Callaeas cinereus
Le Glaucope cendré (Callaeas cinereus), aussi appelé kōkako en māori, est une espèce d'oiseaux endémique de Nouvelle-Zélande, vivant en milieu forestier.
Il possède un plumage gris et arbore un masque noir ainsi que des bajoues vivement colorées caractéristiques. Il fait partie de la famille des Callaeidae au même titre que le Huia dimorphe (Heteralocha acutirostris), aujourd'hui éteint, et que le Créadion rounoir (Creadion carunculatus), fortement menacé. Auparavant largement répandu à travers les deux îles principales de la Nouvelle-Zélande, l'introduction de prédateurs exotiques tels que phalangers renards, furets, hermines, chats, rats et souris ont fortement contribué à réduire la population de glaucopes cendrés à quelques groupes variant entre quelques et plusieurs centaines d'individus, disséminés à travers l'Île du Nord.
Le kōkako est célèbre pour son chant, extrêmement puissant et varié, ressemblant, de loin, à des notes d'orgues. Les appels que lancent les mâles pour délimiter leur territoire portent à des kilomètres à la ronde. Cette mélopée est très étrange, donnant une impression de ralenti par rapport aux chants des autres oiseaux. Les couples se forment généralement pour la vie (qui pourrait atteindre une vingtaine d'années) et chantent généralement de concert durant une heure environ tôt le matin. Ces chants différent suivant les individus et chaque population possède ce qui pourrait être considéré comme un « dialecte ».
Le kōkako vole mal et ne soutient pas plus de 100 m en battant des ailes. Ces dernières sont d'ailleurs particulièrement courtes et arrondies, ce qui explique certainement ses piètres performances. Pour se déplacer, le glaucope cendré préfère se déplacer, toujours avec son conjoint, en sautillant de branche en branche à travers l'épais feuillage des forêts humides primaires qui constituent son habitat. Il passe la journée à patrouiller son territoire à la recherche de feuilles, de crosses de fougères, de fleurs, de fruits et d'insectes. Il utilise pour cela ses puissantes jambes. En fait, il se comporte d'une certaine manière comme les écureuils des forêts occidentales. Ses arbres de prédilection sont les Podocarpus néo-zélandais tels le rimu ou le mataï.