Pays

Costa Rica

1887 espèces

Le Costa Rica, en forme longue la république du Costa Rica, en espagnol República de Costa Rica, est une république unitaire d'Amérique centrale ayant un régime présidentiel.

Localisation et frontières

Situé sur l'isthme reliant l'Amérique du Sud à l'Amérique du Nord, le Costa Rica est constitué d'une mince bande de terre de 200 km de largeur moyenne, qui sépare la mer des Caraïbes à l'est-nord-est, de l'océan Pacifique au sud-ouest. La frontière nord du pays borde le Nicaragua sur 309 km, et celle du sud-est le Panama sur 330 km. La capitale, San José, se situe au centre du pays.

Ce pays possède 1 290 km de côtes, dont de vastes plaines qui bordent la mer des Caraïbes, sur presque un tiers du pays, et de plus étroites et plus découpées sur les côtes du Pacifique. Le principal fleuve du Costa Rica est le San Juan (230 km) qui délimite au nord une partie de la frontière avec le Nicaragua.

Le Costa Rica se prolonge également dans l'océan Pacifique par un petit bout de terre inhabité, l'île Cocos, située à 550 kilomètres au sud-ouest de sa côte occidentale, dans la direction de l'île Isabela (appartenant à la république d'Équateur).

Géologie, topographie et hydrographie

Le Costa Rica est organisé topographiquement en quatre grands secteurs : une succession de cordillères (cordillère volcanique de Guanacaste, cordillère volcanique centrale et cordillère de Talamanca qui culmine à 3 820 m au Cerro Chirripó), d'axe nord-ouest sud-est, sépare les plaines lavées de la côte caraïbe de la côte pacifique accidentée.

La cordillère volcanique de Guanacaste et la cordillère centrale comptent de nombreux volcans éteints et six volcans actifs. Le Rincón de la Vieja (1 916 m) avec de nombreuses mares de boue sur ses flancs, le Tenorio (1 916 m), le Miravalles (2 208 m), le Turrialba (3 328 m)… Les trois plus visités sont le volcan Poás (2 704 m), dont le cratère principal, occupé par un lac acide, est le plus large du monde (1 320 m de diamètre), l'Irazú (3 432 m) au lac d'acide vert, et l'Arenal (1 633 m), actif depuis 1968, près duquel sont construits de nombreux hôtels et thermes.

Dans la plaine élevée centrale (Meseta Central) du secteur de la cordillère, le Costa Rica est densément peuplé avec San José, Alajuela, Cartago et Heredia, quelques-unes des plus grandes villes du pays. Puerto Limón, sur la côte des Caraïbes, est le port le plus important du pays. San José, la capitale, compte 2 millions d'habitants avec sa grande banlieue.

La côte Pacifique est la plus ouverte au tourisme balnéaire avec de nombreuses stations prisées par les riches Californiens (Tamarindo, Puntarenas, Quépos) et par les surfeurs en quête de vagues sensationnelles (Ollie's Point et Playa Grande au nord de Tamarindo, Jaco et Playa Hermosa dans la région de Puntarenas).

Climat

Le climat du Costa Rica est marqué par une saison sèche (décembre à avril) et une saison des pluies (avril à novembre). Le Costa Rica est situé dans la zone intertropicale (entre 8 et 11° de latitude nord). Toutefois, d'un endroit à un autre, les précipitations diffèrent considérablement : les précipitations à San José sont de 1 867 mm par an, alors qu'à Puerto Limón (sur la côte caraïbe), il tombe 3 518 mm de pluie par an. Le pays jouit ainsi d'un climat tropical où quatre zones climatiques sont à distinguer :

  • basses terres humides (côte Caraïbes et sud de la côte Pacifique) caractérisées par une quasi-absence de saison sèche ;
  • basses terres avec saison sèche (Guanacaste et une partie de la province de Puntarenas) ;
  • vallée centrale où le climat est plus tempéré (de 20 à 25 °C) et où se concentre 53 % de la population très urbanisée ;
  • climat montagneux qui se rencontre au-dessus de 1 500 m.

Faune et flore

Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelles, puisque 6 % de la biodiversité mondiale s'y trouve (pour un pays qui ne représente que 0,03 % des surfaces émergées). 1,3 % de la faune est endémique du pays. En 2007, l'Institut national de la biodiversité considérait que 160 nouvelles espèces étaient découvertes chaque année au Costa Rica. Plus de 25 % du territoire est occupé par des parcs nationaux (26) et des réserves. Le contexte politique du pays, ainsi que son succès dans le domaine du tourisme, contribuent à préserver cette biodiversité.

Les réserves marines du Costa Rica sont le théâtre de braconnages de requins. Le documentaire « Sharkwater » montre l'intensité du trafic d'ailerons de requins. Des négociants taïwanais les achètent illégalement, pillant ainsi un des derniers sanctuaires de requins. Les importants investissements taïwanais au Costa Rica laissent supposer que le gouvernement ne fait pas de la lutte contre cette activité illégale une priorité de l'agenda de préservation de la faune et de la flore.

Cette diversité exceptionnelle est due à l'emplacement géographique du Costa Rica, entre Amérique du Nord et Amérique du Sud, ce qui est propice aux mouvements d'animaux. Les influences océaniques de l'océan Pacifique et de la mer des Caraïbes, ayant chacun un climat particulier, jouent également un rôle. De manière générale, on peut distinguer trois aires climatiques : la côte caraïbe, humide et semi-marécageuse, la côte pacifique, plus sèche, et la zone centrale, au relief élevé, dont la végétation est sèche. Grâce à l'abondance des précipitations lors de la saison des pluies, le pays est arrosé de milliers de cascades. Celles-ci attirent une faune singulière : grenouilles, colibris ou encore papillons, dont le majestueux Morpho aux ailes bleu électrique.

Le Costa Rica se classe parmi les 14 nations à avoir placé plus de 23 % de leur territoire sous protection (25,6 % de parc nationaux ou réserves écologiques). Ce pays a presque réussi à stopper la déforestation (75 % du territoire était recouvert de forêt en 1950, 26 % en 1985, remonté à 50 % de nos jours) bien qu'il existe encore parfois des actions de déforestation illégales sévissant de manière épisodique au cours de l'année, au sein même de réserves naturelles protégées. C'est le premier pays au monde à avoir lancé un plan de décarbonisation (zéro émissions de carbone à horizon 2050).

  • Les invertébrés, comme dans toutes les zones tropicales, sont abondants, en particulier les insectes (au moins 7 000 espèces de papillons). Les araignées et crabes sont également bien représentés.
  • Les poissons (130 espèces) eux aussi typiquement tropicaux. On trouve de plus grandes espèces et des récifs sur la côte pacifique.
  • Les reptiles (environ 220 espèces) sont représentés par les tortues de mer, qui sont l'un des symboles nationaux, et qui viennent pondre sur les plages. L'on trouve également des lézards de toutes sortes, des geckos, des iguanes et des caïmans (le Crocodile américain (Crocodylus acutus) est également observable, mais plus rare). Sur les 130 espèces de serpents, 17 sont dangereusement venimeux, dont le Fer de lance, le serpent corail et une espèce de serpent marin du genre Pelamis.
  • Les amphibiens sont surtout représentés par 150 à 160 espèces de grenouilles et crapauds, dont des dendrobates venimeuses, et une espèce, le crapaud doré ( Bufo periglenes), endémique et peut-être disparue.
  • Les mammifères proviennent à la fois des espaces néarctique et néotropical (Amérique du Nord et Amérique du Sud) : par exemple, le coyote, les sconses ou les cerfs de Virginie, typiques du Sud des États-Unis tandis que les coatis, les singes (quatre espèces : le Sapajou capucin, le Singe hurleur à manteau, le Singe-araignée aux mains noires, le Saïmiri commun), les tapirs et les tatous se retrouvent plus au sud.
  • Les oiseaux, enfin, sont exceptionnellement représentés : 903 espèces, dont 7 endémiques. Les espèces varient beaucoup en fonction du milieu (côtes, montagnes, villes…) et de la zone géographique. L'oiseau national du Costa Rica est le Merle fauve, localement Yigüirro, (Turdus grayi).
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Le Costa Rica, en forme longue la république du Costa Rica, en espagnol República de Costa Rica, est une république unitaire d'Amérique centrale ayant un régime présidentiel.

Localisation et frontières

Situé sur l'isthme reliant l'Amérique du Sud à l'Amérique du Nord, le Costa Rica est constitué d'une mince bande de terre de 200 km de largeur moyenne, qui sépare la mer des Caraïbes à l'est-nord-est, de l'océan Pacifique au sud-ouest. La frontière nord du pays borde le Nicaragua sur 309 km, et celle du sud-est le Panama sur 330 km. La capitale, San José, se situe au centre du pays.

Ce pays possède 1 290 km de côtes, dont de vastes plaines qui bordent la mer des Caraïbes, sur presque un tiers du pays, et de plus étroites et plus découpées sur les côtes du Pacifique. Le principal fleuve du Costa Rica est le San Juan (230 km) qui délimite au nord une partie de la frontière avec le Nicaragua.

Le Costa Rica se prolonge également dans l'océan Pacifique par un petit bout de terre inhabité, l'île Cocos, située à 550 kilomètres au sud-ouest de sa côte occidentale, dans la direction de l'île Isabela (appartenant à la république d'Équateur).

Géologie, topographie et hydrographie

Le Costa Rica est organisé topographiquement en quatre grands secteurs : une succession de cordillères (cordillère volcanique de Guanacaste, cordillère volcanique centrale et cordillère de Talamanca qui culmine à 3 820 m au Cerro Chirripó), d'axe nord-ouest sud-est, sépare les plaines lavées de la côte caraïbe de la côte pacifique accidentée.

La cordillère volcanique de Guanacaste et la cordillère centrale comptent de nombreux volcans éteints et six volcans actifs. Le Rincón de la Vieja (1 916 m) avec de nombreuses mares de boue sur ses flancs, le Tenorio (1 916 m), le Miravalles (2 208 m), le Turrialba (3 328 m)… Les trois plus visités sont le volcan Poás (2 704 m), dont le cratère principal, occupé par un lac acide, est le plus large du monde (1 320 m de diamètre), l'Irazú (3 432 m) au lac d'acide vert, et l'Arenal (1 633 m), actif depuis 1968, près duquel sont construits de nombreux hôtels et thermes.

Dans la plaine élevée centrale (Meseta Central) du secteur de la cordillère, le Costa Rica est densément peuplé avec San José, Alajuela, Cartago et Heredia, quelques-unes des plus grandes villes du pays. Puerto Limón, sur la côte des Caraïbes, est le port le plus important du pays. San José, la capitale, compte 2 millions d'habitants avec sa grande banlieue.

La côte Pacifique est la plus ouverte au tourisme balnéaire avec de nombreuses stations prisées par les riches Californiens (Tamarindo, Puntarenas, Quépos) et par les surfeurs en quête de vagues sensationnelles (Ollie's Point et Playa Grande au nord de Tamarindo, Jaco et Playa Hermosa dans la région de Puntarenas).

Climat

Le climat du Costa Rica est marqué par une saison sèche (décembre à avril) et une saison des pluies (avril à novembre). Le Costa Rica est situé dans la zone intertropicale (entre 8 et 11° de latitude nord). Toutefois, d'un endroit à un autre, les précipitations diffèrent considérablement : les précipitations à San José sont de 1 867 mm par an, alors qu'à Puerto Limón (sur la côte caraïbe), il tombe 3 518 mm de pluie par an. Le pays jouit ainsi d'un climat tropical où quatre zones climatiques sont à distinguer :

  • basses terres humides (côte Caraïbes et sud de la côte Pacifique) caractérisées par une quasi-absence de saison sèche ;
  • basses terres avec saison sèche (Guanacaste et une partie de la province de Puntarenas) ;
  • vallée centrale où le climat est plus tempéré (de 20 à 25 °C) et où se concentre 53 % de la population très urbanisée ;
  • climat montagneux qui se rencontre au-dessus de 1 500 m.

Faune et flore

Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelles, puisque 6 % de la biodiversité mondiale s'y trouve (pour un pays qui ne représente que 0,03 % des surfaces émergées). 1,3 % de la faune est endémique du pays. En 2007, l'Institut national de la biodiversité considérait que 160 nouvelles espèces étaient découvertes chaque année au Costa Rica. Plus de 25 % du territoire est occupé par des parcs nationaux (26) et des réserves. Le contexte politique du pays, ainsi que son succès dans le domaine du tourisme, contribuent à préserver cette biodiversité.

Les réserves marines du Costa Rica sont le théâtre de braconnages de requins. Le documentaire « Sharkwater » montre l'intensité du trafic d'ailerons de requins. Des négociants taïwanais les achètent illégalement, pillant ainsi un des derniers sanctuaires de requins. Les importants investissements taïwanais au Costa Rica laissent supposer que le gouvernement ne fait pas de la lutte contre cette activité illégale une priorité de l'agenda de préservation de la faune et de la flore.

Cette diversité exceptionnelle est due à l'emplacement géographique du Costa Rica, entre Amérique du Nord et Amérique du Sud, ce qui est propice aux mouvements d'animaux. Les influences océaniques de l'océan Pacifique et de la mer des Caraïbes, ayant chacun un climat particulier, jouent également un rôle. De manière générale, on peut distinguer trois aires climatiques : la côte caraïbe, humide et semi-marécageuse, la côte pacifique, plus sèche, et la zone centrale, au relief élevé, dont la végétation est sèche. Grâce à l'abondance des précipitations lors de la saison des pluies, le pays est arrosé de milliers de cascades. Celles-ci attirent une faune singulière : grenouilles, colibris ou encore papillons, dont le majestueux Morpho aux ailes bleu électrique.

Le Costa Rica se classe parmi les 14 nations à avoir placé plus de 23 % de leur territoire sous protection (25,6 % de parc nationaux ou réserves écologiques). Ce pays a presque réussi à stopper la déforestation (75 % du territoire était recouvert de forêt en 1950, 26 % en 1985, remonté à 50 % de nos jours) bien qu'il existe encore parfois des actions de déforestation illégales sévissant de manière épisodique au cours de l'année, au sein même de réserves naturelles protégées. C'est le premier pays au monde à avoir lancé un plan de décarbonisation (zéro émissions de carbone à horizon 2050).

  • Les invertébrés, comme dans toutes les zones tropicales, sont abondants, en particulier les insectes (au moins 7 000 espèces de papillons). Les araignées et crabes sont également bien représentés.
  • Les poissons (130 espèces) eux aussi typiquement tropicaux. On trouve de plus grandes espèces et des récifs sur la côte pacifique.
  • Les reptiles (environ 220 espèces) sont représentés par les tortues de mer, qui sont l'un des symboles nationaux, et qui viennent pondre sur les plages. L'on trouve également des lézards de toutes sortes, des geckos, des iguanes et des caïmans (le Crocodile américain (Crocodylus acutus) est également observable, mais plus rare). Sur les 130 espèces de serpents, 17 sont dangereusement venimeux, dont le Fer de lance, le serpent corail et une espèce de serpent marin du genre Pelamis.
  • Les amphibiens sont surtout représentés par 150 à 160 espèces de grenouilles et crapauds, dont des dendrobates venimeuses, et une espèce, le crapaud doré ( Bufo periglenes), endémique et peut-être disparue.
  • Les mammifères proviennent à la fois des espaces néarctique et néotropical (Amérique du Nord et Amérique du Sud) : par exemple, le coyote, les sconses ou les cerfs de Virginie, typiques du Sud des États-Unis tandis que les coatis, les singes (quatre espèces : le Sapajou capucin, le Singe hurleur à manteau, le Singe-araignée aux mains noires, le Saïmiri commun), les tapirs et les tatous se retrouvent plus au sud.
  • Les oiseaux, enfin, sont exceptionnellement représentés : 903 espèces, dont 7 endémiques. Les espèces varient beaucoup en fonction du milieu (côtes, montagnes, villes…) et de la zone géographique. L'oiseau national du Costa Rica est le Merle fauve, localement Yigüirro, (Turdus grayi).
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