnes s'étendant tout le long de la côte ouest de la péninsule Scandinave. Elles couvrent l'essentiel de la Norvège, le Nord-Ouest et l'Ouest de la Suède ainsi qu'une toute petite partie de l'Extrême-Nord de la Finlande. Il s'agit d'une des plus importantes chaînes de montagnes d'Europe, s'étirant du sud-ouest au nord-est sur 1 700 km, avec une largeur maximale de 300 km. La chaîne possède deux zones de haute altitude, une dans le Sud de la Norvège, autour du Jotunheimen où se trouve le Galdhøpiggen (2 469 m), point culminant de la chaîne et du pays concerné, et une autre dans le Nord de la Suède, avec le Kebnekaise (2 102 m), point culminant du pays — le point culminant de Finlande se trouve aussi dans la chaîne : il s'agit du Halti (1 328 m).

Les Alpes scandinaves se situent au niveau de l'ancienne chaîne calédonienne, qui s'est formée il y a 400 millions d'années (Ma) lors de la collision entre les paléocontinents Laurentia (actuelle Amérique du Nord) et Baltica (actuelle Scandinavie). Cette chaîne avait une ampleur probablement comparable à l'actuelle Himalaya, mais fut presque entièrement aplanie par l'érosion dans les millions d'années qui suivirent sa formation. Le relief actuel est beaucoup plus récent, lié à un soulèvement tectonique de toutes les marges continentales du Nord de l'océan Atlantique au Paléogène et Néogène (c'est-à-dire à partir de 60 Ma). Cette pénéplaine rehaussée fut ensuite érodée par les glaciers de l'ère quaternaire, sculptant le relief actuel. Cette érosion fut particulièrement importante sur le versant occidental de la chaîne, formant de profondes vallées glaciaires dont beaucoup descendent sous le niveau actuel de la mer, constituant les célèbres fjords norvégiens.

Le climat de la chaîne est très asymétrique. Sur le versant ouest, il est très océanique, avec des températures très douces pour la latitude et d'importantes précipitations, tandis que l'est est plus continental. Ce climat permet la persistance à l'ouest d'un grand nombre de glaciers, dont plusieurs sont les plus grands d'Europe continentale, tels que le Jostedalsbreen. Ces différences de climat affectent aussi fortement la végétation, avec de riches forêts humides de feuillus et de conifères sur les pentes occidentales contrastant avec la taïga plus pauvre du côté oriental. La toundra alpine est caractérisée par des forêts de bouleaux tortueux à l'étage subalpin. C'est le milieu le mieux préservé de la chaîne, avec en particulier un grand nombre de parcs nationaux et de réserves naturelles.

La chaîne a été peuplée par les hommes dès le retrait des glaciers, il y a environ dix mille ans. Les premiers habitants vivaient essentiellement de la chasse aux rennes. Au sud, avec l'arrivée de la culture indo-européenne, ont commencé l'agriculture et l'élevage, avec un schéma de transhumance. Les peuples de la partie septentrionale de la chaîne, les Samis, sont restés quant à eux très liés aux rennes, bien qu'ayant remplacé la chasse par l'élevage, eux aussi selon un schéma de transhumance. Avec la formation des nations scandinaves autour de l'an mille, les voies de communication commencent à se développer à travers les montagnes, bien que celles-ci aient un caractère effrayant et dangereux aux yeux des populations. Ce sont les gisements de métaux de la chaîne qui vont peu à peu amener les gens vers les zones montagneuses et y développer les infrastructures. Il fallut cependant attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que la chaîne soit entièrement explorée et cartographiée, ce qui permit les débuts du tourisme. Celui-ci est tout d'abord axé sur la randonnée dans cette nature encore très sauvage ; s'y ajoute depuis les années 1950 un tourisme d'hiver en croissance constante. Le XXe siècle marque aussi le début de l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, qui compte pour une part très significative dans la balance énergétique de la Suède et surtout de la Norvège.

Climat

Le climat de la chaîne présente d'importants contrastes dus aux effets conjugués de la latitude, de l'altitude et de l'exposition aux influences océaniques. Le climat y est globalement froid, ce qui s'explique par le fait que la chaîne est entièrement au-dessus du 58e parallèle nord. Ce phénomène est en partie compensé en été par la longueur du jour : en incluant le crépuscule, les journées durent vingt-deux heures lors du solstice d'été à la latitude d'Oslo, et au nord du cercle Arctique, c'est jusqu'à deux mois de jour continu qui vont réchauffer le court été. De plus, certaines sections de la chaîne, en particulier le long de la côte atlantique, jouissent d'une douceur remarquable en dépit de leur latitude, tempérées par le courant océanique du Gulf Stream. L'influence de l'océan sur les températures moyennes annuelles est estimée à un apport positif de 12 °C. Cet effet est principalement important lors des mois hivernaux : un des exemples les plus flagrants est l'extrémité sud des îles Lofoten, qui est l'endroit le plus septentrional au monde où la température moyenne est positive toute l'année. En revanche, la partie orientale de la chaîne présente des écarts de température nettement plus marqués, bien que le climat n'y soit pas encore complètement continental. Ainsi, s'il bénéficie d'une température moyenne de 10 à 12 °C en été, la température chute en hiver à −16 °C en moyenne, avec un record de −52,6 °C enregistré à Vuoggatjålme, en Laponie suédoise. La topographie affecte également fortement la température avec un effet de foehn assez prononcé réchauffant sensiblement le versant oriental de la chaîne. Finalement, la température annuelle moyenne varie entre 6 °C le long des côtes sud et ouest de la Norvège à −6 °C sur les plus hauts pics de la chaîne.

Les vents dominants d'ouest apportent de la douceur à la côte norvégienne, mais aussi des précipitations importantes. Celles-ci peuvent dépasser les 2 000 mm annuels sur le versant occidental de la chaîne, alors qu'elles sont de l'ordre de 450 à 550 mm sur les versants orientaux de la Laponie suédoise du fait de l'ombre pluviométrique. Ces précipitations peuvent, du fait des températures, tomber sous forme de neige, pouvant atteindre 50 % du total des précipitations au nord-est. Dans ces régions, les premières neiges tombent en octobre et la couverture neigeuse peut durer jusqu'à juin. Sur la côte sud, la couverture neigeuse dure moins de cinquante jours.

Hydrographie

La plupart des cours d'eau des Alpes scandinaves s'écoulent de part et d'autre de la chaîne depuis sa ligne de partage des eaux, tandis qu'à l'extrémité sud, les vallées forment un réseau hydrographique radial. La principale ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Baltique coïncide à peu près avec la frontière entre la Norvège et la Suède sur toute la partie septentrionale de la chaîne. Cette ligne était initialement beaucoup plus proche de la côte norvégienne, le soulèvement tectonique ayant principalement eu lieu au niveau de la côte. Cependant, l'érosion régressive provoquée par les rivières coulant vers l'ouest était plus importante que celle causée par les rivières coulant vers l'est, de même pour l'érosion glaciaire au cours du quaternaire. Par conséquent, une capture progressive des ruisseaux s'est effectuée, visible en plusieurs endroits avec des cours d'eau de direction principale est-ouest qui rejoignent finalement une rivière à direction ouest-est. Il existe aussi quelques rares exceptions où les rivières traversent la chaîne, telle que la rivière Altaelva qui crée ainsi un profond canyon. Ce phénomène est généralement interprété comme une conséquence de l'érosion par surimposition de la rivière au cours du soulèvement qui donna naissance aux reliefs alentour.

L'hydrographie est particulièrement asymétrique entre les versants occidentaux et orientaux de la chaîne. Les vallées à l'ouest de la chaîne sont en général courtes, profondes et escarpées, et les bassins versants y sont en général peu étendus. Du fait des fortes pentes, les rivières du versant occidental forment un grand nombre de chutes d'eau, dont plusieurs figurant parmi les plus hautes chutes d'eau du monde, dont en particulier Vinnufossen, la plus haute d'Europe et figurant parmi les dix plus hautes au monde avec 860 mètres de dénivelé total. À l'inverse, les vallées à l'est sont plus douces, moins profondes et surtout beaucoup plus longues. Malgré l'apport plus important des précipitations sur le versant ouest, cette caractéristique topographique explique que les rivières du versant oriental soient celles ayant le plus grand débit. Ainsi, l'essentiel des principaux fleuves de Scandinavie prennent leur source dans les Alpes scandinaves et s'écoulent vers l'est en vallées souvent presque parallèles. Les principaux fleuves quant au débit sont le Glomma (704 m3/s), le Göta älv/Klarälven (565 m3/s), le Luleälven (506 m3/s), l'Ångermanälven (500 m3/s), l'Indalsälven (455 m3/s) et l'Umeälven (443 m3/s).

Le régime hydrologique de la plupart des rivières est de type nival ou nivo-glaciaire, marqué par un débit minimum en hiver et maximal au printemps et au début de l'été avec la fonte des neiges. Un second pic, souvent plus faible, apparaît avec les importantes précipitations d'automne. Au niveau de la côte sud-ouest norvégienne, l'importante humidité océanique et la relative douceur entraînent un débit plus constant au cours de l'année, même en hiver.

Un grand nombre de lacs ponctuent les cours d'eau dans les montagnes, ainsi qu'à leur pied. Certains d'entre eux sont de petits lacs de montagne, disséminés à travers la chaîne, en particulier dans les grands plateaux, mais les plus importants se trouvent dans les grandes vallées du piémont oriental, formés par un surcreusement glaciaire. Les principaux lacs de ce type sont, du nord au sud : le Torneträsk (330 km2), l'Akkajaure (260 km2), le Hornavan (262 km2), le Storsjön (456 km2), le Femunden (203 km2), le Mjøsa (369 km2) et le Randsfjorden (140 km2). Il existe aussi quelques lacs de ce type dans la partie occidentale de la chaîne, souvent dans l'alignement du réseau des fjords. Ils atteignent parfois des profondeurs très importantes : l'Hornindalsvatnet est le lac le plus profond d'Europe, avec 514 m de profondeur, pour une altitude de 53 m, le fond du lac étant ainsi à une altitude d'environ 450 m sous le niveau de la mer.

Les Alpes scandinaves comprennent un grand nombre de glaciers, dont certains sont les plus vastes d'Europe continentale (excluant donc les glaciers d'Islande, du Svalbard et de la Nouvelle-Zemble). La superficie cumulée de tous ces glaciers est de 2 900 km2 ; les plus vastes se trouvent sur les sommets près de la côte norvégienne, où l'alimentation en précipitations est la plus importante, en dépit des températures supérieures. Les principaux glaciers de la chaîne du point de vue de la superficie sont le Jostedalsbreen (487 km2), le Vestre Svartisen (221 km2), le Søndre Folgefonna (168 km2), l'Østre Svartisen (148 km2), le Blåmannsisen (87 km2) et le Hardangerjøkulen (73 km2). L'équilibre entre température et quantité de précipitations explique le fait qu'au cours du XXe siècle certains glaciers scandinaves aient augmenté en volume durant certaines périodes, l'augmentation des précipitations compensant l'augmentation de la fonte en raison de la hausse des températures due au réchauffement climatique. Cependant, sur l'ensemble du siècle, le retrait des glaciers domine et c'est d'autant plus vrai au XXIe siècle où il n'y a pas de période de reprise.

Écosystème

Du fait des grandes variations de latitude, d'altitude et de l'influence océanique plus ou moins marquée, les Alpes scandinaves comprennent des milieux naturels assez variés, des luxuriantes forêts de feuillus de la côte sud-ouest à la toundra arctique. Selon le WWF et la Digital Map of European Ecological Regions de l'agence européenne pour l'environnement (AEE), les Alpes sont divisées en trois écorégions : les forêts de conifères des côtes scandinaves le long de la côte ouest norvégienne ; la taïga scandinave et russe sur le versant est, qui traverse la chaîne au niveau des hautes terres du centre pour atteindre la côte ouest au niveau du fjord de Trondheim ; et enfin, les prairies et forêts de bouleaux des montagnes scandinaves. En revanche, la division en régions biogéographiques de l'AEE partage les montagnes en une zone atlantique le long de la côte norvégienne, une zone boréale à l'est et une zone alpine. Les deux classifications se recoupent sur la majeure partie de la chaîne, exception faite de la présence de la taïga scandinave sur la côte norvégienne autour du fjord de Trondheim et des hautes terres du centre. Les frontières des régions biogéographiques de l'AEE, corrigées et affinées par la direction norvégienne pour la gestion de la nature sont indiquées sur la carte ci-contre.

Protection environnementale

Les pays nordiques sont parmi les premiers d'Europe à créer des mesures de conservation de la nature. Cet élan est initié par l'explorateur polaire Adolf Erik Nordenskiöld, qui en 1880 propose à la Finlande et à la Suède d'appliquer le concept de parc national récemment créé aux États-Unis. La Suède est la première à mettre en œuvre cette idée en créant ses premières lois de protection de la nature et ses premiers parcs nationaux en 1909. La Société suédoise de conservation de la nature est créée la même année, et la Société norvégienne de conservation de la nature en 1914. Cependant, la notion de protection était très différente de celle de nos jours, ignorant en particulier le concept de biodiversité. Il s'agissait avant tout de protéger des aires naturelles pour la recherche scientifique. La conservation de la nature dans son acception moderne, c'est-à-dire visant à préserver la biodiversité, débute dans les années 1960 en Suède et en Norvège, et plus tardivement en Finlande.

Dès leur création, la plupart des aires protégées (tant en nombre qu'en superficie) sont principalement concentrées dans les montagnes, qui sont à la fois les zones les plus sauvages, mais aussi celles où les conflits d'intérêts sont les plus rares. Bien que la création des parcs nationaux ou des réserves naturelles vise de nos jours à une plus grande représentativité des paysages du pays, la montagne est toujours sur-représentée, ce qui est en particulier notable en Suède.

Dans les trois pays, il existe plusieurs types d'aires protégées : les parcs nationaux sont le plus haut niveau de protection, réservé à de vastes superficies représentatives de la nature des pays. À un niveau de protection inférieur, mais toujours élevé, se trouvent les réserves naturelles. Enfin, diverses aires protégées possèdent des objectifs plus spécifiques, mais un niveau de protection moins important. La chaîne comporte aussi deux sites naturels ou mixtes du patrimoine mondial de l'UNESCO : la région de Laponie et les fjords de l'Ouest de la Norvège.

En dépit du statut de protection élevé de certaines aires protégées, les Samis bénéficient de nombreuses dérogations visant à protéger leur culture. Elles se justifiaient également par le très faible impact de leur mode de vie sur l'environnement ; mais depuis quelques années, l'utilisation de véhicules motorisés et l'intensification de la pâture sont perçues de plus en plus négativement par les autorités. Des discussions sont en cours pour un éventuel contrôle plus important des activités samies.

Les principales aires protégées par pays, classées du nord au sud, sont énumérées ci-dessous.

  • Parc national de Seiland, créé en 2006, protégeant 316,3 km2 d'une grande île de l'Extrême Nord norvégien.
  • Parc national de Ånderdalen, créé en 1970, d'une superficie de 125 km2, protégeant un paysage côtier varié dominé par les montagnes.
  • Parc national de Reisa, créé en 1986, couvrant 803 km2 autour d'une vallée coupant un vaste plateau. L'eau y est un élément omniprésent.
  • Parc national de Øvre Dividal, créé en 1971, s'étalant sur 770 km2 d'un paysage varié avec une faune riche, en particulier une importante population de gloutons.
  • Parc national de Rohkunborri, créé en 2011, d'une superficie de 571 km2, avec une riche avifaune.
  • Parc national de Møysalen, créé en 2003, un des plus petits parcs du pays avec 51 km2. Le paysage n'en demeure pas moins varié entre le haut sommet du Møysalen et les fjords environnants.
  • Parc national de Rago, créé en 1971, couvrant 171 km2 adjacent au parc national de Padjelanta (Suède). Zone de montagne sauvage et difficilement accessible.
  • Parc national de Sjunkhatten, créé en 2010, d'une superficie de 417,5 km2 dont 39,9 km2 marin. Couvre un massif coupé de profondes vallées et fjords.
  • Parc national de Junkerdal, créé en 2004, d'une superficie de 682 km2 avec une riche flore alpine.
  • Parc national de Saltfjellet-Svartisen, créé en 1989, regroupant sur 2 102 km2 une grande diversité de paysages dont le grand glacier Svartisen, un paysage alpin et des vallées couvertes de riches forêts de bouleaux.
  • Parc national de Lomsdal-Visten, créé en 2009, couvre 1 102 km2 d'un paysage de fjords et de montagnes.
  • Parc national de Børgefjell, créé en 1963, s'étend sur 1 447 km2 entre un paysage de hautes montagnes à l'ouest et des sommets plus doux à l'est. Le parc abrite entre autres le très menacé renard polaire.
  • Parc national de Lierne, créé en 2004, protège 333 km2 d'une de zone de montagnes complètement sauvages.
  • Parc national de Blåfjella-Skjækerfjella, établi en 2004, couvrant 1 924 km2 entre vallées couvertes de forêts primaires et hautes montagnes.
  • Parc national de Skarvan og Roltdalen, établi en 2004, couvrant 441,4 km2 d'une vallée couverte de conifères dominée par des hauts sommets.
  • Parc national de Forollhogna, établi en 2001, couvrant 1 062 km2 d'un paysage aux sommets arrondis, avec beaucoup de tourbières.
  • Parc national de Dovrefjell-Sunndalsfjella, créé en 2002 et d'une superficie de 1 693 km2. Il protège le massif de Dovrefjell, parfois appelé « montagne nationale », avec une faune et flore d'une grande richesse.
  • Parc national de Dovre, créé en 2003, couvrant 289 km2 d'un paysage désolé.
  • Parc national de Reinheimen, créé en 2006, couvre 1 969 km2 de la plus vaste zone sauvage du sud norvégien.
  • Parc national de Rondane, plus ancien parc national norvégien, créé en 1962, couvrant 963 km2 de hauts sommets et de riches vallées.
  • Parc national de Breheimen, créé en 2009, couvre 1 691 km2 adjacents au parc national de Jostedalsbreen, marqué comme lui par les glaciers.
  • Parc national de Jostedalsbreen, créé en 1991, protège 1 310 km2 d'un paysage varié, allant des forêts de feuillus des vallées à la masse du Jostedalsbreen, plus vaste glacier d'Europe continentale.
  • Parc national de Jotunheimen, créé en 1980, couvre 1 151 km2 de la zone du Jotunheimen, comprenant tous les plus hauts sommets de la chaîne.
  • Parc national de Fulufjellet, créé en 2012, couvre 82,5 km2 de la partie norvégienne du massif de Fulufjället, protégeant une ancienne forêt de conifères et une importante population d'ours brun.
  • Parc national de Hallingskarvet, créé en 2006 et couvre 450 km2 du massif d' Hallingskarvet.
  • Parc national de Hardangervidda, créé en 1981 et plus vaste de Norvège avec 3 422 km2, couvre le vaste plateau Hardangervidda avec en particulier le plus grand troupeau de rennes sauvages d'Europe.
  • Parc national de Folgefonna, créé en 2005, couvre 545 km2 autour du glacier Folgefonna.
  • Parc national de Vadvetjåkka, créé en 1920, couvrant 26,3 km2 d'une montagne calcaire avec notablement quelques-unes des plus grandes grottes du pays.
  • Parc national d'Abisko, créé en 1909, couvrant 77 km2 d'une vallée couverte d'une forêt de bouleaux.
  • Parc national de Stora Sjöfallet, adjacent de ceux de Padjelanta et de Sarek, créé en 1909, mais amputé en 1919 par la construction d'un barrage, s'étend sur 1 278 km2.
  • Parc national de Padjelanta, adjacent de ceux, suédois, de Sarek et de Stora Sjöfallet, et de celui, norvégien, de Rago, créé en 1962, plus vaste parc de Suède avec 1 984 km2. Protège une haute plaine avec ses nombreux lacs et sa végétation unique.
  • Parc national de Sarek, adjacent de ceux de Padjelanta et de Stora Sjöfallet, créé en 1909, d'une superficie de 1 970 km2, protège la zone la plus alpine de Suède.
  • Parc national de Pieljekaise, créé en 1909 protégeant 153,4 km2 de forêt de bouleaux et sa riche faune.
  • Parc national de Sonfjället, créé en 1909 autour de la montagne isolée de même nom. Protège de ses 104,4 km2 une importante population d'ours bruns, ce qui a permis de sauver l'espèce en Suède.
  • Parc national de Töfsingdalen, créé en 1930, d'une superficie de 16,15 km2 dans un terrain désolé et difficilement accessible.
  • Parc national de Fulufjället, créé en 2002, couvrant toute la partie suédoise du plateau de Fulufjället soit 385 km2. Flore unique en Suède car c'est l'une des rares montagnes en dehors de la zone de pâture des rennes.
  • Réserve naturelle de Sjaunja, créée en 1986, s'étendant sur 2 851 km2 entre les montagnes et le plus vaste réseau de tourbières d'Europe occidentale qui s'étend à leurs pieds.
  • Réserve naturelle de Vindelfjällen créée en 1974 et d'une superficie de 5 600 km2, ce qui en fait la plus vaste réserve naturelle de Suède. Protège une grande diversité de paysages caractéristiques des montagnes suédoises.
  • Zone sauvage de Käsivarsi, créé en 1991, couvrant de ses 2 206 km2 la quasi totalité des Alpes scandinaves de Finlande.
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