Tourterelle triste
Royaume
Phylum
Classe
Commande
Famille
Genre
ESPÈCES
Zenaida macroura
Taille de la population
350-475 Mlnlnn
Durée de vie
1.5-19 years
Vitesse de pointe
88
55
km/hmph
km/h mph 
Poids
96-170
3.4-6
goz
g oz 
Longueur
22.5-36
8.9-14.2
cminch
cm inch 
Envergure
14.2-15
5.6-5.9
cminch
cm inch 

Zenaida macroura

La Tourterelle triste ou Tourterelle de la Caroline (Zenaida macroura) est une espèce d'oiseau de la famille des Columbidae dont la répartition géographique va de l'Amérique centrale au sud du Canada et inclut une partie des Caraïbes. Les individus situés au nord de cette zone migrent vers le sud lorsque les températures descendent au-dessous de 12 degrés Celsius.

Montrer plus

Son habitat comprend des environnements ouverts et semi-ouverts, incluant les régions agricoles et urbaines. L'espèce s'est adaptée aux zones fortement modifiées par l'homme. La population totale est estimée à 130 millions d'individus, ce qui fait de cette espèce une des plus communes d'Amérique du Nord. Son chant plaintif « wou-ou-ou-ou » de même que le sifflement de ses ailes à l’envol sont entendus fréquemment dans son aire de répartition. Cet oiseau est chassé dans certaines régions en tant que gibier. C'est un oiseau rapide, capable de faire des pointes de 88 km/h en vol.

La Tourterelle triste a une livrée grise et brune. Le mâle et la femelle ont la même apparence. L'espèce est généralement monogame. Une nichée est habituellement constituée de deux jeunes. L'espèce est prolifique, on peut compter jusqu'à six nichées sur une année. Les deux parents s’occupent des jeunes. Les Tourterelles tristes se nourrissent principalement de graines de plantes indigènes et introduites.

Montrer moins

Apparence

La Tourterelle triste est un oiseau élancé de taille moyenne qui mesure environ 31 centimètres de long (extrêmes de 22 et 34 cm) et pèse en moyenne de 100 à 170 grammes. Les ailes sont larges et elliptiques. La tête est arrondie. La queue est longue et étroite. La Tourterelle triste est un oiseau percheur et ses pattes possèdent trois doigts vers l’avant et un doigt vers l’arrière. Les pattes sont courtes et de couleur rougeâtre. Le bec est court et foncé, avec une teinte brun-noirâtre.

Montrer plus

Sa livrée est généralement grise et brune tout en étant plus pâle et rosée sur les parties inférieures. Les ailes sont tachées de noir ; les rectrices externes sont blanches, ce qui contraste avec les rectrices internes noires. Une marque noire caractéristique en forme de croissant est présente sous chaque œil (partie inférieure des couvertures auriculaires). Les yeux sont foncés et entourés d’une zone dénudée pâle.

Le mâle adulte possède des taches iridescentes d’un mauve rosâtre vif sur les côtés du cou ; son plumage est légèrement rosé sur la poitrine. Le sommet de son crâne présente une couronne de plumes de couleur gris-bleu. Les femelles sont semblables aux mâles mais de coloration plus terne ; leur couleur dominante est le beige. Les juvéniles ont une apparence écaillée et sont généralement plus foncés.

Montrer moins

Vidéo

Distribution

Géographie

La Tourterelle triste occupe plusieurs habitats dont les zones urbaines, les fermes, les prairies et les milieux légèrement boisés. Elle évite les marais et les forêts denses. Elle niche dans les arbres de plusieurs grandes villes comme New York, Chicago et Atlanta ainsi que dans les forêts des Appalaches et des montagnes Rocheuses.

Montrer plus

Cette espèce se complaît dans les milieux altérés par les humains. Les colons et immigrants ont défriché les forêts qui recouvraient une grande partie de l’Amérique du Nord, ce qui créa de nouveaux habitats pour la Tourterelle triste.

L’aire de répartition de la Tourterelle triste est estimée à 11 millions de kilomètres carrés. Cette espèce est résidente dans les Grandes Antilles, dans une grande partie du Mexique et du continent nord-américain (exception faite de l’extrême Nord). L’espèce est présente en Amérique centrale en hiver et dans les prairies canadiennes en été. La Tourterelle triste a été observée dans le Nord du Canada, en Alaska et en Amérique du Sud.

Elle a également été observée au moins sept fois dans la région paléarctique de l’ouest, dont cinq fois dans les Îles Britanniques, une fois aux Açores et une fois en Islande. En 1963, la Tourterelle triste a été introduite à Hawaii et depuis 1998, il y existe une petite population dans le district de Kona Nord.

La Tourterelle triste est présente sur l'île Socorro depuis au moins 1988 alors que la Tourterelle de Socorro en est extirpée.

Montrer moins
Tourterelle triste carte des habitats
Tourterelle triste carte des habitats
Tourterelle triste
Public Domain Dedication (CC0)

Habitudes et mode de vie

Les ailes produisent un sifflement pendant le vol.

Montrer plus

Au sol, la Tourterelle triste marche sans sautiller.

Le chant est un « couOUou-wou-wou-woooou » plaintif et caractéristique ; il est principalement émis par le mâle lors de sa recherche d'une partenaire. L'appel au nid (« cooOOoo ») est aussi utilisé par les mâles lorsqu'ils désirent attirer leur femelle vers le nid. Il existe aussi un appel de bienvenue (un « ork » très doux) quand les mâles rejoignent leurs partenaires au nid et un cri d'alarme (un « rou-ou » court) émis par mâle ou femelle quand ils se sentent menacés.

La Tourterelle triste peut parfois prendre des bains de soleil ou des douches sous la pluie en se couchant sur le sol ou sur une branche horizontale d'arbre, se penchant en avant et étirant une aile puis gardant cette posture jusqu'à 20 minutes. Il lui arrive aussi de prendre des bains dans des flaques d'eau. Les bains de poussières sont courants eux aussi.

En dehors de la saison de nidification, la Tourterelle triste se perche en groupe pour la nuit, dans un arbre à la couronne dense. Elle dort la tête posée entre les épaules et non enfouie sous les plumes comme chez de nombreuses autres espèces.

La migration printanière vers le nord se déroule de la fin mars à mai tandis que la migration automnale vers le sud a lieu de la fin août jusqu’à novembre. Les premiers à partir sont les juvéniles, suivis des adultes (femelles puis mâles). La plupart des Tourterelles tristes migrent le long de corridors de migration principalement terrestres. La migration a généralement lieu pendant le jour, à faible altitude et les individus se regroupent. Les individus du Canada migrent sur les plus longues distances, leur aire d’hivernage se trouvant probablement au Mexique ou plus au sud. Ceux qui nichent plus au sud sont relativement sédentaires avec des migrations partielles. Au sud de leur aire de répartition, les Tourterelles tristes sont résidentes.

Montrer moins
Comportement saisonnier
Appel d'oiseau

Régime et nutrition

Comme la plupart des Columbidae, la Tourterelle triste boit par succion, sans lever la tête ni l'incliner sur le côté. Elle s'abreuve généralement à l'aube et au crépuscule.

Montrer plus

La Tourterelle triste se nourrit presque exclusivement de graines qui constituent 99 % de son régime. Elle consomme rarement des escargots ou des insectes. En général, elle remplit son jabot et va ensuite se poser plus loin pour digérer. La Tourterelle triste avale souvent du gravier fin ou du sable ce qui facilite la digestion. Cette espèce cherche souvent sa nourriture au sol, même aux mangeoires.

La Tourterelle triste préfère les graines de certaines espèces de plantes comme les pignons de pin, les graines de liquidambar, de Phytolacca sp., d'amarante, d'alpiste, de maïs, de sésame et de blé. Lorsqu’elle ne peut trouver ses plantes préférées, la Tourterelle triste mange les graines d’autres plantes telles le sarrasin, le seigle, le gaillet gratteron et la renouée.

Aux mangeoires, la Tourterelle triste est l’une des espèces les moins sélectives d’Amérique du Nord, avec une préférence pour le maïs, le millet, le carthame des teinturiers et les graines de tournesol. Elle ne creuse ni ne gratte le sol, préférant manger ce qui est facilement visible. Quelquefois, les individus se nourrissent à partir de perchoirs.

Montrer moins

Habitudes d’accouplement

COMPORTEMENT D’ACCOUPLEMENT

La Tourterelle triste est monogame et les partenaires d’un couple sont fortement attachés l’un à l’autre. Les membres d’un couple se rejoignent généralement au même endroit à chaque saison de reproduction, ou peuvent rester ensemble pendant tout l’hiver. Cependant, des individus solitaires vont trouver de nouveaux partenaires si nécessaire.

Montrer plus

Le mâle débute la parade nuptiale avec un vol bruyant, suivi par un gracieux vol plané circulaire effectué les ailes étendues et la tête baissée. Après l’atterrissage, le mâle s’approche de la femelle la poitrine bombée, hochant la tête et avec de forts cris. Les couples appariés vont souvent se toiletter mutuellement.

Le mâle montre à la femelle des sites potentiels de nidification et la femelle en sélectionne un. La femelle construit le nid tandis que le mâle rassemble du matériel de nidification et le lui apporte. Le mâle se pose sur le dos de la femelle et lui présente le matériel de nidification qu’elle incorpore alors au nid. Le nid est construit grossièrement de brindilles, d’aiguilles de conifères ou de brins d’herbes. Les Tourterelles tristes se servent quelquefois des nids non utilisés d’autres couples de Tourterelles tristes, d’autres oiseaux ou de mammifères arboricoles tels les écureuils.

La plupart des nids sont dans les arbres, décidus ou conifères. Quelquefois, ils nichent dans des arbustes, des plantes grimpantes ou sur des structures artificielles comme des bâtiments ou des pots de fleurs suspendus. Les Tourterelles tristes peuvent nicher au sol lorsqu’il n’y a pas de sites de nidification convenables ailleurs.

La couvée comprend presque toujours deux œufs de petite taille et de couleur blanche. Il arrive qu'une femelle ponde dans le nid d'un autre couple, ce qui porte le nombre d'œufs dans le nid à 3 ou 4. Les deux parents couvent, le mâle du matin à l’après-midi et la femelle le reste du temps. Les Tourterelles tristes sont des parents dévoués; les nids sont rarement laissés sans surveillance.

L’incubation dure environ deux semaines. Les oisillons sont fortement nidicoles puisqu’ils naissent sans défense et recouverts uniquement de duvet. Les deux parents produisent du lait de pigeon et en nourrissent les oisillons pendant les premiers jours suivants l’éclosion. Le lait de pigeon est graduellement supplémenté de graines et d’autres types de nourriture. Les oisillons quittent le nid de 11 à 15 jours après l’éclosion, c'est-à-dire avant qu'ils aient fini de grandir mais après qu’ils sont capables de digérer la même nourriture que les adultes. Ils resteront près des adultes pendant quelques semaines pour être nourris.

Les Tourterelles tristes se reproduisent de façon prolifique. Dans les régions les plus chaudes, un couple peut élever jusqu’à six couvées par saison de reproduction. Un taux de reproduction élevé est nécessaire à la survie de l’espèce puisque la mortalité est également élevée. Chaque année, la mortalité peut atteindre 58 % chez les adultes et 69 % chez les juvéniles.

Montrer moins

Population

Effectif de la population

Birdlife International a estimé le nombre d’individus à environ 130 millions. Le nombre important d’individus combiné à une vaste aire de répartition explique pourquoi le statut de la Tourterelle triste est considéré de préoccupation mineure, ce qui veut dire que l’espèce n’est pas en danger immédiat.

Montrer plus

C'est une espèce gibier dont le tir est autorisé : environ 45 millions de Tourterelles tristes sont tuées chaque année par des chasseurs. Il semble y avoir des déclins à l’ouest de son aire de répartition et en raison de l'utilisation de munitions toxiques (cartouches à grenaille de plomb), cet oiseau qui ingère des billes de plomb au lieu de « grit » fait partie de ceux qui sont assez fréquemment victime de saturnisme aviaire,. Le phénomène, qui peut être source d'intoxication aiguë mortelle en quelques jours, ou d'intoxication chronique, est scientifiquement connu pour cette espèce particulière depuis au moins 1968, année durant laquelle on a montré que le saturnisme aviaire était une menace pour la reproduction et la survie à long terme de l'espèce. D'autres études (dont expérimentales) ont confirmé que ce phénomène pouvait être localement important,

Montrer moins

Coloring Pages

Références

1. Tourterelle triste article sur Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Tourterelle_triste
2. Tourterelle triste sur le site de la Liste Rouge de l'UICN - http://www.iucnredlist.org/details/22690736/0
3. Xeno-canto le chant des oiseaux - https://xeno-canto.org/696289

Plus d'animaux fascinants à découvrir