Île

Açores

139 espèces

Les Açores sont un groupe d’îles portugaises qui se trouvent dans l'Atlantique Nord, à environ 1 450 km à l’ouest de Lisbonne et à 2 446 km à l'est-sud-est des côtes orientales de l'île de Terre-Neuve.

Géographie

L'archipel se rattache géographiquement à l'Europe, bien que l'Union africaine la fasse figurer parmi les territoires africains.

L’archipel se trouve sensiblement à la même latitude que Lisbonne (de 39°43′ à 39°55′ de latitude nord). Il connaît un climat océanique très humide avec des variations annuelles assez réduites.

L’origine volcanique de toutes les îles (le point chaud des Açores), est démontrée par l’existence de très nombreux cônes de scories et par plusieurs stratovolcans à caldeira. La plupart des îles sont soumises à une intense activité sismique. Le volcan Ponta do Pico sur l’île de Pico, de nature essentiellement basaltique et dont l’altitude est de 2 351 mètres, est le point culminant des Açores et du Portugal.

Les neuf îles sont réparties en trois groupes géographiques naturels :

  • le groupe oriental comprend les îles de São Miguel et Santa Maria ;
  • le groupe central comprend les îles de Faial, Terceira, Graciosa, São Jorge, et Pico (avec le point culminant du Portugal, le Ponta do Pico à 2 351 mètres) ;
  • le groupe occidental comprend les îles de Flores et Corvo.

Les neuf îles ont une superficie totale de 2 355 km2. Leur surface individuelle varie entre 747 km2 pour la plus grande (São Miguel) et 17 km2 pour la plus petite (Corvo).

Climat

La position géographique de l’archipel en zone tempérée océanique lui confère un climat doux tempéré par l'océan, avec des variations de températures saisonnières limitées. À Angra do Heroismo, les températures maximales sont généralement comprises entre 16 °C l'hiver et 25 °C l'été. La température monte rarement à plus de 25 °C, et le record de chaleur est 29 °C en juillet 2003. La moyenne annuelle des précipitations augmente d'est en ouest et varie de 700 à 1 600 mm de cumul annuel mais peut atteindre 6 300 mm au Mont Pico, plus haut sommet du Portugal, culminant à 2 351 m. L’archipel a donné son nom à l’anticyclone des Açores, zone de hautes pressions atmosphérique. D’après la classification de Köppen, le climat est généralement océanique à étés chauds (Cfa) ou méditerranéen (Csa) dans les régions les plus sèches.

On peut également citer les records suivants de l’Instituto de Meteorologia :

  • le record de température maximale 32,1 °C à Madalena, Pico (7 septembre 1985) ;
  • le record de température minimale −3,5 °C à Chã das Lagoinhas, São Miguel (2 janvier 1973) ;
  • le record de précipitations en 24 heures : 276 mm à Furnas, São Miguel (3 octobre 1974) ;
  • le record de vitesse de vent : >168km/h, Angra do Heroísmo, Terceira (2 novembre 1995).

Flore

La position septentrionale de l’archipel, au milieu de l’Atlantique Nord, et les abondantes précipitations (pouvant dépasser 4 000 mm dans les zones les plus élevées) lui confèrent une végétation toute particulière, que l’on ne retrouve souvent pas dans les autres îles de la Macaronésie. On y trouve par exemple des milieux propres aux climats froids, tels que les tourbières, où abondent les sphaignes.

Une bonne partie de l’archipel est couverte d’une végétation luxuriante, à l’exception des zones les plus basses et de l’île de Santa Maria, la plus orientale. Néanmoins, la végétation naturelle d’origine a souvent été rasée par l’Homme et ne subsiste que dans des zones protégées ou mal accessibles. C’est ainsi que l’on rencontre dans les zones basses de la plupart des îles un type de végétation halophile, comprenant des espèces endémiques açoriennes (Euphorbia azorica, Lotus azoricus, Festuca petraea) ou existant dans d’autres îles de la Macaronésie (comme la criste marine), en Europe ou même en Amérique du Nord (comme le caquillier édentulé). Une forêt arbustive s’étendait jusqu’au niveau de la mer, composée essentiellement de Morella faya et de Picconia azorica, à laquelle se substituaient plus haut le laurier des Açores (Laurus azorica), le laurier du Portugal (Prunus lusitanica subsp. azorica) et d’autres espèces d’arbres et, dans les zones les plus humides, le genévrier des Açores (Juniperus brevifolia). Sur les sommets les plus élevés de l’île de Pico, les arbres cédaient la place à des landes et des plantes herbacées et arbustives résistant aux conditions extrêmes des hautes altitudes.

Bien entendu, cette image ne correspond pas à la réalité actuelle, car depuis la colonisation de l’archipel, les forêts furent en grande partie abattues pour faire place aux pâturages nécessaires à l’élevage bovin ; on introduisit diverses cultures et on planta à des fins commerciales des arbres de plus grande taille, tels que l’acacia ou un conifère asiatique, le cryptoméria du Japon.

Un élément marquant du paysage est constitué par les haies d’hortensias, de camélias ou d’azalées qui bordent les routes et délimitent les propriétés. Il s’agit là de plantes qui ont été introduites dans l’archipel. L’Azorina vidalii, arbuste persistant endémique des Açores, porte à la fin de l’été des grappes de fleurs en clochettes. Les panicules jaunes de Solidago sempervirens (connues aux Açores sous le nom de « cubres ») recouvrent par endroits les falaises et les à-pics proches de la côte ; on les trouve dans tout l’archipel, mais particulièrement sur les îles de Flores et São Jorge. D’origine nord-américaine, elles sont parvenues très tôt aux Açores, probablement avant l’arrivée de l’Homme. Introduite par l’Homme, la belle-de-jour est très commune non seulement dans les jardins, mais aussi dans la nature, où elle s’agrippe aux arbres et envahit les terrains pentus de son beau manteau tacheté de bleu.

Faune

La mer des Açores héberge différentes espèces de cétacés, dont les plus fréquents sont les cachalots, les baleines à bec et les dauphins. On y trouve également quelques espèces de requins, allant du requin nain au requin-baleine, le sabre ou Trichiurus, le thon, la bonite à ventre rayé (Katsuwonus pelamis), le congre, la murène, le chinchard (« chicharro » en portugais). Les poulpes, les oursins, les étoiles de mer, les patelles (« lapas» en portugais), les Thoracica (« cracas » en portugais) peuplent les zones côtières. Les lacs et rivières recèlent truites, perches, carpes et brochets.

Dans l’avifaune, au total 426 espèces sont mentionnées. On trouve deux espèces endémiques :

  • l’ océanite de Monteiro (Oceanodroma monteiroi, sur les îlots de Praia et Baixo près de l’île de Graciosa) ;
  • le bouvreuil des Açores (Pyrrhula murina, très localisé dans la laurisylve du nord-est de São Miguel).

On trouve aussi plusieurs sous-espèces endémiques :

  • la caille (Coturnix coturnix conturbans) ;
  • la palombe des Açores (Columba palumbus azorica) ;
  • la buse de Rotschild (Buteo buteo rotschildi, le seul rapace résident dans l’archipel, sous-espèce de la Buse variable) ;
  • le roitelet (Regulus regulus azoricus, Regulus regulus sanctaemariae et Regulus regulus inermis se répartissant sur les différentes îles) ;
  • l'étourneau de Grant (Sturnus vulgaris granti) ;
  • le merle des Açores (Turdus merula azorensis) ;
  • la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea patriciae] ;
  • le pinson de Moreletti (Fringilla coelebs moreletti).

L'archipel a en outre une grande importance pour plusieurs espèces d'oiseaux de mer, comme notamment le puffin cendré (Calonectris borealis, « cagarro » en portugais), dont la plus grande partie de la population mondiale nidifie aux Açores, ou la sterne de Dougall, dont la plus grande partie de la population européenne nidifie aux Açores.

Les animaux terrestres les plus communs sont le lapin sauvage, la belette, le furet et le hérisson.

Les sources hydrothermales, très profondes, constituent un habitat singulier des Açores, qui abrite des écosystèmes uniques, avec une forte densité d’espèces endémiques, comprenant des bactéries chimioautotrophes, des moules géantes, des polychètes, des crevettes, auxquels s’associent patelles, crabes et poissons abyssaux.

Le fila de São Miguel est une race de chien bouvier reconnue au niveau national et international. Les vaches, caractéristiques du paysage açorien, sont très majoritairement de race Holstein.

Environnement

Comme tous les milieux insulaires, les Açores sont touchées par des phénomènes d’invasions biologiques à la suite de l'introduction d'espèces allochtones, notamment tropicales dans les jardins exotiques. Leur positionnement entre deux continents rendent ces îles intéressantes du point de vue des phénomènes d’insularisation écologique (naturels ou exacerbés par les infrastructures créées par l'Homme) et pour leurs relations avec les biomes européens, africains et américains ; mais leur étude est compliquée par le nombre des espèces introduites (volontairement ou accidentellement) par l'Homme, et leurs effets sur les écosystèmes locaux, pouvant aller jusqu’à l’extinction d'espèces. Certaines espèces ont fait l’objet d’études détaillées qui pourront permettre de mieux mesurer l’impact des activités humaines sur la biodiversité insulaire. C’est le cas par exemple des araignées.Les différents écosystèmes terrestres des Açores sont décrits en détail dans le livre « Natural history of the Azores (histoire naturelle des Açores) » écrit par António Neves Trota et Maria João Pereira.

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Les Açores sont un groupe d’îles portugaises qui se trouvent dans l'Atlantique Nord, à environ 1 450 km à l’ouest de Lisbonne et à 2 446 km à l'est-sud-est des côtes orientales de l'île de Terre-Neuve.

Géographie

L'archipel se rattache géographiquement à l'Europe, bien que l'Union africaine la fasse figurer parmi les territoires africains.

L’archipel se trouve sensiblement à la même latitude que Lisbonne (de 39°43′ à 39°55′ de latitude nord). Il connaît un climat océanique très humide avec des variations annuelles assez réduites.

L’origine volcanique de toutes les îles (le point chaud des Açores), est démontrée par l’existence de très nombreux cônes de scories et par plusieurs stratovolcans à caldeira. La plupart des îles sont soumises à une intense activité sismique. Le volcan Ponta do Pico sur l’île de Pico, de nature essentiellement basaltique et dont l’altitude est de 2 351 mètres, est le point culminant des Açores et du Portugal.

Les neuf îles sont réparties en trois groupes géographiques naturels :

  • le groupe oriental comprend les îles de São Miguel et Santa Maria ;
  • le groupe central comprend les îles de Faial, Terceira, Graciosa, São Jorge, et Pico (avec le point culminant du Portugal, le Ponta do Pico à 2 351 mètres) ;
  • le groupe occidental comprend les îles de Flores et Corvo.

Les neuf îles ont une superficie totale de 2 355 km2. Leur surface individuelle varie entre 747 km2 pour la plus grande (São Miguel) et 17 km2 pour la plus petite (Corvo).

Climat

La position géographique de l’archipel en zone tempérée océanique lui confère un climat doux tempéré par l'océan, avec des variations de températures saisonnières limitées. À Angra do Heroismo, les températures maximales sont généralement comprises entre 16 °C l'hiver et 25 °C l'été. La température monte rarement à plus de 25 °C, et le record de chaleur est 29 °C en juillet 2003. La moyenne annuelle des précipitations augmente d'est en ouest et varie de 700 à 1 600 mm de cumul annuel mais peut atteindre 6 300 mm au Mont Pico, plus haut sommet du Portugal, culminant à 2 351 m. L’archipel a donné son nom à l’anticyclone des Açores, zone de hautes pressions atmosphérique. D’après la classification de Köppen, le climat est généralement océanique à étés chauds (Cfa) ou méditerranéen (Csa) dans les régions les plus sèches.

On peut également citer les records suivants de l’Instituto de Meteorologia :

  • le record de température maximale 32,1 °C à Madalena, Pico (7 septembre 1985) ;
  • le record de température minimale −3,5 °C à Chã das Lagoinhas, São Miguel (2 janvier 1973) ;
  • le record de précipitations en 24 heures : 276 mm à Furnas, São Miguel (3 octobre 1974) ;
  • le record de vitesse de vent : >168km/h, Angra do Heroísmo, Terceira (2 novembre 1995).

Flore

La position septentrionale de l’archipel, au milieu de l’Atlantique Nord, et les abondantes précipitations (pouvant dépasser 4 000 mm dans les zones les plus élevées) lui confèrent une végétation toute particulière, que l’on ne retrouve souvent pas dans les autres îles de la Macaronésie. On y trouve par exemple des milieux propres aux climats froids, tels que les tourbières, où abondent les sphaignes.

Une bonne partie de l’archipel est couverte d’une végétation luxuriante, à l’exception des zones les plus basses et de l’île de Santa Maria, la plus orientale. Néanmoins, la végétation naturelle d’origine a souvent été rasée par l’Homme et ne subsiste que dans des zones protégées ou mal accessibles. C’est ainsi que l’on rencontre dans les zones basses de la plupart des îles un type de végétation halophile, comprenant des espèces endémiques açoriennes (Euphorbia azorica, Lotus azoricus, Festuca petraea) ou existant dans d’autres îles de la Macaronésie (comme la criste marine), en Europe ou même en Amérique du Nord (comme le caquillier édentulé). Une forêt arbustive s’étendait jusqu’au niveau de la mer, composée essentiellement de Morella faya et de Picconia azorica, à laquelle se substituaient plus haut le laurier des Açores (Laurus azorica), le laurier du Portugal (Prunus lusitanica subsp. azorica) et d’autres espèces d’arbres et, dans les zones les plus humides, le genévrier des Açores (Juniperus brevifolia). Sur les sommets les plus élevés de l’île de Pico, les arbres cédaient la place à des landes et des plantes herbacées et arbustives résistant aux conditions extrêmes des hautes altitudes.

Bien entendu, cette image ne correspond pas à la réalité actuelle, car depuis la colonisation de l’archipel, les forêts furent en grande partie abattues pour faire place aux pâturages nécessaires à l’élevage bovin ; on introduisit diverses cultures et on planta à des fins commerciales des arbres de plus grande taille, tels que l’acacia ou un conifère asiatique, le cryptoméria du Japon.

Un élément marquant du paysage est constitué par les haies d’hortensias, de camélias ou d’azalées qui bordent les routes et délimitent les propriétés. Il s’agit là de plantes qui ont été introduites dans l’archipel. L’Azorina vidalii, arbuste persistant endémique des Açores, porte à la fin de l’été des grappes de fleurs en clochettes. Les panicules jaunes de Solidago sempervirens (connues aux Açores sous le nom de « cubres ») recouvrent par endroits les falaises et les à-pics proches de la côte ; on les trouve dans tout l’archipel, mais particulièrement sur les îles de Flores et São Jorge. D’origine nord-américaine, elles sont parvenues très tôt aux Açores, probablement avant l’arrivée de l’Homme. Introduite par l’Homme, la belle-de-jour est très commune non seulement dans les jardins, mais aussi dans la nature, où elle s’agrippe aux arbres et envahit les terrains pentus de son beau manteau tacheté de bleu.

Faune

La mer des Açores héberge différentes espèces de cétacés, dont les plus fréquents sont les cachalots, les baleines à bec et les dauphins. On y trouve également quelques espèces de requins, allant du requin nain au requin-baleine, le sabre ou Trichiurus, le thon, la bonite à ventre rayé (Katsuwonus pelamis), le congre, la murène, le chinchard (« chicharro » en portugais). Les poulpes, les oursins, les étoiles de mer, les patelles (« lapas» en portugais), les Thoracica (« cracas » en portugais) peuplent les zones côtières. Les lacs et rivières recèlent truites, perches, carpes et brochets.

Dans l’avifaune, au total 426 espèces sont mentionnées. On trouve deux espèces endémiques :

  • l’ océanite de Monteiro (Oceanodroma monteiroi, sur les îlots de Praia et Baixo près de l’île de Graciosa) ;
  • le bouvreuil des Açores (Pyrrhula murina, très localisé dans la laurisylve du nord-est de São Miguel).

On trouve aussi plusieurs sous-espèces endémiques :

  • la caille (Coturnix coturnix conturbans) ;
  • la palombe des Açores (Columba palumbus azorica) ;
  • la buse de Rotschild (Buteo buteo rotschildi, le seul rapace résident dans l’archipel, sous-espèce de la Buse variable) ;
  • le roitelet (Regulus regulus azoricus, Regulus regulus sanctaemariae et Regulus regulus inermis se répartissant sur les différentes îles) ;
  • l'étourneau de Grant (Sturnus vulgaris granti) ;
  • le merle des Açores (Turdus merula azorensis) ;
  • la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea patriciae] ;
  • le pinson de Moreletti (Fringilla coelebs moreletti).

L'archipel a en outre une grande importance pour plusieurs espèces d'oiseaux de mer, comme notamment le puffin cendré (Calonectris borealis, « cagarro » en portugais), dont la plus grande partie de la population mondiale nidifie aux Açores, ou la sterne de Dougall, dont la plus grande partie de la population européenne nidifie aux Açores.

Les animaux terrestres les plus communs sont le lapin sauvage, la belette, le furet et le hérisson.

Les sources hydrothermales, très profondes, constituent un habitat singulier des Açores, qui abrite des écosystèmes uniques, avec une forte densité d’espèces endémiques, comprenant des bactéries chimioautotrophes, des moules géantes, des polychètes, des crevettes, auxquels s’associent patelles, crabes et poissons abyssaux.

Le fila de São Miguel est une race de chien bouvier reconnue au niveau national et international. Les vaches, caractéristiques du paysage açorien, sont très majoritairement de race Holstein.

Environnement

Comme tous les milieux insulaires, les Açores sont touchées par des phénomènes d’invasions biologiques à la suite de l'introduction d'espèces allochtones, notamment tropicales dans les jardins exotiques. Leur positionnement entre deux continents rendent ces îles intéressantes du point de vue des phénomènes d’insularisation écologique (naturels ou exacerbés par les infrastructures créées par l'Homme) et pour leurs relations avec les biomes européens, africains et américains ; mais leur étude est compliquée par le nombre des espèces introduites (volontairement ou accidentellement) par l'Homme, et leurs effets sur les écosystèmes locaux, pouvant aller jusqu’à l’extinction d'espèces. Certaines espèces ont fait l’objet d’études détaillées qui pourront permettre de mieux mesurer l’impact des activités humaines sur la biodiversité insulaire. C’est le cas par exemple des araignées.Les différents écosystèmes terrestres des Açores sont décrits en détail dans le livre « Natural history of the Azores (histoire naturelle des Açores) » écrit par António Neves Trota et Maria João Pereira.

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