Sphaerodactylus parthenopion
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Sphaerodactylus parthenopion

Sphaerodactylus parthenopion est une espèce de gecko connue pour être l'un des plus petits vertébrés terrestres. On le rencontre exclusivement sur trois îles des îles Vierges britanniques : Virgin Gorda, Tortola, et Mosquito Island. Il a été découvert en 1964 et semble être fortement apparenté à Sphaerodactylus nicholsi, une espèce du genre Sphaerodactylus de l’île voisine de Porto Rico. Il partage son aire de répartition avec Sphaerodactylus macrolepis, que l’on trouve dans les litières de feuilles. Sphaerodactylus parthenopion vit lui sur les coteaux secs, où il recherche cependant des microhabitats humides, notamment sous les rochers. Il est en effet mal adapté pour supporter de fortes déshydratations du fait de sa petite taille.

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Sphaerodactylus parthenopion a une couleur marron sur sa partie supérieure, moucheté souvent de quelques écailles plus foncées. En moyenne, il mesure 18 mm du museau au cloaque, et pèse 0,15 gramme. Plusieurs rayures plus claires sont visibles sous les yeux et en haut de la nuque et permettent de le distinguer plus facilement. Il n'y a aucune différence de coloration entre les deux sexes, mais les femelles sont légèrement plus grandes. La queue peut se régénérer si elle est coupée. On sait très peu de choses sur sa biologie et l'importance de sa population.

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Apparence

Sphaerodactylus parthenopion est l’un des plus petits amniotes connus, parmi les 23 000 espèces de reptiles, oiseaux et mammifères actuellement recensés, avec une taille moyenne de 18 mm de la bouche au cloaque, et un poids maximum de 0,15 g, qui parfois n’est que de 0,043 g, avec une moyenne de 0,117 g. Le seul amniote connu à être légèrement plus petit est un autre gecko du genre Sphaerodactylus, S. ariasae, qui mesure 16 mm et pèse au maximum 0,14 g. Ce dernier, découvert plus récemment, a donc détrôné Sphaerodactylus parthenopion comme plus petit amniote au monde.

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Généralement, les animaux ont une coloration marron sombre sur le dos et les pattes, avec souvent quelques écailles plus sombres entre les écailles marron qui forment un motif particulier. On observe une bande d’écailles colorées devant les yeux de l’animal, à la base de sa bouche, qui est tout de même difficile à distinguer chez certains individus,,. De chaque côté de sa tête en dessous des yeux une fine bande d’écailles jaune-marron avec une arête sombre traverse les tempes pour s’étendre jusqu’à la base de la tête. Dans la région occipitale, sur le sommet de la tête, derrière les yeux, une bande jaune-marron aux bords sombres forme presque un ovale s’étendant d’une extrémité de la tête à l’autre, en se reliant parfois à la bande située derrière les yeux. Les écailles marron foncé du dos traversent le dos jusqu’au ventre avant de disparaître, bien que quelques écailles gardent des bords sombres. Le ventre est gris clair ou crème. La queue est marron jaunâtre avec de petites bandes d’écailles plus sombres. La gorge présente elle un motif formé par de larges lignes latérales d’écailles plus claires,,.

Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce, mâles et femelles ont une coloration similaire,, mais les femelles peuvent être légèrement plus grandes que les mâles, puisqu’elles atteignent une longueur de 18 mm en moyenne, contre 16 mm pour les mâles. La bouche est émoussée et d’une longueur modérée,. La queue peut se régénérer si elle est coupée.

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Distribution

Géographie

Continents
Domaines biogéographiques

On a longtemps pensé qu’il était seulement présent sur l’île de Virgin Gorda, mais il a depuis été signalé sur Tortola, et sur Mosquito Island,. On considère parfois que son aire de répartition pourrait comprendre l’ensemble des îles Vierges britanniques, bien que l’expédition menée à l’origine par Richard Thomas n’ait reportée aucun spécimen sur Tortola, Anegada, ou de plus petites îles, ni sur les îles Vierges des États-Unis ou Sainte-Croix, Saint Thomas et Saint John. Sa répartition semble étrange pour certains spécialistes car bien qu’il soit séparé géographiquement de l’espèce qui lui est la plus proche, S. nicholsi à Porto Rico, une autre espèce, Peltophryne lemur, a une répartition géographique qui comprend les deux îles sans qu’il n’y ait de divergence au sein de l’espèce.

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Sphaerodactylus parthenopion semble préférer les déserts et broussailles xérophytes — souvent parsemées également de cactus et de buissons épineux — sur les pans de collines rocheux. Il a été observé au niveau de la mer, mais on ne le retrouve tout de même pas sur la plage parmi les algues échouées ou dans des débris de palmiers comme c’est le cas pour Sphaerodactylus macrolepis, plus courant et qui partage la même aire de répartition géographique,. À la différence de S. macrolepis, on le trouve rarement se réchauffant dans les litières de feuilles, mais il aime se cacher sous des rochers, à l'abri du sec,,.

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Sphaerodactylus parthenopion carte des habitats

Biome

Sphaerodactylus parthenopion carte des habitats
Sphaerodactylus parthenopion

Habitudes et mode de vie

Comme les autres Shaerodactylus, on connaît très peu de choses sur le comportement de Sphaerodactylus parthenopion,,. Du fait de l’importance de la surface de son corps par rapport à son poids, on s’est intéressé à la façon dont il pouvait éviter la déshydratation dans des habitats semi-arides,. À la différence des lézards du désert, Sphaerodactylus parthenopion n’est pas réellement adapté pour s'en prémunir et il se déshydrate à la même vitesse qu’un lézard d’une région tempérée,, soit 70 % plus rapidement que Sphaerodactylus macrolepsis. Il survit en s’abritant dans des recoins humides de son environnement sec, en ajustant son cycle sexuel de façon que les œufs éclosent à la période de l’année durant laquelle les précipitations sont les plus fréquentes, et en réduisant son activité durant la période de l’année la plus sèche.

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C'est un reptile insectivore qui se nourrit de très petites proies, de par sa très petite taille, comme de petites mouches ou des pucerons.

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Mode de vie

Régime et nutrition

Population

Menaces démographiques

Il y a trop peu de données pour que l’on puisse se rendre compte de la taille de la population de Sphaerodactylus parthenopion et de sa dynamique. Il a été reporté comme modérément commun, même s’il est difficile à trouver du fait de sa petite taille et de sa capacité à se cacher dans son environnement. Sa répartition à travers les Îles Vierges britanniques semble limitée et l'urbanisation croissante pourrait ne pas arranger les choses.

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Début 2011, Sphaerodactylus parthenopion se retrouve au cœur d’une polémique à la suite de l’annonce de Sir Richard Branson d’introduire des lémuriens, primates de Madagascar menacés d’extinction, à Mosquito Island dans un but de préservation de ces espèces. De nombreux zoologistes s’interrogent sur les conséquences d’une telle introduction sur la faune endémique comme Sphaerodactylus parthenopion. Richard Branson décide finalement de conserver les lémuriens enfermés tant qu’il n’est pas prouvé qu’ils ne menacent pas la faune locale.

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Références

1. Sphaerodactylus parthenopion article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Sphaerodactylus_parthenopion
2. Sphaerodactylus parthenopion sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/75605613/115489476

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