Desmodus rotundus
Royaume
Phylum
Subphylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Desmodus rotundus
Taille de la population
Unknown
Durée de vie
9-12 years
Vitesse de pointe
40
25
km/hmph
km/h mph 
Poids
25-40
0.9-1.4
goz
g oz 
Longueur
9
4
cminch
cm inch 
Envergure
18
7
cminch
cm inch 

Vampire commun, Vampire d'Azara

Le Vampire commun (Desmodus rotundus), aussi appelé Vampire d'Azara, est une espèce de chauves-souris de la famille des Phyllostomidae. Elle est l'une des trois espèces actuelles de la sous-famille des Desmodontinae, nommées « chauves-souris vampires » du fait de leur hématophagie, les deux autres étant le Vampire à pattes velues (Diphylla ecaudata) et le Vampire à ailes blanches (Diaemus youngi). Ce groupe d'espèces constitue les seuls mammifères parasites connus. Le Vampire commun se nourrit principalement du sang du bétail. Pour une chauve-souris, il est particulièrement bien adapté à la locomotion au sol. Il approche ses proies de nuit, lorsqu'elles sont endormies, et utilise ses dents coupantes comme une lame de rasoir pour découper la peau de ses hôtes ; il lape ensuite le sang coulant de la plaie avec sa langue.

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Cette espèce est fortement polygyne, et des mâles dominants défendent un groupe de femelles. C'est l'une des espèces de chauves-souris les plus sociales ; elle présente plusieurs comportements coopératifs, comme le toilettage mutuel ou le partage de la nourriture. Le Vampire commun vit au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Il est considéré comme un nuisible par l'Homme, puisqu'il se nourrit sur le bétail et qu'il peut être porteur du virus de la rage. L'espèce dispose d'une grande aire de répartition, elle est abondante, ses effectifs stables et susceptibles de s'adapter aux modifications de son habitat ; pour ces raisons, l'Union internationale pour la conservation de la nature place ce mammifère dans la catégorie « préoccupation mineure ».

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Vidéo

Distribution

Géographie

Cette espèce se rencontre au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en plaine et jusqu'à environ 1 500 m d'altitude. Au Nord, elle peut être trouvée jusqu'à 280 km au sud de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et des données fossiles sont connues de Floride et des États américains limitrophes du Mexique. Le Vampire commun est l'espèce de chauves-souris la plus commune dans le Sud-Est du Brésil. Son aire de répartition s'étend au sud jusqu'en Uruguay, dans le nord de l'Argentine et le centre du Chili. Dans les Antilles, l'espèce est uniquement présente sur Trinité. Le Vampire commun préfère les climats chauds et humides,, et trouve sa nourriture dans les forêts tropicales et subtropicales et les prairies ouvertes. Les colonies s'abritent dans les arbres, les grottes, les bâtiments abandonnés, les vieux puits et les mines,. Le Vampire commun peut partager ses gîtes avec près de 45 autres espèces de chauves-souris, mais il semble être le plus dominant sur ces sites de repos. Le Vampire commun occupe les endroits les plus sombres et les plus élevés, et les autres espèces de chauves-souris se déplacent pour prendre ces emplacements vacants quand le Vampire sort.

Desmodus rotundus carte des habitats

Zones climatiques

Desmodus rotundus carte des habitats
Desmodus rotundus
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Habitudes et mode de vie

Le partage de nourriture par régurgitation chez le Vampire commun a été étudié à la fois en laboratoire et sur le terrain, et s'explique par le niveau de parenté des individus concernés, l'association et la réciprocité de l'aide. Dans une étude de terrain menée au Costa Rica de 1978 à 1983, des Vampires communs changeaient fréquemment de gîtes, se retrouvant à dormir dans des arbres avec des individus apparentés et non-apparentés. Le degré de parenté génétique au sein des groupes était faible (r = 0,03 à 0,11), mais 95 % des partages de nourriture observés dans ce contexte impliquaient des parents proches (cousins germains ou plus proches). La plupart des partages de nourriture observés (70 %) concernaient des mères qui alimentaient leur jeune, mais les événements de partage non-maternels étaient biaisés vers la parentèle, suggérant que les chauves-souris vampires préfèrent aider leurs proches. Toutefois, la fréquence d'interaction entre les individus, apparentés ou non, s'est également avéré jouer un rôle dans la mise en place de ces interactions, et la réciprocité de l'aide semble jouer un rôle plus important que la parenté ou l'insistance des individus receveurs.

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Le Vampire commun pratique également le toilettage mutuel : deux chauves-souris se lèchent simultanément l'une l'autre, et renforcent leurs liens sociaux. Les individus qui se toilettent mutuellement partagent aussi leur nourriture. Il a été suggéré que les vampires peuvent déterminer si un autre individu a réellement besoin de manger en léchant son abdomen.

En 2019, une étude montre que les liens sociaux entre les chauves-souris vampires captifs persistent dans la nature Les chauves-souris qui partagent de la nourriture avec leurs compagnons de cage restent proches après leur libération. La persistance de nombreuses relations dans différents environnements physiques et sociaux suggère que la structure sociale est causée à la fois par des contraintes extrinsèques et par la fidélité intrinsèque du partenaire.

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Comportement saisonnier

Régime et nutrition

Le Vampire commun est hématophage et boit principalement le sang de mammifères, et notamment du bétail comme les bovins ou les équidés, mais aussi les chèvres, moutons ou cochons. Il se nourrit aussi sur des animaux sauvages comme les tapirs, mais préfère les animaux domestiques, et privilégie les chevaux sur les bovins quand il a le choix. Les femelles, notamment celles en œstrus, sont également préférées aux mâles, peut-être à cause de leurs hormones. Le Vampire commun peut très occasionnellement se nourrir sur les humains,. Dans le désert d'Atacama et sur les îles très arides au large du Pérou, où il n'existe aucun mammifère terrestre, le Vampire commun peut se nourrir sur les jeunes Manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti), et sur les Otaries à crinière (Otaria flavescens).

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Le Vampire commun s'alimente la nuit, en utilisant l'écholocation et l'olfaction pour repérer ses proies. Il chasse sur une distance de 5 à 8 km autour de son gîte. Une fois la cible repérée, le vampire atterrit sur elle, ou saute sur elle depuis le sol,. Les zones de morsures privilégiées sur le bétail sont les épaules, le cou, la base des cornes, la base des oreilles, le museau, les pattes, la queue, la vulve et l'anus. Le Vampire commun dispose de senseurs de chaleur dans son nez qui l'aident à détecter les vaisseaux sanguins passant près de la surface de la peau. Il perce la peau de l'animal à l'aide de ses incisives, soulevant un petit rabat de peau, et lape le sang avec sa langue, qui a des rainures latérales adaptées à ce mode d'alimentation. Si le sang ne s'écoule pas suffisamment, le Vampire commun peut mordre à nouveau plus en profondeur ou s'enfoncer plus profondément dans la blessure avec sa langue. La blessure est indolore, et la salive de cette chauve-souris possède une enzyme qui empêche le sang de coaguler et qui fait que les plaies continuent de saigner pendant plusieurs heures,.

Le nourrissage durerait entre 9 et 40 minutes, le temps pour la chauve-souris de prélever une vingtaine de millilitres de sang. Le Vampire commun protège son hôte et ne laisse pas ses congénères partager sa proie quand il se nourrit. Il est ainsi rare de voir deux vampires ou davantage se nourrir sur un même hôte, à l'exception des mères et de leur progéniture,, mais jusqu'à huit individus ont déjà été observés se nourrissant sur le même hôte, et jusqu'à sept se succédant sur la même blessure sur une période de trois heures.

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Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

Au sein d'un gîte, les mâles entrent en compétition pour les femelles, et chacun défend une partie du gîte en poussant, chassant, mordant les autres mâles s'approchant. Ils défendent les sites attirant les femelles, mais celles-ci changent souvent de colonies. Certains mâles sont plus dominants que d'autres, s'accouplant avec davantage de femelles et engendrant plus de descendance. Pour copuler, le mâle monte sur le dos de la femelle, maintient les ailes de celle-ci repliées à l'aide de ses propres ailes, et lui tient la nuque dans sa bouche ; l'acte dure trois à quatre minutes. En œstrus, la femelle ne produit qu'un ovule, et n'a donc en général qu'un petit par portée,, qui vient au monde après une gestation d'environ sept mois. Le Vampire commun peut se reproduire toute l'année, bien que le nombre de conceptions et de naissances connaisse un pic pendant la saison des pluies,.

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Le jeune est principalement élevé par la femelle. Les mères laissent leur petit pour aller chasser, et l'appellent à leur retour au gîte pour l'allaiter. À l'âge de six mois, le jeune accompagne sa mère quand elle part en chasse, mais n'est pas totalement sevré avant neuf mois. Les jeunes femelles restent habituellement dans leur groupe natal jusqu'à l'âge adulte, à moins que leur mère ne meure ou ne se déplace. Les mouvements occasionnels de femelles non-apparentées entre les groupes conduit à la formation de plusieurs lignées maternelles au sein des groupes. Les jeunes mâles ont tendance à vivre dans leur groupe natal jusqu'à ce qu'ils soient âgés d'un ou deux ans. Ils sont parfois chassés du groupe par les mâles adultes résidents.

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Population

Menaces démographiques

Le Vampire commun a probablement connu une expansion démographique massive avec l'arrivée des Européens et l'élevage de bétail en Amérique latine. L'espèce dispose d'une grande aire de répartition, n'est pas exploitée commercialement, et même si elle est victime de sa réputation de porteuse de la rage, l'Union internationale pour la conservation de la nature juge les effectifs stables et ne considère pas ce phénomène comme une menace majeure, traitant par conséquent le Vampire commun comme espèce de « préoccupation mineure ». Les pertes que le Vampire commun inflige aux animaux d'élevage, notamment à cause de la rage, fait que l'espèce est la cible de mesures d'éradication, allant de l'obturation de l'entrée des grottes à la destruction de la végétation indigène ou l'utilisation de poison tel le coumaphène, pratiques qui nuisent à de nombreux autres chiroptères, parfois gravement menacés.

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Références

1. Desmodus rotundus article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Desmodus_rotundus
2. Desmodus rotundus sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - https://www.iucnredlist.org/species/6510/21979045

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