Lucilia bufonivora
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Lucilia bufonivora

Lucilia bufonivora est une espèce de diptères brachycères, une mouche de la famille des Calliphoridae et du genre Lucilia. Au stade larvaire, cette espèce eurasienne et nord-américaine est un parasite externe obligatoire des grenouilles et crapauds et plus spécifiquement du crapaud commun. Cette myiase provoque irrémédiablement la mort de l'animal parasité.

Apparence

À l'instar de nombreuses mouches vertes, Lucilia bufonivora a de grands yeux composés bruns, un thorax et un abdomen d'un vert métallique brillant, revêtus de poils noirs hérissés et d'une paire d'ailes membraneuses, foncées, veinées et translucides. L'ensemble du corps mesure 9 mm de long. Les yeux du mâle se touchent au niveau des ocelles.

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Le genre Lucilia est caractérisé par une nervure médiane de l'aile légèrement courbée vers la radiale, des yeux nus, pas de soies discales et des soies abdominales faibles. Ces mouches ont des genae noires, parfois partiellement rougeâtres, blanchâtres ou à pruinosité argentée, soies génales noires.

Lucilia bufonivora se distingue de ses congénères par une basicosta noire à brun foncé et deux soies acrosticales derrière la suture ainsi que des palpes brunes éclaircies et des cuillerons assombris. L'espèce proche Lucilia silvarum porte trois soies acrosticales derrière la suture,,,.

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Habitudes et mode de vie

À partir de la fin du printemps (mai pour les latitudes d'Europe centrale), les adultes Lucilia bufonivora émergent de leur pupes et se nourrissent du nectar des Apiacées, à l'instar de nombreux Diptères parasitoïdes. Après fécondation, la femelle pond, au mois de juin, de plusieurs dizaines à quelques centaines d'œufs collant en forme de bâtonnets à l'arrière de la tête ou sur les flancs de son hôte. En peu de temps (selon la température, après quelques heures) de petites larves émergent de ces œufs et pénètrent par les narines dans la tête de l'hôte (plus rarement par les yeux ou la bouche). Elles se nourrissent des tissus crâniens, causant la mort de l'hôte en deux à trois jours. Les larves squelettisent la carcasse en 1 à 2 semaines selon leur densité, la température et l'infestation secondaire,,,.

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L'hôte mort, apparaît une forte pression concurrentielle intra et interspécifique d'une multitude de diptères saprophages généralistes à l'intérieur et autour de la carcasse. Dans une expériences allemande de 2008, L. bufonivora représentait 50% du nombre d'individus appartenant à 11 espèces distinctes. De plus, le nombre d'espèces et d'individus par carcasse variait considérablement. Dans l'étude citée, quelques carcasses n'ont données aucun imago de L. bufonivora. Soit les larves sont déplacées ou parasitées par d'autres diptères, soit d'autres espèces comme Lucilia sericata sont capables d'ectoparasitisme.

Une fois leur développement achevé, les larves se replient dans le sol humide sous la carcasse pour la pupaison. Après une à trois semaines, la prochaine génération de mouches en sort. Ainsi, jusqu'à quatre générations sont possibles au cours de l'été. Vers septembre, une cohorte de pupes reste dans le sol et hiberne afin d'établir la prochaine génération en mai de l'année suivante. Lors de cette diapause hivernale, la mortalité est élevée.

L'activité aérienne des imagos se poursuit en Europe de mai à septembre dans les prairies, haies et forêts fraîches et humides ; cette période se situant en dehors de la période de reproduction du Crapaud commun. Le développement de L. bufonivora est fortement corrélé à la température journalière et elles ne visitent leurs hôtes qu'aux températures quotidiennes moyennes les plus élevées,.

Il semble que L. bufonivora soit plus présente que ne le laissent penser les études globales car elle n'est que très peu collectée par les moyens traditionnels tels que les filets, la tente Malaise ou les pièges colorés dans les zones où son impact sur les Anoures est important.

L. bufonivora est présente en Europe, en Afrique du Nord et en Asie dont la Chine, le Kazakhstan, la Russie (Sibérie), le Tibet et la Transcaucasie. Cette espèce considérée il y a peu comme uniquement paléarctique a récemment été découverte en écozone néarctique. Les premiers exemplaires Canadiens ont été découverts en 2014 à partir de spécimens originellement déterminés en tant que L. sylvarum. Ils provenaient du Manitoba, du Saskatchewan, de l'Alberta, et de la Colombie britannique

En Europe, elle est principalement présente dans la moitié nord, hors zone méditerranéenne, en Belgique, Danemark, Tchéquie, Russie européenne, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Hongrie, Norvège, Pologne, Roumanie, Suède, aux Pays-Bas, en Ukraine, dans les îles Britanniques, et au Nord de la péninsule ibérique. Elle est de présence douteuse en Suisse et au Luxembourg.

En France, L. bufonivora a été trouvée au Nord-Est du pays dans le Pas de Calais, la Somme, les Ardennes, l'Aisne, les Yvelines, la Côte-d'Or, la Haute-Saône, le Doubs et l'Orne,.

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Régime et nutrition

Population

Références

1. Lucilia bufonivora article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucilia_bufonivora

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