Sittelle de Sibérie
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Sitta arctica

Sitta arctica

La Sittelle de Sibérie (Sitta arctica) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. Longtemps considérée comme sous-espèce de la Sittelle torchepot (S. europaea), elle en a été clairement différenciée en 2006, sur la base de caractères morphologiques et moléculaires. Elle est en moyenne plus grande que Sitta europaea et s'en distingue également par quelques traits morphologiques comme la forme de son bec, la taille de ses griffes et la couleur de ses couvertures sous-alaires et de ses rectrices externes. Son chant a aussi été décrit comme « différant nettement » de celui de la torchepot, sans plus de précision.

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La Sittelle de Sibérie vit dans le nord-ouest de la Sibérie, ne dépassant guère, à l'ouest, le 105e méridien est et peuplant les forêts au nord-est du lac Baïkal, jusqu'à proximité de la mer de Béring et de celle d'Okhotsk sans pour autant approcher les côtes. Elle vit dans les peuplements de mélèzes et dans les plaines inondables. La Sittelle de Sibérie jouit d'une aire de répartition vaste et ses effectifs sont présumés stables ; l'Union internationale pour la conservation de la nature considère donc cet oiseau comme de « préoccupation mineure ».

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Apparence

La Sittelle de Sibérie est une sittelle de taille moyenne, mesurant environ 15 cm de longueur. Les parties supérieures sont gris bleuté et les parties inférieures très blanches. Elle est assez similaire aux sous-espèces à poitrine blanche de la Sittelle torchepot rencontrées dans les régions les plus nordiques, mais se caractérise par une taille en moyenne plus importante et par plusieurs particularités anatomiques plus ou moins aisées à identifier. Les parties supérieures sont bleu-gris plomb, comme chez la sous-espèce S. europaea amurensis, mais plus sombres que pour toutes les autres sous-espèces de la Sittelle torchepot. Le trait loral, noir, est plus fin et plus court que chez cette dernière. Les ornithologues Yaroslav Red'kin et Maria Konovalova du muséum de Moscou disent qu'il n'y a pas ou peu de marque claire sur le front et au-dessus de ce trait noir, comme en ont certaines sous-espèces de S. europaea. Dans sa monographie sur les mésanges, sittelles et grimpereaux, Simon Harrap affirme quant à lui que les marques blanches sont plus marquées chez la Sittelle de Sibérie. Le brun roux du croupion s'étend plus loin sur les flancs ; les couvertures sous-alaires sont gris sombre (et non pâles), les rectrices externes sont blanches sur plus de la moitié de leur longueur et il n'y a aucun dimorphisme sexuel apparent.

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Le bec est plus long et étroit que chez les différentes sous-espèces de la Sittelle torchepot, avec le bord de la mandibule supérieure (le culmen) complètement ou presque droit et le bord de la mandibule inférieure courbé vers le haut ; la base du bec est densément couverte de longues plumes. L'aile est plus pointue, la septième rémige primaire égalant en taille la seconde rémige, alors qu'elle est plus petite chez la Sittelle torchepot. Le tarse est plus court (en absolu) que pour toutes les sous-espèces de celle-ci mais la griffe arrière est nettement plus développée, égalant en longueur le doigt qui en est pourvu (autour de 10 mm). Le mâle mesure 14,8 cm en moyenne, contre 15,1 cm pour la femelle, pour des envergures respectives de 25,7 cm et 25,2 cm. Chez le mâle et la femelle respectivement, l'aile pliée mesure en moyenne 86,4 mm et 83,9 mm, le bec 18,6 mm et 19,1 mm, la queue 49,9 mm et 46,7 mm et le tarse 17,0 mm et 16,9 mm. Le mâle adulte pèse environ 21,2 g et deux femelles pesées faisaient 19,7 et 22,1 grammes.

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Distribution

Géographie

Continents
Pays
Domaines biogéographiques

Cette espèce est endémique de Russie et vit dans le centre et le nord-est de la Sibérie. À l'ouest, sa répartition commence aux alentours du 105e méridien est, près des parties supérieures de la Toungouska inférieure et du bassin du Viliouï au nord (jusqu'aux alentours du 65e ou du 67e parallèle nord) et de celles de la Léna au sud. À l'est, elle ne dépasse pas les bas cours de l'Anadyr, le nord-ouest des monts Koryak et les sources de la Penjina. La répartition de la Sittelle de Sibérie n'atteint pas les zones côtières, ni de la mer de Béring ni de celle d'Okhotsk,. L'essentiel de sa répartition s'arrête au sud, là où celle de la sous-espèce asiatica de la Sittelle torchepot commence, et à l'est elle est remplacée dans la péninsule du Kamtchatka par S. e. albifrons.

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La Sittelle de Sibérie peuple les forêts de mélèzes (Larix sp.) mais également les plaines inondables,.

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Sittelle de Sibérie carte des habitats

Biome

Sittelle de Sibérie carte des habitats
Sittelle de Sibérie
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Habitudes et mode de vie

Le chant est puissant. Quelques sonagrammes de cris et de chants de la Sittelle de Sibérie sont publiés en 1996, et la voix est décrite comme « différant nettement » de celle de la torchepot, mais sans précision supplémentaire,.

Mode de vie
Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Habitudes d’accouplement

Les données disponibles sur l'écologie de l'espèce sont très parcellaires. Des observations en 1994 ont montré que les couples étaient déjà formés le 15 mai. Comme d'autres sittelles, et notamment la Sittelle torchepot, cette espèce réutilise à l'occasion le nid d'un Pic épeiche (Dendrocopos major) et en maçonnent l'entrée avec de la boue afin d'en réduire le diamètre. Les jeunes observés ont pris leur envol entre le 30 juin et le 4 juillet.

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Durant l'automne et l'hiver, la Sittelle de Sibérie effectue des migrations, formant des volées mixtes avec les sous-espèces S. e. asiatica et S. e. baicalensis de la Sittelle torchepot,.

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Population

Menaces démographiques

Le niveau de menace de la Sittelle de Sibérie est évalué par l'Union internationale pour la conservation de la nature en octobre 2016, qui considère l'espèce comme de « préoccupation mineure ». En effet, selon les données de BirdLife International l'aire de répartition de cet oiseau est vaste, couvrant 3 910 000 km2, et ses populations importantes et stables, ne justifiant pas de présager d'un niveau de menace plus élevé.

Références

1. Sittelle de Sibérie article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Sittelle_de_Sib%C3%A9rie
2. Sittelle de Sibérie sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/22735379/111225641
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/675297

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