Odocoileus virginianus • Chevreuil, Chevreuil de Virginie, Cariacou
Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), couramment appelé biche des palétuviers en Guyaneet chevreuil au Québec, en Louisiane et dans les régions canadiennes francophones, est un cervidé originaire d'Amérique (du Canada au Brésil). Il a été introduit dans de nombreux autres pays tels que la Finlande, l'ancienne Tchécoslovaquie ou encore la Nouvelle-Zélande.
Le cerf de Virginie est l'un des grands mammifères les plus communs de l'Amérique, considéré officiellement comme symbole national de la faune au Costa Rica et au Honduras.
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DominantUne hiérarchie de dominance est une ordination des relations de dominance et de soumission d'un groupe d'individus particulier. Les hiérarchies d...
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Animaux des États-UnisCet animal peut mesurer jusqu'à deux mètres de long et un mètre au garrot. Un mâle normal pèse entre 60 et 90 kg, mais on peut en trouver pesant jusqu'à 160 kg. La femelle pèse normalement de 40 à 60 kg. Les mâles âgés de plus d'un an ont des bois qui se développent chaque année, à partir de la fin du printemps. Ces bois atteignent leur taille maximale en fin d'été, et persistent jusqu'à l'hiver suivant. La gestation de la femelle peut durer de 205 à 216 jours (sept mois). Il en existe une sous-espèce naine : le cerf des Keys (Odocoileus virginianus clavium)
Il vit principalement à l'est des montagnes Rocheuses, dans les forêts, marais et clairières.
Dans la partie occidentale de son habitat, il peut côtoyer le cerf hémione, une espèce très proche.
Le cerf de Virginie devient plus téméraire en automne (surtout en novembre, saison du rut) alors que la nourriture se fait plus rare. Il se nourrit principalement de végétaux et de petits fruits.
Il se nourrit de gousses, d'herbes, de cactus et de fruits. Son estomac lui permet de se nourrir de certaines espèces toxiques pour l'être humain dont le sumac grimpant ou certains champignons.
L'âge de la maturation sexuelle dépend à la fois de la densité de population et de l'accès à la nourriture. Lorsque les conditions sont favorables, les femelles peuvent atteindre la maturité sexuelle et commencer à s'accoupler dès l'âge de six ou sept mois et donner naissance à un faon de six à sept mois plus tard.
Les portées comptent de un à trois petits, pesant de deux à quatre kilogrammes à la naissance. Chez les jeunes biches, la portée est souvent simple, en particulier lorsqu’il s'agit de leur première portée. Si l'hiver a été particulièrement rude, ou bien que la population se situe sur un territoire pauvre en nourriture, les portées compteront rarement plus d'un petit.
Les naissances ont le plus fréquemment lieu à la fin mai et au début juin, quoiqu'elles puissent s'étendre sur une période allant de la fin mars jusqu'au début août pour les accouplements précoces ou tardifs.
Les mâles deviennent matures en moyenne à la moitié de leur deuxième année, quoique peu d'entre eux aient la chance de se reproduire à cet âge, en raison de la forte compétition avec les autres mâles au moment du rut.
En 2021, on sait que la protéine du récepteur ACE2 (cible du virus sur les cellules de l’organisme qu’il infecte) et chez le Cerf de Virginie similaire à celle de l'Homme.
Ce cerf a été expérimentalement infecté (cf. publication de janvier 2021, faite par des chercheurs du Département américain de l'agriculture (USDA) après inoculation nasale de faons captifs, qui ont ensuite (entre 3 et 5 jours après l'infection) émis le virus dans leur mucus nasal et leurs excréments ; ils ont aussi pu propager l'infection à d'autres faons, y compris dans des enclos adjacents. D'autres ongulés, tels que les vaches, les moutons et les chèvres n'y sont pas sensibles. Le cerf de Virginie semble aussi pouvoir être « réinfecté » par un autre variant du virus (phénomène décrit par Kuchipudi à partir d'échantillons faits en décembre et janvier 2022 (un cerf avait des anticorps contre Omicron, mais aussi contre le variant Delta).
Et en mars 2022, dans l’ouest du pays — dans l'Utah, une autre espèces (Cerf mulet ; Odocoileus hemionus) a aussi été testée positive au SARS-CoV-2. Au début avril 2020, aucune autre espèces de cervidé ne semble avoir été observée porteuse du virus.
Et, curieusement, en 2022, en Autriche et Allemagne où des chevreuils (Capreolus capreolus), des cerfs élaphes (Cervus elaphus) et des daims (Dama dama) ont été testés pour le virus, ils semblent tous épargnés, même dans les zoos… alors que « Toutes les données sur les récepteurs ACE2 suggèrent que les espèces de cerfs européens devraient être aussi sensibles que les cerfs de Virginie ».
Aux États-Unis, on estime qu'à la suite d'une gestion restauratoire des populations, la population américaine de cerf de Virginie est passée d'environ 300 000 individus vers 1930 à 30 millions aujourd'hui, soit une multiplication par 100, ce qui a notamment pu profiter aux tiques, lesquelles diffusent la maladie de Lyme.
C'est une espèce qui a su également profiter de certains espaces périurbains.
Cet animal est vulnérable à la fragmentation écologique de ses habitats, parce qu'il doit se déplacer entre ses aires hivernales et estivale et car il traverse souvent des routes sans craindre les voitures, et sa présence n'est pas partout indiquée par un panneau ; chaque année de nombreux décès par accidents de la route impliquent une collision entre animal et véhicule. En Amérique du Nord, notamment, depuis quelques décennies des mesures conservatoires (ex : écoducs et sautoirs permettent de limiter le nombre de collisions impliquant le cerf notamment lors de ses migrations,.
Il est sensible à une encéphalopathie spongiforme transmissible due à un prion pathogène (maladie proche de celle de la vache folle), dite Chronic wasting disease et à d'autres maladies touchant les cervidés.