Barbastelle d'Europe, Barbastelle commune
La Barbastelle d'Europe ou Barbastelle commune, (Barbastella barbastellus), est une espèce de chauve-souris de la famille des Vespertilionidés. De taille moyenne, elle est dotée d’un pelage long et sombre. Ses oreilles sont larges, aux bords internes soudés en leur base. Son système d’écholocation à deux faisceaux, un vers le haut et l’autre vers le bas, est assez unique parmi les Vespertilionidés.
C’est une espèce très sensible aux perturbations de son habitat.
La Barbastelle commune est répartie dans presque toute l’Union Européenne et un peu plus à l’est mais ses populations ont subi un déclin important depuis le milieu du XXe siècle. L’UICN la classe comme « quasi menacée ».
Le terme Barbastella vient d’un terme d'un dialecte transalpin de la région de Bologne dans lequel il tient le rôle de nom générique pour « chauves-souris ». Morphologiquement, barba.stella signifierait « étoile barbue ».
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TerrestreLa viviparité est un mode de reproduction dans lequel l'embryon se développe à l'intérieur du corps de l'un de ses parents.
Arboricole désigne ce qui a trait aux arbres. Que ce soit la vie dans les arbres ou bien la culture des arbres, l’arboriculture.
L’hibernation est un état d’hypothermie régulée, durant plusieurs jours ou semaines qui permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’...
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commence avecLa Barbastelle se caractérise par :
Cette chauve-souris a un museau très sombre, renfrogné, épaté comme celui d’un bouledogue. Les narines s’ouvrent vers le haut. Le pelage est d’aspect « poivre et sel ».
Son vol est très adroit, en général rapide et au ras de la végétation.
Sédentaire, la barbastelle occupe toute l’année le même domaine vital.
La maturité sexuelle est atteinte la première ou deuxième année et l’accouplement a lieu durant l'automne et l'hiver.
La zone de répartition de la Barbastelle d’Europe est l'Union européenne (dont le nord de la péninsule ibérique, le sud de l'Angleterre et de la Suède, les pays Baltes), la Biélorussie, l’Ukraine, Arménie, Azerbaïdjan, Iran et au Maroc. Elle vit jusqu’à la latitude de 58°−60° N, la limite septentrionale traversant l’Écosse et la Suède. Elle est présente en Corse, Sardaigne, Sicile, Canaries, Baléares et au Maroc. Elle est disparue aux Pays-Bas.
En France, la Barbastella barbastellus est présente dans la plupart des départements, du niveau de la mer (Charente-Maritime) jusqu’à 2 035 m dans les Alpes-Maritimes. Les observations sont très rares en bordure méditerranéenne. Elle est en voie d’extinction dans plusieurs régions de la moitié nord de la France, les effectifs sont plus rassurants dans certaines zones du Doubs, de Dordogne, de Vendée, de l’Allier et de Haute-Marne. En Limousin, l’espèce est présente un peu partout dans les milieux boisés de feuillus, toutefois les effectifs ont tendance à diminuer.
Espèce solitaire, la barbastelle d'Europe fréquente en été les régions boisées et les massifs forestiers assez ouverts qui lui fournissent son terrain de chasse. Elle se rencontre aussi dans les bocages et les jardins près des boisements.
Elle s’abrite dans les arbres ou sous les toits. On la trouve aussi dans les bâtiments (derrière les volets, dans les doubles poutres). Bien résistante au froid, en hiver elle se réfugie dans les grottes, et les caves.
La Barbastelle quitte son gîte au crépuscule et chasse près de la végétation, souvent juste au-dessus de la couronne des arbres, en forêt le long des chemins mais aussi sous la canopée ou le long de lisière végétale.Les terrains de chasse sont situés près des gîtes de maternité, jusqu’à 4,5 km. Les jeunes et les mâles chassent en moyenne plus près de leur gîte que les femelles adultes. Certains individus peuvent exploiter jusqu’à 10 zones de chasse différents par nuit.
Son régime alimentaire est très spécifique, puisqu’elle se nourrit presque exclusivement de lépidoptères (jusqu’à 99 %), tels que pyrales et lithosies, et dans une moindre mesure aussi de diptères, des névroptères, et selon les régions, de petits coléoptères et d’araignées. Les proies sont capturées en vol.
La maturité sexuelle a lieu la première année ou la seconde année.
Après la ségrégation sexuelle totale de l’été, les accouplements se font en fin d’été dans des gîtes d’accouplement ou lors de regroupements en grand nombre (dits d’essaimage), en certains lieux. Ils se poursuivent dans les gîtes d’hiver. Autour d’un mâle se rassemble un harem comprenant jusqu’à 4 femelles.
La période d’hibernation a lieu de fin octobre à fin mars (en Nouvelle-Aquitaine), isolément et parfois en groupe. Les gîtes d’hiver sont de nature variable : caves voûtées, ruines, souterrains, cavités dans les arbres, etc. La Barbastelle très fidèle à ses gîtes d’hibernation, s'accroche librement à la voûte ou se tient à plat ventre dans une anfractuosité.
Lorsque les femelles sortent d'hibernation, la fécondation différée se déclenche. Pour mettre bas et élever leurs petits, elles se rassemblent en petites colonies, situées dans des trous d’arbre ou sous des écorces décollées.
À partir de la mi-juin, chaque femelle gestante donne naissance à un ou deux nouveau-nés qu’elle allaite jusqu’à six semaines. Les gîtes de maternité en milieu forestier, dans les arbres, comprennent de 10 à 20 femelles. Les individus restent très peu de temps dans le même gîte, pouvant même en changer tous les jours. Une colonie peut occuper en forêt plus de 30 gîtes dans les arbres. Les gîtes dans les bâtiments peuvent rassembler jusqu’à 100 femelles. Ils peuvent se situer dans des bâtiments agricoles (linteaux en bois des portes de grange), derrière les volets des maisons. Ils sont en général plus stables, et peuvent durer tout l’été.
En Europe, les populations de Barbastelle subissent un déclin général depuis le milieu du XXe siècle.
L'espèce a été déclarée « vulnérable » en 1996 par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En 2008 son statut est réévalué en « quasi-menacée ». C'est une espèce dont les populations sont sur le déclin :
La Barbastelle d’Europe est une espèce très farouche face au dérangement, elle disparaît généralement au lendemain d’une forte perturbation, comme une séance de prises de vues ou une observation prolongée à la lampe.