Astacus astacus
L’écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus) est une espèce de crustacés décapodes des eaux douces, autochtone d'Europe et notamment de la Scandinavie.
Aussi dénommée écrevisse à pieds rouges, écrevisse commune ou écrevisse noble, elle s'appelait autrefois Astacus fluviatilis (synonyme).
C'est l'une des trois espèces autochtones de France métropolitaine (les deux autres étant l'écrevisse de torrent et l'écrevisse à pattes blanches, « réfugiée » dans quelques secteurs apicaux de sous-bassins versants, mais ces zones sont vulnérables aux effets du réchauffement climatique et écologiquement insularisées par « les espèces exotiques qui progressent de plus en plus vers l’amont »).Elle est notamment concurrencée par deux espèces introduites (l’écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) et l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) qui ont montré la plus forte expansion géographique et peut-être depuis peu (depuis les années 2000) par une nouvelle espèce introduite (Orconectes juvenilis). Un plan d’action national « écrevisse » cherche à protéger et restaurer cette espèce.
Il ne faut pas confondre cette espèce avec Astacus leptodactylus, plus épineuse.
Ch
CharognardUn charognard est un animal qui se nourrit de charogne, c’est-à-dire d’animaux morts qu'il n'a pas tués lui-même.
Ov
OviparesL'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un ...
A
commence avecAutrefois, il s'agissait d'une grande partie de l'Europe continentale, mais ses populations actuelles (très relictuelles et en constante régression depuis un siècle) sont mal cernées.L'espèce serait encore présente dans 39 pays, mais partout considérée comme au bord de l'extinction en Europe.
En France, depuis la fin du XIXe siècle les populations de cette espèce se sont effondrées ou ont disparu, au profit souvent d’écrevisses allochtones venant essentiellement d'Amérique du Nord et volontairement ou involontairement introduites par les pêcheurs ou certains propriétaires de berges ou plans d'eau, ce qui a en un siècle profondément et « irrémédiablement modifié le paysage astacologique français et européen ». Il n'en reste que dans l'est du Pays.
Le Conseil supérieur de la pêche (ou « CSP » depuis devenu ONEMA) a produit 4 enquêtes de 1977 à 2007, chacune ayant encore « mis en évidence la forte expansion des espèces exotiques et le recul des espèces natives (...) et la situation de nos trois espèces d’écrevisses doit désormais être considérée comme alarmante ».
Aujourd'hui, en voie de disparition à la suite de sa surexploitation en tant que ressource halieutique, au braconnage (c'est une espèce facile à attirer et piéger) l'introduction et au développement de populations d'écrevisse américaine (« Écrevisse de Californie » considérée comme espèce exotique envahissante en Europe, dont Europe du Nord, même si certains auteurs tels qu'Ackefors (en 1999) lui confèrent aussi des effets écosystémiques positifs, elle est recensée dans la base de données de l'Arche du goût. Autrefois largement présente dans toute l'Europe, ses populations sont devenues rares et relictuelles, soumises à des risques de dérive génétique ou de disparition.
Dans certains pays, et en Europe du Nord notamment, sa pêche a été remplacée par celle de l'espèce invasive qui l'a remplacée.