Crithagra ankoberensis
Le Serin d'Ankober (Crithagra ankoberensis) est une espèce de passereaux de la famille des Fringillidae.
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Non migrateurA
commence avecDécouverte sur une petite aire de moins de 5 km² située à 3 km au nord d’Ankober, province du Choa, centre de l’Éthiopie (Ash 1979), l’espèce a, depuis, été observée sur de nombreux autres sites du même secteur : Mabrate, Goshmeda, Gemmasa Gedel, Ememhiret, Mussolini Tunnel et Kundi, Deneda Wereda, entre Wekelo et Lemi, Debre Sina, Debre Birhan, Koreta, réserve de Guassa. Elle a aussi été observée dans une localité située à plus de 400 km au nord-ouest : Chennek Camp et Bhawit dans le parc national du Simien, région de Gondar, province d’Amhara (Ottaviani 2011).
Le serin d’Ankober vit et se reproduit entre 2980 et 3200 m d’altitude sur des escarpements morcelés et accidentés à végétation rabougrie d’arbrisseaux, d’arbustes, d’herbages et de buissons. Il passe le plus clair de son temps sur des rocailles, des pierriers et autres protrusions rocheuses (Ash 1979). Shimelis (1999) a fait des observations dans la région de Koreta dans la réserve de Guassa. Il décrit des escarpements de haute altitude (3000-4250 m), nuageux et venteux, pourvus de parois rocheuses verticales, alternant avec des pentes tapissées d’une végétation basse et des talus de terre nue. Des parcelles d’orge cultivées en terrasses, des chaumes, des roches, des arbrisseaux rabougris, des herbages et des formations d’Erica arborea complètent l’habitat.
Les gésiers de deux oiseaux collectés par John Ash (1979) contenaient du gravier et des graines de Rumex bequaetii et de Sida ternata. Une autre plante a été répertoriée par Ottaviani (2011), photo à l’appui : une astéracée, probablement du genre Osteospermum.
Ash (1979) a bien décrit la nidification : « Le 27 février 1977 quand je dérangeai un couple apparié, la femelle s’envola vers une paroi rocheuse verticale où elle s’accrocha puis agita les ailes. Assitôt le mâle arriva et l’accouplement se produisit. Alors qu’il se baignait ou chantait au sommet d’un rocher, la femelle collectait des radicelles sèches. Le site de nidification était remarquable car la coupe était placée au fond d’une galerie verticale de 20 cm de hauteur placée sous le promontoire d’une berge à 3 m du sol. Le nid était composé de fines radicelles avec un revêtement intérieur de poils d’animaux et même un fil de laine vert vif de 15 cm. Les trois œufs étaient blancs immaculés. Cette espèce semble se reproduire à n’importe quelle période après des pluies. »
Le parc national du Simien offre une bonne protection à l’espèce et la réserve de Guassa (100 km²) est gérée par une communauté locale qui contrôle à la fois le pâturage du bétail et le temps de repousse des herbages. En matière de mesures à prendre, il convient de mener des études de terrain afin de déterminer la répartition complète de l’espèce, l’importance des populations et donc l’orientation de la protection. La gestion des forêts, des sols et des eaux de ruissellement doivent aussi faire l’objet d’un programme de suivi (BirdLife International 2010).